lundi 29 mars 2021

ON PARLE DE FORGES DANS LA PRESSE



Ceci sera sans doute le plus court article du blog. On parle de Forges dans la presse quotidienne régionale (Le Républicain)..
.

... et pas en bien, en lien avec les problèmes d’accord cadre entre la mairie et certaines associations forgeoises. Sans commentaires de ma part, ayant dit ce que j’avais à dire dans un article sorti plus tôt (1). 

Note : pour ceux qui supputeraient, je ne suis en aucun cas en relation avec la presse locale.


Référence :



mercredi 24 mars 2021

FEMINISME ET RACISME : MEME COMBAT, MEMES ERREURS



La sagesse populaire veut que l’on tourne sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. J’essaye donc en général de ne pas réagir « à chaud » sur des sujets sensibles. Ceci dit, certaines bêtises dites sont tellement grosses qu’on ne peut laisser passer…

Parmi les dernières énormités entendues, je souhaite revenir sur la polémique qui entoure la traduction aux Pays-Bas des poèmes de l’américaine Amanda Gorman, femme noire, par la traductrice et également auteure reconnue Marieke Lucas Rijneveld, jeune lauréate du « international booker » pour son roman « L’inconfort du soir ». Curieusement, et point important, Marieke Lucas Rijneveld avait été choisie par l’éditeur et également par l’équipe d’Amanda Gorman. Cependant, sous la pression d’activistes et des réseaux sociaux, une polémique a enflé sur le thème : pourquoi choisir une femme blanche pour traduire une auteure noire ? Cette polémique conduira à l’abandon du projet de traduction par Marieke Lucas Rijneveld et par la maison d’édition.

Je le dis tout net, nous frôlons là la bêtise la plus crasse, d’autant que certains des activistes ont affirmé que le projet de traduction représentait une forme de suprématie « de la pensée blanche ». Comment peut on affirmer cela alors que tout le but de la traduction était de rendre visible une jeune auteure américaine noire, peu connue du grand public européen ? Elle sera heureusement traduite dans d’autres langues par des hommes et des femmes, noirs ou non, choisis pour leur compétence reconnue, seul critère de choix valable. Au delà, et en poussant le raisonnement à l’absurde, faut-il alors être une femme pour traduire un roman écrit par une femme ? Faut-il être américain pour traduire - en français - un roman américain ? Et pour le latin, et les autres langues mortes, comment fait-on ? On réveille les morts ? Enfin, pour ceux qui traduisent la musique écrite en sons, les musiciens, on ne pourra faire jouer du Beethoven que par des hommes blancs, sourds et allemands ? On voit bien là toute l’absurdité de l’histoire et du pseudo-raisonnement qui la soutient.

Autre coup de gueule, suite à la déclaration d’une actrice se déclarant « féministe », entendue sur une radio de service publique, suggérant que depuis que l’on s’est aperçu que le CoViD était une maladie grave, on serait passé de « le CoViD » à « la CoViD ». Déclaration doublement stupide ! Tout d’abord, dois-je rappeler que si l’on dit effectivement la rougeole, la rubéole, la varicelle, la méningite, etc., on dit l’accident vasculaire cérébral, l’infarctus du myocarde, le choléra, le tétanos, et le cancer, que des pathologies qui se soignent à l’aspirine sans doute ! Plus grave, plaquer un débat sur le genre des mots – toujours discutable – conduit à éluder les vrais problèmes que l’on aurait pu évoquer, par exemple autour de la féminisation des professions du soin, et d’une façon plus générale de la féminisation des professions « dévalorisées » (ou de la dévalorisation des professions féminisées).

Les combats contre le racisme, le sexisme, l'homophobie, sont en fait un seul et même combat : celui de l'opprimé contre l'oppresseur. Ce combat est également si on y réfléchi celui des minorités contre un système (je n'aime pas ce terme) organisé autour de pouvoirs qui impliquent l'argent et/ou la domination des individus. Le plus triste dans les histoires que j'ai décrites plus haut, c’est donc qu’elles desservent les causes - justes - qu’elles pensent défendre. Les événements rapportés correspondent en effet à des prises de position (au sens large) qui se veulent radicales, mais leurs auteurs ne réalisent pas qu'elles deviennent, dès lors, facilement critiquables, contre-productives et intellectuellement indéfendables, même si elles ne sont qu'une réaction violente à une autre violence. Ainsi, comme l’écrivait le grand traducteur professionnel Michel Volkovitch : « Je trouve indigne que l’on veuille interdire à quelqu’un de traduire à cause de son sexe ou de sa couleur. Un tas de livres écrits par des hommes ont été traduits par des femmes, qui sont d’ailleurs majoritaires dans la profession ». Je partage également son analyse sur le fait que ces évènements constituent donc des mouvements de balancier extrêmes, une « poussée de fièvre liée à un mouvement profondément légitime et nécessaire, l’antiracisme, mais qui génère des excès ». Lutter contre le racisme, le sexisme, l'homophobie et finalement contre toutes formes de ségrégations, est en effet indispensable, mais cela ne peut se faire en instaurant ce qui s’apparente in fine à une autre forme de racisme sauf à donner raison aux machos et autres tenants des séparatismes...


