mercredi 28 octobre 2020
CERTITUDES ET INCERTITUDES AU SUJET DE L’ORIGINE DU SARS-COV2
Je relaye ici les informations fournies par mon collègue Étienne Decroly, directeur de recherche au CNRS, et parues récemment dans le journal de notre bonne maison (1). La question de l’origine du SARS-CoV2 est une des questions centrales dans la pandémie qui affecte actuellement notre planète. Déterminer l’origine du virus pourrait permettre de mieux orienter les recherches visant à développer un vaccin ou des thérapies efficaces. Par une meilleure compréhension des phénomènes qui ont conduit à l’émergence du virus, ces travaux pourraient également permettre d’éviter de nouvelles émergences et de mieux anticiper les conséquences de l’apparition de nouveaux virus.
Grâce aux progrès de la biologie moléculaire, la séquence du virus SARS-CoV2 a pu être rapidement déterminée. La séquence d'un acide nucléique — ADN ou ARN — est la succession des nucléotides qui le constituent. Ces nucléotides, au nombre de 4 dans l’ADN ou l’ARN, sont des molécules liées les unes aux autres, et qui forment, dans le cas de l’ADN la structure bien connue en double hélice. Cette succession de 4 nucléotides symbolisés par les lettres A, T, G et C dans le cas de l’ADN (et A, U, G, et C pour l’ARN) contient l'information génétique de tous les êtres vivants, organisée en unités fonctionnelles que l’on appelle les gènes. Chaque gène contient des centaines, voire des milliers ou des dizaines de milliers des 4 nucléotides... Il est possible depuis bientôt une trentaine d’années de comparer les différentes séquences de nucléotides des êtres vivants, et d’établir ainsi les proximités existant entre ces êtres. De façon très intuitive et également simplifiée, plus une séquence d’ADN d’un organisme A est proche de celle d’un organisme B, plus ces organismes sont proches au plan évolutif.
Dans le cas du SARS-CoV2 la comparaison de séquences du virus révèle sans aucune ambiguïté sa proximité avec le virus RaTG13 de chauve-souris (96% d’identité entre les séquences virales). Par ailleurs « on ne relève que 79 % d’identité génétique entre SARS-CoV-1 et SARS-CoV-2, et seulement 50 % en ce qui concerne MERS-CoV » (1). Ceci signifie que le SARS-CoV-2 est plus proche de souches virales de chauve-souris que de virus déjà « acclimatés » à l’homme, et donc qu'il ne dérive pas de ces virus acclimatés.
Une question fondamentale est de comprendre comment le SARS-CoV2, virus de chauve-souris, a pu être transmis à l’Homme ? L’hypothèse généralement admise, parce que démontrée pour d’autres virus animaux qui ont conduit à des épidémies, est celle d’une recombinaison entre différents virus, dont certains susceptibles d’affecter l’Homme, dans un hôte intermédiaire. En recherchant dans la séquence génétique du virus responsable de la maladie celle d’autres virus, dont on connaît l’origine et l’hôte habituel, on peut retracer l’origine évolutive des virus et identifier l’hôte intermédiaire. C’est de cette façon que l’on sait que le redoutable virus MERS-CoV a probablement recombiné avec un virus retrouvé chez le dromadaire. Pour le moment, dans le cas du SARS-CoV2, les travaux de recherche n’ont pas permis de retrouver quel pourraient être cet hôte intermédiaire.
