jeudi 30 septembre 2021

L’ENTRE-SOI COMME VISION
POLITIQUE LOCALE MAJEURE



La récente démission d’un membres de l’opposition du conseil municipal de Forges, en plein conseil, est un indicateur fort du dysfonctionnement continu de certaines des structures communales. C’est aussi un marqueur de l’entre-soi qui sert de ligne de conduite politique à l’actuelle municipalité. Explications
.

La notion d’entre-soi désigne « le regroupement de personnes aux caractéristiques communes, que ce soit dans un quartier, une assemblée politique, ou encore un lieu culturel. Elle sous-entend l’exclusion, plus ou moins active et consciente, des autres » (1). Ce phénomène est particulièrement sensible dans le domaine immobilier. Comme l’explique Sylvie Tissot dans le même article que celui référencé précédemment (1) : « Les enquêtes consacrées aux quartiers résidentiels montrent d’abord à quel point l’exclusivité contrôlée des espaces est une dimension de la domination sociale. […] Si les lois du marché immobilier sont puissantes, le capital économique ne semble pourtant pas suffire à contrer l’accès des populations indésirables aux habitations, aux quartiers, voire aux villes (2) ». Dans certaines communes, poursuit cette chercheuse, « les élus municipaux s’efforcent d’en réserver l’accès aux classes populaires blanches et respectables ». En accord avec Pierre Bourdieu, on peut donc effectivement estimer que  le contrôle du peuplement des villes est devenu un enjeu politique majeur (3).

J’ai rapporté dans un article précédent quelques éléments permettant de penser que l’actuelle municipalité souhaite voir se développer à Forges une forme d’immobilisme tant intellectuel que social, par exemple au travers de la limitation de l’arrivée de primo-accédants, pour ne citer que cela (4). Cet entre-soi se retrouve aussi au niveau du fonctionnement municipal. Ceci a conduit ce mercredi 29 septembre au soir à la démission de M. Pierre Audonneau, ancien adjoint au maire, délégué aux finances, du conseil municipal. Un mot pour remercier Pierre pour la gestion rigoureuse de la commune pendant les 12 années précédentes. Celle-ci a permis, en maintenant une pression fiscale stable au cours de ces années, de réaliser des investissements importants (gymnase, maison des santé, maison des associations, locaux sportifs, city-stade, centre technique municipal, etc.). Ceci dit, les points les plus intéressants restent les motivations de la démission. Celles-ci sont liées tout d’abord à son éviction du SIAL par les élus majoritaires, alors qu’il était le seul délégué « sérieux » de la commune auprès de ce syndicat, évitant à Forges de se ridiculiser davantage. La mauvaise foi n’étouffant pas la liste majoritaire, celle-ci a reproché à M. Pierre Audonneau, pour justifier cette éviction, l’absence de compte-rendu des réunions du SIAL, comptes-rendus qui auraient du être rédigés par l’ancien président, membre, lui, de ladite liste majoritaire de Forges. Comme réécriture de l’histoire et comme argument bidon, on ne peut trouver mieux ! En fait, la présence d’un élu d’opposition au SIAL devait être « de trop » pour la liste majoritaire, tout simplement. Autre motivation de la démission, le fonctionnement erratique des commissions auxquelles M. Pierre Audonneau appartenait. Ces dysfonctionnements incluent des oublis de transmission d’informations, des convocations tardives, ou des annulations de dernier moment de réunions de travail… Visiblement les élus de la majorité ne sont pas étouffés par l’exactitude, et semblent préférer rester entre eux ! Point intéressant : cette démission, intervenue en conseil municipal, devra être rendue publique et elle ne pourra donc pas être balayée sous le tapis par la majorité actuelle. On verra donc comment cela se traduit dans le compte rendu du conseil.

Ce manque de transparence et ce fonctionnement commun dégradé caractérisent l'entre-soi politique local. Celui-ci se retrouve au niveau d’autres commissions, dont certaines ne se tiennent qu’une fois par an ! On se demande dès lors où sont évaluées et proposées les orientations validées en conseil municipal. Pas en commun, sans doute ! En lien, lors du vote du budget ou du débat d'orientation budgétaire, il avait été fait mention en conseil municipal de documents discutés en commission « finances ». Comme l’a fait alors remarquer l’opposition, ces discussions n’avaient jamais eu lieu. Idem lors du vote récent de la définition d’un périmètre d’étude des ruissellements : les attendus renvoyaient à une décision prise, soi-disant, en commission « urbanisme ». Sauf que cette discussion n’avait également jamais eu lieu. La remarque en a été faite à l’actuelle municipalité qui a décidé de retirer cet « attendu », sans explication, et sans aucune excuse d’ailleurs. On voit donc bien que cette volonté d’entre-soi peut induire des dérapages sérieux, tels que l’invention de décisions prises dans des « commissions fantômes ». Ceci est vraiment peu reluisant en termes de fonctionnement municipal et très inquiétant en termes d’honnêteté intellectuelle !