Crédit illustration :

https://cafaitgenre.org/2013/02/22/anti-homophobie-et-anti-racisme-la-question-de-lintersectionnalite/


vendredi 19 mars 2021

SARS-COV2 : COMMENT LE DÉTECTER.
III. LA « PCR ».




Dernier volet de l’explication des différents tests disponibles pour la détection du virus, ou de contaminations éventuelles. Dans les deux précédents chapitres, j’ai essayé d’expliquer à quoi servaient et comment fonctionnaient le test antigénique et la recherche d’anticorps antivirus. Dans cet article j’aborde le test dit PCR, dont le vrai nom est qRT-PCR.

A la différence des deux autres tests présentés
, le test PCR ne cible ni l’enveloppe du virus, ni la réponse immunitaire du patient. Ce test vise à rechercher des fragments du génome viral, des fragments donc de son matériel génétique, dans un environnement donné. PCR est l’acronyme anglais de « réaction de polymérisation en chaîne ». Comme son nom l’indique, il s‘agit donc, par polymérisation, d’amplifier de l’ADN. Cette technique apparue au milieu des années 1980 a révolutionné la biologie au laboratoire en facilitant le clonage moléculaire, la création de mutants, et l’étude des génomes. Plus proche du grand public, elle est largement utilisée en criminologie pour la recherche des empreintes génétiques, ou dans divers tests génétiques comme certains tests en exclusion de paternité ou de prédisposition à une pathologie. Elle sert aussi au traçage de certaines fraudes alimentaires et à la recherche de pathogènes microbiens quasiment non cultivables, en agronomie. Enfin, en histoire et préhistoire, elle permet de vérifier des filiations, ou d’étudier le régime alimentaire d’animaux ou d’hominidés disparus. Cette liste des utilisations de la PCR ne prétend d’ailleurs pas être exhaustive.



Au plan technique, la méthode repose sur l’utilisation d’une enzyme, une polymérase thermorésistante à ADN, qui possède la capacité de synthétiser de l’ADN à partir d’un copie existante. Il suffit pour cela de lui fournir les briques élémentaires qui constituent l’ADN (les nucléotides) et, condition nécessaire, deux petites amorces d’ADN à partir de laquelle la polymérase va travailler (voir schéma ci-dessus). Dans le cadre de la recherche de virus, ou de tout autre agent pathogène, ces amorces sont des courtes séquences du génome du pathogène, qui, dans le test, s’apparient au génome viral au niveau des régions dont elles sont la « copie miroir », pour simplifier. Cependant recopier une trace d’ADN une seule fois ne donnera qu’une trace ADN à peine plus visible. La force de la PCR est de fonctionner par cycle. Une fois la copie de chaque brin d’ADN effectuée, et par le jeu de changements de température, on provoque la fusion de l’ADN : chacun de ses 2 brins se séparent, et l’on recommence à appareiller les petites amorces de sorte que la polymérase reprenne la synthèse du brin d’ADN manquant… Le nombre de cycles est variable et dépend de très nombreux facteurs. On comprend intuitivement que plus il y a d’ADN amplifiable, moins il faudra de cycles pour observer la présence de cet ADN. Cette propriété permet de quantifier la quantité d’ADN soumise à amplification en incorporant dans l’ADN nouvellement synthétisé un marqueur fluorescent et en mesurant au cours des cycles l’apparition de fluorescence. Cette méthode quantitative s’appelle la qPCR. En termes d’amplification, si l’expérimentateur partait d’une seule copie d’ADN, il en obtiendrait 2 à la fin du premier cycle, 4 au second cycle, etc., et à l’issue des 30 cycles que l’on effectue en moyenne au labo, il obtiendrait plus d’un milliard de copies ! Sur 35 cycles, comme préconisé pour la détection du SARS-CoV2, ce seront plus de 35 milliards de copies néoformées, toujours en prenant l’hypothèse qu’une seule copie d’ADN préexistait dans l’échantillon.

Dans le cas du virus SARS-CoV2 : problème ! Le génome du virus n’est pas composé d’ADN mais d’ARN. Or la polymérase à ADN utilisée en PCR ne fonctionne pas pour amplifier l’ARN. Heureusement, le biologiste a plus d’un tour dans son sac. Il réalise donc pour ce test de détection virale, avant la qPCR, une transformation de l’ARN en ADN, là aussi au moyen d’une enzyme. Celle-ci est appelée transcriptase inverse ou reverse transcriptase en anglais, d’où l’abréviation RT. Pour résumer, la procédure complète consiste donc, à partir d’un prélèvement naso-pharyngé, à extraire l’ARN, à le recopier en ADN, puis à soumettre cet ADN à l’analyse par qPCR.

