mercredi 12 février 2025

ODIEUSE RÉCUPÉRATION DE L'EXTRÊME-DROITE FRANÇAISE


Une fois n'est pas coutume, je publie ici une copie très large d'un article récent du journal L'Humanité. Je n'aurais pu écrire mieux sur ce sujet ! Ce papier détaille comment l'extrême droite française, de plus en plus présente en particulier sur les réseaux dits sociaux, a récupéré l'affaire Louise, du nom de l'adolescente tuée entre Epinay-sur-Orge et Longjumeau. Instructif !

L'article en référence (1) revient tout d'abord sur les circonstance matériel du drame. Je n'en ferai pas état ici. D'une part, l'objet du blog n'est pas la présentation d'affaires criminelles ou crapuleuses et, d'autre part, ce n'est pas le sujet de ce billet. Je reprends donc le texte de l'article à partir de l'ouverture de l'enquête par le parquet d'Evry. 

Je cite : « Le parquet d’Évry a annoncé l’ouverture d’une enquête « pour meurtre sur mineur », confiée à la direction de la criminalité organisée et spécialisée des Yvelines et à la direction nationale de la police judiciaire. Un couple d’une vingtaine d’années a d’abord été placé en garde à vue, puis relâché, à ce stade sans poursuites. Depuis trois suspects, deux hommes et la mère de l’un d’eux, ont été à leur tour placés en garde à vue. « Les enquêteurs de la DCOS 78 ont procédé, dans le cadre de l’enquête ouverte par le parquet concernant le meurtre de la jeune Louise, à l’interpellation ce soir à 20 heures d’un homme, âgé de 23 ans », a indiqué le procureur de la République d’Évry, Grégoire Dulin, dans un communiqué diffusé dans la nuit de lundi à mardi 11 février.

Il a précisé que le suspect était entendu pour meurtre sur une mineure de moins de 15 ans. Le parquet avait fait état auparavant de l’arrestation de l’autre homme, lui aussi âgé de 23 ans et mis en cause pour meurtre sur une mineure de moins de 15 ans, et de sa mère. Âgée de 55 ans, cette dernière est interrogée pour non-dénonciation de crime.

À Épinay-sur-Orge, comme dans tout le pays, l’émotion est vive. Des fleurs et des bougies ont été déposées à l’entrée du collège, en souvenir de l’enfant et en soutien à sa famille. Une centaine de personnes ont également assisté à une messe, donnée en sa mémoire, alors que de nombreuses autres se sont rassemblées sur le parvis. Olivier Marchau, le maire (sans étiquette) d’Épinay-sur-Orge, qui était présent pour ce « moment de recueillement », a annoncé la mise en place de « cellules psychologiques » pour les habitants et dans l’établissement de Louise.

Face à ces manifestations respectueuses, une odieuse instrumentalisation est pourtant à l’œuvre. L’extrême droite, qui capitalise sur les faits divers pour mieux les imputer à son obsession, l’immigration, n’a pas attendu bien longtemps. Le père de la victime aurait pourtant demandé « qu’aucune récupération politique ne soit réalisée sur (leur) malheur », affirme, dans un post sur X du 8 février, l’animateur de télévision Christophe Beaugrand-Gerin, qui précise que les membres de la famille de l’enfant sont « des proches ». Cette demande légitime – qui ne devrait même pas avoir à être énoncée – n’a pas empêché une récupération alimentée par la fuite des noms de deux suspects.

Le média d’extrême droite Frontières nomme ainsi explicitement l’un des premiers suspects, mentionnant son « origine nord-africaine », alors que sa compagne n’est qu’évoquée. L’article, mis à jour, indique que le couple a été relâché… mais le nom demeure. Le JDD [Note du rédacteur : Journal du Dimanche, devenu publication d'extrême droite depuis son rachat par le groupe Bolloré] évoque un suspect de « type nord-africain », donnant le prénom et l’initiale du nom de famille des deux personnes.