Références :

1. Sylvie Tissot. Entre soi et les autres. Actes de la recherche en sciences sociales. 204, 4-91, 2014.
Consultable en ligne :
https://www.cairn.info/revue-actes-de-la-recherche-en-sciences-sociales-2014-4-page-4.htm

2. Luc Boltanski. L’encombrement et la maîtrise des « biens sans maître». Actes de la recherche en sciences sociales. , 1, 102-109, 1976.

3. Pierre Bourdieu. Effets de lieu. pp. 159-167. In : La Misère du monde, Le Seuil, Paris. 1993.

4. Quinze logements à l'hectare en centre bourg ? Vraiment ?

Ce blog.
https://dessaux.blogspot.com/2021/08/quinze-logements-lhectare-en-centre.html


Crédit illustration : 

Le chat de Ph. Geluck.

mercredi 29 septembre 2021

AU SIAL, ON REBRASSE LES CARTES...



Je viens de voir que le renouvellement des délégués de Forges au SIAL est à l’ordre du jour du conseil municipal de ce soir, mercredi 29 septembre. Il sera particulièrement intéressant d’entendre l’argumentaire présenté par la liste majoritaire pour justifier de ce changement de délégués. J’ai en effet la vague impression que nous aurons droit à une présentation assez éloignée de certaines réalités...



Comme les lecteurs du blog le savent, le SIAL, syndicat d’assainissement présidé par un élu Forgeois, est actuellement sous tutelle préfectorale. La raison est l’absence de présentation d’un budget pour l’année 2021, et ce malgré l’urgence qu’il y a à entretenir l’ouvrage majeur du syndicat, à savoir la station d’épuration (STEP) de Briis. 

Selon mes informations, cette absence de budget a fortement contrarié la sous-préfecture, ainsi que les élus des autres communes. Ceux-ci ont suggéré au président du SIAL, et tenté de le convaincre de démissionner lors de comité syndicaux, sans succès toutefois, ce dernier refusant de quitter à son poste. Vu le blocage de la situation, l'absence de réaction du président, l'absence de budget, et la mise sous tutelle - une première dans l'histoire de syndicat ! -  il semblerait que les maires du secteur aient alors fortement suggéré à la maire de Forges de procéder au remplacement des délégués de la commune, entraînant ainsi le remplacement du président. Ceci ne peut se faire qu'en conseil municipal, donc en public. Il est alors probable que l’on entendra ce soir un exposé présentant des motivations bien différentes de celles qui sous-tendent cette décision, exposé plus présentable pour le conseil et pour la population. Ce brassage s'apparente donc à un véritable bonneteau, dans lequel on tente de leurrer le spectateur sur la position des cartes.  Il est des vérités que l’actuelle équipe majoritaire ne veut ni voir, ni entendre, ni - surtout - révéler...


Crédit photo :

La pandémie brasse les cartes de l’immobilier
https://www.conseiller.ca/nouvelles/economie/la-pandemie-brasse-les-cartes-de-limmobilier/

vendredi 24 septembre 2021

LES AYATOLLAHS DES RÉSEAUX SOCIAUX.
I. MARSEILLE.



Les lecteurs connaissent bien mon aversion des réseaux dits sociaux, que je considère comme les amplificateurs des travers de mes concitoyens, au premier chef desquels la tendance à propager rumeurs et fausses nouvelles. On l’a d’ailleurs vu dans notre commune et j’y reviendrai. J’aborde ici un nouvel article qui explique en quoi je me trouve conforté dans mon opinion relative à la dangerosité de ces réseaux, non seulement en raison de leur capacité à diffuser des mensonges, mais également, et plus gravement, des risques qu’ils font courir pour la sécurité des personnes...

Pour expliciter mon propos, je voulais mentionner le cas d’un de mes anciens collègues. Je ne garde que son prénom, Samuel. « Sam » , puisque c’est son surnom, a été doctorant dans le regroupement d’équipes de recherche que j’animais au CNRS. Il a effectué un premier séjour post doctoral dans notre équipe, avant de partir travailler au CEA de Cadarache, puis sur la mission Tara Océan, avant de revenir dans notre équipe comme ingénieur de recherches. Tout cela pour dire que je le connais plutôt bien et connais son parcours, ses compétences, son caractère. Sam est à la base un biologiste moléculaire qui a évolué vers la bio-statistique, la bio-informatique, et les analyses de séquences génomiques et meta-génomiques (entre autres) à haut débit. C’est un excellent scientifique, hyper compétent, honnête et rigoureux, et au plan personnel, c’est un formidable collègue, amical, soucieux de l’intérêt collectif, et toujours prêt à aider les nouveaux arrivants, ou ses collègues plus anciens sur les questions qu’il maitrise. Il m’avait d’ailleurs beaucoup aidé dans l’analyse des travaux de M. le Pr. Gilles-Eric Séralini sur le soi-disant risque de cancer accru chez le rat, associé à une nourriture OGM. Avec et comme d’autres collègues (1, 2), nous avions pu rapidement démontrer que l’analyse faite par ce chercheur l’avait conduit à des conclusions erronées, principalement en raison d’un mauvais choix de matériel biologique, et également en raison d’un mauvais choix des tests statistiques... Le coup médiatique avait été bien monté, et très peu de journaux étaient revenus sur les conclusions de ce chercheur, là aussi largement propagées sur les réseaux sociaux. Une véritable instrumentalisation de la science, avais-je écrit alors (3).

