dimanche 29 mai 2022

VARIOLE DU SINGE :
C'EST GRAVE, DOCTEUR ?


La presse papier, la radio et la télévision, ainsi que les réseaux internet, se font les échos d'une « épidémie » de variole du singe, et certains articles m'ont paru outrageusement alarmistes, eu égard à ce qui est connu de cette maladie. Une petite mise au point s'impose.


La variole du singe est une maladie provoquée par un virus de la famille des Poxviridae, et plus précisément du genre Orthopoxvirus, qui regroupe plusieurs pathogènes connus comme le virus de la variole ou celui de la vaccine. La vaccine est une maladie qui touche les bovins essentiellement, transmissible à l'homme, chez lequel elle entraîne des symptômes atténués par rapport à la variole, essentiellement l'apparition de fièvre, fatigue et pustules (ou vésicules) sur la peau. Très tôt, le médecin britannique Jenner réalise que l'on pouvait protéger les humains de la variole en leur inoculant des vésicules de vaccine. Le nom de la maladie est depuis devenu celui du procédé : la vaccination. Ce procédé à permis depuis l'éradication totale de la variole et il constitue sans doute l'un des exemples les plus probants de l'efficacité de la technique.

La variole du singe est également transmissible à l'homme où elle entraîne aussi, en général, des symptômes très atténués par rapport à ceux de la variole, dont je rappelle qu'elle était associée à un taux de mortalité de 'ordre de 20 à 40% des cas ! La transmission du virus se fait essentiellement d'un animal contaminé à l'Homme. Il s'agit donc, comme pour la CoViD, d'une zoonose. Le singe n'est d'ailleurs probablement pas le réservoir principal du virus. Ce dernier serait plutôt à rechercher parmi les rongeurs. Dans la nature,le virus n'a d'ailleurs été isolé que du singe ou de l'écureuil d'Afrique. La transmission entre humains est possible. Elle peut se faire par voie aérosol à très courte distance, et par contact, particulièrement avec les fluides corporels, ou les vêtements des personnes contaminées. La plupart du temps, les symptômes de la variole du singe chez l'homme commencent par une fièvre modérée, des maux de tête, de la fatigue, puis se poursuivent par une inflammation des ganglions lymphatiques, et enfin par l'apparition de pustules sur le corps qui peuvent parfois être douloureuses. Ces symptômes dépendent de l'état du patient et de son statut vaccinal. Les personnes vaccinées contre la variole, et qui ont effectué les rappels, sont en général protégées d'une infection sévère par le virus de la variole du singe. La maladie peut cependant être grave chez les personnes immunodéprimées (1).

Devant ce tableau relativement peu inquiétant, on peut se demander pourquoi tout ce bruit autour de cette maladie. Une des réponses pourrait être que la variole et son virus, bien qu'éradiqués, restent sur la liste des pathologies et micro-organismes « utilisables » à des fins de bioterrorisme. Encore faut-il pourvoir s'en procurer ! Il existait officiellement, voilà une vingtaine d'années, deux sites de références où le virus était conservé : le Center for Disease Control (CDC) à Atlanta, Etats-Unis, et le Centre Nationale de Recherche en Virologie et Biotechnologie russe de Koltsovo, ville située en Sibérie, proche de Novosibirsk. En réalité, des lots pourraient aussi avoir été oubliés dans les congélateurs d'autres instituts, comme cela a été le cas à Bethesda, dans le Maryland,, où des préparations virales ont été retrouvées dans un laboratoire de la Food and Drug Administration (FDA), voila 7 ou 8 ans. Mais comme je l'écrivais plus haut, la variole du singe, elle, ne présente pas la dangerosité de la variole. Des traitements sont d'ailleurs disponibles, au delà des traitements à visée d'allégement des symptômes ; il s'agit d'antiviraux déjà approuvés en usage thérapeutique. L'un d'entre eux, le Tecnovirimat, a récemment été utilisé avec succès au Royaume-Uni sur un patient. L'article a été publié le 24 mai dans The Lancet - Infectious Diseases (2). Il reste bien sur à étendre cette étude à davantage de patients pour en vérifier les résultats. La vaccination mettant en œuvre le vaccin contre la variole est également efficace car il confère, en raison de la proximité génétique des virus, une immunité croisée avec la variole du singe. Les personnes âgées de plus de 60 ans ont bénéficié de cette vaccination, et on peut considérer que cette population habituellement « à risque » est donc plutôt protégée. La vaccination est aussi systématiquement proposée aux personnes, cas contact des malades actuels. À noter : on utilise pour cela des vaccins dits de troisième génération, beaucoup plus surs que les vaccins qui ont été utilisés précédemment (première et seconde générations) qui pouvaient entraîner, très rarement, des complications vaccinales sérieuses de type encéphalite ou pathologie cardiaque. Sans que cela soit vérifiable, car ce chiffre est une donnée classifiée, on estime que le nombre de doses de vaccin antivariolique en France est au moins équivalent au nombre de Françaises et Français, soit plus de 70 millions, permettant de répondre rapidement en cas d'attaque terroriste par une primo injection. 

Ce qui surprend dans l'apparition des cas de variole du singe, c'est le fait que l'émergence se fait dans plusieurs pays « en même temps ou presque ». C'est aussi et surtout que certaines des personnes malades ne se sont pas rendues récemment dans des zones où la maladie est endémique, ou n'ont pas eu de contact avec des personnes revenant des ces régions. La zone d'endémisme se situe en Afrique, essentiellement au Nigeria, Cameroun, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo (RDC), mais également au Bénin, Gabon, Côte d'Ivoire, Liberia, Sierra Leone, et Sud-Soudan. En RDC, l'OMS comptabilisait début mai plus de 1 200 cas de variole du singe depuis début 2022, avec un nombre cumulé de décès de 57, soit un taux de mortalité de l'ordre de 5 % (3). Hors zones endémiques, des cas de variole du singe ont été rapportés dans plus de 20 pays, essentiellement en Europe mais également aux États-Unis, au Canada, en Israël et aux États Arabes Unis. En Europe, le nombre de cas confirmés était de 118 au 25 mai 2022, la grande majorité au Portugal et en Espagne (88 cas pour ces deux pays; 4). Dans la plupart des cas, la transmission s'est faite par voie sexuelle. Le même schéma épidémiologique impliquant une contamination par voie sexuelle se retrouve aux Etats-Unis. A ce jour, l'origine de l'infection n'est donc pas tracée.

Au regard de ces données, il n'y a cependant pas de raison de paniquer. Certes, il est pour le moment impossible de dire comment évoluera la maladie. Celle-ci reste de toutes façons largement traitable, tout au moins en Europe. D'ailleurs, sur la centaine de cas rapportés dans l'UE, aucun décès n'a été enregistré. Les agences de santé internationales (CDC, OMS, ECDC) n'ont pas lancé de mise en garde de grande échelle, même si le CDC est en alerte de niveau 2 (« mesures de protection renforcées ») pour les séjours en zones endémiques.