Et certains ne rechignent pas à l’amalgame nauséabond et à l’accusation sans preuve. Dans un post sur X, le journaliste pour Frontières et CNews Jordan Florentin exhumait des publications où la sœur de la victime, présentée comme une « militante d’extrême gauche », y aurait « partag (é) les positions de LFI et des propos anti-RN. Sa petite sœur vient d’être tuée dans un bois par un homme de type nord-africain ». Lamentable exploitation politicienne où le pseudo journaliste ose railler la sœur de la victime pour mieux y mêler LFI… L’intéressé a depuis supprimé son tweet « par respect pour la famille » – quid du respect des personnes relâchées et du travail de la justice ? –, mais celui-ci circule toujours sous forme de capture d’écran. Pour l’extrême droite, de toute façon, le meurtrier est toujours un étranger, et l’étranger est toujours un meurtrier en puissance.

D’autres naviguent dans ces mêmes eaux fétides, tel Damien Rieu, cofondateur du mouvement d’extrême droite Génération identitaire – dissous en 2021 par le ministère de l’Intérieur –, membre de Reconquête et de son collectif Parents vigilants. Dans un post du 8 février sur le réseau social d’Elon Musk, il déclare : « En Sicile, la mafia impose l’omerta sur les crimes commis par ses hommes sous la menace de représailles. En France, la gauche impose le silence sur les crimes commis par ses immigrés sous la menace du procès en « récupération ». #Louise ». Une comparaison scandaleuse et une accusation sans la moindre preuve.

Impunité et aplomb sur un réseau social dont le propriétaire s’adonne au salut nazi obligent, certains vont jusqu’à demander le rétablissement de la peine de mort, menacent les autorités de se charger eux-mêmes de régler le problème ou hurlent au « francocide », agitant plus ou moins implicitement le chiffon rouge d’un prétendu « grand remplacement ». La haine enfle, soigneusement attisée sur le dos d’une enfant assassinée. Et tant pis pour le respect de la douleur inimaginable de sa famille ». Fin de citation.

Depuis, un suspect a été arrêté, ses proches également. L'enquête se poursuit avec l'élément probant qu'est l'analyse des traces ADN, compatibles avec celles du suspect. Le procureur de la République d'Evry, M. Grégoire Dulin, a annoncé que les gardes à vue seraient prolongées et qu’une conférence de presse serait tenue pour faire le point sur les avancées le 12 février 2025 au soir.

Remarquablement, le nom du nouveau suspect circule également sur le net, mais n'étant pas à consonance africaine ou étrangère et au contraire bien franchouillarde, la « fachosphère 2.0 » se tait sur le sujet... 


Remerciements :

Je remercie vivement le journal « L'Humanité » pour l'autorisation de publication de son article à titre gracieux.

 

Référence :

1. Jessica Stephan. Meurtre de Louise : vive émotion et odieuse récupération de l’extrême droite. L'Humanité. Février 2025.
Consultable en ligne :
https://www.humanite.fr/societe/extreme-droite/mort-de-louise-vive-emotion-et-odieuse-recuperation-de-lextreme-droite

 

Crédit illustration :

Dessin de Biche pour Charlie :
https://charliehebdo.fr/2023/11/societe/antisemite-francais-eternel-insoumis/

 

 

dimanche 9 février 2025

LES UNIVERSITÉS ET INSTITUTS DE RECHERCHE SUR LA PAILLE !

On le sait, notre pays fait face depuis des années à un problème de finances publiques, les dépenses excédant les recettes. Ceci conduit à financer le déficit par l’emprunt, creusant ainsi la dette et obérant l’action publique sur le long terme… On en voit les conséquences depuis des années, tant la dégradation des services publics est prégnante, de la justice à l’hôpital, des forces de sécurité à l’école… Aujourd’hui, ce billet jette un regard sur la situation de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR), dans une situation plus que critique…

