jeudi 29 avril 2021

CE BLOG VIENT DE FRANCHIR LE CAP DES...



Je consulte de temps en temps les statistiques de lecture de mon blog pour tenter de comprendre quels sont les articles qui intéressent le plus les lecteurs ou tout au moins quels sont ceux qui ont été le plus lus par les lecteurs. Je viens de constater ce matin que plus de 10 000 pages ont été parcourues sur ce blog, et j’avoue, en toute honnêteté, que je ne m’attendais pas à un tel résultat en « seulement » 7 à 8 mois d’existence.


Dans un premier article de ce blog, j’expliquais quelles étaient les motivations qui m’ont conduit à me lancer dans cette aventure rédactionnelle (1). La première était celle d’exercer ma liberté d’expression. Ceci s’est fait à un moment où cela devenait plus facile pour moi, après ma retraite professionnelle et après avoir abandonné mon mandat électif. La deuxième était de pouvoir exprimer des opinions plutôt éloignées de la pensée dominante que l’on retrouve à longueur de médias, tout en sachant qu’un « petit blog perdu dans l’Internet » n’aurait jamais la portée de chaînes télévisées ou de grands journaux et magazines. Dans ce cadre, mon moteur était mon adhésion au « penser global et agir local ». Enfin, j’ai toujours tenté de rendre à la société ce qu’elle avait consenti à me donner pour ma formation ou ma santé, et au travers de ce blog je poursuis donc des efforts de vulgarisation des domaines scientifiques dans lesquelles j’ai œuvré pendant plus de 40 ans. Ce mélange des genres peut paraître étonnant, mais je considère que ces pages lues valident globalement les choix que j’ai fais lors de la création du blog.

Ceci posé, il est intéressant de regarder quelques éléments statistiques. À sa création, seules quelques pages étaient lues quotidiennement par les quelques amis et relations auxquels je faisais parvenir le lien de consultation. En revanche au cours du dernier mois, la moyenne de lecture s’établit autour de 75 pages par jour (non je n'ai pas calculé la médiane!) avec comme valeur la plus basse 15 lectures/jour et comme valeur la plus haute 170 consultations/jours. D’une façon générale, les articles les plus lus concernent la vie communale, avec dans le top 5, l’article sur la réouverture de la boulangerie (2), celui sur la façon dont la nouvelle municipalité conçoit le « dialogue » (les guillemets s’imposent !) avec les associations (3), l’article sur le marché de Noël (4), celui sur la reconversion du centre d’accueil (5) et celui sur les élections à la communauté de communes (6). Les articles à coloration scientifique sont moins lus, mais je les maintiendrai sur ce blog en raison des retours très positifs qui m’ont été faits par plusieurs personnes à leur sujet.

À l’origine, je ne pensais pas écrire majoritairement sur la vie communale. Malheureusement, la gestion de la commune par la nouvelle équipe municipale est plus que discutable, et ce à de multiples niveaux. Ainsi, j’ai expliqué dans au moins 2 articles (7, 8) le mal-être des personnels communaux. Certains ont d’ores et déjà quitté la commune, d’autres sont en phase de recherche de point de chute, n’hésitant pas à affirmer « cela ne peut pas être pire qu’ici », tant leur travail est dénigré par certains des nouveaux élus. Les relations avec un nouveau cadre communal sont également très mauvaises. Or il faut des années pour construire des équipes solides, mais seulement quelques mois pour les détruire. J’ai également exprimé des inquiétudes quant aux dépenses engagées par la nouvelle municipalité, par exemple autour de l’achat de caméras de sécurité, et j’y reviendrai en détail dans un article sur le budget. Enfin, je suis très défavorablement impressionné par la façon dont sont (mal)traitées certaines associations constituées ou en cours de constitution, et du manque de considération - pour ne pas dire du mépris - de la nouvelle municipalité pour des projets novateurs ou économiquement porteurs. Comme le disait, paraît-il, un de mes grands-pères que je n’ai pas connu « tu peux amener l’âne à la rivière, mais tu ne peux le forcer à boire ». J'ajoute que j'espérais pourtant plus de sérieux de la part de nouveaux élus, et que je ne prétends en aucun cas, ni aujourd'hui, ni demain, à de nouvelles fonctions municipales. C'est dit ! 

Dernier point, dont je n’ai pas parlé dans ce blog : je sais que certains des nouveaux élus se demandent d’où je tiens mes informations. Certaines ne reviennent de Forgeois, d’élus municipaux, rarement des personnels, d’autres me reviennent de mes anciens collègues conseillers, adjoints et maires des communes alentours, à qui j’ai visiblement laissé un bon souvenir ! Et concernant nos voisins proches ou lointains, mon inquiétude principale porte sur l’image donnée par la commune de Forges dans ces établissements de coopération intercommunale (CCPL, syndicats intercommunaux, etc.). Des délégués de communes m’ont contacté (si, si !) pour me faire part de leur ressenti sur les représentants de Forges. Je ne répéterai pas ici les vocables qui ont été utilisés, mais je dirais simplement qu’en plusieurs occasions notre commune s’est ridiculisée dans ces établissements intercommunaux, soit au travers de commentaires ou opinions émises, soit au travers de questions posées lors d’assemblées ou sur des groupes de type WhatsApp, dénotant la méconnaissance la plus totale des objectifs et du fonctionnement de ces établissements. Ceci est bien entendu désastreux pour l’image et pour la crédibilité de la commune. 

Pour en revenir au blog, je vais donc poursuivre mon travail d’information, sans recours aux réseaux sociaux sur le rôle desquels je me suis déjà exprimé (1). À ce sujet, j’attends un certain nombre de confirmations de plusieurs de mes lecteurs qui suivent ce qui se dit sur un groupe Facebook local, très favorable à la nouvelle municipalité, et qui semble pratiquer une certaine forme de censure des messages porteurs de toute opinion divergente. Si cela se confirme, je produirai, bien entendu, un article sur mon blog. Je rappelle qu’il est loisible au lecteur de laisser des commentaires pour chaque article. Ceux-ci sont modérés (par moi), afin d’éviter les publicités non souhaitées, les attaques ad hominem, bref toutes les dérives qui caractérisent les réseaux sociaux. Pour cette raison, je préfère les commentaires non anonymes. Je tente également de publier la plupart des commentaires pertinents, même s’ils ne me sont pas favorables, et j’apprécie surtout ceux qui fournissent des éléments factuels relatifs aux articles. N’hésitez donc pas à commenter car vos remarques sont à même d’alimenter le débat démocratique.