Il reste néanmoins nécessaire de remonter l'origine des clusters de contamination en zone non-endémique. Une source possible existe, et elle a d'ailleurs été à l'origine d'une « mini-épidémie » de variole du singe en 2003 aux États-Unis. À l'époque, des écureuils et des rats de Gambie avaient été importés d'Afrique aux États-Unis, et certains étaient porteurs du virus qui a ensuite infecté des chiens de prairie. Or ces petits animaux faisaient à l'époque l'objet d'une vogue certaine en tant qu’animaux de compagnie. Ils ont dans de rares cas pu ainsi infecter l'Homme (5). Des campagnes de dépistage, des investigations épidémiologiques et les traitements subséquents ont permis de circonscrire très rapidement la maladie aux Etats-Unis, mais on ne peut exclure qu'un schéma identique puisse en partie expliquer l'émergence de cette maladie en Europe. Il reste également nécessaire d'obtenir les séquences de l'ADN viral pour pouvoir la comparer à celle des virus de variole du singe précédemment isolés, et rechercher de possibles mutations susceptibles d'expliquer une contagiosité plus élevée ou une modification du spectre d'hôtes potentiels. Ces travaux sont sans aucun doute déjà en cours, mais il n'en n'est pas encore fait état dans les publications scientifiques. Lorsque ces données seront disponibles, nous y verrons plus clair dans les raisons de cette réémergence de la maladie en zones non endémiques. En attendant, d'autres cas se déclareront mais sans que cela ne puisse, à ce jour, indiquer que nous serions au début d'une nouvelle épidémie comparable à celle de la CoViD, toujours présente.

Note ajoutée le 15 juin 2022 :

Le nombre de cas, hors zone endémique, se situe ce jour autour de 1300. Aucun décès n'a été signalé. En France, la quasi totalité des cas (autour de 130) sont des hommes, et l'on note une forte corrélation entre contamination et relations sexuelles. La variole du singe n'est cependant pas jusqu'à présent une maladie reconnue comme une MST.  


Références :

1. Marlyn Moore et Farah Zahra. Monkeypox. StatPearls Publishing. Dernière mise à jour 22 mai 2022.
Consultable en ligne :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK574519/

2. Hugh Adler et coll. Clinical features and management of human monkeypox: a retrospective observational study in the UK. The Lancet - Infectious diseases.
DOI: https://doi.org/10.1016/S1473-3099(22)00353-X
Mai 2022.

3. Donnée de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS/WHO).
Consultable en ligne :
https://www.who.int/emergencies/disease-outbreak-news/item/2022-DON385

4. Donnée du Centre Européen de Contrôle et la Prévention des Maladies (ECDC).
Consultable en ligne :
https://www.ecdc.europa.eu/en/news-events/epidemiological-update-monkeypox-multi-country-outbreak#:~:text=A%20multi%2Dcountry%20outbreak%20of,sex%20with%20men%20(MSM).

5. A.-J. Georges, T.Matton, M.-C. Courbot-Georges. Le monkey-pox, un paradigme de maladie émergente puis réémergente. Médecine et Maladies Infectieuses 34, 12-19. Janvier 2004.


Crédit illustration :

Incidence de la maladie hors zone endémique au 25 mai.
Modifié d'après la source ECDC -Voir Ref.4.


mardi 24 mai 2022

LES CANDIDATS DE LA LEGISLATIVE
DANS LA «4e DE L'ESSONNE»


L'élection législative approche, et, comme pour la présidentielle d'ailleurs, à un mois du premier tour les débats - et j'oublie là les invectives faciles et inutiles - ne sont qu'à peine lancés. Je me demande d'ailleurs qui connaît les candidats de notre circonscription... Ce billet a pour vocation de parcourir, ou plutôt de survoler, les candidatures et leurs porteuses ou porteurs.

Les noms des candidats, présentés par ordre alphabétique avec leur couleur politique entre parenthèses, sont les suivants : Alain Boutaleb (RN), Jean-Pierre Coquelet (PA), Amadou Deme (PCF - NUPES), Miriam Djabali (SE), François La Selve (REC), Jérémy Martin (LR), Juliette Plouin (LO) et Marie-Pierre Rixain (LREM - ENS - sortante) *.

M. Alain Boutaleb, candidat du Rassemblement National, est ingénieur en conception de signalisation ferroviaire, selon son profil LinkedIn, et travaille pour Hitachi Rail France depuis deux ans, après 8 ans comme auto-entrepreneur expert, en maintenance informatique et électronique. Au cours de cette période, il a finalisé une formation en génie industriel : électronique embarquée et systèmes de communication sanctionnée par un master obtenu à Paris-Nanterre. Il a été candidat aux départementales en 2021 à Ballainvilliers où il a recueilli 29,3% des suffrages exprimés (env. 7,5% des inscrits).

M. Jean-Pierre Coquelet, candidat du parti animaliste (cela ne s'invente pas !), a fait ses études à l'école nationale vétérinaire de Toulouse où il a obtenu un doctorat en la matière en 1978. Il a complété cette formation par un DEA en océanographie biologique, à la station marine d'Endoume. Il exerce depuis des année et sans surprise la profession de vétérinaire, actuellement à Marcoussis au sein du cabinet Coquelet. La « toile » ne fournit sur lui que peu d'information.

A la différence du précédent, internet est riche de données relatives à M. Amadou Deme, 53 ans, candidat de la NUPES, affilié PCF, dont il est le secrétaire départemental depuis 2016. Longtemps militant du PC à Grigny, M. Amadou Deme a été responsable du collectif « quartiers populaires » au PCF. Il habite à Saulx-Les-Chatreux depuis 2008 et travaille comme fonctionnaire territorial en Essonne.

Mme. Miriam Djabali se présente comme une candidate « sans étiquette et totalement indépendante ». Habitant à Longjumeau, professeur en IUT, elle a cependant figuré sur une liste affiliée à LREM aux dernières élections municipales dans cette commune. Elle assure avoir retiré son nom après des désaccords avec ses colistiers et face à la rigidité du parti. Elle revendique pour les législatives le portage d'un « programme adapté aux enjeux du territoire ».

M. François La Selve, 28 ans, est le candidat de « Reconquête ». Il a poursuivi des études en histoire à l'Université de Paris - Panthéon Sorbonne, et a été responsable de section à l'UNI (mouvement étudiant proche de la droite conservatrice). Il a été responsable jeunes du Mouvement Conservateur. Conseiller national au parti des Républicains, il a exercé des fonctions de collaborateur au Sénat et est actuellement chef de cabinet à la mairie du Plessis-Robinson.

Candidat des Républicains, M. Jérémy Martin a fait également des études d'histoire à l'Université de Paris - Panthéon Sorbonne. Agent de la fonction publique territoriale à Longjumeau, il est ensuite devenu attaché parlementaire de M. Guy Malherbe, député-maire d'Épinay-sur-Orge. Il revendique sa proximité avec Mme N. Kosciusko-Morizet dont il a été attaché parlementaire. Il est actuellement le 1er adjoint au maire à Longjumeau où il réside. Il est directeur de cabinet de l'actuel maire de Breuillet.

Mme. Juliette Plouin, 47 ans, est la candidate Lutte Ouvrière. Elle a fait ses études à l'Ecole Supérieure de Physique et Chimie Industrielles de Paris, puis en physique à l'université Paris XI, Orsay. Elle obtient un doctorat en ingénierie des tubes micro-ondes en 2004. Elle exerce depuis au CEA de Saclay comme ingénieure de recherche dans le domaine des hyperfréquences. Elle s'est déjà présentée aux législatives, en 2012 dans la 7e de Seine Maritime et en 2017, dans la 6e de l'Essonne.