Les avantages de la technique sont très nombreux, le premier étant sa grande sensibilité et une spécificité forte liée au choix des petites amorces nécessaires aux opérations de synthèse d’ADN. La méthode est versatile et permet également de traiter des échantillons d’origines diverses. On peut ainsi rechercher la présence du virus et en quantifier la concentration par qRT-PCR dans tous les fluides corporels, mais également sur des surfaces (poignées de portes, écrans tactiles, etc.) que l’on peut traiter par écouvillonnage, ou dans des milieux complexes tels les eaux et boues de station d’épuration. Les différents variants peuvent aussi être recherchés en utilisant des amorces spécifiques de ou des mutations qui caractérisent les variants. Les inconvénients de la technique : en premier lieu, celle-ci est assez « pointue » et implique des personnels formés et des conditions de laboratoire, avec un appareillage et des kits relativement coûteux pour la qPCR. Par ailleurs, même si on peut réaliser plusieurs dizaines de tests simultanément sur une machine, la seule réalisation des 35 cycles prend environ 3 heures. Il faut ajouter pour le pré-traitement de l’échantillon et l’opération de transcription inverse encore au minimum 1 à 2 heures. La technique est aussi assez susceptible à la qualité du pré-traitement, de nombreux inhibiteurs de la reverse transcriptase et de la polymérase existant. La technique peut donc générer des « faux négatifs », c’est à dire que des individus pourtant contaminés pourraient être testés négatifs. Elle peut aussi générer des faux positifs. Des amorces du SARS-CoV2 peuvent ainsi en théorie (et parfois en réalité) s’accrocher à « d’autre ADN », générant ces fameux faux positifs... On peut moduler ce risque en utilisant plusieurs jeux d’amorces différents, sachant qu’il serait assez improbable que tous ces jeux induisent tous des faux positifs. Enfin, dernier point, le test ne permet pas de différencier virus infectieux et virus non infectieux. Imaginons qu’une surface ait été contaminée par le virus. Le test en qRT-PCR révélera sans aucun doute la présence de ce virus. On désinfecte par pulvérisation de la surface par une solution hydro-alcoolique par exemple (sans essuyage) et on re-teste par qRT-PCR. Il est plus que probable que le test sera encore positif… Cela bien que pratiquement plus aucune particule virale infectieuse ne subsiste, le mélange eau-alcool ayant complètement détruit la coque du virus.

Le lecteur en saura plus maintenant, je l’espère, sur ces différents tests. Je sais que ce type d’article est parfois compliqué à comprendre en dépit des efforts de clarté que je tente de faire. Si ces questions vous intéressent, ou si vous avez besoin de précisions, il est toujours possible de me contacter en renseignant les cases « pour me contacter », tout en bas à droite des pages de 10 articles, à côté des statistiques de fréquentation.


Crédits illustration :

Roche Lightcycler 96. Vu sur Peatix.
Consultable en ligne :

PARTIR...


J’ai relaté précédemment les mouvements de personnels ayant affecté certains des cadres communaux, ainsi que la dégradation des relations entre certains élus et cadres communaux (1,2). La situation ne s’améliore pas puisque maintenant, ce sont des personnels communaux non cadres qui envisagent de quitter la commune.

A ce jour en effet, ce sont des « personnels opérationnels » qui envisagent ou vont quitter la commune. Un départ est déjà acté et notifié, d'autres risquent de survenir à court terme, en raison des relations très dégradées qui se maintiennent - voire empirent - entre ces personnels, un cadre en particulier, et certains élus. Certains de ces personnels ont servi la commune pendant des années, parfois plus d’une dizaine d’années, et je sais qu’ils y sont attachés...

Cette situation est détestable pour plusieurs raisons. La première est que l’on peut entendre que des mésententes existent entre une, deux ou trois personnes dans des groupes de plusieurs dizaines d’individus. Cela arrive partout, dans toutes communautés, qu’elles soient des voisins, des associations, des entreprises ou des services administratifs. Mais lorsque qu’un certain seuil est dépassé et que les mêmes noms reviennent comme « personnes à problème », il convient de se poser des questions

La deuxième raison est qu’il faut des années pour construire des équipes municipales efficaces. Il a fallu une dizaine d’années pour construire et stabiliser ces services avec des personnels compétents et travailleurs, malgré les traitements (entendre les salaires) modestes des personnels des catégories C et B. A juger de la vitesse à laquelle se dégradent l’ambiance et les relations de travail, il aura fallu moins d’un an à la nouvelle municipalité pour casser des équipes solides et une dynamique pourtant particulièrement favorable. Lamentable !


