Dans le milieu professionnel, ou public, j’ai toujours pensé qu’il était important de dire qui j’étais, et pourquoi je m’exprimais. Ce blog ne dérogera pas à cette règle. Certaines informations me concernant sont visibles dans la rubrique « qui suis-je ? » à droite, mais il reste à expliquer en quelques mots pourquoi je souhaite créer un blog.
La première raison est qu’il est normal en démocratie de s’exprimer. Or, je ne dispose d’aucun compte sur les réseaux dits sociaux les plus courants, ma présence étant limitée à deux réseaux professionnels et à « copains d’avant ». Je ne souhaite d’ailleurs pas participer au maelstrom de Facebook, Twitter et autres Instagram, Tik Tok, etc. Bien que n’y étant pas présent, plusieurs amis ou membres de ma famille me rapportent ce qu’ils y lisent, et je dois dire que je trouve cela souvent consternant et dangereux. Consternant quant au degré de maturité des idées émises par certains, ou du « débat », et dangereux, tant ces réseaux sont les vecteurs de fausses nouvelles ou de rumeurs potentiellement malsaines. J’avoue également être de la vieille école, celle qui ne peut construire un discours en 140 caractères. Ceci me fait dire que si la technologie permet aujourd’hui de plus en plus l’expression des individus, il me semble que cette expression, paradoxalement, s’y trouve limitée. En ce sens, le blog est plus libre... Il sera d’ailleurs ouverts aux commentaires, mais ces derniers seront modérés pour éviter tout dérive délétère vers ce que l’on observe sur les réseaux dit sociaux.
La deuxième raison est que nous vivons dans un monde dominé par une pensée économico-politique, celle du capitalisme libéral. Il ne s’agit pas dans ce premier article d’en dénoncer tous les méfaits. Cela serait fort long et il faudrait alors pour tenter d’être honnête aussi y présenter tous les bénéfices. Il s’agit seulement de dire que la plupart des médias - à quelques exceptions près - s’inscrivent de facto dans cette pensée dominante, car souvent propriétés de grands groupes industriels et financiers. Les réflexions alternatives y ont donc peu de place. Certes ce blog n’aura jamais la portée de TF1 (actionnaire principal Bouygues) ou du Figaro (longtemps propriété de Serge Dassault), mais il me semble que les idées que je pourrais y exprimer peuvent constituer une sorte de résistance à ce mouvement d’ensemble.
La troisième raison est que j’adhère totalement au motto « penser globalement, agir localement ». Cette philosophie a été à la base de plusieurs de mes engagements publics voire professionnels. Ce blog traitera donc de sujet locaux mais également nationaux. Je suis en effet souvent consterné de constater l’incroyable aveuglement de certains quant aux conséquences locales de leurs choix politiques nationaux. Je pourrais ainsi citer la fermeture du bureau de poste de notre commune, critiquée par les élus de tous bords, y compris par ceux qui appartenaient à des organisations politiques dont le programme visait la privatisation de la Poste. Ceux-ci sont sans doute les mêmes qui se plaindront de la fermeture des hôpitaux au niveau local sans réaliser que c’est la politique qu’ils défendent au niveau national, reprise souvent de directive européennes, qui en est la cause. Bref, je pense donc dans ce blog refaire quelques rappels logiques et in fine remettre ces politiques face à leurs responsabilités.
Dernier point, je dois tout mon cursus, toute ma formation au service public. J’ai choisi d’y faire carrière car il me semblait que je devais rendre à la société dans son ensemble les investissements qu’elle avait collectivement consentis pour assurer mon instruction et mes soins face à des maladies graves, ce dès mon enfance, jusqu’à récemment encore. Ma carrière au CNRS commencée comme microbiologiste médical (à l’Institut Pasteur), puis pathologiste végétal et enfin écologiste microbien (sol et eau) s’inscrit dans ce schéma. Ma retraite professionnelle approchant, je me dis qu’il est toujours de mon devoir de partager les connaissances acquises sur ces sujets. Ce blog comportera donc une section « science » dans laquelle j’essayerai de poursuivre mes efforts de vulgarisation scientifique. Un mot encore au sujet du secteur public. Contrairement à des idées souvent propagées, celui-ci peut être souvent au moins aussi efficace que le même service transféré au secteur privé, y compris financièrement. Cela méritera quelques articles sur le sujet, en particulier autour de la thématique de la gestion de l’eau.
Ce premier article aura été un peu plus long que je ne le pensais. Je tenterai pour les prochains d’être aussi concis que possible, mais je ne vous promets pas non plus seulement 140 caractères !
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