Enfin, Mme Marie-Pierre Rixain, 45 ans, députée sortante, est la candidate LREM. Sa fiche Wikipédia indique qu'elle « est diplômée de l'Institut d'études politiques de Toulouse (promotion 1999)». Elle a travaillé « avec le député Jacques Barrot puis devient consultante indépendante sur les réseaux de santé ». Elue députée, elle se présente à la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes de l’Assemblée Nationale, qu'elle préside depuis.

Voila pour ce petit tour rapide et sans prétention. Il serait maintenant plus que temps que ces candidats agissent en candidat et nous présentent leur projet, ou, plus probablement pour la majorité d'entre eux, le projet qu'elles ou ils porteront pour la prochaine mandature.


* Note ajoutée le 31/05/22

Cette liste était celle connue au moment de la publication de l'article, et établie selon les données du ministère de l'intérieur. La liste finale comporte quelques noms complémentaires, par ordre alphabétique : Dimitri Dumont (divers gauche), Agathe Scache (divers centre), Martin Loizillon (divers) et Iliane Polizzo (écologiste hors NUPES).


Crédit illustration :

Wikipedia. Quatrième circonscription de l'Essonne

vendredi 20 mai 2022

IL Y A QUAND MÊME DES PROBLÈMES AVEC LES FOURNISSEURS D'ACCÈS INTERNET !



Les lecteurs du blog l'auront noté, celui-ci s'est fait quelque peu silencieux au cours des derniers jours. La raison principale est d'ordre technique, et liée à l'arrivée à mon domicile de la fibre optique, comme moyen de connexion au réseau Internet. Or, depuis cette installation il y a quelques semaines, les problèmes se multiplient jusqu'à devenir aujourd'hui quasiment kafkaïens.

Mon domicile a donc été raccordé à la fibre voilà un mois et demi environ. Mon fournisseur d'accès est Orange, via l'offre de services proposée par Sosh. Dès le début, des problèmes sont apparus. Le premier s'est produit le jour même de l'installation, puisque le boîtier numérique de connexion refusait de se connecter au réseau. Après deux ou trois communications avec les « conseillers techniques », l'un d'entre eux, plus malin que les autres, s'est aperçu que les codes de connexion qui m'avait été indiqués étaient erronés ! Le domicile s'est donc retrouvé connecté le lendemain de l'installation.

Tout a ensuite fonctionné normalement pendant une dizaine de jours. Puis des déconnexions de courte durée (10 à 60 secondes) sont apparues, tout d'abord de façon très épisodique, puis de façon récurrente avec en moyenne une coupure toutes les cinq minutes. Une discussion avec l'assistance technique s'avère décevante, puisque cette dernière m'affirme que tout fonctionne normalement et que la ligne ne devrait pas poser de problème. De mon côté, j'avais pris la précaution d'arrêter puis de relancer le boîtier « Livebox ». Comme cela était resté sans effet, j'avais également procédé à une réinitialisation logicielle. J'aurais soufflé dans le boîtier que cela n'aurait pas été plus efficace ! Je rappelle donc de nouveau l'assistance technique pour expliquer la situation et celle-ci détecte cette fois un « problème sur la ligne ». Impossible de savoir lequel malgré mon insistance auprès de l'opérateur, qui m'assure cependant que Orange/Sosh allait procéder à des modifications susceptibles de ralentir le trafic sur mon installation, mais à même d'améliorer la question des micro-coupures quelques jours plus tard.

Après ces quelques jours, et comme les micro-coupures devenaient de plus en plus fréquentes, en dépit de ce qui m'a été annoncé, je rappelle l'assistance en expliquant que le problème est de deux ordres : des micro-coupures sur la ligne elle-même, et un dysfonctionnement du wi-fi au départ du boîtier « Livebox ». Après discussion avec un ami spécialiste de la question, celui-ci m'indique que les problèmes liés wi-fi sont de plus en plus fréquents, peut-être en raison des interférences entre les différents boîtiers du voisinage. La dernière version du boîtier « Livebox » fait d'ailleurs l'objet de fortes critiques en regard des connexions wi-fi qu'il autorise. Le fournisseur d'accès Orange/Sosh met d'ailleurs, si besoin, à disposition de ses abonnés des répétiteurs wi-fi...

Depuis 4 à 5 jours, la situation semblait s'être néanmoins quelque peu améliorée, avec une ou deux coupures par jour. Puis patatras ! Depuis hier c'est tout le réseau fibre qui est en panne. J'appelle donc l'assistance technique qui m'affirme tout d'abord que la ligne fonctionne normalement, mais qui quelques minutes plus tard, devant les explications que je fournis et les retours d'autres clients, me confirme qu'effectivement un problème sérieux semble s'être produit sur le réseau. Je ne suis en effet pas le seul à être affecté. Plusieurs voisins, tous clients Orange ou Sosh, sont également privés de connexion Internet et donc aussi de téléphonie fixe. La panne est collective. L'assistance technique, très aimable, soit dit au passage, promet de me rappeler ce jour, ce qu'elle fait d'ailleurs à l'heure dite, pour me proposer des solutions de secours. La panne ne sera en effet pas réparée avant au mieux le 31 mai (sic !), soit dans 11 jours,  mais sans garantie sur cette date. Mon téléphone fixe est rebasculé gracieusement sur ma ligne portable, et l'opératrice me propose toujours aimablement de me fournir 200 Go gratuits sur mon téléphone portable. Problème n°1 : mon forfait portable n'est pas souscrit auprès d'Orange/Sosh. Dans ces conditions, mon fournisseur d'accès ne peut rien. Je demande donc à l'opérateur de me fournir un boîtier 4G pour la connexion. Problème n°2 : pas possible. Explication : cette option n'est offerte qu'à certains titulaires de contrats « Orange ». Je demande donc ensuite de résilier mon abonnement fibre, pour revenir à l'abonnement ADSL, donc via le réseau « cuivre », qui fonctionnait sans doute plus lentement mais de façon beaucoup plus robuste. Problème n°3 : pas possible non plus. Explication : à partir du moment où le domicile est relié par fibre au réseau, le retour en arrière vers l'ADSL cuivre n'est plus possible. J'ai beau argumenter sur le fait que le domicile n'est plus, de fait, relié au réseau par la fibre, rien n'y fait ! Si je voulais caricaturer la situation, je dirais que pour Orange/Sosh, l'important est qu'il y ait une fibre tirée entre votre maison et l'équivalent d'un sous-répartiteur, mais que celle-ci soit fonctionnelle ou pas n'a aucune importance ! Kafkaïen, je disais ! Il me reste alors deux options. La première est de résilier le contrat Orange/Sosh et de trouver un nouvel opérateur ; la seconde, que j'ai mise en œuvre après avoir insisté avec l'assistance technique pour une prise en charge sous forme de geste commercial, est de me retourner vers mon opérateur de téléphonie mobile pour souscrire un forfait « 100 Giga » et d'utiliser mon téléphone portable comme routeur 4G, via le partage connexion.