Références :

1. Un blog, pourquoi faire ?
https://dessaux.blogspot.com/2020/07/un-blog-pourquoi-faire-dans-le-milieu.html

2. Projets communaux. II. Vers une réouverture de la boulangerie ?
https://dessaux.blogspot.com/2021/01/projets-communaux-ii-vers-une.html

3. Désigne volontaire !
https://dessaux.blogspot.com/2021/03/designe-volontaire.html

4. À Forges, le marché de Noël oublie le sens du mot solidarité
https://dessaux.blogspot.com/2020/12/a-forges-le-marche-de-noel-oublie-le.html

5. Projets communaux. III. Où en est la reconversion du centre d’accueil ?
https://dessaux.blogspot.com/2021/01/projets-communaux-iii-ou-en-est-la.html

6. Les élections à la communauté de communes du pays de Limours (CCPL) : un jeu de dupes
https://dessaux.blogspot.com/2020/09/les-elections-la-communaute-de-communes.html

7. Ambiance, ambiance...
https://dessaux.blogspot.com/2021/01/ambiance-ambiance.html

8. Partir...
https://dessaux.blogspot.com/2021/03/partir.html


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dimanche 25 avril 2021

LA COMMISSION D’ACCÈS AUX DOCUMENTS ADMINISTRATIFS ME DONNE RAISON





Depuis décembre 2020, je demande au syndicat intercommunal d’assainissement de la région de Limours (SIAL) dont le siège est à la mairie de Forges, de me communiquer le rapport des délégataires, document public qui me permettrait de mieux suivre le fonctionnement du syndicat.

Or, depuis décembre 2020 et malgré plusieurs relances transmises en mairie de Forges en 2021 à l’attention du SIAL, je n’ai reçu aucune réponse, même pas un simple accusé de réception, de la part de ce syndicat présidé par un des nouveaux élus Forgeois. Je sais, pour avoir demandé au secrétariat de la mairie copie de la transmission de mon message, que celui-ci a bien été remis au SIAL qui ne pourra donc s’exonérer en accusant les personnels communaux de ne pas avoir fait leur travail.

Devant le silence assourdissant du SIAL, et sachant après 10 ans passé au SIAL comme délégué communal que ce document est un document public (moyennant le retrait des informations considérées comme confidentielles par les article L3111-5 et -6 du code des relations entre le public et l'administration*), j’ai saisi la commission d’accès aux documents administratifs (CADA) pour obtenir communication de ce rapport. Je viens de recevoir sa réponse qui me donne entièrement raison, un avis signifié au SIAL par la CADA.

Je vais donc redemander ce rapport, cette fois en informant les délégués des communes concernés de ma demande et de l’avis de la CADA, et en espérant que les choses bougeront. Ceci dit, comme je l’indiquais plus tôt dans un des mes articles, le SIAL n’a toujours pas tenu son DOB, n’a pas présenté de budget, et ne peut donc en théorie fonctionner, une situation ubuesque qui, si elle se prolongeait, pourrait finir par plomber définitivement le syndicat. L’affaire n’est donc pas encore close !

_______________________________________

* il s'agit, pour simplifier, des données concernant :

- le secret des délibérations du Gouvernement et des autorités responsables relevant du pouvoir exécutif 
- le secret de la défense nationale ;
- la conduite de la politique extérieure de la France ;
- la sûreté de l'Etat, la sécurité publique, la sécurité des personnes ou à la sécurité des systèmes d'information des administrations ;
- la monnaie et le crédit public ;
- le déroulement des procédures engagées devant les juridictions ou d'opérations préliminaires à de telles procédures ;

- ou des données dont la communication porterait atteinte à la protection de la vie privée, au secret médical et au secret des affaires, lequel comprend le secret des procédés, des informations économiques et financières et des stratégies commerciales ou industrielles ;

ainsi que des données :

- portant une appréciation ou un jugement de valeur sur une personne physique, nommément désignée ou facilement identifiable ;
- faisant apparaître le comportement d'une personne, dès lors que la divulgation de ce comportement pourrait lui porter préjudice.

samedi 24 avril 2021

LE GOÛT D’ANTAN QUITTE LE MARCHÉ DE FORGES



« Le Goût d’Antan », traiteur/charcutier établi dans le Cotentin, venait régulièrement au marché de Forges. Il était un des commerçant les plus apprécié, non seulement pour ses produits de qualité, mais également parce que sa présence avait permis de relancer l’activité du marché à un moment où son avenir n’était pas assuré. Malheu-reusement ce commerçant ne nous rendra plus visite, suite à des divergences de vues avec la municipalité.


C’est par l’intermédiaire du maire de Janvry, M. Christian Schoettl, que la précédente mandature avait pris contact avec le charcutier-traiteur le Goût d’Antan, un habitué des marché de Janvry, pour le faire venir un samedi sur deux à Forges. Ses produits du terroir normand, pâté, tripes, boudin noir, pour n’en citer que quelques uns, ont gagné leur notoriété localement et ils sont rapidement devenus des mets très appréciés des Forgeois. Tout ceci sera bientôt du passé car, pour des raisons de divergence de vue avec la nouvelle municipalité qui l’a placé en concurrence directe avec un autre commerçant, ami d’élu, ce commerçant nous annoncé son départ de Forges. Il aurait pourtant, sans doute, été possible de faire que chacun de ces commerçants soit présent alternativement un samedi sur deux, mais non apparemment... Dommage, car nous aurions pu également envisager avec Le Goût d'Antan des synergies avec la boulangerie des Six Moulins de Bullion, qui s’installera sans doute au mieux à la fin de l’année à Forges.

Vous pourrez néanmoins retrouver le Goût d’Antan tous les samedis au marché de Bullion et tous les dimanches à Janvry.
Si vous passez à Baupte, dans le Cotentin, sur la route de Portbail et de Barneville-Carteret, arrêtez-vous dans son atelier où vous serez très bien reçu. J’en profite également pour vous signaler les produits à base de pommes d’une connaissance que ce commerçant et moi avons en commun. Si vous circulez dans la région de Baupte, une petite visite à M. Pierre Guillotte, à Bolleville, à côté de la Haye, vous permettra de découvrir des jus de pommes, cidres et Calvados (à consommer avec modération) de très grande qualité.

Ce départ est très dommageable pour le marché d’autant que je m’interroge également sur le fait que Liloo Bien Etre semble également avoir décidé de se retirer au moins pour quelque temps. A suivre donc...


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Document personnel

mardi 20 avril 2021

UN MONDE REMPLI... DE VIDE



J’ai toujours été intéressé par les sciences, bien au delà de la biologie. En particulier, l’astronomie et les distances incroyables qui s’y rapporte me conduit à relativiser nos problèmes personnels et locaux, en constatant que nous ne sommes pas grand chose, pour ne pas dire rien, dans un univers immense et ... vide !

La plupart d’entre vous connaissent le système solaire, au moins en partie. Les médias parlent beaucoup de Mars, en cours d’exploration, beaucoup connaissent Vénus (improprement appelée étoile du berger), Saturne et ses anneaux, et Jupiter avec sa « tache » géante, et tout le monde sait ce qu’est la lune, notre satellite naturel.

Ce qui est moins connu, ce sont les distances qui séparent les planètes les unes des autres, ou du soleil, ainsi que la taille de ces planètes. Les donner sans éléments de « visualisation » n’a pas grand intérêt. J’ai donc, sur la base de données de différents sites et de l’encyclopédie en ligne Wikipédia, tenté de recalculer les diamètres et les distances de certains des éléments du système solaire, en ramenant le soleil à une sphère (une boule) d’1 mètre de diamètre.