Plus récemment, Samuel s’est intéressé par curiosité aux travaux d’une équipe marseillaise de renom, portant sur l’usage de l’hydroxychloroquine associée à un antibiotique pour traiter la COViD-19. Comme Sam est fin connaisseur en matière statistique, il a rapidement repéré des incohérences dans les travaux de l’équipe, pour ne pas dire plus. En quelques mots, il s’est aperçu que dans la publication princeps, des patients de la cohorte « patients traités », décédés malgré le traitement, avaient « disparu » de l’analyse statistique sans raison valable. Sam dispose d’un compte Twitter sur lequel il discute de ces résultats avec d’autres intervenants qui partagent ses doutes. Par le jeu des renvois de messages, ceux-ci arriveront vers les comptes de membres de l’équipe marseillaise et de certains de leurs soutiens. C’est alors l’escalade. Samuel se fait incendier, traiter de tous les noms. Son statut d’ingénieur est rapidement mis en avant comme « ne faisant pas le poids » devant des mandarins de renom. Un des scientifiques marseillais, M. le Pr. Eric Chabrière, relaye ces messages de dénigrement vers ses 13 000 abonnés. Samuel, qui publie sous son vrai nom, est menacé de représailles physiques sur les réseaux sociaux. Sa boite mail professionnelle est visée et son adresse personnelle connue de certains de ses détracteurs. Noyé sous des tombereaux d’injures et d’insultes, Sam ferme à plusieurs reprises son compte Twitter, qu’il finit par désactiver.

Ce cas n’est pas un cas isolé. D’autres scientifiques, produisant de la vulgarisation en ligne ou sur les réseaux sociaux ont aussi fait l’objet aussi l’objet d’attaques, de menaces de violence physiques, y compris de menaces de mort. C’est le cas de Ms. Thibaut Fioley, de l’Université Paris-Saclay et Nathan Peiffer-Smadja, infectiologue à l'hôpital Bichat. Tous deux ont produit en août 2020 une méta-analyse portant sur l'hydroxychloroquine, montrant que, globalement, le traitement à l’hydroxychloroquine n’a pas d’effet statistiquement démontrable sur la CoViD-19 (4). Tous deux deviennent rapidement l’objet d’une campagne sur les réseaux sociaux, les accusant de faux conflits d’intérêt, ou d’avoir truqué leur méta-analyse, campagne pour une part relayée par Ms. les Pr. Christian Peronne et Eric Chabrière. Tous deux reçoivent selon leurs dires : « des centaines d'insultes, de messages xénophobes, d'appels téléphoniques anonymes et d'intimidation, y compris des menaces de mort ». Là aussi, certains des enragés du web retrouvent l’adresse personnelle de M. Peiffer-Smadja et celle-ci est alors diffusé (5). Ce dernier déposera finalement plainte contre M. Christian Peronne, ancien chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches, un des animateurs de la cabale. Rappelons que M. Christian Peronne a été démis de ses fonctions au sein de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, le 17 décembre (6) et qu’il fait l’objet, avec Ms. les Pr. Didier Raoult et Henri Joyeux, d’un dépôt de plainte du conseil national de l'ordre des médecins (7).

Il est plus que temps que le fonctionnement des réseaux sociaux fasse l’objet d’une remise en cause fondamentale. Il ne faudra probablement pas compter sur les GAFA pour cela. Pourquoi tueraient-ils la poule aux oeufs d’or ? Certes, il s’agit d’une tache immense, équivalente au nettoyage des écuries d’Augias, mais c’est une tache indispensable si l’on veut que la parole ne soit pas monopolisée par des ayatollahs de tous bords, ou des zélateurs des pouvoirs en place, que ceux-ci soient internationaux, nationaux, ou locaux, voire communaux...