Avant d’aborder le cœur du sujet, il convient que je précise ma pensée. Pour avoir travaillé avec différents services de l’État, j’ai constaté que d’une façon globale notre secteur public souffre d’un excès d’administratifs et d’un manque d’opérationnels. Il y a donc ici des efforts à faire pour rétablir une plus juste répartition des effectifs. Cependant, le problème majeur ne se situe pas là, mais plutôt au niveau de la façon dont les budgets ont été conçus depuis longtemps. Premier point, par volonté et dogmatisme politiques, les recettes de l’État ont été sensiblement rabotées depuis des années. Ainsi, rien qu'en 5 ans, de 2017 à 2022, la politique menée par M. Emmanuel Macron a conduit à une réduction de 80 milliards des recettes publiques. La Cour des Comptes s’en est émue dans un rapport où elle indiquait qu’il était « nécessaire de préserver les recettes des administrations publiques » (1). Ces pertes de recettes sont liées à la suppression ou à la baisse d’impôts tels la taxe d’habitation, l’impôt sur les sociétés ou des impôts de production. On peut y ajouter l’existence de niches fiscales peu efficaces, voire contre-productives tels le crédit d’impôt recherche (autour de 7 à 8 milliards aujourd’hui) et les aides bénéficiant directement aux industries des hydrocarbures, très polluantes. Terminons par les exonérations de cotisations qui « plombent les recettes de la Sécu, comme les primes exceptionnelles défiscalisées ou encore la suppression du forfait social. Résultat, pour 2022, les pertes brutes de recettes liées à ces allègements dépasseraient 83 milliards d’euros, selon les estimations du gouvernement, un montant que la Cour considère comme « sous-évalué » » (2).

Deuxième point : s’ajoutent à ce qui précède l’évasion et la fraude fiscales, pour un montant estimé de 80 à 100 milliards (3), un sujet que nos élites politiques ne semblent pas très pressées de prendre à bras le corps. Ainsi, le nombre d’agents de l’État en charge des finances publiques et des contrôles ne cesse de diminuer depuis 20 ans (3 000 postes perdus), comme diminuent les contrôles sur site des entreprises et des particuliers, malgré les annonces en trompe l’œil du gouvernement (4). On est passé par exemple de 38 359 vérifications générales de comptabilité des entreprises en 2008 à 21 324 en 2022 (alors que leur nombre a cru), et de 4 166 examens de situation fiscale personnelle de particuliers en 2008 à 2 293 en 2024 (4). Sans commentaires !

Tout ce qui précède fait donc que nombre de services publics n’ont plus les moyens de fonctionner correctement. Et comme dans toutes situations budgétaires dégradées, deux domaines sont les premiers à faire les frais de nouvelles restrictions : la culture et la recherche… J’en veux pour preuve les propos récent de M. Antoine Petit, actuel président du CNRS, nommé par M. Emmanuel Macron. M. Petit a indiqué au personnel de son centre de recherches (24 000 personnes) qu’il ne financerait plus de façon conséquente que 25% des laboratoires de recherches (soit 1 sur 4), qu’il appelle à la façon « start-up nation » de son mentor, du terme ronflant de « keylabs ». Faut-il voir là la traduction d’une certaine forme du « darwinisme social » dont il avait fait preuve en énonçant qu’il fallait « une loi ambitieuse, inégalitaire – oui, inégalitaire, une loi vertueuse et darwinienne, qui encourage les scientifiques, équipes, laboratoires, établissements les plus performants à l’échelle internationale » ? Possible. La réalité est pourtant moins clinquante. Les premiers essais de keylabs n’ont, en effet, pas été du tout concluants. « Il serait dommage de ne pas rappeler le glorieux bilan d’un des plus anciens et des plus connus : celui opéré par le Professeur Raoult qui, à la tête de l’université Aix-Marseille-II, en préleva les « meilleurs » chercheurs pour constituer ce qu’on n’appelait pas encore un KeyLab : l’IHU Méditerranée Infection. Le rayonnement de ce KeyLab fut tel qu’il fut salué par M. Elon Musk, le 16 mars 2020, par un tweet qui déclencha l’exaltation de la classe politique mondiale : « Maybe worth considering chloroquine for COVID-19 ». […] Le 9 avril 2020, sur les conseils insistants de M. Bernard Arnault, M. Macron rendait visite à la star mondiale autour de laquelle s’organisait ce KeyLab pionnier. Des mois plus tard, en septembre 2021, il rendrait publique son évaluation mûrement réfléchie : « Il faut rendre justice à Didier Raoult qui est un grand scientifique ». La même année, René Ricol (commissaire général à l’investissement) confirma le verdict : « Quoi qu’on en dise, l’IHU de Didier Raoult à Marseille est un succès » » (5). La suite de l’histoire on la connait : des rétraction d’articles, des poursuites pour des expériences menées sur des humains sans autorisation… Au vu de tout cela, il faudrait donc être très borné pour contester le bien-fondé de ces keylabs ! Nous sommes bien sûr dans ce propos sur du second degré !