Dans ce cas, les planètes que nous connaissons auraient les dimensions approximatives suivantes (diamètres): Vénus 0,35cm (un petit pois), Terre 0,9 cm (une bille d’enfant) avec la lune (0,25 cm), Mars 0,5 cm, Saturne 8,5 cm (une orange), Jupiter 10 cm (un petit pamplemousse), et Pluton (corps le plus éloigné du soleil dont le statut de planète est toujours discuté) 0,15 cm. Tout aussi intéressantes sont les distances qui, à la même échelle, sépareraient les planètes du soleil. Mercure, la plus proche de notre étoile se situerait à 40 mètres environ (la largeur d’un terrain de football), Venus à 75 mètres, notre Terre à 120 mètres (un peu plus que la longueur d’un terrain de football) , Mars à 160 mètres (2 longueurs de terrain de football), Saturne et ses anneaux à 1 200 mètres et Pluton, « tout au bout », à 5 000 mètres (5 km) !

Notre système solaire semble donc « plein de vide », comme l’est l’univers, sauf à caractériser l’existence d’une possible matière noire, encore très hypothétique. Renforçant ce sentiment de vide, l’étoile la plus proche de notre soleil se trouve à 4 années-lumière, ce qui signifie que la lumière de cette étoile (qui fait partie d’un système triple, donc de trois étoiles regroupées) et qui « voyage » à 300 000 km/s met 4 ans pour nous parvenir. Ramenée à la même échelle que celle que j’ai utilisée plus haut, Proxima du Centaure, car tel est le nom de notre « voisine », serait quelques 30 000 km de nous, soit environ 2,5 fois le diamètre réel de notre planète. Toujours à cette échelle, notre galaxie, la Voie Lactée dont nous habitons le « bras d'Orion », une partie plus proche de l’extérieur que de l'intérieur, posséderait un diamètre qui représenterait un peu plus que l’actuelle et véritable distance soleil-Jupiter. Quant à la galaxie voisine, Andromède, elle se trouverait à l'échelle précédente à une distance qui est approximativement équivalente au véritable diamètre de notre système solaire...

Par ailleurs, et en comparaison, notre biosphère terrestre est minuscule. Certes à notre échelle, notre planète nous semble étendue avec ses quelques 40 000 km de circonférence, et les 24 heures d’avion nécessaires pour se rendre de Paris à Sydney par exemple. En revanche, la partie de notre atmosphère dans laquelle nous pouvons nous mouvoir naturellement s’étend seulement sur 5 à 6 000 mètres environ, altitudes au delà desquelles il devient nécessaire de posséder des équipements respiratoires pour évoluer. C’est à peu près, à vol d’oiseau, la distance de la place de l’église de Forges à la sortie sud de Bonnelles, au château du marais ou au carrefour de Bel Air à Fontenay. Impressionnant, me semble-t-il, vu sous cet angle !  



Crédit illustration :

Le système solaire à l'échelle. 
Choualbox
https://choualbox.com/UIgSv

Notre terre est la troisième petite planète, tout en bas à partir de la gauche, suivie par Mars, Jupiter et Saturne...





dimanche 18 avril 2021

DOMMAGE !

 

Dommage la dernière version du P’tit Forgeois ! La bouteille est belle mais le contenu appelle des remarques.

Dommage le dernier P'tit Forgeois qui a perdu depuis ses derniers numéros sa sympathique apostrophe : le changement sans doute...

Dommage la première de couverture en temps de pandémie et de respect des distances physique entre personnes, dont je rappelle qu’elles sont de deux mètres sans  masque et... également de deux mètres avec masques. Si la première est une obligation légale, la seconde est une recommandation forte des autorités de santé. Or, sauf si je n’ai pas le compas dans l’oeil, la photo ne me parait pas trop cadrer avec ces recommandations !

Dommage le contenu, parce que la nouvelle maquette est très agréable, très lisible, et réussie, et c’est tant mieux ! Malheureusement, le contenu n’est pas à la hauteur. La lecture de la dernière mouture de l’opus communal m’a laissé pantois. On dirait qu’il ne se passe plus rien à Forges et que le citoyen a disparu... Vous me direz : la CoViD ! Oui, la CoViD mais on a l’impression que la municipalité se retranche derrière pour ne rien faire. Deux exemples : entre octobre et mars, date du dernier reconfinement, le co-working est demeuré fermé alors que de très nombreuses communes alentour dans l’Essonne comme dans les Yvelines, ont maintenu des centres ouverts moyennant un respect de jauge et de gestes barrière. A Forges, impossible, soi disant pour des questions de local non loué ! De même des communes alentours ont ouvert des Repair-Cafés, sans café bien sur, et sur rendez-vous de façon à maintenir un accès limité à une personne et un ou deux réparateurs... A Forges, une association tente depuis des mois de maintenir un tel projet, mais elle n’a reçu depuis octobre, malgré un nombre impressionnant de relances aucune, strictement aucune réponse de la municipalité.

Dommage aussi, la démocratie ! Dans la précédente mandature, nous laissions une page à la liste d’opposition pour exprimer son ou ses points de vue, sans, me semble t il, avoir jamais réduit leur possibilité d’expression. Or, dans le Petit Forgeois, chaque liste dispose environ d’un tiers de page. Plutôt que des articles insipides, et des polices agrandies, qui donnent l’impression d’être là pour faire du remplissage, je préférerais que chaque liste d’opposition dispose de la même place que précédemment, à savoir une page pour exprimer ses positionnements. 

Enfin, deux fois dommage le nouveau logo de Forges ! Tout d’abord, je le trouve totalement raté. Il fait logo d’entreprise, ne renvoie en rien à quoi que ce soit qui rappelle ou identifie la commune, il est d’une banalité affligeante, d’autant que Forges, dans l’histoire semble avoir perdu ses bains, ou vouloir les cacher ! Vous me direz, c'est une question de goût et de couleur. D'accord. Dommage aussi et surtout la participation des Forgeoises et des Forgeois. L’ancien logo avait été choisi après une consultation publique, à laquelle toutes les habitants pouvaient répondre en envoyant leur proposition de logo. Certes, ce précédent logo n’avait pas toutes les qualités mais au moins il disait quelque chose de la commune et de l’implication des habitants dans la vie locale. Sur ce dernier point, la municipalité a encore de très gros progrès à faire !


mercredi 14 avril 2021

SOURIEZ, VOUS ÊTES FILMÉS !





La nouvelle municipalité envisage très sérieusement l’installation de caméras de vidéo-surveillance dans la commune. Même si je n’y suis pas favorable, je m'en accommoderai dès lors que la population en serait d’accord. Encore faudrait-elle qu’elle en connaisse les tenants et les aboutissants et qu'elle soit consultée. L’objectif de cet article est d’apporter quelques éléments à la réflexion.


Si j’en crois les chiffres du débat d’orientation budgétaire (DOB) et du budget communal, la municipalité envisagerait l’installation de caméras de vidéo-surveillance dans la commune. A Forges, il existe déjà des installations de ce type positionnées sur des sites tels que le complexe sportif et les locaux des services techniques. L’actuel et nouveau projet d’installation reste flou. Pour le moment, aucune information publique n’a été donnée mais j’imagine que le projet pourrait combiner des caméras installées dans les rues des hameaux et du bourg, et dans certains points considérés comme sensibles tels que la place de l’église ou le city-stade.