Renseignements pris auprès de voisins vigilants connaissant bien mieux que moi le fonctionnement des réseaux, il semblerait que la panne puisse être liée, sans certitude aucune cependant, à l'intervention de prestataires d'autres compagnies dans les armoires de connexion. Si tel est le cas, notre problème ne serait pas isolé. Des cas semblables se sont multipliés au cours des derniers mois, à tel point que Madame Laure de la Raudière, présidente de l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep), s'en est très récemment inquiété, affirmant que l'on « constate aussi que les raccordements ne se passent pas bien. Il y a 20 à 30 % des raccordements qui sont en échec […] il y a des défauts de qualité et c’est tout à fait inacceptable ».

Cette affirmation est importante, d'autant qu'il semble que l'autorité de régulation n'en soit pas restée à ce seul constat. Ainsi, parmi les comportements inacceptables cités par Madame de la Raudière, la façon de procéder de certains des prestataires chargés de raccorder les particuliers au réseau est plus que questionnable. En effet, faute de pouvoir à joindre un interlocuteur chez l'opérateur, certains techniciens de raccordement « débranchent un client pour prendre sa place ». De même, certains de ses techniciens n'hésitent pas à « défoncer les portes d'armoires de connexion pour pouvoir y accéder ». La présidente de l'Arcep conclut d'ailleurs en indiquant que « Malheureusement, ce ne sont pas des pratiques isolées ». Derrière ces pratiques, disons le mot, de voyous, émerge la question de la sous-traitance. Les raccordements aux réseaux ne sont en effet pas effectués par les fournisseurs d'accès mais par des entreprises prestataires qui, elles-mêmes, sous-traitent à d'autres les travaux à effectuer. Une enquête du Monde indiquait qu'il pouvait y avoir jusqu'à 8 niveaux de sous-traitance, les derniers des derniers ne gagnant presque pas d'argent, et se payant en sabotant (littéralement) le travail, surtout le travail des autres. Un des sous-traitants d'Orange est d'ailleurs dans le viseur de la justice... En lien, Madame Marie-Pierre Rixain, députée de notre circonscription, a présenté l'année passée un projet de loi visant « à responsabiliser les opérateurs chargés du déploiement de la fibre ». Elle proposait, entre autres, d’obliger les techniciens  « à détenir une certification délivrée par l’autorité compétente » pour pouvoir intervenir. À dire vrai, ceci me semblerait le minimum. Je m'étonne même qu'il ait été nécessaire de l'imposer ! Et toujours pour dire vrai, il me semblerait beaucoup plus important d'interdire la constitution de ces poupées-gigognes de sous-traitants et de limiter à un seul niveau cette activité de sous-traitance quitte à ce que l'entreprise donneuse d'ordre, c'est-à-dire le fournisseur d'accès, utilise plusieurs sous-traitants selon, par exemple, les secteurs géographiques, ou ses besoins.

L'accès à Internet n'est en effet, de nos jours, plus un luxe mais une nécessité. Nous n'avons d'ailleurs pas, collectivement, réalisé tous les impacts associés à la numérisation à marche forcée de notre société. Certes nous entendons parler de la fracture numérique, mais qu'en est-il de la dématérialisation totale des factures, des bulletins de salaire, et autres pièces administratives que nous conservions jusqu'à présent au format papier et qui nous sont maintenant systématiquement proposés au format numérique ? Nos concitoyens sont-ils parfaitement formés aux stratégies de préservation des données numériques ? Et la technique permettra-t-elle dans 30 ou 40 ans de lire le format des documents que nous conservons aujourd'hui en vue d'un éventuel usage ultérieur ? Je n'en suis pas certain.

Enfin un mot pour dire que nombre de systèmes de sécurité requièrent la présence d'un boîtier Internet et d'une ligne téléphonique fonctionnelle. Je pense à certaines des alarmes de télésurveillance des domiciles, mais également à certains des systèmes d'appel d'urgence mise à disposition de nos anciens en cas de problème de santé. Là aussi, il me semble que des dispositions réglementaires visant à obliger les fournisseurs d'accès à une continuité de service devrait être mises en place et surtout appliquées rapidement.

Il me semble bon de rappeler pour conclure que Bouygues, Free, Orange, SFR, etc., ont tous une obligation de résultat. Ceci implique que la responsabilité du fournisseur d'accès est engagée automatiquement en cas de non exécution du contrat qui les lie à leurs clients,
et notamment dans le cas d'une interruption d'accès à l'Internet, voire même d'un débit très différent du débit contractuel, et ce sans que le client n'ait à prouver quoi que ce soit. À bon entendeur !


Crédit illustration :

Sébastien Dumoulin. Orange embarrassé par la crise de son principal sous-traitant. Les Echos. Avril 2022.
Consultable en ligne :
https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/orange-embarrasse-par-la-crise-de-son-principal-sous-traitant-1397947


mercredi 11 mai 2022

LE SIAL, VU DU CONSEIL
MUNICIPAL DE FORGES (2)



En sus des questions évoquées dans l'article précédent, j'ai également été sollicité pour répondre à des affirmations relatives au SIAL que certains conseillers municipaux de notre commune ont reçu par mail, une heure seulement avant le dernier conseil municipal. Certains de ces conseillers ont donc sollicité mon avis sur ces questions. Je leur ai communiqué cet avis que je publie sur mon blog avec leur accord et en toute transparence.

Je liste donc ci-dessous les affirmations qui m'ont été communiquées, en italiques, et en conservant le texte comme tel, donc avec fautes d'orthographe et formulation complexe. Mes réponses apparaissent en caractères droits, en dessous.

« Le SIAL a-t-il répondu aux questions posées par le rapport de la cour des comptes régionale en date du 27/07/2021 ? A ce rien jour n’a été fait ? »

N'étant pas délégué au SIAL, je ne peux répondre à cette question. Je suggère aux conseillers de se rapprocher du président du SIAL ou de leurs représentants communaux qui doivent être mieux informés que je le suis.

« La station d’épuration attend depuis près de 5 ans des travaux de maintenance malgré les demandes répétés du délégataire !? A ce jour aucun chantier n’est prévu malgré les risques avérés de catastrophe écologique, voir plus loin. Des travaux estimé à 900 000 € il y a 5 ans sont aujourd’hui à 1 500 000 € et à mon sens pour avoir été un des rares à examiner la station de 3 millions vu le nombre important d’inconnu, par exemple le bassin contenant les 1 000 tonnes de boues est fissuré. Une simple constatation visuelle qui ne devrait pas échapper à ceux qui vont sur le terrain ! »

J'avoue ne pas avoir compris l'intégralité du propos. Effectivement, des travaux sur la station sont nécessaires. Ces travaux ont été débattus au comité syndical il y a quelques années mais leur importance était moins pressante qu'aujourd'hui. De plus, à cette époque et de mémoire, le SIAL était en procédure avec le constructeur de la station pour une malfaçon majeure. Le comité syndical avait alors décidé de ne pas faire ces travaux immédiatement, de façon à provisionner les sommes qu'il aurait fallu mettre en jeu pour effectuer les interventions nécessaires dans l'hypothèse où la justice n'aurait pas suivi le SIAL sur le dossier des malfaçons. La défense du SIAL a été suffisamment efficace pour avoir convaincu le tribunal du bien fondé de son action. Ceci a permis au SIAL de récupérer des indemnités très importantes qu'il est possible maintenant d'affecter aux différents travaux à réaliser. J'ai ainsi cru comprendre que le changement des membranes de filtration était acté.