Références

1. Cascade de départs parmi les cadres communaux de Forges Les Bains. Ce blog.
https://dessaux.blogspot.com/2020/10/cascade-de-departs-parmi-les-cadres.html

2. Ambiance, ambiance. Ce blog.
https://dessaux.blogspot.com/2021/01/ambiance-ambiance.html


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Quitter son job avec panache. Ithaque Coaching. 



dimanche 14 mars 2021

SARS-COV2 : COMMENT LE DETECTER.
II. LA RECHERCHE D’ANTICORPS.





Suite de l’explication des différents tests disponibles pour la détection du virus, ou de contamination éventuelles.


Alors que le test antigénique visait à détecter la présence du virus dans les échantillons, la recherche d’anticorps vise, elle, à évaluer si une personne a été ou non en contact avec le virus. En ce sens, un test positif, montrant qu’un patient héberge des anticorps anti SARS-CoV2 ne signifie pas que ce patient est porteur du virus.

La détection d’anticorps anti SARS CoV2 se fait dans des prélèvements sanguins. Il existe plusieurs méthodes possibles, celle que je décris ci-dessous porte le joli nom d’ELISA (acronyme anglais pour technique « immuno-enzymatique sur support solide ») et pour être précis ELISA indirecte.



Le test repose sur l’utilisation de plaques en matière plastique, porteuses de cupules. Ces plaques existent en différents modèles, mais celles qui sont présentés sur la figure ci-dessus mesurent environ 13 x 8,5 cm et comportent 96 micro-puits. 


Le fond de chaque puits est revêtu de composants du virus SARS-CoV2, généralement des protéines (schématisées par des hexagones gris ci-dessus). L’extrait sanguin (sérum ou plasma) de la personne à tester est apporté dans le micropuits. Si la personne porte des anticorps anti-virus (en vert, panneau de gauche sur la figure), ces anticorps réagissent avec les composants protéiques du virus fixés au fond du puits, et vont s’y « accrocher ». Le sérum ou plasma est ensuite éliminé, le puits lavé, et on ajoute ensuite un anticorps anti-anticorps humain (en bleu) couplé à système de détection (en rose ; dans le vrai test tous ces produits sont incolores !). Si le patient portait des anticorps anti-SARS-CoV2, ceux-ci sont restés fixés au fond du puits « attachés » aux protéines virales, malgré les lavages, et ils sont donc reconnus par l’anticorps anti-anticorps humain. Il reste alors, après lavage de l’anticorps anti-anticorps humain, à activer le système de détection qui diffère selon les fabricants de kits de détection. Ce système peut être une enzyme produisant par son activité un composé coloré (voir la micro-plaque, tout en haut : le composé produit est jaune). Si le patient n’a pas d’anticorps anti-SARS-CoV2, rien ne s’est accroché au fond du puits sur les protéines virales, l’anticorps anti-anticorps humain ne se fixe donc pas, et on ne détectera donc aucun composé coloré dans le micro-puits.

L’intérêt des la technique ELISA est d’être sensible, plutôt spécifique, et dans certaines conditions, de fournir une estimation de la quantité d’anticorps présent dans le sang du patient. Le résultat est disponible en 2 heures environ. La détection se fait visuellement, sans appareillage coûteux, et la mise en œuvre est à la portée de tout technicien biologiste formé. Point remarquable, cette technique peut aussi être automatisée, permettant dès lors de réaliser plusieurs centaines de tests par jour, voir plusieurs milliers avec un instrument « tournant H24 ». Néanmoins, dans ce cas, le coût des robots est élevé mais peut se justifier dans le cadre de campagnes massives de dépistage ou dans le cadre d’un regroupement de labos d’analyse. Inconvénients : les kits de détection, et en particulier les produits permettant de réaliser la réaction colorée (ou lumineuse) sont chers. La technique nécessitant du matériel de labo et des condition d’incubation contrôlées, elle n’est pas la plus simple à mettre en place sur le terrain.

Je rappelle ce que j’écrivais plus haut : la présence d’anticorps dans le sang (donc la séropositivité au SARS-CoV2) ne signifie pas que la personne testée est porteuse du virus, mais simplement qu’elle a été en contact avec ce virus. Par ailleurs, et c’est là tout son objet, les personnes non contaminées par le virus, mais vaccinées, porteront également, si leur système immunitaire a répondu, des anticorps dirigés contre certains composants du virus. Ces personnes seront donc également « séropositives ».

Je sais que ce type d’article est parfois compliqué à comprendre en dépit des efforts de clarté que je tente de faire. Si ces questions vous intéressent, ou si vous avez besoin de précision, il est toujours possible de me contacter en renseignant les cases « pour me contacter », tout en bas à droite des pages de 10 articles, à côté des statistiques de fréquentation.