Références :

1. Marc Lavielle. Quelques commentaires d’ordre statistique sur l’article de Seralini et al., Food and Chemical Toxicology, Septembre 2012.
Consultable en ligne :
http://fcorpet.free.fr/Denis/W/Lavielle-stats-Seralini-FdChemTox12.pdf

2. Marc Lavielle. Interdire les OGM relève de la politique. Le Monde.fr. Novembre 2012
Consultable en ligne :
https://www.lemonde.fr/idees/article/2012/11/02/interdire-les-ogm-releve-de-la-politique_1784877_3232.html

3. Yves Dessaux. Une instrumentalisation de la science. Le Monde.fr. Septembre 2012.
Consultable en ligne :
https://www.lemonde.fr/idees/article/2012/09/28/une-instrumentalisation-de-la-science_1767206_3232.html

4. Thibault Fiolet et al. Effect of hydroxychloroquine with or without azithromycin on the mortality of coronavirus disease 2019 (COVID-19) patients: a systematic review and meta-analysis. Effect of hydroxychloroquine with or without azithromycin on the mortality of coronavirus disease 2019 (COVID-19) patients: a systematic review and meta-analysis. Clinical Microbiology and Infection 27. Août 2020.

On lira une vulgarisation des résultats dans la référence suivante:

Benoît Zagdoun. Que vaut la nouvelle méta-analyse sur l'inefficacité de l'hydroxychloroquine contre le coronavirus ? France Info. Août 2020
Consultable en ligne :
https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/chloroquine/que-vaut-la-nouvelle-meta-analyse-sur-l-inefficacite-de-l-hydroxychloroquine-contre-le-coronavirus_4086719.html

5. Guillemette Jeannot. CoViD-19 : pour avoir défendu la vaccination, ces médecins et chercheurs ont reçu insultes et menaces de mort sur les réseaux sociaux. France Info. Janvier 2021.

6. Stéphane Long. Le Pr Perronne démis de ses fonctions pour ses propos jugés « indignes ». Le Quotidien du Médecin. Décembre 2020.
Consultable en ligne :
https://www.lequotidiendumedecin.fr/hopital/exercice/le-pr-perronne-demis-de-ses-fonctions-pour-ses-propos-juges-indignes

7. Anonyme. Raoult et Perronne mis en cause : 5 minutes pour comprendre la plainte de l’Ordre des médecins. Le Parisien. Décembre 2020.
Consultable en ligne :
https://www.leparisien.fr/societe/raoult-et-perronne-dans-le-viseur-5-minutes-pour-comprendre-la-plainte-de-l-ordre-des-medecins-22-12-2020-8415624.php


Crédit illustration :

Dessin de Plantu pour Télérama
Les insultes sur les réseaux sociaux, un vrai problème. 

mardi 21 septembre 2021

LE SYNDROME DE BARCELONE



En vacances dans la région de Narbonne, j’envisageais de passer quelques jours à Barcelone. Souhaitant éviter d’utiliser la voiture comme mode de transport, j’ai opté pour le train avec quelques surprises…

Première surprise : la durée des trajets. Alors qu’il faut environ 2 heures et demi pour aller de Narbonne à Barcelone en voiture par l’autoroute, il faut plus de 5 heures en train TER avec une importante attente pouvant atteindre 45 minutes à la frontière. Il existe une autre possibilité : prendre un train grande vitesse de la SNCF ou de la RENFE, l’homologue espagnol de la compagnie nationale française. Dans ce cas, la durée du trajet est de 2 heures.

Deuxième surprise : les coûts. L’aller-retour Narbonne-Barcelone par train rapide s’élevait à environ 120 euros par personne. Cher pour passer quelques jours sur place ! Je décide par curiosité de regarder les tarifs par avion au départ de Paris-Orly. Coût pour un voyage en octobre : 69 euros par personne en aller-retour, soit grosso modo 2 fois moins cher que le train… sur un trajet 5 fois plus long en distance environ.

Troisième surprise : l’option voiture. Renonçant donc au train, je me rabat sur l’option voiture. Entre le péage de l’autoroute et le carburant, on se trouverait autour de 65/70 euros pour deux personnes, soit environ 35 euros par personne, stationnement en parc gardé inclus à Barcelone pour 4 ou 5 jours. Mais problème : Barcelone et quelques unes de ses banlieues sont passées en zone à faibles émissions (ZFE). Tous les véhicules, même les véhiculés étrangers, doivent utiliser une vignette spécifique qu’il faut obtenir auprès du conseil de Barcelone, même si votre voiture est aux normes « Euro X » appropriées. Aucune des vignettes équivalentes européennes ne fonctionne, et donc la vignette crit’air française n’est ni reconnue, ni admise. Il faut de plus deux semaines entre la date de la demande de vignette et l’enregistrement de votre véhicule parmi les véhicules autorisés à circuler dans cette région.

J’ai donc décidé de ne pas aller à Barcelone.