« Les membranes s’usent prématurément depuis près de 10 ans sans que rien du tout ne soit fait car elle reçoivent 1 000 000 de M3 au lieu des 500 000 M3 prévus, tellement les réseaux d’eau sont fuyant, réseau gérer par les mêmes qui crient au scandale ! Aujourd’hui elle sont dans un état alarmant et la station à rejeté près de 10 000 de boues non traités dans la rivière de la Prédecelle et à ce jour à ma connaissance aucun travaux n’est prévu malgré la demande même de la cour des comptes ».

Beaucoup d'erreurs factuelles entachent ce propos. Tout d'abord, non, les membranes ne s'usent pas prématurément. Sur ce type de station, en fonction des effluents, la durée de vie des membranes oscille entre 6 et 10 ans. Certes, après douze années de fonctionnement, ces membranes sont « au bout », mais elles ne sont pas usées prématurément, bien au contraire. Un mot de technique. Ces membranes dite d'ultrafiltration sont en général composées de matériau synthétique percé de trous très fins - on parle de pores - d'un diamètre homogène et calibré. Celui-ci peut varier de quelques dizaine de microns, à moins de 0,1 micron, arrêtant ainsi pratiquement toutes les bactéries et de très nombreux virus. Des ultra-membranes de porosité plus fine existent aussi, capables de bloquer des macromolécules, mais elles ne sont mises en oeuvre qu'en usage médical ou de recherche. Dans le cas de la StEp, les membranes peuvent être lavées par différents procédés pour éviter que les pores se bouchent de façon permanente. Néanmoins, ce phénomène de colmatage est inévitable à terme et contribue, avec d'autres facteurs, au vieillissement de ces membranes.

En ce qui concerne les débits, le volume d'entrée en station est bien de l'ordre de 1 000 000 de m3/an, mais de mémoire le débit de référence autorisée (débit max) par la police de l'eau est, lui, d'environ 4 100 m3/jour soit 1 500 000 m3/an. Concernant les réseaux, il existe effectivement des « fuites », ou plutôt des entrées d'eau non usées (dites eaux claires) dans le réseau d'assainissement. Celles-ci sont de deux types, les eaux claires permanentes (entrées d'eau de nappe ou de source) et les eaux claires dites météoriques (entrées liées aux précipitations). Le SIAL n'est pas responsable de toutes ces arrivées d'eau puisque certaines se produisent non pas sur le réseau interco, mais sur les réseaux de chaque commune adhérente. C'est pour cela qu'il existait à Forges, avant que nous n'adhérions au syndicat de l'Orge qui gère notre réseau communal, un budget dit M49 dédié à l'entretien du réseau d'assainissement. Notre commune a toujours fait le maximum pour maintenir son réseau d'assainissement en état, et elle continue de le faire, comme je l'indiquais plus tôt, via le syndicat de l'Orge qui dispose des compétences et des moyens financiers appropriés pour cela. Le problème lié aux entrées d'eaux parasites d'origine pluviale est qu'en cas de très fortes pluies, le volume des effluents arrivant en station peut dépasser les spécifications de la StEp, obligeant l'ouverture de by-passes, dispositifs renvoyant dans le milieu naturel de l'eau non épurée. En 2020, ces volumes ont représenté 7 000 m3 environ, soit à peu près 0,7% des volumes traités. C'est sans doute encore trop mais cela reste tolérable en regard de ce qu'est une installation industrielle soumise à des aléas de fonctionnement. Certains de ces déversements ont en effet été rendus nécessaires par des interventions techniques non programmables sur l'un ou l'autre des équipements de la station.

Dernier point, le rejet de boues non traitées. Là, on nage en eaux très, très troubles si je peux me permettre ce jeu de mots. Je ne vois nulle part dans le rapport du délégataire de rejet de boues non traitées, et c'est tant mieux. Il est en effet interdit de rejeter des boues non traitées dans quelque milieu que ce soit. Ce type de rejet constituerait, a minima, un délit environnemental puisque les filières d'élimination des boues sont très cadrées, comme je l'expliquais précédemment. Je ne sais pas qui propage ce genre d'informations, mais elles me semblent à la limite du dénigrement de l'activité du SIAL. Je pense que l'actuelle gouvernance pourrait considérer celles-ci parfaitement mensongères et diffamatoires.

« Concernant les conventions avec les sociétés d’eaux réglant les modalités de paiements entre le SIAL assurant une prestation d’assainissement quid depuis près de 10 ans. Sur quelle base juridique facturait donc l’usager sachant que certaine régie parle de près de 30% d’impayé les usagers payants ont donc réglés la note pour ceux qui ne payaient pas cela représente des centaines de milliers d’euros non perçus que seul un audit sur les 10 ans passés pourrait confirmer le rapport de la cour des comptes mentionné seulement 100 000 € récupéré sur une seul année alors que ces dettes dates pour certaines de plus de 3 ans ?! »

J'ai eu du mal à comprendre tout le propos qui m'a paru alambiqué. Voici néanmoins quelques éléments en lien avec les questions évoquées. Effectivement, c'est la régie Eau Ouest Essonne qui collecte, pour le SIAL, les redevances d'assainissement qu'elle lui reverse, en tous cas pour les communes dont la fourniture d'eau est assurée par la régie (soit Forges et une petite partie de Briis). Avant la création de la région, en 2017, c'était le délégataire de service public (DSP) en charge de la fourniture d'eau qui le faisait. C'est sans aucun doute ce qui se passe toujours pour Limours et Pecqueuse dont la fourniture d'eau est assurée en DSP. De mémoire, cette collecte était cadrée par une convention signée entre le SIAL et le délégataire. Il me semble, mais ce point reste à vérifier, que la régie et le SIAL devait re-signer une convention pour cette collecte. En l'absence de celle-ci, la collecte s'est faite avec l'assentiment de la trésorerie qui gère les flux financiers des deux établissements.

En ce qui concerne les impayés, il faut savoir que la régie Eau Ouest Essonne a du réaliser un énorme travail de remise en état des bases « abonnés » fournies par le délégataire au moment de la transition, car celles-ci étaient fausses effectivement à 35%. Cependant, cela ne signifie pas que 35% des montants dus étaient impayés car il est probable que les données transmises par le délégataire ne correspondaient pas à la dernière version de sa base de données. Et je ne vois pas le délégataire s'asseoir sur 35% de ses revenus, très honnêtement ! Donc non, les payeurs n'ont pas payé pour les tricheurs pendant des années... Quoi qu'il en soit, en un an et demi de travail (il y avait environ 20 000 points de comptages à contrôler), la régie Eau Ouest Essonne a réussi à corriger ces erreurs. À ce jour le montant des impayés ne représente plus que quelques pour cent des factures d'eau. La régie a d'ailleurs reversé, là aussi avec l'accord des autorités préfectorales et financières, la totalité des sommes qu'elle avait collectées pour le SIAL depuis les élections municipales, puisque tout contact semblait interrompu entre cette régie et le SIAL, et qu'aucun budget approuvé n'avait été présenté depuis la mise en place de la nouvelle gouvernance.