Crédits illustration :

Laboratory techniques to evaluate the antibody immune response in the pig. Pig333.com.
https://www.pig333.com/articles/laboratory-techniques-to-evaluate-the-antibody-immune-response-in-the_13898/

Société VWR ; Plaque 96 puits.
https://be.vwr.com/store/product/fr/2058319/plaques-de-culture-cellulaire-a-96-nbsp-puits



samedi 13 mars 2021

SARS-COV2 : COMMENT LE DETECTER.
I. LE TEST ANTIGÉNIQUE.




Nous avons presque tous entendu parler des tests permettant la détection du virus responsable de la CoViD-19. Il existe 3 catégories de tests, un test de recherche d’anticorps dans le sang des patients, un test antigénique qui vise à rechercher des éléments du virus dans un prélèvement naso-pharyngé, et un test RT-PCR qui a pour objectif de repérer des éléments du génome viral dans le même type de prélèvements. Je me suis dit que quelques explications autour de ces tests pourraient éventuellement intéresser les lecteurs de ce blog. Je commence aujourd’hui par le test antigénique.

Ce test a pour objectif de rechercher des antigènes viraux qui sont essentiellement les protéines qui constituent la coque du virus. Au travers de la recherche de ces antigènes, c’est donc la présence du virus qui est analysée. À partir du prélèvement naso-pharyngé réalisé en général au moyen d’un petit écouvillon flexible, le biologiste, médecin ou pharmacien responsable du test procède à l’extraction d’éventuelles particules virales par simple imprégnation avec une solution appropriée, et il ajoute ensuite à cette solution un anticorps qui reconnaît spécifiquement les protéines du SARS-CoV2. Cet anticorps est couplé à une substance colorante. Sur le schéma ci-dessous, cet anticorps couplé est représenté en vert, et le colorant en orange foncé. Dans le cas où le patient héberge des particules virales (partie gauche de la figure), l’anticorps couplé au colorant reconnaît ces particules virales (représentées sous forme d’un hexagone gris foncé) et forme un complexe anticorps-virus. Si le patient n’est pas contaminé (partie droite de la figure), l’anticorps couplé ne forme aucun complexe.



L’ensemble de la solution est ensuite déposé sur un petit dispositif en plastique qui renferme une bandelette sur laquelle sont fixés à un endroit un autre anticorps reconnaissant spécifiquement les protéines du virus (en vert foncé sur le schéma), et à un autre endroit un anticorps reconnaissant les anticorps utilisés dans le test (en bleu sur le schéma - dans la réalité, ceux-ci sont bien sûrs invisibles). Le dépôt liquide imprègne progressivement la bandelette et tous les éléments qu’il contient migrent à partir de la zone de dépôt. La migration des anticorps couplés, complexés ou non au virus, s’arrête au niveau de l’anticorps anti-anticorps antivirus sur la bandelette, ce qui provoque une accumulation visible du colorant, et l’apparition d’un trait, ici orange. Ce trait apparaît au niveau du repère C : contrôle. Si anticorps couplé se trouvait complexé par la présence du virus, une partie de ce complexe aurait aussi arrêté sa migration au niveau de l’anticorps antivirus fixé, provoquant également l’accumulation du colorant et l’apparition d’un second trait. Ce second trait apparaît au niveau du repère T : test.

Ce type de test antigénique, appelé test immuno-chromatographique, est utilisé pour la détection du SARS-CoV2 et d’autres virus, mais également dans certains tests de grossesse et dans des tests de détection de substances stupéfiantes par les forces de l’ordre. L’avantage de ce type de test et qu’il ne nécessite pratiquement aucun matériel, peu ou pas de connaissances techniques, et qu’il peut être réalisé par toute personne un tant soit peu soigneuse. Il est également relativement rapide puisque la migration des composés peut prendre, selon le type de support, le type d’anticorps, etc. de 5 à 30 minutes environ. Il est également relativement peu coûteux. Dans le cas de la détection du SARS-CoV2, la seule étape délicate est le prélèvement qui doit être fait par du personnel formé. Comme on ne peut pas tout avoir, ces tests antigéniques présentent cependant quelques défauts, le premier d’entre eux étant d’être moins sensible généralement que des tests PCR. Certains d’entre eux sont également relativement sensibles à la température et ne doivent pas être utilisé sur le « terrain » par exemple par grand froid. Un certain nombre de « faux positifs » a également été observé dans les tests anti SARS-CoV2, sans qu'aucune explication précise puisse être donnée. Ces tests sont donc essentiellement des tests rapides d’orientation qu’il est nécessaire dans certains cas de confirmer par des tests plus fins de type PCR.