Attention, pour que je sois clair, je précise que je ne râle pas ici sur le fait de ne pas avoir pu visiter la capitale de la Catalogne au départ de ma retraite occitane. Si c’était cela, ce serait ridicule ! Un simple problème de riche ! Le but de cet article n’est pas, non plus, de critiquer la gestion de cette ville, ni la mise en place de zones à faible émission, loin de là. Ce que je décris ici comme le « syndrome de Barcelone » - parce qu’il me fallait trouver un titre - c’est un double paradoxe. Le premier concerne les ZFE. Voulues en grande partie par l’Europe, il me semble incompréhensible que chaque État, voire chaque ville concernée, bidouille dans son coin son système d’autorisation sans que cela ne semble poser le moindre problème à l’Union Européenne. Pourquoi ne pas mettre en place un système européen qui autoriserait ou non la circulation dans chacune des villes en ZFE ? Trop compliqué ou absence de volonté politique, une fois de plus ?

Second paradoxe, un trajet en avion en court ou moyen-courrier sur cette destination est environ 4 à 5 fois moins cher que le trajet en train. Pourtant en termes de pollution, et en particulier en termes d’émission de CO2 par km par passager transporté, il n’y a pas photo entre le train et l’avion. On est en moyenne dans un rapport de 30 à 50 entre ces deux modes de transport… A un moment où les conséquences du réchauffement climatique commencent à se faire sentir, cette différence tarifaire est une incitation à la dépense de CO2 à outrance, et elle est donc - à mon sens - aujourd’hui inadmissible. La seule solution serait une taxation écologique des moyens de transports polluants permettant de réduire les coût des transports environnementalement satisfaisant.
Je me suis fait la même remarque face aux quelques 10 à 15 000 camions qui utilisent chaque jour l'autoroute A9 en provenance d'Espagne, et dont certains rejoignent le nord de la France, ou le nord de l'Europe... A quand le développement d'un système de ferroutage - ou de remise sur les rails des marchandises transportées - digne de ce nom ? Je ne sais pas pourquoi, mais je ne crois que peu à ce développement massif, ni à la taxation écologique, ni au niveau européen, ni d’ailleurs au niveau national, en tous cas pas tant que des politiques de rupture avec le modèle économique dominant n’auront été mises en place. En attendant, comme le disait un président précédent, la maison brûle...


Crédit photo :

Jean-Marc De Jaeger. Train ou avion : quel transport choisir pour ses voyages en Europe ?
Le Figaro. Novembre 2020.
https://www.lefigaro.fr/voyages/conseils/train-ou-avion-quel-transport-choisir-pour-ses-voyages-en-europe-20201118

jeudi 16 septembre 2021

ON SE BOUGE OU ON ATTEND QUE LE CIEL NOUS TOMBE SUR LA TÊTE ?


Voila 3 mois que diverses associations signalent en mairie l’état dégradé, et maintenant déplorable de la salle polyvalente, salle que la précédente mandature avait rénovée de fond en comble, à l’exception de la cuisine dont le mobilier avait été commandé et livré, et restait en attente de pose.

Grace à l’efficacité des services techniques (ST) de Forges, la précédente mandature avait remis en état le haut de la salle polyvalente, permettant ainsi l’ouverture, voila deux ans, d’un des premiers tiers-lieux destiné au télétravail dans la communauté de commune du pays de Limours (CCPL). Depuis le changement de mandature, les soins apportés à ce lieu se sont sensiblement réduits, pour ne pas dire qu’ils sont devenus quasi inexistants.

L’installation de la cuisine/cafétéria, qui devait être réalisée en septembre 2020, a fait l’objet d’un veto de l’actuelle municipalité, pour des raisons non explicitées. Les services techniques ont même reçu l’ordre de ne plus intervenir dans cette salle. Depuis plus d’un an donc, cette pièce qui serait fort appréciée des télétravailleurs et associations qui occupent le soir et le samedi cet espace, reste à l’état de chantier, ce qui induit l’impossibilité d’utiliser une partie des WC de l’étage. Plusieurs demandes de remise en service de ces toilettes ont été formulées en mairie, sans réponse positive…

De même, depuis maintenant 3 mois, les associations présentes signalent des infiltrations, puis des arrivées d’eau massives en provenance de la toiture pour le moment sans effet. Je récapitule ici les signalements que les présidents et membres des associations ont bien voulu me transmettre. Il est plus qu'édifiant.

- Constat d’infiltration le 18 juin 2021. Signalement immédiat à la mairie. Les ST envoient un agent le jour même qui localise le problème au niveau de la toiture et transmet l’information au responsable.

- Dégâts des eaux repéré le 30 juin. Le récent parquet flottant est endommagé, le faux-plafond, récent également, est taché. Signalement à l’adjointe idoine, indiquant l’urgence qu’il y a à intervenir. L’adjointe répond que les services vont le faire.