Je précise pour terminer ce long texte que je n'ai aucune information sur l'origine du mail, ni sur ses tenants et ses aboutissants. A titre personnel, je trouve néanmoins étrange que des éléments complémentaires qui se veulent factuels - et qui sont pour certains pourtant totalement erronés, voire mensongers - tombent à quelques minutes d'une réunion importante du conseil municipal. Je ne sais à qui « profite le crime » mais c'est, à mon sens, une action démocratiquement très critiquable.


Crédit illustration :

Des jardins filtrants pour la station d'épuration de Bris. Le Moniteur. Octobre 2011.

https://www.lemoniteur.fr/article/jardins-filtrants-pour-la-station-d-epuration.962014


mardi 10 mai 2022

LE SIAL, VU DU CONSEIL
MUNICIPAL DE FORGES (1)



Le SIAL est le syndicat intercommunal d'assainissement qui gère pour les communes de Pecqeuse, Limours, Briis-Sous-Forges, et Forges-Les-Bains le réseau intercommunal et la station d'épuration de Briis-Sous-Forges. J'ai déjà conté sur ce site les mésaventures de ce syndicat, qui a été présidé pendant une année et demi par un élu forgeois, et qui a été, suite à cette administration défaillante, mis sous tutelle préfectorale. Ce dossier est revenu à l'ordre du jour du dernier conseil municipal de Forges. Je viens d'être récemment sollicité pour fournir quelques informations complémentaires que je détaille ci-dessous et dans l'article suivant.

C'est par le biais d'une décision modificative des statuts du syndicat intercommunal que le dossier SIAL a refait surface en conseil municipal. Il s'agissait d'élire un second vice-président à ce syndicat dont la gouvernance est habituellement assurée par un président et un seul vice-président. Les raisons données pour justifier de cette modification ne m'ont pas paru franchement claires, relevant d'une forme alambiquée de diplomatie locale. Cette modification a néanmoins donné lieu à un « débat » intéressant au sein de la liste majoritaire Forges-Les-Bains. Il se trouve que le second vice-président pressenti pour le SIAL n'est autre que Madame la maire de Forges-Les-Bains, qui vient s'adjoindre au premier vice-président délégué aux finances, élu de Limours, et au président actuel, le maire de la commune de Briis-Sous-Forges.

Au cours de ce débat, un élu forgeois de la majorité, également porte-parole de l'ancien président du SIAL, s'est montré particulièrement critique - pour rester neutre dans le propos - envers l'action du vice-président délégué aux finances. Il a également émis un certain nombre d'affirmations dont l'exactitude reste discutable. Ainsi, contrairement à ce qu'il a annoncé, il ne semble pas que cette décision implique des surcoûts liés à d'éventuelles indemnités complémentaires à verser aux responsables du SIAL. Également, et toujours contrairement à ce qui a été annoncé, si surcoût il y avait, celui-ci ne serait pas, de toutes façons, à la charge du contribuable. Dans la tête de nombreuses personnes, une confusion entre contribuable et usagers (ou bénéficiaires) existe. Ainsi, le financement du SIAL n'est pas assuré par une imposition mais par une redevance imputée sur la facture d'eau. Cette différence peut paraître subtile à première vue, mais dans le cas de l'eau elle est réelle. Contrairement à l'impôt, prélevé sans contrepartie immédiate, la redevance est une somme versée en échange d'un accès à un service public, en l'occurrence l'assainissement. De plus, et contrairement à la taxe, le montant de la redevance est proportionnel au service rendu que seuls les usagers ayant profité directement du service paient. Ainsi, si vous utilisez de l'eau pour l'arrosage de votre jardin via une arrivée munie d'un compteur spécifiquement dédié à cet usage, vous ne serez pas soumis au paiement d'une redevance d'assainissement. Il en est de même pour les usagers qui ne bénéficient pas de l'assainissement collectif et dont l'épuration des eaux est assurée localement par un système de type fosse septique. Ceux-ci ne sont pas soumis à la redevance d'assainissement collectif. En incidente, il est remarquable que cette confusion entre impôts et taxes ait été faite par un élu qui se présente comme membre actif d'une association de contribuables locaux, soi-disant spécialiste de ces questions ! Il se trouve que cette même association avait, au moment de la création de la régie publique Eau Ouest Essonne, propagé des informations erronées, pour ne pas dire tendancieuses, sur les réseaux sociaux. Ces affirmations avaient d'ailleurs valu aux responsables de cette association d'être invités par les responsables de la régie à une « mise au point » polie mais ferme. Depuis, le dénigrement semble s'être calmé. Il n'est pas inutile de rappeler aux lecteurs que cette association est également proche de l'actuelle majorité municipale forgeoise.

D'autres affirmations ont surpris certains membres d'une liste minoritaire du conseil municipal. C'est pour cette raison aussi que mon avis a été sollicité. La principale d'entre elles porte sur la possibilité de valoriser financièrement les boues de la station d'épuration (ou StEp). Avant de développer ma réponse, je souhaite préciser ce que sont ces boues. Dans le principe, une StEp a pour objectif de purifier les eaux dites usées avant leur rejet dans l'environnement naturel. Elle produit donc d'un côté de l'eau « propre », rejetée dans notre cas dans la Prédecelle, et des résidus, des déchets. Ce sont les boues. Celles-ci se présentent sous une forme plus ou moins liquide. Sans entrer dans le détail (car on distingue plusieurs types de boues en sortie de StEp), ces déchets sont constitués en majeure partie de matières organiques, dont les micro-organismes vivants ou morts qui ont agi comme épurateur de l'eau rejetée dans le milieu naturel. Les boues ne sont en général pas utilisables ou éliminables directement : elles sont souvent beaucoup trop liquides et il est nécessaire de les assécher afin d'en assurer la stabilité biologique. À Briis, le séchage se fait de deux façons : soit sur roselières, soit par pressage. Une fois sèches et stables, les boues peuvent être éliminées. Il existe plusieurs filières telle que la filière « mise en décharge », la filière « énergie » (méthanisation ou incinération) ou la filière « compostage » (ex. épandage). On voit donc que l'on peut considérer ces boues de deux façons : soit comme des déchets qu'il faut éliminer, soit comme des ressources dans le cadre du développement d'une économie circulaire. Dans ce cadre, d'autres procédés de valorisation sont à l'étude, dont l'utilisation par exemple comme matériaux de construction en association avec du béton, ou comme « minerai ». Je reviendrai un jour, si j'en ai le temps, sur ce dernier point .