Les sujets qui m’interpellent sont au nombre de trois. Le premier est de savoir quelle sorte de vidéo-surveillance est envisagée. Je ne pense pas qu’il soit financièrement tenable d’avoir des images renvoyées vers un point de contrôle où officierait un policier municipal. On se dirigerait donc vers un système enregistreur. Ce type de système comme la vidéo-surveillance de façon générale restent peu dissuasifs en termes de prévention de délinquance, si j’en crois la littérature (1,2). Rappelons aussi qu’à Nice, une des villes les plus télé-surveillées de France, la vidéo n’ a pas empêché l’attentat dramatique du 14 juillet 2016. Tout au plus, il semble que la vidéo-surveillance pourrait aider à résoudre quelques délits, mais dans une proportion faible, ou spécifiquement pour un type de délit particulier, tel le vol de véhicule dans les parkings à Londres, là aussi si j’en crois des analyses intéressantes (3,4). A Forges, commune où la délinquance reste limitée, on est donc en droit de considérer que la dépense est élevée  pour un « retour sur investissement » très discutable, pour rester politiquement correct. 

Le deuxième point est justement le montant des dépenses liées à cette installation.
Toujours d’après les chiffres municipaux, le montant des investissements tournerait autour de 140 000 euros sur trois ans (96 000 euros en année une, puis 20 000 euros par an les deux années suivantes), le tout hors fonctionnement du système dont je n’ai trouvé la trace budgétaire, et qui pourrait atteindre 5 à 10 000 euros par an selon des estimations que j'avais faites précédemment. Les chiffres, donnés comme cela, ne signifient pas grand chose si on ne connaît pas le budget municipal. Celui ci est de l’ordre de 5 millions d’euros en fonctionnement et d'environ 2 millions environ en investissement. L’opération caméra représente donc « à la louche » 5 % des investissements en année 1. Aussi est-il bon de le comparer à d’autres éléments du budget. J’ai pris pour cela le montant des subventions directes accordées aux associations forgeoises (ces soutiens relèvent de la section fonctionnement) dont le montant s’élève à quelques 65 000 euros. L’investissement en caméras représente donc, hors fonctionnement, plus de deux fois les aides versées aux associations, dont je pense - et c’est un avis personnel - qu’elles sont globalement bien plus utiles à la population que des caméras espions.

Troisième point : la question de la démocratie et des libertés. L’installation de caméras s’inscrit dans ce que j’appelle « la société de la surveillance généralisée ». Je pense que nous sommes déjà très largement sinon pistés, en tous cas pistables, via nos téléphones, nos cartes de santé ou de crédit, etc., pour que l’échelon local n’en « rajoute pas une couche ». Néanmoins, je suis démocrate, et si les Forgeois pensent que cela peut leur être utile, on acceptera évidemment la décision. Mais comme je le disais en introduction, encore faudrait il que la population soit informée et consultée. Or, si j’en crois les échanges récents du conseil municipal, cette consultation n’est pas du tout, mais alors pas du tout,  à l’ordre du jour. La nouvelle municipalité semble avoir décidé une fois pour toutes que caméras il y aura… J’ose à peine rappeler ici les propos tenus par cette équipe lors de la campagne électorale, qui promettait par écrit « une communication transparente » et « des décisions concertées ». Comme le disait Henri Queuille, ancien Président du Conseil : « les promesses n’engagent que ceux qui les croient » !

Ceci dit, où peuvent être les plus-values de la vidéo-surveillance à Forges ? Garder un œil sur les endroits « sensibles », comme la place de l’église, le city-park, etc., où il y a parfois, à la belle saison, des rassemblements qui peuvent s’avérer perturbateurs ? Que va-t-il se passer après l’installation des caméras. Les dits éléments iront-ils vers d’autres sites de la commune où il n’y a aucune caméra, ou resteront-ils sur place pour peu que les caméras soient - curieusement - endommagées... Bref efficacité à évaluer ! Les caméras pourraient-elles permettre d’identifier des auteurs de délits type cambriolage ? Même pas sur. J’en veux pour preuve les caméras installées au centre municipal et qui n’ont en rien, malgré le panneau indiquant leur présence, empêché le vol d’un camion-benne sur site, et qui n’ont pas, non plus, permis l’identification des voleurs. A mon sens, et il s’agit toujours d’un avis personnel, le seul endroit où des caméras pourraient être éventuellement utiles serait sur les chemins où l’on retrouve souvent des dépôts sauvages. La problématique, là, est que si le chemin relève du domaine public, les parcelles le bordant relèvent du domaine privé et que l’on en peut donc y installer de caméra, du moins sans accord du propriétaire. Et, l’utilité ne doit pas non plus présider seule au choix, particulièrement lorsque les libertés individuelles pourraient être menacées.

Par « chance », l’installation ne pourra se faire comme cela. Sauf erreur de ma part, avant toute installation, la commune doit faire réaliser un audit de sécurité puis obtenir un accord du préfet et un avis de la commission de vidéo-protection. La commune devra donc fournir un dossier détaillé, où elle indiquera le nombre de caméras, la technologie utilisée, l'emplacement où elles seront installées, leur orientation, etc. Enfin, toute personne qui en fait le demande peut - en théorie - accéder aux enregistrements la concernant…

Globalement, attention, car même avec les filets de sécurité décrits ci-dessus, cette installation de caméras s’inscrit, me semble-t-il, dans une démarche idéologique et une double dérive de la municipalité. Dérive budgétaire (140 000 euros pour pas grand chose), j’y reviendrai dans un prochain article, et dérive autoritaire, comme on l’a nettement perçu lors du regrettable épisode de la soi-disant « concertation » avec les associations.

Note ajoutée le 21 avril 2021 :

J'ai été informé d'une pétition circulant sur internet, demandant le retrait du projet d'installation de caméras. Voir :



Références :

1. Hervé Jouanneau. La vidéosurveillance est un gaspillage de l’argent public. La Gazette des Communes. Mars 2018.

2. Vidéosurveillance : paradigme du technosolutionnisme. Le Monde.fr.
Le blog d’Hubert Guillaud, Xavier de la Porte et Rémi Sussan. Juin 2018.
Consultable en ligne :
https://www.lemonde.fr/blog/internetactu/2018/06/02/videosurveillance-paradigme-du-technosolutionnisme/

3. Tanguy Le Goff. Le faux et coûteux miracle de la vidéosurveillance. In :
Répression – Prévention : bilan des politiques de sécurité. Après-demain. 2010.

4. Questionner la video-surveillance : utilité, coûts, dangers.
Ligue des droits de l’Homme.
Consultable en ligne :
https://site.ldh-france.org/nice/files/2016/02/videosurveillance-Protec.pdf


Crédit illustration : 

Babouse.
Vu sur Causeur.fr

samedi 10 avril 2021

HISTOIRES D’ASSAINISSEMENT.
II. QUEL AVENIR POUR LE SIAL ?




Le SIAL, syndicat d’assainissement de la région de Limours, gère la collecte intercommunale des eaux usées et l’assainissement principalement via la station d’épuration (StEp) de Briis. Le syndicat fait face à plusieurs défis et son avenir n’est pas tracé.


Le SIAL possède et entretient en délégation de service publique les réseaux de collecte des eaux usées des communes de Limours, Pecqueuse, Briis et Forges, pour chacune en partie ou en totalité. De mémoire, il existe également un ou des postes de relevage (ou de refoulement) en certains points de ce réseau qui dépendent aussi du SIAL. L’objet principal, car le plus coûteux et le plus technique, reste la StEp de Briis, qui va nécessiter une remise à niveau prochaine.