À ce jour, 3 hypothèses sont plausibles pour expliquer l’émergence virale. La première est celle que je viens d’expliquer ci-dessus à savoir la recombinaison du virus de chauve-souris avec un autre virus pour le moment inconnu dans un hôte intermédiaire. L’autre possibilité serait que le SARS-CoV-2 aurait pu infecter à bas bruit et très modérément l'Homme, où il aurait recombiné avec un virus, par exemple un virus respiratoire, déjà bien adapté à l’être humain et transmissible d'Homme à Homme. Enfin la dernière hypothèse - qui aujourd’hui ne peut pas être éliminée - serait que le SARS-CoV-2 descende « d’un virus de chauves-souris isolé par les scientifiques lors des collectes de virus et qui se serait adapté à d’autres espèces au cours d’études sur des modèles animaux en laboratoire ; laboratoire dont il se serait ensuite échappé accidentellement » (1). Pour éviter toute dérive complotiste, il est important de préciser qu’il n’existe à ce jour aucune preuve scientifique soutenant cette éventualité, même si de tels accidents sont documentés, par exemple dans l’épidémie de grippe de 1977, causée par un virus de type H1N1, l‘agent de la grippe dite espagnole de 1918, isolé en 1950. Cet isolat viral se serait échappé d’un laboratoire. En support de cette hypothèse, la comparaison des séquences du virus H1N1 de 1950 avec celle du H1N1 de 1977 ne révèle aucune différence génétique. Cette absence de mutation permet de réfuter l’hypothèse qui proposerait que ce virus se soit maintenu soit à bas bruit chez l’Homme, soit dans des hôtes non humains pendant 27 ans, puisque toute multiplication virale, même sur un cycle, entraîne apparition de mutations. L’échappement du laboratoire avait été évoqué par un ancien prix Nobel, le professeur Luc Montagnier, avec beaucoup de légèreté. Dans une interview récente, ce dernier indiquait en effet que des séquences du virus HIV, agent responsable du SIDA, avait été détectées dans la séquence du SARS-COV2. Il s’agit cependant de séquences extrêmement courtes pour 3 des 4 séquences détectées. Le consensus scientifique actuel est que la présence de ces séquences HIV est simplement fortuite. En lien, je m’étais amusé à rechercher des courtes séquences de plantes dans la séquence du SARS-CoV2, et en avais trouvé, montrant bien le caractère non significatif de cette présence. De plus ces 3 séquences sont également présentes dans d'autres coronavirus, isolés avant l’émergence du SARS-CoV2.
La 4ème séquence pose néanmoins une question intéressante car son occurrence est spécifique du SARS-CoV2. De plus, sa présence modifie un des composants extérieurs du virus, ce qui pourrait expliquer la transmissibilité d’Homme à Homme de ce dernier. A ce stade, on ne peut formellement rejeter qu’une une telle modification pourrait être d’origine humaine, et qu’elle aurait pu se produire « au labo » dans le cadre du développement de nouveaux vaccins par exemple. Il serait éventuellement possible de détecter des traces de manipulation génétique par des analyses extrêmement fines et poussées de la séquence, analyses qui sont très probablement en cours dans différents laboratoires. À ce jour cependant, il n’existe pas non plus de preuve formelle révélant une origine expérimentale et une libération accidentelle du virus à partir d’un laboratoire. Plusieurs articles sur ce sujet ont d’ailleurs déjà été publiés, ne révélant aucune trace de manipulation. Il reste donc clair que le SARS-CoV2 est bien majoritairement un virus d’origine animale mais les mécanismes de recombinaison qui ont permis son émergence sont encore incompris. La conclusion appartient à mon ancien collègue Étienne Decroly qui précise : « L’éventuelle découverte de virus animaux présentant une très forte similarité avec SARS-CoV-2 fournirait un élément décisif pour valider son origine naturelle » (1). Affaire à suivre donc.
Références
Yaroslav Pigenet. La question de l'origine du SARS-CoV-2 se pose sérieusement. Le Journal du CNRS. Octobre 2020.
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Institut Pasteur et AFP, repris dans Futura Science.
https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/coronavirus-sars-cov-2-serait-melange-coronavirus-pangolin-chauve-souris-79290/
NON, LES DOSSIERS COMMUNAUX N’ONT PAS DISPARU APRÈS LES MUNICIPALES...
dimanche 25 octobre 2020
ASSOCIATION DE MALFAITEURS
1. L’affaire De Broglie
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_Broglie
2. L’affaire Boulin
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Robert_Boulin
3. Entretien de Jean Chabonnel avec la presse. Document AFP filmé.
Consultable à :
https://www.youtube.com/watch?v=7xyvQu2qeiY&t=92s
4. Stéphane Joahny. Francis Renaud, au nom du père. Le journal du dimanche. Décembre 2011. Consultable en ligne :
https://www.lejdd.fr/Societe/Justice/Francis-Renaud-defend-son-pere-le-juge-assassine-a-l-epoque-du-gand-des-Lyonnais-433521-3226472
5. Slim Mazni. Gang des Lyonnais : "La piste politique de moins en moins taboue". Lyon Capitale. Décembre 2011.
Consultable en ligne :
https://www.lyoncapitale.fr/actualite/gang-des-lyonnais-la-piste-politique-de-moins-en-moins-taboue/
6. Anonyme. Jacques Chirac condamné à deux ans de prison avec sursis. Le monde avec l’AFP. Décembre 2011.
Consultable en ligne :
https://www.lemonde.fr/societe/article/2011/12/15/verdict-attendu-dans-l-affaire-des-emplois-fictifs-de-la-ville-de-paris_1618652_3224.html
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Les Échos, 2014.