Il découle de ce qui précède que la valorisation des boues des StEp est une question complexe, particulièrement au niveau financier. On n'est pas dans le « yakafaukon » ! Néanmoins, de façon générale, l'opération n'est pas rentable car les coûts associés à la filière de traitement considérée dans sa globalité sont élevés. Le séchage des boues par pressage a un prix énergétique fort auquel s'ajoutent les coûts importants de stockage de long terme. De plus, la mise en décharge revient, elle, à environ 100 € par tonne. Dans le cas de recherche de valorisation, par exemple en filière agricole, il faut procéder à l'analyse préalable de la qualité de ces boues. Celle-ci doit en effet être contrôlée avant épandage, ce dernier étant très cadré par un plan d'épandage, limité dans le temps et validé - me semble-t-il - au niveau préfectoral. Il est également nécessaire de mettre en place un plan de suivi de l'épandage, faisant là aussi appel à des analyses coûteuses. Pour mémoire, en France, plus des 2/3 des boues dépuration sont épandues mais ce niveau devrait être amené à diminuer dans le temps en raison de l'accroissement de la sévérité des normes d'épandage. Il est possible de vendre une partie des boues pour produire de l'énergie ou comme adjuvant de compost auprès d'entreprises spécialisées, pour autant que des clients se présentent, ce qui n'est pas toujours le cas. L'installation d'équipement de valorisation tels les méthaniseurs reste d'ailleurs confidentielle et présente des temps de retour sur investissement longs, estimés à plus de 10 ans en 2019 par l'ADEME.

Afin de compléter cet avis, j'ai contacté le syndicat de l'Orge pour savoir dans quelle mesure il était possible de vendre des boues d'épuration et d'en dégager un bénéfice. Sans rentrer dans le détail dans le détail de la discussion, la personne très au fait de ces questions avec laquelle j'ai échangé m'a indiquée que l'élimination des boues d'épuration représentait « en coût consolidé » un poste de dépenses et non pas de recettes, et ce dans tous les secteurs géographiques dans lesquelles le syndicat avait en charge l'épuration des eaux usées, sans exception. Pour terminer sur une note humoristique, il me semble qu'en termes de valorisation, il y a encore loin de la coupe au lèvres, ce qui dans le cas des boues d'épuration n'est peut être pas plus mal !

Crédit illustration :

Site de la ville de Briis-Sous-Forges
http://www.briis.fr/intercommunalite/


mercredi 4 mai 2022

QUAND FORGES ÉNERVE
LES COMMUNES VOISINES...


Comme je l'écrivais récemment, il faut des années pour bâtir une réputation et souvent très peu de temps pour la détruire. Depuis deux années, l'image de la commune dans l'intercommunalité s'est sensiblement dégradée. Outre la fâcheuse gestion du SIAL par un élu forgeois, gestion sur laquelle je reviendrai, on pourrait aussi citer le positionnement erratique de la commune au syndicat d'adduction d'eau Eau Ouest Essonne. Or, c'est maintenant auprès de la CCPL que la commune se fait remarquer.

L'affaire concerne l'arrivé de migrants ou de réfugiés - comme vous voulez car je me refuse à faire une différence dans cette détresse - en provenance d'Ukraine. Il semblerait en effet que les représentants de la majorité communale aient, voilà peu, insisté « fortement » auprès de la CCPL pour que celle-ci s'implique davantage dans cet accueil. Sur le fond, c'est très bien. L'aide aux personnes en grande difficulté ne peut être discutée. Là où les choses ont « un peu coincé », c'est dans le fait que la démarche a été perçue comme un reproche, à demi-mot, fait à la communauté de communes en regard d'une certaine inaction... Un des élus d'une commune de la CCPL m'en avait parlé en me disant qu'il s'étonnait de cette prise de conscience tardive des élus Forgeois, considérant les actes passés de certains d'entre eux vis à vis de personnes dans le besoin. Je parle ici des réfugiés d'Afghanistan. Cet élu, qui n'était pas de Limours, vient d'être rejoint dans son appréciation par les élus d'opposition de Limours qui s'étonnent également de cette démarche. Avec leur autorisation, je recopie ci-dessous, sans en changer une virgule, le texte qu'ils viennent de faire paraître dans le journal de leur commune. Il est sévère pour Forges. Ce texte s'intitule « Pour la solidarité internationale, pour la paix ! ».

« La guerre déclenchée en Ukraine constitue un crime contre l’intégrité territoriale d’un pays. Les images que nous voyons quotidiennement nous font frémir car nous nous sentons proches de ces gens qui fuient une guerre totalement inacceptable. Dans ce cauchemar vécu par le peuple ukrainien, l’accueil et l’aide aux réfugiés est devenue une cause européenne. On ne peut que partager cet élan de solidarité !

La mise en place rapide d’une "protection temporaire"en application d’une directive européenne montre que l’accueil de réfugiés est possible, contrairement à tous les discours isolationnistes qui incitent depuis des années à repousser les migrants hors des frontières de l’Union européenne. Comment ne pas faire le lien avec les milliers de personnes déplacées par les guerres en Afghanistan, en Syrie et les conflits locaux en Afrique ? Avec tous ces réfugiés politiques ou économiques que l’Europe laisse mourir dans les eaux de la Méditerranée ou de la Manche, à qui l’administration retarde pendant des années l’obtention de papiers qui leur permettraient de travailler et de s’insérer dans notre pays ?

Deux poids, deux mesures ! Au niveau de l’Europe, de la France mais aussi près de nous. Les communes de la CCPL se sont mobilisées, chacune à leur manière pour l’accueil de réfugiés ukrainiens, se rangeant vite aux directives départementales et nationales pour une meilleure efficacité. La commune de Forges s’est illustrée, lançant un appel rempli de compassion aux élus de la CCPL. Manifestement, les nouveaux élus de cette commune découvrent aujourd’hui la solidarité alors que cette majorité s’est aussi construite sur le terreau de la haine des migrants afghans chassés de leur pays en 2016 par la guerre et les persécutions politiques, qui étaient logés dans le centre d’accueil de Forges. Faut-il dissocier réfugiés que l’on pense temporaires et migrants qui ont peu de chance de voir une issue rapide à la situation de leur pays ? Pour nous, la solidarité c’est partout et pour tous !

Nombreux aussi sont ceux qui découvrent la galère administrative à laquelle se heurtent les réfugiés ukrainiens alors même que leur accueil est privilégié ! Les particuliers, les communes se démènent pour trouver des solutions (logement, traduction, école, santé, …) mais le support de l’Etat manque. Les associations se battent depuis des années contre ces barrières, pour les moyens humains et financiers nécessaires pour offrir un véritable asile à des gens qui ont affronté l’horreur dans leur pays et sur la route de l’exil. Humainement et humanitairement, cette situation est insupportable !

Enfin, au-delà du devoir d’aide aux réfugiés, il est impératif de s’interroger sur une situation mondiale extrêmement grave. Après 77 ans de paix en Europe, ce conflit montre les limites dangereuses atteintes par les relations internationales, économiques et militaires. La sécurité telle qu’elle a été construite ne peut garantir la paix. Il est urgent d’amorcer une dynamique de paix, en particulier de travailler sur un désarmement nucléaire global. Relever les défis écologiques qui s’imposent aujourd’hui n’est pas compatible avec le maintien d’immenses ressources dans la course aux armements » !


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Les devises Shadock de Jacques
Rouxel


lundi 2 mai 2022

CÔTÉ ASSOCIATION :
DU BON ET DU MOINS BON !


J'ai expliqué à plusieurs reprises les relations difficiles que l'actuelle municipalité entretient avec nombre d'associations forgeoises. Récemment, il y a eu du bon et du moins bon dans notre commune, le reproche principal que l'on peut faire à nos élus actuels étant de considérer les associations comme des entreprises. Or, cette disposition intellectuelle oublie totalement la vocation première de ces associations, dont la quasi-totalité est régie par le statut de 1901.