- Le 15 juillet, soit un mois après le premier signalement, et en l’absence d’action de protection, nouveaux dégâts des eaux : des infiltrations importantes, de l’eau au sol, une petite section du faux plafond se détache et s’écrase sur le plancher. Message en mairie et à l’adjointe. Réponse de cette dernière : les services sont prévenus.

- Le 16 juillet : sous l’effet de nouvelles pluies, le plâtre du plafond est maintenant touché et tombe sur une petite section, et les infiltrations provoquent une disjonction électrique. L’ajointe est prévenue. Aucune réponse.

- Le 19 août : de nouvelles infiltrations et des ruissellements au sol. La mairie et l’adjointe sont prévenues. Aucune réponse.

- Le 30 août : de nouvelles infiltrations. Nouveau message en mairie et à l’adjointe ou à la déléguée. Évidemment, aucune réponse...

Tout cela pourrait être d'autant plus risible que la mairie a interdit aux associations utilisant la salle d’accrocher des tableaux ou œuvre d’artistes Forgeois ou de la CCPL au mur, comme elles pensaient pouvoir le faire pour les promouvoir. Le motif ? Les crochets X feraient des trous dans les murs ! Non mais franchement ? 

Passons donc sur l’absence de logique de l’équipe municipale. Il reste donc vrai que depuis 3 mois, il ne s’est rien passé sur site, à l’exception de la pose d'une bâche, mais celle-ci ne cible pas le chéneau défectueux. L’eau continue donc de s’infiltrer, la salle continue de se dégrader et les adjoints et adjointes continuent de ne rien faire. Les associations ont positionné des boudins absorbants, et une poubelle avec les ST pour limiter la casse. La situation est pourtant connue de la maire, des adjoints et adjointes, de la déléguée aux associations, puisqu’il vient récemment d’être fait interdiction à des Forgeois souhaitant louer la salle polyvalente de se rendre au premier étage suite « à des problèmes d’humidité »… Je ne sais plus si à ce stade les élus font preuve de dilettantisme, d'indifférence totale ou d’incompétence, ou des trois à la fois, mais cela ne peut plus durer sans que que ce je-m'en-foutisme ne finisse pas causer de gros dommages à ce patrimoine communal, coûteux à réparer, voire dangereux pour les utilisateurs...

dimanche 12 septembre 2021

À FORGES, CERTAINS DONS
DEVIENNENT OBLIGATOIRES !

 


J’ai déjà raconté en plusieurs occasions comment l’actuelle majorité municipale a essayé d’abuser des associations au travers d’un fumeux contrat de partenariat qui visait, entre autres, à profiter au maximum des bénévoles et du matériel des associations (1), tout en leur refusant une partie des subsides qui leur étaient habituellement attribués, au motif que ceux-ci ne seraient disponibles que « sur projet ». La municipalité pousse le bouchon un cran plus loin en demandant maintenant à certaines associations de quartier des dons obligatoires en échange de prêt de matériel.

Ce que j’avais annoncé dans un article de blog intitulé « la fête des voisins devient payante » (2) se révèle donc exact. En échange de prêts de matériels, type barnum, tables et chaises, la municipalité demande à ces associations de s’engager à faire un don à la commune, plus précisément au centre communal d’action sociale (CCAS). Le CCAS est une structure de commune (ou parfois de regroupement de communes) dont le rôle est de mettre en oeuvre les solidarités, de lutter contre l’exclusion, au travers d’aides aux personnes les plus fragiles. Ce centre est présidé par le maire et dirigé par un conseil d'administration composé d'élus municipaux et de représentants des associations. On pourrait donc à première vue se dire que ceci est finalement de bon aloi. Sauf que…

Sauf que le CCAS dispose d’un budget annexe, propre, abondé par une subvention issue du budget communal. Les éventuels dons qui seront faits ne seront pas d’office affectés au CCAS, si ceci n’est pas précisé au moment du don. Ils pourraient être dirigés vers le budget communal municipal, pour autant que ceci soit décidé en conseil municipal. Une précédente promesse de la municipalité de réaffecter à la caisse des écoles le montant des recettes de la patinoire du marché de Noël reste à ce jour non vérifiable, malgré les demandes répétées des membres de cette caisse. Et l’on sait que ces mêmes promesses n’engagent que ceux qui y croient.

Sauf que ce don au CCAS est une usine à gaz potentielle. En effet, ce don ouvre droit à une réduction d’impôt de 66 % pour les particuliers, que le CCAS devra ordonner et attester. Dans le cas un voisin « donnera » pour l’organisation d’une fête (tous les quartiers de Forges ne disposent pas d’une association locale), doit-il se faire rembourser que 33 % du montant prêté puisqu’il pourra déduire 66 % du montant de ses impôts ?