https://www.lesechos.fr/2014/11/president-ridicule-cons-a-lump-en-prive-sarkozy-tire-a-boulets-rouges-313106
jeudi 22 octobre 2020
SODOMA : UN LIVRE INDISPENSABLE POUR COMPRENDRE LE VATICAN
2. Maike Hickson. Report claims Pope Francis read and liked book on homosexuals at the Vatican. Life site. Mai 2019.
Consultable en ligne :
https://www.lifesitenews.com/blogs/report-claims-pope-francis-read-and-liked-book-on-homosexuals-at-the-vatican
3. Anonyme. Un athée vaut mieux qu’un catholique hypocrite, suggère le pape. Ouest France. Février 2017.
Consultable en ligne :
https://www.ouest-france.fr/societe/religions/pape-francois/un-athee-vaut-mieux-qu-un-catholique-hypocrite-suggere-le-pape-4818033
4. Voir pour l’explicatif sur cette théologie la page wiki :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ologie_de_la_lib%C3%A9ration
Consultable en ligne :
https://www.lavie.fr/christianisme/le-pape-franccedilois-est-il-un-theacuteologien-de-la-libeacuteration-30349.php
Ruggero Gambacurta-Scopello. Qui sont les théologiens de la libération ? Le monde des religions. Juin 2013.
Consultable en ligne :
http://www.lemondedesreligions.fr/savoir/qui-sont-les-theologiens-de-la-liberation-11-06-2013-3155_110.php
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CONTES ET LÉGENDES DU HUREPOIX.
I. LE VIEUX POÊLE
La ruse la mieux ourdie
samedi 17 octobre 2020
BONNE NOUVELLE DANS LA GRISAILLE : M. XAVIER DUGOIN PERD LA PRÉSIDENCE DU SIREDOM
mercredi 14 octobre 2020
TENSIONS ENTRE LE PNR DE LA HAUTE VALLÉE DE CHEVREUSE ET LE DÉPARTEMENT DES YVELINES
Références
1. Anne-Sophie Damecour. Union Yvelines - Hauts-de-Seine : pas question de rompre les fiançailles maintenant. Le Parisien, 16 juin 2020.
Consultable en ligne :
2. Wikipédia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_B%C3%A9dier
3. L’EXPRESS.fr. La France, 23e, perd deux places au classement de la corruption dans le monde.
Consultable en ligne :
https://www.lexpress.fr/actualite/societe/la-france-23e-perd-deux-places-au-classement-de-la-corruption-dans-le-monde_2116064.html
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vendredi 9 octobre 2020
CASCADE DE DEPARTS PARMI LES CADRES COMMUNAUX DE FORGES LES BAINS
mardi 6 octobre 2020
« L’AUTRE BUREAU » OU COMMENT LE CO-WORKING RÉENCHANTE DURABLEMENT NOS CAMPAGNES
Le terme de tiers lieu désigne des espaces ouverts et hybrides (entre domicile, club et lieu de travail) ayant pour principale vocation de faciliter la rencontre entre des acteurs hétérogènes. L’encyclopédie Wikipédia précise qu’ils sont « destinés à être des espaces physiques ou virtuels de rencontres entre personnes et compétences variées qui n'ont pas forcément vocation à se croiser. Mot chapeau au premier abord pour rassembler sous une même et grande famille les espaces de coworking, les FabLab, les HackerSpace, les Repair'Café, les jardins partagés et autres habitats partagés ou entreprises ouvertes, le « Tiers Lieu » (écrit avec des majuscules) est devenu une marque collective ou l'on pense ces singularités nécessaires à condition qu'elles soient imaginées et organisées dans un écosystème global... »