Comme je l’expliquais dans l’article précédent, la StEp utilise un dispositif de filtration des eaux en cours d’épuration reposant sur des membranes d’ultrafiltration. Celle-ci sont âgées d’une dizaine d’années et arrivent en fin de vie. En d’autres termes, malgré les lavages réguliers de ces membranes, leur pouvoir filtrant est fortement diminué car les pores ultra-fins qui les caractérisent sont en grande partie bouchés et inaccessibles au lavage. Je n’ai pas les chiffres précis, mais de tête le remplacement de ces membranes représente un coût que j’estime entre 1 et 1,5 million d’euros.

Par ailleurs, le réseau intercommunal nécessite lui aussi une remise à niveau. Le SIAL a mandaté un bureau d'étude pour obtenir, voilà 5 ans environ, le document guide majeur dans la vie du syndicat, à savoir le schéma directeur d’assainissement (ou SDA). Dans une optique de réduction des coûts, nous en avions profité à l’époque pour réaliser simultanément celui de la commune de Forges qui nous a servi à identifier et prioriser les travaux à réaliser sur le réseau communal. Le SDA intercommunal a identifié un certain nombre de problèmes sur les réseaux, dont les principaux sont les entrées « d’eaux claires », c’est à dire d’eaux non usées. Deux types d’entrées sont constatées : celles résultant d’arrivée des eaux de source ou de nappe phréatique dans le réseau au niveau de casses ou de jointures défectueuses de canalisation, et les eaux claires provenant de raccordements des gouttières, voire parfois d’avaloirs routiers, dans le réseau d’eaux usées. Quel est le problème, direz-vous, puisque l’eau est propre ? Le problème est double : premièrement, puisque effectivement l’eau est propre, on fait tourner l’usine d’épuration pour rien, c’est à dire que l’on consomme de l’énergie pour pomper, filtrer, ventiler, sécher, alors que l’eau envoyée par le réseau ne nécessite pas d’épuration. Or, et c’est la contrepartie, si les StEp utilisant des membranes d’ultrafiltration sont hyper-efficaces, elles sont aussi assez énergivores... Deuxièmement, en cas de fortes pluies, on peut dépasser les capacités de traitement volumétriques de l’usine, ce qui peut conduire à l’ouverture de « by-passes », dispositifs de sécurité renvoyant dans le milieu naturel une partie des eaux non épurées, ce qui nuit au rendement d’épuration. La lutte contre ces entrées d’eaux claires est donc impérieuse. Elle présente également un coût non négligeable, pris en charge - au moins en partie - par le syndicat intercommunal.

Le problème auquel est confronté le SIAL est que pour mener toutes ces opérations, dont certaines ont pris du retard dans la précédente mandature, il lui faut un budget. Renseignements pris, il semblerait que le SIAL n’ait pas tenu son nécessaire débat d’orientation budgétaire (DOB) et n’ait donc pas fourni de rapport d’orientation budgétaire (ROB), élément préalable à toute préparation de budget primitif pour l’année à venir. Or ce budget doit a priori être voté et déposé le 15 avril 2021, et, compte tenu des délais de convocation du comité syndical, je ne vois pas comment cela est possible. Pas de DOB, pas de ROB, pas de budget : cela pourrait vouloir dire pas de possibilité de passer commande alors que les urgences sont là (1). Inquiétant ! A moins que le SIAL envisage sa disparition pure et simple avec intégration dans un autre syndicat, l'Orge possiblement... Pourquoi pas, mais encore faudrait-il préparer cette fusion sérieusement et ne pas laisser aller le SIAL à vau-l'eau, si on peut se permettre ce jeu de mots...

Sans doute moins critique pour le SIAL que la non préparation du budget, le syndicat semble également être aux abonnés absents pour la réponse à mes demandes. Ainsi en décembre 2020, j’ai écrit au SIAL, via le secrétariat de la mairie de Forges où le syndicat a maintenant son siège, pour demander la communication d’un document public : le rapport des délégataires, tout en précisant que je préparais un article sur l’assainissement. Ce rapport m’aurait permis de fournir des chiffres plus précis que ceux que je donne dans cet article. Pas de réponse. Relance en janvier, puis en février (ou mars) : toujours pas de réponse. J’ai donc été dans l’obligation de saisir la CADA, commission d’accès aux documents administratifs, pour obtenir satisfaction. C’est bien moins grave que l'absence de budget, mais c’est malheureusement symptomatique d’un réel dysfonctionnement.


1. Note ajoutée le 13 et modifiée le 15 avril :

Il semblerait que la "gestion" du SIAL soulève en ce moment des interrogations et bien plus que des froncements de sourcils de la part de délégués et des maires du secteur... L'absence de budget et l'absence de réunion intersyndicale depuis octobre 2020 génèrent en effet des inquiétudes fortes et  légitimes sur l'avenir du syndicat. Selon mes informations, la sous-préfecture aurait été avertie de la situation.


Crédit illustration* :

Membrane d’ultrafiltration de la société Kubota. WKSU.org.
International water technology company to build R&D center in Canton.
Consulté en ligne :
https://archive.wksu.org/news/story/42833

* Il ne s’agit pas de la StEp de Briis !



mardi 6 avril 2021

HISTOIRES D’ASSAINISSEMENT.
I. COMMENT CELA FONCTIONNE-T-IL À FORGES ?

 


Je m’intéresse depuis longtemps aux questions de l’eau, que cela concerne sa distribution (l’eau potable) ou son assainissement. L’eau est en effet indispensable à la vie ; elle devrait donc être un « bien public » et ne pas être considérée comme un bien marchand. Ceci ne signifie pas que l’eau doit être gratuite car sa mise à la disposition de tous a un coût, mais pour en assurer sa disponibilité seul le juste coût doit être répercuté, sans réalisation de plus-values financières. Par ailleurs, l’eau est un exemple intéressant d’un élément dont nous payons à la fois l’acquisition et l’élimination « propre », pour ce dernier volet au travers des processus d’assainissement.


Dans notre région, comme le savent maintenant les lecteurs du blog, l’eau provient de différentes sources, dont la principale reste les captages souterrains de Saint Maurice Montcouronne et Saint Cyr sous Dourdan. Le captage de l’eau, sa potabilisation, son transport et les facturations associées à la fourniture d’eau potable sont du fait de la régie publique Eau Ouest Essonne, bras « industriel » du syndicat intercommunal d’adduction d’eau potable Eau Ouest Essonne, regroupant de nombreuses communes de la CCPL et du Dourdannais. La régie assure aussi la facturation de l’épuration, sous les indications des syndicats intercommunaux d’assainissement qui en déterminent les taux, et auxquels elle reverse les redevances d’épuration. Pour plus d’explications, voir un de mes anciens articles (1).