Sauf aussi et surtout qu’aux plans strictement moral et sémantique, un don est en don. Le don se définit comme « ce que l’on abandonne à quelqu’un sans rien recevoir de lui en retour ». Un don est également un acte volontaire, pas une obligation ! S’il est imposé, ce n’est plus un don, c’est un payement, une taxe, un impôt, et si il y a échange, c’est un achat et une vente, ou en l’espèce une location, qui, ici, n’ose pas dire son nom...

Sauf aussi et surtout que ce matériel a été acheté sur le budget communal, avec l’argent des impôts des Forgeois. La municipalité propose donc de prêter sous contrepartie financière, certes libre mais néanmoins obligatoire, du matériel qui appartient aux Forgeois. Trop fort, le concept !

Tout ceci pourrait prêter à sourire (jaune), mais traduit une ambiance de stérilisation du vivre-ensemble. On voudrait décourager l’organisation des fêtes de voisinage que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Ceci traduit également et malheureusement une vision très mercantile du fonctionnement communal. Les associations innovantes ou à vocation sociale, les associations de quartier sont vues uniquement comme des centres de dépenses. Il s’agit donc de réduire ces dépenses (pourtant minimes dans le budget de la commune) et, donc, si possible de « faire cracher au bassinet » ces associations. Entre les locations maintenant obligatoires de salles municipales au-delà de deux réunions par an, le payement demandé des services de secours et de sécurité, entre ce nouveau paradigme de « don obligatoire », il semble que tout est bon pour l’actuelle majorité pour « marger », faire du profit, du bénéf, de la thune… Le reste ne semble avoir strictement aucune importance.


Références :

1. Désigné volontaire !
Ce blog.
https://dessaux.blogspot.com/2021/03/designe-volontaire.html

2. La fête des voisins devient payante.
Ce blog
https://dessaux.blogspot.com/2021/07/la-fete-des-voisins-devient-payante.html


Crédit illustration :

Citations célèbres :
Le Parisien.
https://citation-celebre.leparisien.fr/citations/196149


jeudi 9 septembre 2021

LE RAIL EN PACA : UNE PRIVATISATION TRÈS POLITIQUE



La région PACA vient d’annoncer qu’elle allait proposer à la signature des élus un contrat d’affermage de 10 ans, de trains régionaux auprès de l’opérateur privé, Transdev. Derrière cette annonce, se cachent de multiples considérations politiques.

M. Renaud Muselier, président LR de la région PACA, était tout fier d’annoncer voilà quelques heures que ce contrat en préparation avec la société Transdev, filiale de la caisse des dépôts et de Veolia, proposé à la signature, allait se traduire par un doublement de la fréquence des trains sur la ligne Marseille-Nice, sans augmentation de coût pour la région et pour l’usager. Pour un montant de quelques 870 millions d’euros, on passerait de 7 aller-retours à 14 aller-retours quotidiens. Le conditionnel est de rigueur, car cet itinéraire est assez chargé en certains points du réseau, voire quasi saturé à certaines heures (ex. gare de Marseille), et il est sensible à de nombreux aléas tels qu’incendies, chutes de pierres, glissement de terrains, etc. Ces derniers ne seront pas du ressort de l’opérateur privé mais de l’entité réseau de la SNCF (INFRA) chargé de l’entretien des voies. Ceci dit, ce doublement de fréquence mis en avant pas la région PACA ne se fera pas sans difficultés. Je pressens, sans être grand visionnaire, quelques retards et suppressions de trains assez réguliers sur cette ligne. On verra ce qu’il en est, surtout en regard des critiques incessantes que faisait depuis des années M. Renaud Muselier à la SNCF. Cette dernière avait sans doute une part de responsabilités dans les retards existants, et dans l’exploitation de la ligne, mais comment ne pas y voir, aussi et surtout, la conséquence de choix politiques libéraux qui, depuis des années, appliquent à la société nationale des critères et une grille de lecture issus du monde l’entreprise à vocation lucrative.

Les grands perdants de l’histoire seront les cheminots SNCF dont certains seront automatiquement transférés vers Transdev, avec un risque élevé de perte de leur statut social. Ceci entraîne pour eux une réduction des primes, des montants de frais de repas du midi et du soir, et induisent un risque de licenciement sec en cas de réduction du trafic ou de difficulté financières de l’opérateur. Il est vrai que vu de la droite, les aspects sociaux de l’opération ne comptent que très peu, voire pas du tout. C’est particulièrement vrai pour le monde ferroviaire : la haine du cheminot s’est en effet révélée être un marqueur constant de la droite politique depuis 30 ans... 