Cette structure coche toutes les cases du développement durable, concept qui repose sur le triptyque environnement, économie, activité sociale. Travailler à proximité de son domicile, en se rendant sur ce lieu de travail à pied ou à vélo, est bon pour la santé et clairement une façon efficace de limiter les déplacements automobiles, donc l’émission de gaz à effet de serre (GES). On peut estimer de façon très grossière que si toutes les personnes actuellement employées télé-travaillaient un jour par semaine nous réduirions de 15 à 20% environ l’émission de dioxyde de carbone du secteur transport. Or, en France, le transport est l’activité qui contribue le plus aux émissions de GES. En 2017, il représentait 30 % des émissions françaises de GES. On a d’ailleurs vu l’impact environnemental du confinement récent sur la qualité de l’air en région parisienne... Économiquement parlant, également, et parce qu’il reporte sur le territoire communal une activité professionnelle, cet espace de co-working est pertinent. Il est également pertinent puisqu’il permet à des personnes qui a priori n’avaient pas vocation à se croiser, de se rencontrer, et possiblement de créer de nouvelles activités. Ainsi l’autre bureau invitera prochainement les artistes locaux à décorer ses espaces au moyen de certaines de leurs œuvres de façon à les faire connaître à un public qui n’aurait pas forcément fait la démarche de rencontrer ces artistes. De plus, il semblerait que le télétravailleur soit plus productif que son alter ego en entreprise, économisant de la fatigue et du temps en raison de l’absence de transport domicile-travail. Enfin, et cela figure dans les statuts de l’association, l’autre bureau a vocation à aider des personnes au chômage à préparer un Curriculum Vitae, ou les entretiens qu’elles auront obtenus lors de leur processus de recherche d’emploi.
Au delà, l’autre bureau m’apparaît comme un écosystème (pour reprendre un mot à la mode) en création puisque nous pourrions envisager à moyen terme son intégration dans un réseau plus large d’autres tiers lieux, et possiblement de FabLabs. Ces derniers sites sont des endroits où il est possible, grâce à la mise a disposition de machines de type scanner 3D, imprimante 3D et parfois découpeuse laser, de réaliser des reproductions de pièces de toutes sortes, voire de petits prototypes... Un véritable plus pour le repair café !
Point majeur, le coût de la création de ce tiers lieu a été très limité pour les finances publiques. La salle a été rénovée pour environ 3 à 4000 euros, et il reste encore environ 2000 euros de travaux de finition à effectuer. Le site appartenant à la commune, le bénéfice de ces travaux de rafraîchissement reste donc dans le giron communal. En pleine capacité,
Référence
lundi 5 octobre 2020
IL S’EST PASSÉ DES ÉVÉNEMENTS INADMISSIBLES AU CONSEIL MUNICIPAL DE FORGES LES BAINS DE JEUDI DERNIER...
Le premier événement dérangeant est lié à l’ajout par Madame le maire d’un point à l’ordre du jour du conseil. Ce rajout a eu lieu en fin de conseil. Or il faut savoir que ce genre de modification est légalement impossible. En effet, l’article L.2121-10 du Code général des collectivités territoriales (1) dispose que toute convocation à une séance de l’organe délibérant doit indiquer les questions portées à l'ordre du jour. Il en résulte, selon une jurisprudence tout à fait constante, que les délibérations intervenues sur des affaires qui ne figuraient pas à l’ordre du jour sont irrégulières, et donc susceptibles d’être annulées par le juge administratif. Il est cependant admis et pratiqué par tous les organes délibérants, et ce pour des questions de facilité et d’efficacité, qu’un ajout puisse être réalisé avec l’assentiment unanime et préalable des membres du conseil. Or, jeudi dernier l’ajout à l’ordre du jour d’un point complémentaire n’a fait l’objet d’aucune discussion, ni d’aucun accord des membres du conseil. Certains ont soulevé l’irrégularité de la procédure, ne générant aucune réaction majeure de la part de l’actuelle majorité municipale.