Il me semble intéressant de s’intéresser à l’épuration de l’eau consommée. Celle-ci a pour but de rendre au milieu naturel une eau aussi « propre que possible ». Pour cela, les eaux usées sont dirigées via des réseaux communaux et intercommunaux vers des stations d’épuration (ou StEp). A Forges, deux stations assurent le traitement des eaux. La station communale de Bajolet (située le long de l’A10/11) traite les eaux de Bajolet, Alouetterie et Bois d’Ardeau, renvoyant l’eau épurée vers le ru du fagot. Il s’agit d’une station conventionnelle, dimensionnée pour environ 600 habitants, qui devra sans doute être remplacée à l’échéance de 30/35 ans si les normes environnementales ne se durcissent pas trop. La commune a délégué au Syndicat de l’Orge la gestion de son réseau communal et de la StEp de Forges. Les eaux usées du reste de la commune vont, via le réseau communal puis intercommunal, vers la StEp de Briis sous Forges, dont l’exutoire est la rivière Prédecelle. En été, à l’étiage, le volume d’eau renvoyé par la StEp de Briis contribue pour 30 à 50% au débit de la Prédecelle en aval de la station, d’où la nécessité de renvoyer une eau de qualité vers la rivière. En théorie et en fonctionnement nominal, l’eau de sortie de la station de Briis possède une qualité d’une eau de baignade. Le réseau intercommunal (dit interco) et la station de Briis sont gérés par le SIAL, syndicat d’assainissement de la région de Limours, regroupant les communes de Limours, Forges, Briis et Pecqueuse.

En termes de fonctionnement, une station d’épuration est en réalité un énorme bioréacteur au sien duquel la matière organique est digérée par des microorganismes épurateurs qui s’en « nourrissent ». Une fois les gros objets, sables, et matières grasses enlevés à l'arrivée en station par traitements mécaniques (dégrillage, décantation rapide et dégraissage), l’eau est dirigée vers les digesteurs où des bactéries (pour l’essentiel) utilisent pour leur croissance le carbone et l’azote des eaux à épurer, ainsi que le phosphore qui peut aussi être précipité par un traitement complémentaire à base de sels de fer. La masse bactérienne ainsi générée est très largement retirée de la station, en grande partie sous forme de « boues » que l’on assèche, soit par pressage, chauffage, ou compaction naturelle « en lits végétalisés». Ces boues sont ensuite soit incinérées si elles sont suffisamment sèches, permettant leur valorisation énergétique, soit épandues comme engrais selon des règles très précises. Ces boues sont en effet susceptibles de concentrer des toxiques, certains composés pharmaceutiques que les microorganismes n’auraient pas pu dégrader en totalité, ou des pathogènes microbiens lors d’épidémies, pathogènes et résidus médicamenteux qu’il n’est pas souhaitable de renvoyer sur des parcelles cultivées. À Briis, on fait aussi la chasse aux mauvaises odeurs puisque l’air de la station est pompé et refoulé sous un lit de tourbe, donc riche en carbone, à même de piéger une grande partie des composés volatils odorants produits lors du processus d’épuration.

Un mot complémentaire sur la StEp de Briis dont j’ai suivi le fonctionnement pendant des années avec les collègues du SIAL. Il s’agit d’une station dans laquelle les boues sont maintenues dans le bioréacteur au moyen de membranes dite d’ultrafiltration, qui agissent donc comme des filtres à très haute efficacité, puisque capables de retenir les bactéries épuratrices. Pour mémoire, les bactéries ont une taille de l’ordre du micron (soit 1/1000eme de mm) ce qui signifie que les pores de la membrane sont bien plus petits que cela. C’est cette caractéristique, entre autres,  qui assure un retrait quasi total des bactéries et la production en sortie d’une eau de qualité théorique eau de baignade. C'est aussi un point à surveiller car malgré le fait de pouvoir nettoyer ces membranes, leurs pores finissent à long terme pas se boucher, les rendant inefficaces. Par ailleurs les boues sont en partie asséchées par compaction naturelle sur roselière. Cependant, un erreur de conception fait que la surface des roselières a été mal calculée par certains des constructeurs de la station, entraînant la nécessité d’installer des presses de séchage de boues en sortie de StEp et un surcoût de fonctionnement. Après des années de procédure, et en grande partie grâce à l’action de l'ancien Président du SIAL, M. Bernard Véra, marie de Briis à l’époque, le constructeur des roselières a été condamné à verser une indemnité de l’ordre du million d’euros au SIAL.

Reste à assurer maintenant le suivi du fonctionnement de la station, et nous verrons dans un prochain article que cela n’est pas gagné !


Références :

1. Erreurs et désinformation autour de la fourniture d'eau potable...Ce blog.


Crédit illustration :

Mairie de Briis sous Forges
http://www.briis.fr/intercommunalite/


lundi 5 avril 2021

EXCELLENTE NOUVELLE :
ANTICOR RETROUVE SON AGRÉMENT



Cela aura été long et difficile. Finalement l’association Anticor retrouve son agrément, ce qui lui permettra de poursuivre l’important travail qu’elle même depuis des années contre les corruptions de tous ordres, au sein du monde politique.


Anticor est une association loi de 1901, fondé par M. le juge Eric Halphen (qui avait instruit l’affaire des HLM de Paris) et par Mme. Séverine Tessier, militante pour l’éthique en politique. Anticor a pour on ambition « de réhabiliter le rapport de confiance qui doit exister entre les citoyens et leurs représentants, politiques et administratifs » (1). Pour cela, Anticor mène plusieurs actions telles que la prise de contact avec les candidats à diverses élections en vue de les faire s’engager à agir dans l’intérêt général, au travers de la signature d’une charte d’éthique et de probité. De façon plus anecdotique, Anticorp distribue tous les ans des prix d’éthique, de courage, de « pantoufles » ainsi que ses célèbres « casseroles ». Parmi les récipiendaires célèbres, l’association a distribué le prix du courage au journaliste Denis Robert à l’origine des révélations sur le fonctionnement plus qu’opaque des chambres de compensation européennes (dossier Clearstream), le prix d’éthique à M. François Bayrou (UDF à l’époque) pour ses prises de position sur la propriété des grands médias d’information, au Dr. Irène Frachon comme lanceur d’alerte dans l’affaire du Mediator, à M. Charles de Courson (UDI) pour son combat pour la transparence des frais professionnels des parlementaires, entre autres. Les casseroles ont également été décernées à de nombreuses personnalités connues, tels Ms. Nicolas Sarkozy, Patrick Balkany, Claude Guéant, ou Brice Hortefeux, avec des « casseroles d’or » à certains d’entre eux pour l’ensemble de leur œuvre. À noter : suite à l’affaire des HLM de la Ville de Paris la « marmite d’or » décernée haut le couvercle à l’ancien président de la République, M. Jacques Chirac.