Derrière les mouvements de mentons virils des promoteurs de ces keylabs, se cache une vérité plus dérangeante ; celle de la chute des budgets dévolus à l’ESR. Selon mes collègues du collectif Rogue ESR, si le budget brut alloué à l’ESR est en augmentation régulière depuis 15 à 20 ans, il n’en va pas du tout de même si on le calcule à euros constants, c’est-à-dire en tenant compte de l’inflation. Dans ces conditions, il baisse depuis la loi de programmation de 2021 de 1,6% par an, nous ramenant ce jour aux valeurs de 2011, presque 15 ans en arrière. Et pire, si l’on s’intéresse au budget par étudiant, celui-ci baisse depuis 2012 en moyenne de 1,25% par an, nous ramenant aux valeurs d’avant 2005. Le graphe ci-dessous (tiré de 5) est en l’espèce très parlant. 

 


Légende : budget total de l’Université et de la recherche décomposé en trois parties : la charge de service public pour l’Université, la charge de service public pour la recherche et la part de budget transférée au privé ou à des institutions publiques.
(A) Représentation sans compensation de l’inflation. (B) Représentation en euros de 2024, avec compensation de l’inflation (INSEE). (C) Budget de l’Université (programme 150) rapporté au nombre d’étudiants à l’Université, avec compensation de l’inflation (projections de la Banque de France) (5).


 

La conséquence de tout cela se traduit dans la production scientifique : « Depuis l’adoption de la loi de programmation de la recherche, les budgets pour l’Université et pour la recherche publique chutent rapidement, du fait de l’inflation. […] Le projet annuel de performances accélère son ambition de déclin rapide de la production scientifique française. La cible de production scientifique était de 1,3% de la production mondiale en 2023, de 1,2% en 2024. Elle est désormais de 0,9%. La cible de production scientifique était de 6,6% de la production européenne en 2023, de 6,2% en 2024. Elle est désormais de 5,2%. L’indicateur comparant la production scientifique française à celle de l’Allemagne et du Royaume-Uni a été supprimé. La haute fonction publique est donc consciente de ce que les réformes structurelles menées conduisent à un décrochage scientifique beaucoup plus rapide que la simple baisse des budgets — l’utilisation d’indicateurs quantitatifs ineptes n’enlève rien à ce constat » (5).

En lien avec ce que je décrivais plus haut dans l’article, des solutions existent. Il faut pour cela avoir le courage de supprimer le crédit impôt recherche dont l’efficacité est remise en cause par la Cour des Comptes, et qui représente à lui seul presque 2 fois et demi le budget du CNRS. Rogue ESR propose aussi de réformer d’urgence « le financement public de l’alternance (20,4 milliards d’euros auxquels il faut ajouter 7,2 milliards d’euros d’apprentissage) » (5) pour le réallouer en partie au service public. « Les économies budgétaires réalisables sont considérables : les centre de formation en alternances, sociétés commerciales, redistribuent 32,5% des excédents sous la forme de dividendes aux actionnaires » (5)...

L’enseignement supérieur et la recherche sont sur la paille, c’est donc un fait. Nous n’en sortirons qu’en construisant un modèle alternatif à celui qui a conduit à 20 ans de décrochage scientifique, de précarisation, de paupérisation et d’insignifiance bureaucratique. Malheureusement, nous n’en prenons pas le chemin !



Références :


1. Anonyme. La situation et les perspectives des finances publiques. Rapport de la Cour des Comptes. Juillet 2022.
Consultable en ligne :
https://www.ccomptes.fr/fr/publications/la-situation-et-les-perspectives-des-finances-publiques-13

2 Christian Chavagneux. Baisses d’impôts : il faut arrêter le quoi qu’il en perde ! Alternatives Économiques. Juillet 2022.
Consultable en ligne :
https://www.alternatives-economiques.fr/christian-chavagneux/baisses-dimpots-faut-arreter-quoi-quil-perde/00103988