Je rappelle donc ici, en citant le site vie-publique.fr, qu'une association dite loi de 1901 regroupe des « personnes volontaires réunies autour d'un projet commun ou partageant des activités, mais sans chercher à réaliser de bénéfices ». Qui dit pas de bénéfice, dit pas une entreprise. Ceci posé, les associations peuvent poursuivre des buts très divers. On distingue au moins quatre secteurs d'activité, ou fonctions remplies, par les associations : le partage d'un loisir ou d'un projet (sportif, intellectuel), la défense des intérêts des membres (association de locataires, de quartier, de parents d'élèves, etc.), l'action caritative ou humanitaire (aide aux personnes en difficulté, que cette difficulté soit sociale ou financière, aide au développement), et l'expression, la diffusion et la promotion d'idées (comme peuvent le faire des partis politiques). La vie associative communale couvre d'ailleurs tous ces domaines, et elle constitue une richesse contribuant à la qualité de vie locale. Le rôle de la municipalité est d'accompagner cette richesse locale, et si possible de faciliter le développement du monde associatif, dans une vision gagnant-gagnant. Force est de constater qu'en dépit des promesses de campagne, les associations forgeoises, depuis deux ans, n'ont pas toutes et pas toujours été soutenues, malheureusement.

Au titre des aides importantes que les municipalités apportent, y compris à Forges, il est nécessaire de citer les subventions. Celles-ci, votées en Conseil Municipal, ne sont en aucun cas une obligation ou un dû. Néanmoins, pour un coût minime, elle permettent aux associations de faire plus pour leur membres, donc pour les citoyens. C'est de nouveau une stratégie gagnant-gagnant, puisque ces subventions exercent un effet de levier sur le fonctionnement associatif. J'entends par là que bien qu'étant de montants modestes (en tous cas, le plus souvent), elles constituent des aides extrêmement utiles pour les associations, quand elles ne leur sont pas indispensables pour atteindre leurs objectifs. A Forges, les récentes subventions décidées en Conseil Municipal, se montent à 52 000 euros pour 2022, en baisse par rapport à 2021 (environ 64 000 euros). Cette baisse a des causes variées, et certaines ne sont pas du fait de la municipalité : des associations n'ont, en effet, pas demandé de subvention cette année, d'autres ont demandé moins et d'autres ont changé de statut. En tous cas officiellement, car il se pourrait qu'une partie de chiffres présentés dans les publications locales soit erronée. D'une façon générale, le point positif est qu'à l'exception de deux ou trois associations, les subventions aux associations forgeoises ont été reconduites cette année. Reste à savoir pourquoi certaines associations ont néanmoins vu leur subvention réduite par rapport au passé... 

Au chapitre des déconvenues, deux aspects sont à mentionner. Le premier est le fait qu'une partie des subventions est attribuée sur projet. En d'autres termes, la municipalité « réserve » une part des sommes demandées pour la réalisation d'un projet au bénéfice de la communauté. Je suis personnellement totalement opposé à cette démarche, et ce pour deux raisons. La première est fonctionnelle et liée à la méconnaissance du fonctionnement quotidien des associations. En effet, les responsables des associations, les bureaux, les bénévoles passent déjà beaucoup de temps dans ces associations dont on a vu que les actions bénéficiaient à tous. Une subvention sur projet, c'est un moyen assez malsain de demander aux bénévoles d'en faire encore plus... La deuxième raison est démocratique. Demander aux associations de proposer des projets qui seront ou non validés par la municipalité constitue une ingérence dans le fonctionnement des associations. Dans une certaine mesure, on pourrait estimer que la commune agit comme un donneur d'ordre, considérant les associations comme des prestataires de service. Mon sentiment est qu'en l'espèce, la municipalité outrepasse là ses droits.

La seconde déconvenue concerne la façon dont le monde associatif est regardé, encore et toujours, par certains des élus. Je me réfère à la réunion de mi-mars entre municipalité et associations, intitulée bilans et projets. Afin de préparer cette réunion, plusieurs associations ont demandé un ordre du jour, demande restée sans réponse des élus. De plus, de nombreuses associations avaient été conviées à cette réunion, mais certaines l'avaient été avec retard (le mardi pour le vendredi de la même semaine!), empêchant leur participation. La réunion s'est révélée à la fois décevante et instructive. Décevante, parce qu'en matière de bilans et de projets, le monde associatif n'a pratiquement rien vu. Certes la municipalité a fait part de son satisfecit du fonctionnement des associations. Cependant, les projets se sont limités à la présentation de l'installation des capteurs thermiques dans les bâtiments (une bonne idée, ceci dit) et à celle des nouvelles dispositions régissant la communication des associations sur les supports communaux. Ces dispositions, rigides, ont conduit les représentants des associations à demander des aménagements qui, pour certains, ont été acceptés et d'autres non. Ainsi la demande de commuinication des activités associatives via l'application Facebook, sur le réseau de Forges-Les-Bains a été refusée au motif qu'il sagissait d'un réseau social (sic). J'avoue ne rien comprendre à la logique municipale, parfois ! L'aspect instructif de la réunion est lié aux dossiers de demandes de subventions de la commune, que les associations devaient remettre très en avance de phase à la mairie, à savoir mi-octobre de l'année n-1. Les associations ont eu droit a un discours musclé des élus expliquant aux représentants associatifs que cette avance de phase marquée était due à l'incapacité des associations à rendre des dossiers complets en temps voulu avec quelques remarques désobligeantes de la part de ces élus sur le mode « les associations agissent de façon non responsable » et « on est bien gentils de vous envoyer des rappels à ce sujet ». Il a fallu que plusieurs représentants associatifs redressent un peu la vision biaisée de la commune sur le sujet en expliquant que les bilans financiers n'étaient pour certains pas disponibles avant la fin de l'année civile, et pour d'autres, que les attestations d'assurance n'étaient délivrées également qu'en fin d'année. Tout ceci fait que les associations ne peuvent, de toutes façons, pas fournir de dossier avant mi-janvier au mieux. Il a aussi fallu pousser un peu les élus dans leurs retranchements pour leur faire admettre que les dossiers de demande de subventions n'étaient examinés que fin mars ! La conséquence de tout cela a aussi été assez négative puis qu'il est maintenant « proposé » aux associations de rendre les dossiers complets au 31 janvier mais en échange de cette « concession », la municipalité a annoncé, de façon quasi-punitive, qu'elle ne fera plus aucun rappel aux associations... Si le dossier est incomplet, tant pis pour les associations selon le discours municipal ! S'y ajoutent un certain nombre d'assertions assénées avec un aplomb sans faille par les élus majoritaires, assertions que je qualifierai, pour rester très poli, d'assez éloignées de la réalité, en particulier sur les attributions de salles aux associations. En lien, quand je relis les promesses de campagne où l'actuelle équipe municipale majoritaire se décrivait comme un facilitateur (sic !) de l'activité associative, je me demande si il n'y aurait pas comme un peu d'amnésie collective en son sein. Il y a donc encore de gros progrès à faire dans les relations entre municipalité et monde associatif, mais je crains que cela ne soit pas gagné, et ce malgré la marge de progression possible.


Crédit illustration :

https://ville-mezeray.fr/actualite/1/4093/Tour-de-table-avec-nos-associations-communales