L’action principale de l’association reste cependant liée au renouvellement de l’agrément qu’elle a reçu en 2015 de la part du ministère de la justice, lui permettant d’exercer ses droits de partie civile dans des procédures pénales couvrant les infractions liées à la corruption au trafic d’influence, au manquement de probité ou à l’achat de votes des lecteurs (2). Or, le renouvellement de cet agrément, arrivé à échéance en février 2021, traînait depuis 6 mois environ. Les raisons de ce retard sont doubles. La première raison est liée au fait qu’en octobre 2020, Anticor avait porté plainte contre l’actuel ministre de la Justice, M. Eric Dupont-Moretti, pour « prise illégale d’intérêts », accusant ce dernier « d’avoir profité de son autorité pour régler ses comptes d’ex-avocat avec le Parquet national financier (PNF) dans l’affaire dite des écoutes de M. Nicolas Sarkozy » (3). Ce dépôt de plainte a conduit la Cour de Justice de la République à ouvrir en janvier 2021 une information judiciaire contre l’actuel garde des sceaux. Point important : l'agrément d'Anticor dépend des services du ministère de la Justice... Dans la même veine, Anticor est à l’origine de plusieurs procédures visant des caciques de la « macronie », telles que M. Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Élysée, (soupçons de conflit d’intérêts entre ses postes dans la fonction publique et ses liens familiaux avec l’armateur italo-suisse MSC) ou M. Richard Ferrand, l’actuel président de l’Assemblée Nationale (4). Dans ce dernier cas, Anticor a déposé plainte auprès du doyen des juges du pôle financier de Paris, conduisant ainsi à l’ouverture d’une information judiciaire confiée au juge Renaud Van Ruymbeke, et à la mise en examen de M. Richard Ferrand en 2019, par le juge d’instruction de Lille. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai avait par la suite considéré que l'action publique contre le président de l'Assemblée nationale était prescrite. Néanmoins, voilà quelques jours, l'association Anticor a formé un pourvoi en cassation. Affaire à suivre donc.

La seconde raison ayant entraîné le retard de délivrance agrément est qu’Anticor n’est financé que par des dons et par les cotisations de ses adhérents (5). L’actuel gouvernement a appris que quelques très généreux donateurs assurent une grande partie du financement de l’association. Il souhaite donc obtenir de l’association le nom de ces donateurs, particulièrement de ceux dont les contributions sont supérieures à 10 000 € par an, même si ce point a été démenti par le gouvernement (3). Or l’association garantit l’anonymat des donateurs. Le renouvellement récent de l’agrément est possiblement lié à la transmission aux autorités d’attestations d’experts-comptables prouvant que ces donateurs sont bien des personnes physiques demeurant France, et non des entités étrangères susceptibles de manipuler l’association (3). Par ailleurs, il est fort possible que l’actuel gouvernement ait considéré que le non-renouvellement de l’agrément d’une association dont l’activité est clairement d’utilité publique donne lieu à une nouvelle polémique, dont il n’a guère besoin aujourd’hui, dans un contexte tendu mêlant la nomination controversée de M. Dupont-Moretti comme Garde des Sceaux, les élections régionales qui approchent, et la crise sanitaire dont la gestion ne fait clairement pas l’unanimité.


Références :

1. Présentation de l’association Anticor.
Consultable en ligne :
https://www.anticor.org/a-propos/

2. Page Wikipedia sur Anticor.
Consultable en ligne :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anticor

3. Barthélémy Philippe. Anticor : le gouvernement repousse sa décision sur l’agrément de l’association anti-corruption. Capital. Février 2021.
Consultable en ligne :
https://www.capital.fr/economie-politique/anticor-le-gouvernement-repousse-sa-decision-sur-lagrement-de-lassociation-anti-corruption-1392647

4. Site de l'association Anticor :
Consultable en ligne
https://www.anticor.org/2020/06/25/affaire-kohler-anticor-depose-plainte-avec-constitution-de-partie-civile/
https://www.anticor.org/2019/09/12/affaire-des-mutuelles-de-bretagne-mise-en-examen-de-richard-ferrand/
 
5. Je ne peux d’ailleurs qu’inciter vivement les lecteurs de ce blog à devenir adhérent de cette association qui est véritablement d’utilité publique. Pour cela, vous pouvez les (et nous) rejoindre en vous abonnant ici :
https://anticor.espace-adherent.org/adherer/


Crédit illustration :

Logo d’Anticor.
https://www.anticor.org/



vendredi 2 avril 2021

RECHERCHE SCIENTIFIQUE. III. LES ANALYSES STATISTIQUES



Des statistiques, nous en faisons tous comme Monsieur le Jourdain : sans le savoir. En sciences, l'usage des statistiques est fondamental et il s'accompagne également de calcul de probabilités. Ce qui est amusant, c'est que des probabilités nous en faisons aussi régulièrement dans la vie courante, toujours comme Monsieur Jourdain, sans savoir...



Le but de cet article n'est pas de faire un cours de statistique ou de probabilités. J'en serai tout d'abord incapable, et cela serait sans doute « rasoir ». Je souhaite simplement illustrer ici au travers d’exemples pris dans la vie courante ou au laboratoire l'importance qu'il y a à traiter des données de façon statistique et mettre en exergue quelques-uns des pièges auquel nous pouvons nous trouver parfois exposés.

Comme je l'écrivais en introduction, des statistiques nous en faisons tous. Parce que nous avons fait nos courses dans plusieurs boulangeries, nous savons tous que la baguette tradition coûte « en moyenne » 1,10 €. Ou, parce que nous avons beaucoup roulé avec votre véhicule, nous savons qu'il consomme en moyenne 6 litres et demi aux 100 km. Beaucoup d'entre nous savent aussi que le salaire moyen se monte à environ 2 400 € nets mensuels. Mais attention, ce dernier chiffre est quelque peu flatteur. Il est beaucoup moins lorsque l'on s'intéresse au salaire médian qui lui s'élève à un peu moins de 1800 € nets mensuels. La raison de cette différence tient au fait que la médiane est, dans une distribution, la valeur qui divise l'échantillon en 2 parts égales, 50 % des des éléments échantillonnés présentant des valeurs supérieures à la médiane, et 50 % des valeurs inférieures à la médiane. Dans le cas du salaire, la valeur du salaire moyen est tirée vers le haut par l'existence de très hauts salaires faussant ainsi la perception que l'on peut avoir de la distribution. En conclusion la moyenne c'est bien, la moyenne et la médiane c'est mieux. On utilise d’ailleurs souvent une représentation plus complexe en science dite « boite à moustaches », où figurent sur un graphe l’ensemble des points d’une mesure, leur moyenne ou médiane, ainsi que les premiers et denier quartiles, c’est à dire l’endroit ou se situent les 25 % des valeurs les plus hautes et les plus basses, permettant une meilleure visualisation de la distribution.

Cette notion de distribution des mesures dans un échantillons est importante. Ainsi, pour revenir à l’exemple précédent, on constate que la distribution des salaires est représentée par une courbe en cloche partielle, suivie d’une longue traîne... A l‘inverse, si on s’intéressait à la distribution des tailles disons des adultes de 25 ans, on aurait une courbe en cloche quasi symétrique, dite courbe de Gauss, représentative de ce que l’on appelle une distribution « normale ». Sans rentrer dans des détails compliqués, il est bon avant d’appliquer un test statistique de s’assurer du type de distribution que l’on rencontre, certains tests ne s’appliquant qu’à la distribution normale. Il n’est pas rare de voir que dans certains articles scientifiques, même écrit par des « pointures » y compris marseillaises, que les tests utilisés ne sont pas forcément les bons. Ceci peut, dans certains cas, conduire à des conclusions erronées.