3. Tristan Gaudiaut. Fraude fiscale : La fraude fiscale surpasse la fraude sociale. Statista. Octobre 2024.
Consultable en ligne :
https://fr.statista.com/infographie/29761/comparaison-fraude-fiscale-fraude-sociale-montants-detectes-et-estimes/

4. Anonyme. Lutte contre la fraude fiscale : parlons chiffres et revenons sur terre. ATTAC-France. Mars 2024.
Consultable en ligne :
https://france.attac.org/actus-et-medias/salle-de-presse/article/lutte-contre-la-fraude-fiscale-parlons-chiffres-et-revenons-sur-terre

5. Anonyme. Analyse du projet de loi de finance 2025. Rogue ESR. Octobre 2024.
Consultable en ligne :
https://rogueesr.fr/category/billets/


Crédit illustration (haut de page) :

Tiré de :
https://dialectical-ecologist.fr/un-financement-perenne-pour-une-recherche-scientifique-independante-et-de-qualite/
D'après Rhodo.

 

 

 

 

dimanche 2 février 2025

NOTRE MUNICIPALITÉ N'AIME PAS LES ASSOCIATIONS !

 



Depuis que ce blog existe, j’ai publié au moins une bonne douzaine d’articles au sujet des associations et de la façon dont elles sont traitées dans notre commune. Si certaines de ces associations, on s’en doute, on fait l’objet d’un traitement de faveur de la part de de l’actuelle municipalité, d’autres avaient été plus ou moins épargnées par la politique de courte vue qui caractérise l’équipe municipale… Le vent pourrait tourner cependant.

À plusieurs reprises, en effet, j’ai présenté les errements, pour rester politiquement correct, de la municipalité vis-à-vis du monde associatif. Ceux-ci incluent des promesses pas toujours tenues, mais aussi des contre-vérités, des mensonges, et plus grave des propos possiblement diffamatoires, et même des insultes sur des réseaux dits sociaux. Une liste non limitative, malheureusement.

Cette municipalité n’aime donc pas du tout le monde associatif. En sus des comportements assez lamentables que je décris plus haut, il faut ajouter, en soutien à mon propos, qu’elle a, depuis son arrivée aux affaires, fermé nombre de salles municipales dédiées aux associations. Elle a aussi limité l’accès au reste des salles et espaces associatifs disponibles, tout en tentant d’en financiariser l’accès, entraînant assez souvent des difficultés de fonctionnement. Parmi les espaces dont la disponibilité s’est restreinte, ou qui sont maintenant interdites aux associations, citons le rez-de-chaussée et l’étage de la salle polyvalente, l’ancienne mairie (également appelé ancienne AMM, pour académie des musiques modernes), les salles Floréal et Messidor, ainsi qu’une partie de la maison dite maison des associations, transformée en annexe de la mairie… J’estime à plus de 1000 m2 les surfaces disparues ou d’accès limité.

Dernier exemple en date de cette politique anti-associative, l’actuelle municipalité vient d’interdire à l’AMM l’accès à la salle mixte qu’elle utilisait dans le cadre de ces répétitions de groupes ou de chorales. Évidemment comme à son habitude aucune solution de repli n’a été proposée à l’association qui est donc censée se débrouiller toute seule pour essayer de trouver une nouvelle salle de répétition… Ou qui sera contrainte de supprimer l’activité chorale.

J’avoue ne pas bien comprendre ce qui se passe dans la tête de nos élus vis-à-vis de la dynamique proposée par les associations, comme d’ailleurs par les particuliers. Je pense aussi que cette équipe a peur des nouveautés démontrant par là-même une attitude conservatrice marquée, pour ne pas dire réactionnaire. En cohérence avec ce qui précède elle a aussi très peur des différences, quelles qu’elles soient, une caractéristique reconnue comme un des facteurs explicatifs des séparatismes de quelque nature qu’ils soient… Leur politique est donc dictée à la fois par un entre-soi qui leur fait détester tout ce qui ne leur ressemble pas, tout ce qui est différent socialement ou intellectuellement. Il faudra s'en souvenir lors des prochaines échéances électorales… 

Note ajoutée le 19/2 :  L'AMM ne trouvant pas de salle pour leur dernière "jam session", l'actuelle municipalité a condescendu à lui prêter de nouveau la salle mixte pour cette occasion...