Je sais que ce type d’article est parfois compliqué à comprendre en dépit des efforts de clarté que je tente de faire. Si ces questions vous intéressent, ou si vous avez besoin de précision, il est toujours possible de me contacter en renseignant les cases « pour me contacter », tout en bas à droite des pages de 10 articles, à côté des statistiques de fréquentation.


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vendredi 12 mars 2021

FAUT P'TET FAIRE QUELQ' CHOSE...


Ce n'est pas l'histoire d'un mec, comme aurait dit Coluche, mais celle d'un dépôt signalé vers Noël en mairie...

Ce beau tas, confortablement installé sur le CR 17 entre Chardonnet et la rue du ruisseau (dite route neuve) trône sur ce site depuis un peu avant Noël. Je l'ai signalé en mairie vers cette date, et l'on m'avait assuré à l'époque qu'il serait traité à la rentrée de janvier.  Mi-janvier, je repasse dans le secteur, le dépôt est toujours là. Je le signale de nouveau. Les secrétaires m'indiquent avoir déjà transmis l'information. Elles me promettent de la retransmettre de nouveau aux élus et services technique et je le dis tout net, j'ai toutes raisons, connaissant leur sérieux, de penser (j'en suis même sur) que cela a été fait. Je repasse deux fois en février, toujours ce beau tas, que je re-signale en marie et possiblement à l'élu d'astreinte (à cette date ou plus tôt, je ne me le rappelle plus). Enfin hier, je me promène de nouveau sur ce chemin, et qui vois-je ? Toujours le même tas. Dis donc, il n'avait pas bougé d'un pouce !

Bon, j'entends bien qu'il a y du fibrociment là-dedans, cela est visible. Par conséquent l'enlèvement ne peut être réalisé par les services techniques de Forges. Mais quand même ! En presque trois mois, j'ai du mal à comprendre que l'on n'ait pas réussi à trouver une entreprise agréée pour cela. Pour avoir eu à traiter ce genre de chose, régler cela en quinze jours est difficile, voire impossible, mais en un mois, un mois et demi au plus, c'est faisable. 

Va donc peut être falloir se remuer un peu pour retirer tout cela, non ?



lundi 8 mars 2021

FAVORITISME ET TRAFIC D’INFLUENCE




Des marché truqués, des devis bidons, des pressions pour choisir tel ou tel intervenant dans le cadre de contrats de travaux. Bravo, belle mentalité !

Petit inventaire rapide : des commandes passées à des entreprises de la région sans vraie remise en concurrence, des pressions sur des cadres administratifs pour choisir telle ou telle entreprise, des devis de complaisance permettant de favoriser une société amie qui apparaîtra mieux-disante, un achat immobilier au bénéfice d’un édile... Toute cette liste de malversations auxquels se livrent certains élus a conduit à la saisine de la chambre régionale des comptes. Impliqués, le maire, des adjoints, un président d’EPCI (établissement public de coopération intercommunale). Comment s’étonner du « tous pourris » sur lequel prospère la droite la plus extrême ? Mais rassurez vous, bonnes gens, pour le moment tout cela se passe à Nîmes...


Référence :

Abdelhak El Idrissi. Maire condamné, président de la métropole bientôt jugé : les affaires qui empoisonnent la ville de Nîmes. France Info. Mars 2021.
Consultable en ligne :
https://www.francetvinfo.fr/societe/affaire/enquete-maire-condamne-president-de-la-metropole-bientot-juge-les-affaires-qui-empoisonnent-la-ville-de-nimes_4321233.html


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Le blog de Maître Sébastien Palmier

jeudi 4 mars 2021

DÉSIGNÉ VOLONTAIRE !

 



Certaines associations forgeoises viennent de recevoir un document surréaliste de la part de la nouvelle municipalité, dans le cadre des demandes de subventions qu’elles avaient formulées. Explications.


En fin d’année, voire au début de l’année suivante, les associations qui le souhaitent font remonter à la mairie leur demande de subvention. Ces subventions ne constituent pas une obligation, et elles ne sont pas dues par la municipalité aux associations. Il s’agit seulement d’un coup de pouce financier permettant aux dites associations d’acheter du matériel, d’organiser des évènements, bref de remplir leurs objectifs, donc de satisfaire leur adhérents. En termes de montant, il s’agit d’une aide financière qui reste dans la plupart des cas des associations forgeoises, hors MCL, assez modeste, de quelques dizaines à quelques centaines d’euros, rarement plus du millier d’euros.

Le bénéfice de ce soutien est bien entendu pour l’association et ses membres qui trouvent leurs conditions d’exercice de leur sport préféré, hobby, ou simplement activité, améliorées. La contrepartie naturelle et tacite de ce soutien est qu’il bénéficie également à la commune, puisque des adhérents heureux font des associations heureuses, et des associations heureuses font une commune où le lien social, le vivre ensemble, et tout simplement la vie s’épanouissent.