D’autres lignes de la région resteront néanmoins du ressort de la SNCF, seul opérateur ayant postulé pour les liaisons jusqu’à Vintimille, sur les itinéraires Les Arcs-Draguignan, Nice-Tende et Cannes-Grasse. Pour ceux qui ont la connaissance du réseau, il est évident que ces liaisons SNCF sont les moins rentables de la région PACA. L’opérateur publique pourrait même essuyer des pertes sur ces secteurs. La ligne Marseille-Nice, représente, quant à elle, un peu plus de 10 % des distances kilométriques, et presque 35 % des revenus du réseau ferré local. Elle est rentable. On vérifie donc, dans cette privatisation rampante, le bien connu motto « privatisation des bénéfices, mutualisation des pertes » ! Ceci posé, le transfert vers une société privé de l’exploitation de la ligne la plus rentable permet aux élus de droite d’éviter de se ridiculiser. Ceux-ci critiquent la SNCF depuis des lustres. Qu’aurait-on pensé du sérieux de ces critiques si l’exploitation de l’artère Marseille-Nice avait de nouveau été confiée à la SNCF ? Il est donc fort probable que l’attribution de l’exploitation à Transdev soit, pour la région PACA, une façon de justifier a posteriori ces critiques. On est bien loin de l’intérêt de l’usager qui pourrait se retrouver, comme cela se voit dans la région de Melun, ou de Montmorency, confronté à des fermetures totales de lignes Transdev, suite à des mouvements sociaux liés à la politique antisociale menée par cette entreprise, vis à vis de ses employés.


Crédit illustration :


Wikipedia : train X40.

Note: ces trains ne sont pas en service en France puisque propriété des chemins de fer suédois. Des trains régionaux semblables construits par Alstom, sont en revanche opérationnels dans notre pays.
L'image est utilisée comme simple illustration de l'article. 


vendredi 3 septembre 2021

GROS BAZAR AUTOUR DES QR CODES
SANITAIRES DEMANDÉS PAR LA MAIRIE



Pour participer  à la brocante comme au forum des associations, la municipalité de Forges a demandé aux participants exposant et associatifs d’envoyer par mail les QR codes attestant de leur possession d’un passe sanitaire. Or, je ne suis pas sur que ceci soit légal.

Si je comprends bien les dispositions réglementaires, il est effectivement nécessaire de procéder au contrôle des passes sanitaires à l’entrée de la brocante et possiblement aussi à l'entrée du forum. Dont acte. Mais ce qui semble beaucoup plus surprenant, c’est la demande faite aux participants exposant ou associatifs d’envoyer en mairie une copie de leur QR code. Si l’on dispose des outils appropriés, le QR code peut en effet fournir des informations de santé qui ne regardent en rien l’autorité organisatrice d’un événement, quel qu’il soit. Ce qui est demandé à cet organisateur, comme à un restaurateur ou un cafetier, c’est de vérifier que leur client dispose d’un passe valide. C’est tout. De plus, dans une période où des trafics de QR codes existent, et sans que je pense un instant que le personnel municipal ou les élus actuels soient capables de fraude, il ne me semble pas raisonnable de laisser traîner où que ce soit ces fameux sésames. Par ailleurs, collecter ce type d’information par voie électronique nécessite très probablement, et cela demande vérification, une autorisation de la CNIL puisqu’il s’agit d’un traitement, même simplifié, de données informatiques.

J’en ai discuté avec des présidents, présidentes et membres d’associations qui ont les mêmes doutes que moi au sujet de la transmission de ces QR codes. Je pensais contacter la préfecture à ce sujet. Mais avant que j’ai pu le faire, et de façon surprenante, la mairie vient de procéder à l’envoi d’un mail aux exposants de la brocante. Ce message leur enjoint de façon lapidaire, voire très abrupte, sans formule de politesse, sans justification, de ne pas envoyer, finalement, de passe sanitaire en mairie. Le message ne précise pas d’ailleurs, ce qu’il adviendra des QR codes déjà envoyés.

Je ne suis pas sur de ce qui a motivé ce revirement. Soit la mairie a réalisé l’ampleur de la gaffe qu’elle a commise, soit elle s’est fait taper sur les doigts par la préfecture ou la sous-préfecture, mais ceci n’est en aucun cas de mon fait. Quoiqu’il en soit, cette histoire montre bien l’impréparation systémique de l’équipe municipale. En incidente, si la municipalité ne s’était pas empressée de faire partir un DGS potentiel, compétent, dès le lendemain de l’élection, elle aurait peut être pu être conseillée de façon pertinente sur la question. 

Mais le bazar ne s'arrête pas là. Sauf erreur de ma part, la municipalité n'a pas demandé aux associatifs de ne plus envoyer de QR code en mairie. Il y a donc deux poids deux mesures. C'est incompréhensible ! Je n’aime pas parler d’amateurisme, car les amateurs font souvent preuve d’efficacité et d’implication dans leurs actions. Je parlerai donc plus, pour la liste majoritaire, de dilettantisme, sans doute combiné à la certitude d’être « dans son bon droit », tant cette équipe est incapable d’autocritique. Pas de chance, c’est encore une boulette de plus dans une liste déjà bien fournie.