Le second événement, très sérieux celui-ci, est lui intervenu en tout début de séance. Il s’agit de l’interdiction faite à une partie du public d’assister au conseil municipal. Certains des Forgeois qui souhaitaient participer ont en effet été bloqués à la porte de la mairie au motif qu’un arrêté préfectoral limiterait à 30 le nombre de personnes pouvant assister à une réunion dans un établissement recevant du public (ERP). Si un tel arrêté existe (2), il ne concerne que les ERP de type L (essentiellement salles de spectacle, de conférence, multimédia, salle de réunion ou de quartier réservée aux associations, etc.). Or il se trouve qu’une mairie, siège de l’administration communale, n’est pas un établissement de type L mais de type W, sauf erreur de ma part. Compte tenu de la situation sanitaire actuelle, et bien que les textes en vigueur ne soient pas toujours d’une clarté resplendissante, il reste possible que le maire d’une commune décide qu’une séance du conseil municipal aura lieu « sans présence de public ou avec un effectif limité et adapté à la salle et au respect des mesures barrières ». Ceci posé, cette décision doit être prise en amont de la réunion du conseil, cela n’invalidant en rien le fait que la séance du conseil doit rester publique. Il revient au maire, dans le présent contexte sanitaire, d’assurer le caractère public de la réunion, par exemple par sa retransmission vidéo en direct. Ceci n’a pas été fait. Les délibérations du conseil peuvent donc faire l’objet d’un recours auprès du tribunal administratif.
Plus grave encore, jeudi soir à Forges, l’interdiction d’accès à la salle résulte de l’action d'un Forgeois très, très proche de l'actuelle majorité. Or cette personne n’est ni élue, ni fonctionnaire de police nationale ou municipale, ni gendarme. On se demande donc à quel titre et de quel droit ce citoyen est intervenu. Son action est non seulement démocratiquement tout à fait contestable, et elle est aussi illégale. Elle me semble également dangereuse car susceptible d’engendrer des réactions vives de la part du public refoulé, et surtout tout à fait nuisible aux intérêts de la commune, puisqu’elle pourrait conduire, comme je l’indiquais plus haut, à une action en annulation auprès des tribunaux.
Références
1. Article L2121-10 - Modifié par LOI n° 2019-1461 du 27 décembre 2019 - art. 9. « Toute convocation est faite par le maire. Elle indique les questions portées à l'ordre du jour. Elle est mentionnée au registre des délibérations, affichée ou publiée. Elle est transmise de manière dématérialisée ou, si les conseillers municipaux en font la demande, adressée par écrit à leur domicile ou à une autre adresse ».
2. Arrêté préfectoral N° 2020 - PREF - DCSIPC-BDPC N° 1164 du 25 septembre 2020
samedi 3 octobre 2020
POURQUOI NE ME SUIS-JE PAS REPRÉSENTÉ AUX DERNIÈRES ÉLECTIONS MUNICIPALES ?
Cet article reprend en grande partie le texte que j’ai lu lors de la dernière session du conseil municipal de Forges à laquelle j’ai participé, au printemps dernier. Il explique les raisons pour lesquelles j’ai décidé de ne pas me présenter au sein d’une liste existante aux dernières élections municipales.
« Je termine ce soir 12 ans d’engagement municipal, tout d’abord comme conseiller délégué à l’assainissement et à la fourniture d’eau potable puis comme adjoint au maire et vice-président du syndicat intercommunal d’adduction d’eau potable. Je voulais tout de suite remercier les personnes qui m’ont fait confiance, Antoine Lestien en premier lieu, notre précédent maire, puis Marie Lespert-Chabrier. Je voulais également remercier l’ensemble des conseils municipaux, conseillers de la majorité comme conseillers de la minorité, qui ont très souvent soutenu les propositions que j’avais présentées et défendues. J’espère avoir été digne de cette confiance et ne jamais l’avoir trahie.
Je ne reviendrai pas sur la très célèbre phrase d’Antoine Lestien qui nous avait indiqué que le mandat municipal, c’était au pire « une réunion par mois »... En effet au cours de la semaine précédente , je crois avoir eu environ 6 ou 7 réunions au total, soit une au moins tous les jours, sauf le dimanche. Je ne suis pas un cas isolé. Les très nombreux élus que j’ai rencontrés au cours de ses 12 ans d’activité sont, bien loin des idées reçues aux relents poujadistes, des gens impliqués et désintéressés, et en aucun cas des « permanents de la vie politique ». Bien sûr, un petit nombre d’élus ne rentrent pas dans cette définition. Il s’agit pour la plupart de « mâles alpha » comme on dit en éthologie (la science du comportement), qui, pour certains, se détestent cordialement. Cette détestation a d’ailleurs fortement nui au cours des années passées au fonctionnement de notre communauté de communes. Ceux d’entre vous qui sont familiarisés avec l’intercommunalité reconnaîtront tout de suite les personnes auxquelles je pense.