Ce « contrat moral » vient d’être rompu par la nouvelle municipalité qui a adressé à certaines associations (et peut-être à toutes mais je ne peux le vérifier*) un « cadre de partenariat » liant les dites associations à ladite commune. Ce document, très administratif et très juridique, d’une douzaine de pages comporte un certain nombre d’articles très contraignants et potentiellement délétères pour les associations, mais parfaitement enrobés dans un discours vantant l’équité, la transparence, et l’efficacité des euros dépensés. Juste un mot sur ce dernier point : pour avoir entendu pendant des années dans le cadre de mon activité professionnelle le terme « efficacité de l’euro investi », je sais qu’il cache un double piège. Le premier est qu’il est impossible de nier le fait que les deniers publics doivent effectivement être dépensé de façon judicieuse, annihilant ainsi la possibilité de contester toute décision prise au nom de cette « efficacité économique ». Le second piège est que, derrière ce terme, se cachent en général des politiques néfastes, essentiellement fondées sur des restrictions budgétaires.

Pour revenir aux propositions de la commune, je n’en citerai que 3 ou 4 pour illustrer mon propos. La première est que la commune se propose de louer aux associations les locaux communaux dès lors que ceux-ci sont utilisés plus de 2 fois par an pour des événements tels qu’assemblée générale, fête de Noël, fête de fin d’année, repas annuel... Dans le même ordre d’idées, il sera dans certaines conditions demandé aux associations de prendre en charge le coût spécifique des services de sécurité incendie et d’assistance à personnes lors de manifestations. Ceci confirme ce que j’écrivais plus haut au sujet du piège que constituait l’inénarrable « efficacité de l’euro dépensé ».

Plus vicieux que cela, cette convention cadre précise qu’en échange du droit d’entreposer leur matériel dans leurs locaux, les associations s’engagent à le prêter gracieusement à la commune, même si ce matériel leur appartient en propre et ce, sans compensation d’aucune sorte, et sans aucun engagement de la commune sur ce matériel s'il venait à disparaître ou à être volé. Enfin, cerise sur le gâteau, et bien caché dans le dans la débauche de galimatias juridique, les associations, en échange des subventions obtenues, s’engagent à participer bénévolement, certes dans la mesure de ses possibilités, aux manifestations organisées par la commune. En d’autres termes, par le biais de versement de subventions, la nouvelle municipalité demande tout simplement aux associations de lui fournir un volant de bénévoles dans le cadre des manifestations qu’elle organise.

Le point que j’évoque ci-dessus démontre à mon sens une incompréhension complète du rôle des bénévoles et des associations. Tout d’abord, certains bénévoles peuvent déjà passer beaucoup de temps au sein de l’association et y dépenser beaucoup d’énergie. Ce don de temps et de travail se fait, comme je l’expliquais plus haut, au bénéfice de l’association et de ses adhérents, mais également et par voie de conséquence au bénéfice de la commune. Comment oser ensuite demander à des gens qui passent déjà beaucoup de temps dans une démarche d’intérêt général de participer toujours plus ? Cette volonté de la nouvelle municipalité démontre également l’incompréhension qu’elle a du bénévolat. Outre le fait qu’un bénévole ne soit pas taillable et corvéable à merci, son activité ne peut être le fait d’une démarche contrainte et forcée, mais celle de la libre adhésion à un projet auquel il ou elle adhère. Si la commune recherche des bénévoles, à elle d’organiser des événements qui susciteront l’adhésion naturelle des personnes, tout en sachant que l’exemple doit venir d’en haut, donc des élus eux-mêmes. À la commune également de répondre rapidement, complètement, et avec la transparence qu’elle revendique, aux demandes venant des associations. Aujourd’hui, ceci est encore loin d’être le cas...

* Note ajoutée le 8 mars à 16H00 :

Certaines associations ne semblent pas avoir reçu la proposition de "contrat", ni même un mail leur demandant de retourner leur demande de subvention. Belle équité de traitement !

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Alsy. Les Moutons. Make managment great again ! Editon : Renaissance du livre. 



mercredi 3 mars 2021

Y AURA-T-IL ENCORE UNE FÊTE DE LA CHÂTAIGNE À FORGES ?





Cet article ne fait pas référence à l’impact de la CoViD-19 sur nos vies ou plus précisément sur la vie communale et l’organisation des différents d’événements qui la rythment. Je m’inquiète ici de la santé des châtaigniers qui occupent une grande partie des espaces forestiers de notre commune.