Restons sur la moyenne pour aborder un point particulièrement important qui est la notion de représentativité de l'échantillon. Très intuitivement, on comprend qu'une valeur expérimentale, une moyenne par exemple, est d'autant plus représentative d'une réalité qu'elle a été calculée sur un grand nombre de points de mesure. Ainsi, si je dis que sans le traitement X, 80% des plantes sont affectées par la maladie M, et qu'après traitement ce sont seulement 40%  des plantes qui sont malades, vous penserez que le traitement est efficace. Mais si je vous dis que sans traitement, ce sont 4 plantes sur 5 qui ont été notées malades et dans l'autre 2 sur 5, le résultat vous paraîtra plus douteux que si ce sont 400 plantes sur 500 dans un cas et 200 sur 500 dans l'autre, et vous aurez bien sur raison...  Il n’est cependant pas toujours possible pour des raisons de coût de multiplier les expériences ou les « points » de mesure. Il est donc nécessaire de dire, en science, lorsque l’on donne le résultats d’un test statistique, quel test à été utilisé, combien de points ont été inclus dans l’analyse, et dans le cas d'une moyenne de dire quel est l’intervalle de confiance associé à cette moyenne, ou, si l’on compare deux moyennes, de dire à quel seuil de confiance on estime que ces moyennes diffèrent ou non. Je prends l’exemple d’un sondage politique : on voit souvent que celui-ci est réalisé sur 800 ou 900 personnes, que le candidat X est à 30 % d’intentions de vote et Y à 20 % dans le sondage mais on ne nous dit jamais (ou presque) quel est l’intervalle de confiance, en d’autres termes quelles sont les valeurs hautes et basses qui bornent la moyenne, le tout en étant sur à 95 % que ces valeurs hautes et basses sont bien exactes.

Toujours en termes de représentativité des échantillons, il est important de comparer ce qui est comparable. Il faut donc s’assurer que d’autres facteurs que les facteurs expérimentaux ou à tester, n’entrent pas en ligne de compte dans l’analyse statistique. Exemple pris dans le dossier de l’hydroxychoroquine et de la CoViD-19. Si vous voulez analyser l’efficacité de ce traitement, vous allez comparer la sévérité des symptômes de personnes traitées ou non par ce médicament. Il faut cependant s’assurer que les cohortes comparées présentent des caractéristiques identiques, à savoir des nombres de personnes identiques dans une tranche d’âge donnée, par sexe, ou victimes de telle ou telle pathologie antérieure, etc. Ainsi, on comprend qu’il n’y aurait intuitivement aucun intérêt à comparer un groupe de 100 jeunes de 20 ans traités par ce médicament, avec un groupe de 100 personnes de plus de 75 ans non traitées, sauf à vouloir démontrer ainsi une redoutable efficacité du composé. C’est caricatural, mais pas tant que cela... Cette homogénéité est systématiquement recherchée dans les études dites randomisées contrôlées, dans lesquelles les individus recevant un traitement ou un placebo seront tirés au sort, selon différents protocoles, assurant la constitution de deux groupes (traités et non traités) aussi comparables que possible.

L’approche décrite ci-dessus, souvent coûteuse, est envisageable dans le cadre d’une étude clinique a priori, sur une nouvelle molécule ou un vaccin en essai thérapeutique sur des durées courtes. En revanche, sur des expériences de longue durée, ou sur la recherche d’effets secondaires de longs termes, ou de pathologies résultant d’expositions à des constituants particuliers de l’environnement, elle n’est pas envisageable. On recourt alors à des analyses épidémiologiques a posteriori, qui visent, en rassemblant le maximum de données (sexe, age, localisation géographique, exposition à X, Y ou Z, maladies associées, etc.) à tenter d’identifier le ou les facteurs les plus explicatifs des pathologies étudiées. Ces méthodes, telles que l’analyse en composantes principales, sont aussi utilisées en agronomie, en sociologie, en économie, etc. pour tenter d’identifier les facteurs les plus explicatifs des résultats obtenus lorsque de nombreux paramètres entrent en jeu.

Je n’ai fait qu’effleurer le sujet. Un dernier point sur les probabilités, pour montrer que, comme les statistiques, nous en faisons tous, avec la notion d’espérance mathématique. A l’origine, l’espérance mathématique correspondait à la somme des gains et pertes, chacun multiplié par la probabilité de gain ou de perte. Prenons l’exemple du jeu de roulette du casino, ou la chance de trouver le bon numéro est de 1 sur 37 (il y a 37 nombres du jeu), ce qui vous rapporterait 36 fois votre mise. Intuitivement, on conçoit que le jeu est en faveur du casino. Sans détailler le calcul, l’ordre de grandeur du gain est de 2 % sur les paris sur les seuls nombres. C’est à dire qu’à chaque lancé, le casino gagne autour de 2 % des mises, et les parieurs en perdent autant. Nous ne jouons pas tous au casino, mais certains jouent aux jeux de hasard de la Française des Jeux avec des probabilités de perte très supérieures aux probabilités de gain. Alors pourquoi jouer ? Tout simplement parce que l’espérance mathématique fait que même si la probabilité de gain est très faible, la somme promise en cas de gain est très élevée, augmentant la façon dont est perçue cette espérance mathématique pourtant très défavorable aux joueurs. Et plus concrètement, combien de personnes faisaient voila peu le calcul de ne pas payer le stationnement parce que cela était « rentable » . En effet la probabilité de se faire contrôler multipliée par le coût de l’amende de 11 euros était faible par rapport à la probabilité de ne pas se faire contrôler multipliée par la somme gagnée en esquivant le paiement. La donne a visiblement changée depuis que les contrôles ont été rendus plus efficaces par l’automatisation et depuis que les communes ont augmenté les amendes forfaitaires, pour certains à 40 ou 50 euros... Plus dramatique, l’augmentation de risque de cancer du poumon pour les fumeurs est de 10 fois environ. Le risque de développer un cancer du poumon pour un non fumeur est de l’ordre de 0,01 (1 %) et pour le fumeur de l’ordre de 0,10 (10 %). Le fumeur a donc 90 % de chances d’échapper à la maladie. Ceci explique donc - sans doute pas en totalité - pourquoi les fumeurs continuent de fumer. Leur décision serait elle la même si leur risque de développer un cancer passait à 99,9 % ? J’en doute. Mais cet exemple montre comment nous avons intégré dans notre vie de tous les jours les probabilités, et pas toujours de façon judicieuse...


Note ajoutée le 09/04/21

Le même calcul d'espérance peut expliquer les réticences de certains à utiliser à se faire vacciner par le produit fourni par la société Astra Zeneca. Le risque de survenue de formes rares de caillots sanguins, de type coagulation intravasculaire disséminée est très faible, autour d'1 cas pour 1 000 000 de mémoire sur l'ensemble de l'Europe, mais il s'agit d'une affection gravissime pouvant entraîner la mort. Non vacciné, le risque d'attraper le coronavirus est de 2 pour mille environ, avec une probabilité de décès pour les populations qui ont accès à Astra Zeneca de l'ordre de 10% (contre 1 à 2 % pour la population générale)... Le risque de décès CoViD est donc de 2 pour 10 000 mais globalement, ce risque CoViD est perçu comme bien plus faible par les personnes refusant le vaccin Astra que le risque de décès lié à la vaccination...   



Crédit illustration :

Jean Rouxel. Les devises Shadok.
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