L’expérience de la vie communale a été très enrichissante, non seulement au niveau des contacts humains mais également parce qu’elle donne la possibilité d’agir au niveau local, à partir d’une réflexion qui se veut - en tout cas pour moi - globale. L’échelon communal est à mon sens l’échelon le plus pertinent de la vie politique, car il permet réellement d’agir dans l’intérêt général, tout en restant au contact des personnes qui vous ont élu. Alors pourquoi m’arrêtè-je ? Tout simplement parce que je suis fatigué. Fatigué, tout d’abord physiquement. Les deux mandats précédents auront été menés rondement avec nombre d’actions auquel j’aurai plus ou moins contribué, de la création de la maison de santé pluridisciplinaire à celle du centre technique municipal, de l’implantation de nouveaux locaux sportifs à celle de la maison des associations, de la réfection de l’église à la création de liaisons douces, et de la mise sur pied de la régie Ouest Essonne à l’extension des réseaux d’assainissement, le tout sans compter les astreintes de nuit et de week-end. Atteint d’une affection chronique, j’ai dû supporter un traitement long et très éprouvant lors du premier mandat, qui m’a néanmoins permis d’éradiquer la maladie. J’ai également eu d’assez lourdes responsabilités au niveau professionnel, tout d’abord comme assistant de la directrice scientifique du département écologie et environnement du CNRS à Paris (institut regroupant plus de 1000 personnes), à ma fonction plus récente de codirecteur d’un département de recherche environ 135 personnes à Gif-sur-Yvette. Même si la quasi-totalité de mes collègues sont gens de qualité, nous œuvrons malheureusement dans un environnement très dégradé au plan financier, ce qui implique qu’il faille jour après jour faire des choix douloureux pour gérer des pénuries de plus en plus prégnantes. C’est usant ! Enfin, récemment un autre souci de santé s’est révélé, qui m’a valu une hospitalisation d’urgence. Je considère ce dernier événement comme un signal d’alarme qui m’indique, à quelques mois de la retraite, qu’il est temps que je lève totalement le pied.
Je suis également fatigué moralement, en raison des incivilités que je rencontre dans la commune. Celles-ci vont du stationnement quotidien des véhicules sur les trottoirs malgré des demandes réitérées de ne pas procéder de la sorte, à l’emprunt assez systématique de sens interdits, aux dépôts d’ordures dans les bois, au dégradations de bâtiments publics, mais également aux réflexions, quand ce sont pas des insultes, auxquels nous faisons face quand nous faisons remarquer - même gentiment - à certains de nos concitoyens que leur comportement est particulièrement incivique. Ceci s’inscrit finalement dans « l’air du temps », parfaitement résumée par le slogan publicitaire « parce que je le vaux bien »... Cette forme marquée d’égoïsme avait atteint son paroxysme lors du pénible épisode des migrants, au cours duquel de trop nombreux Forgeois ont démontré leur incapacité à partager, même de façon très temporaire et fragmentaire, l’espace communal avec des personnes ayant fui les horreurs de la guerre. À leur décharge, leurs inquiétudes avaient été alimentées par un petit groupe d’individus qui ont jeté de huile sur le feu, masquant difficilement derrière un paravent de respectabilité, leurs sentiments racistes et xénophobes. Cet accueil était pourtant, à mon sens, une obligation morale indiscutable. Les événements nous auront donné raison. Cet hébergement aura ainsi permis de donner un peu de paix et de repos à 90 personnes pendant 2 ans, et, comme nous l’avions annoncé, il n’a donné lieu pendant tout ce temps, à aucun, strictement aucun, incident avec nos concitoyens.
Même si je souhaite arrêter mes fonctions d’élu municipal, je pense conserver un certain investissement dans la commune, au travers par exemple de ma participation aux actions de « Forges en transition » telle que le café zéro déchet et le « repair café ». J’envisage également de poursuivre mon engagement en faveur du centre de télétravail, qui représente, pour moi un paradigme de ce que doit être le développement durable*. Encore une fois j’ai été très heureux de pouvoir œuvrer pendant 12 ans bénéfice de la commune. Je vous remercie de nouveau pour la confiance accordée et vous remercie, ce soir, pour avoir bien voulu m’écouter jusqu’au bout. »
* je reviendrai sur ce sujet prochainement
Crédit illustration :
http://www.otoradio.com/sondage-10ans-avis-des-auditeurs-stop-ou-encore