Notre région, et plus particulièrement la commune de Forges, héberge plusieurs plantations de châtaigniers. Contrairement à une idée reçue, ces arbres dans nos forêts ne sont pas là par hasard. De très nombreux individus ont en effet été plantés à des fins alimentaires. Les premiers individus auraient été installés il y a plus de 300 ans dans nos régions, probablement par des forestiers venus de l’Ardèche. À l’époque, les récoltes de céréales étaient aléatoires. La plantation de ces châtaigniers permettait donc de compenser par le biais de la production des châtaignes, elle relativement constante, les mauvaises récoltes de blé. Ces plantations sont reconnaissables de 2 façons. Tout d’abord les arbres qui la constituent ont en général été plantés alignés, permettant une gestion plus simple du « verger ». Ensuite, ces arbres sont tous des arbres greffés que l’on peut repérer à l’existence du bourrelet de greffage se situant à la partie supérieure du tronc, en dessous du point d’apparition des branches.

Il se trouve que depuis quelques années, le châtaignier en Île-de-France (et de façon plus large dans tout le nord-ouest de la France) est victime de la maladie de l’encre, résultant de l’attaque d’un micro-organisme longtemps classé comme champignon, et qui provoque progressivement son dépérissement. Les coupables s’appellent Phytophthora cambivora et Phytophthora cinnamomi. Ils appartiennent à une classe de micro-organismes filamenteux renommés oomycètes, qui regroupe plusieurs pathogènes de végétaux dont les agents du mildiou, ou ceux de maladies globalement appelées « fonte des semis » (1).

En dépit de son manque de moyens humains criants, l’Office national des forêts (ONF) suit l’évolution de la situation sur plusieurs sites, de façon très fine. À l’aide de relevés satellitaires, l’office détermine ainsi les zones où il sera nécessaire de procéder à l’abattage des arbres (2). En effet, aujourd’hui, il n’existe pas de traitement miracle permettant d’enrayer la progression de la maladie. La solution dont disposent les forestiers est essentiellement celle de la suppression des individus malades et leur remplacement par des espèces non sensibles aux pathogènes. Un des sites très surveillés est la forêt de Montmorency au nord-ouest de Paris. Dans cette forêt, plus de 60 % des surfaces où le châtaignier est présent hébergent des individus malades et environ 20%, des zones où châtaigniers sont très gravement atteints, voire déjà morts (2). La maladie a également été repérée dans les forêts de la Malmaison et de Marly le Roi. La forêt de Rambouillet semble être moins touchée car le nombre de châtaigniers est beaucoup plus limité.

La crainte pour Forges résulte du fait que certaines zones forestières sont très largement plantées en châtaigniers, et du fait que la proximité des individus facilitent la propagation de la maladie. Celle-ci semble également aggravée par différentes caractéristiques liées au changement climatique tel qu’hivers plus doux, forte pluviosité printanière favorisant le développement et les mouvements du pathogène, et sécheresse estivale affaiblissant les arbres, autant d’événements dont nous vous avons pu constater l’occurrence au cours des années passées. Par ailleurs la plupart des zones forestières de notre commune relèvent du domaine privé et certaines appartiennent à des propriétaires qui n’en assurent pas l’entretien. Il suffit de se promener sur les chemins ruraux et pour constater l’état de chablis de certaines de ces zones, et la présence d’individus jeunes dans des zones fortement dominées par nombre d’individus à maturité dont la présence suggère l’absence de gestion forestière rationnelle. Il y a donc un risque non négligeable de voir se développer la maladie de l’encre dans les forêts alentour. Espérons que nous n’en arriverons pas à la situation des forêts de Montmorency ou de Marly le Roi dans lesquelles, et à certains endroits, plus de 80 % des châtaigniers devront être abattus. Si tel devait être le cas, les prochaines fêtes de la châtaigne (pour autant qu’elles soient maintenues par la nouvelle municipalité) pourraient sembler bien tristes...


Références :

1. Les oomycètes. Au jardin.
https://www.aujardin.info/fiches/oomycetes.php

2. Pour plus d’informations sur la maladie de l’encre, voir les articles suivants sur le site de l’ONF :
https://www.onf.fr/onf/+/a1c::les-chataigniers-dile-de-france-sous-surveillance-spatiale-quand-la-technologie-se-met-au-service-des-forets.html
https://www.onf.fr/onf/+/a0a::face-lencre-du-chataignier-des-coupes-et-des-reboisements-necessaires-en-foret-de-montmorency.html
https://www.onf.fr/onf/+/989::la-foret-domaniale-de-lamalmaison-touchee-par-la-maladie-de-lencre.html
https://www.onf.fr/onf/+/878::la-foret-domaniale-de-marly-touchee-par-la-maladie-de-lencre.html

Crédit illustration :


Ysatys Nadji - ONF
https://www.onf.fr/onf/+/878::la-foret-domaniale-de-marly-touchee-par-la-maladie-de-lencre.html