samedi 14 janvier 2023

DÉSINFORMATION DE NOS JEUNES À L'HEURE DES RÉSEAUX SOCIAUX



Je viens de parcourir une note particulièrement intéressante, et en même temps inquiétante, de la fondation Jean-Jaurès. Cette dernière reprend une enquête très récente de l'IFOP (1), portant sur les croyances des plus jeunes de nos concitoyens sur des thématiques scientifiques, sur le « paranormal », en lien avec l'influence des réseaux sociaux. Je suis donc remonté à la source, directement sur le site de l'institut de sondage, pour y lire l'étude en question. Elle est à mon sens tout bonnement consternante !

L'IFOP nous indique que cette enquête a été menée sur un échantillon d'un tout petit peu plus de 2000 personnes, âgées de 11 à 24 ans. L'institut précise, je cite, que « la représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas au regard de critères démographiques (sexe, âge), socio-culturels (statut de scolarisation, niveau de diplôme), professionnels (situation en matière d’emploi, catégorie socioprofessionnelle de la personne interrogée) et géographiques (région, catégorie d'agglomération) ». Pour les lecteurs qui ne seraient pas familiers avec la statistique, il s'agit d'obtenir dans l'échantillon précité de 2000 personnes, une proportion d'hommes et de femmes conforme à celle de la population française, avec des répartitions des âges, des niveaux de diplôme, du statut de scolarisation etc., également conformes à celles de la réalité. Des corrections complémentaires peuvent être apportées dans l'hypothèse où l'échantillon analysé, ce que l'on appelle la cohorte en statistique, ne serait pas parfaitement représentatif de la population cible. Ces ajustements sont dénommés « redressements », générant des données dites redressées ou corrigées . On s'assure ainsi que l'échantillon analysé est bien globalement représentatif de la population cible.

Première question posée : avez-vous l’impression que la science apporte à l’homme plus de bien que de mal, plus de mal que de bien ou à peu près autant de mal que de bien ? La majorité relative des jeunes, soit 41%, retient cette dernière proposition, alors que 33 % sont d'un avis plus positif et 17 % d'un avis plus négatif. Au-delà de ces données brutes, il est intéressant de constater que la même question a été posée en 1972. La comparaison des réponses révèle que les avis positifs ont régressé de 22 % en 50 ans et les avis ne négatifs ont, eux, augmenté de 11 %. Si l'on regarde maintenant le profil des répondants pour qui la science apporte plus de mal que de bien, on constate que cette opinion est beaucoup plus répandue parmi les jeunes des catégories socioprofessionnelles les plus modestes, avec 29% chez les ouvriers et assimilés contre 12% chez les cadres. Une inégalité de réponse est également perceptible chez les catégories les plus pauvres avec 22% d'avis négatifs pour les personnes disposant de revenus mensuels inférieurs à 900 € et 6% pour les personnes disposant de revenus mensuels supérieurs à 2500 €. Par ailleurs, les personnes exprimant cet avis majoritairement négatif se retrouvent en proportion un peu plus forte parmi les musulmans et les protestants (27 et 24 %, respectivement) que parmi les catholiques et les athées (14 et 13 %, respectivement), et en proportion également un peu plus forte parmi les sympathisants du rassemblement national (RN, 20%). Dernier élément intéressant, cet avis est beaucoup plus prégnant chez les utilisateurs réguliers de Tik Tok (27%) que chez les personnes n'utilisant pas cette ressource informatique (10%).

L'adhésion à ce qu'il est convenu d'appeler des « vérités alternatives » ou des « croyances » révèle également des disparités remarquables. Ainsi, vis-à-vis de données scientifiques, quasiment 20 % des jeunes de 18 à 24 ans pensent que les pyramides ont été bâties par des extraterrestres, ou que les Américains ne sont jamais allés sur la Lune. Plus grave, un tiers des jeunes pense que les vaccins à ARN causent des dommages systématiques irréversibles aux organes des enfants, un quart pense que les traitements à base de chloroquine sont efficaces contre la CoViD19, et un quart pense également que l'on peut avorter sans risque avec des tisanes à base de plantes. Un petit tiers d'entre eux (29 %) affirme également que le réchauffement climatique est un phénomène naturel contre lequel il est impossible de lutter. Vis-à-vis de données politiques, un petit tiers pense que l'élection américaine de 2020 a été faussée aux dépens de M. Donald Trump, et un quart que l'attaque du Capitole a été une mise en scène destinée à accuser les partisans de l'ancien président américain. L'étude note que la croyance dans les vérités alternatives et beaucoup plus répandue chez les utilisateurs de Tik Tok sur deux thèmes : les effets toxiques de la vaccination contre la CoViD19, et les résultats de l'élection américaine de 2020.

En regard des théories platistes, la catégories des plus pauvres et celle des habitants des banlieues dites populaires sont plus enclines à y adhérer. Ainsi, 33 % des habitants de ces banlieues pensent que la terre pourrait être plate, alors que cette hypothèse ne retient l'attention d'aucun des jeunes habitants des banlieues dite aisées. En termes de réseaux sociaux, les utilisateurs de la messagerie Telegram semblent plus réceptifs (40%) que ceux qui n'utilisent jamais ce service (14 %).

En ce qui concerne les effets délétères de la vaccination contre la CoViD19, les avis les plus négatifs se retrouvent également au sein des catégories les plus modestes (42%), des banlieues dites populaires (38%), des croyants et des religieux (50%), des sympathisants du RN (48%), et parmi les utilisateurs quotidiens de Tik Tok (41%).

Une autre question a concerné l'évolution biologique. Un gros quart (27%) des jeunes de 18 à 24 ans estiment que les êtres humains ne sont pas le fruit d'une longue évolution mais qu'ils ont été créés par une force spirituelle. Cette croyance est plus répandue chez les femmes que chez les hommes (31 vs. 22%), au sein des catégories les plus pauvres, parmi les croyants et les religieux (60%), et parmi eux, chez les musulmans (71% ; 27% chez les catholiques). Cette conviction est également plus présente chez les utilisateurs réguliers de Tik Tok (37 %) que chez ceux qui n'utilisent pas cette ressource (25 %).

Lorsque l'on croise tous ces résultats, plus des deux tiers des jeunes (69%) de 18 à 24 ans pensent qu'au moins une des affirmations proposées par l'IFOP est vraie, avec une adhésion bien plus marquée parmi les catégories les plus pauvres (77%) que parmi les catégories les plus aisées (47%). Une même différence d'adhésion est relevée entre croyants (85%) et athées (62%), entre sympathisants du RN (84%) et écologistes (57%) et entre utilisateurs de sites de microblogging (ex. Twitter, Telegram, TikTok ; 81%) et non utilisateurs (68 %).

Cette adhésion aux vérités alternatives est très présente chez les lycéens (80%) et elle reste très curieusement notable chez les étudiants en master, y compris chez ceux qui se sont dirigés vers les matières scientifiques (58%). De même un jeune sur deux pense que l'astrologie est une science ou qu'elle explique les caractères des individus ! Cette dernière croyance n'est, elle, partagée que par 36% des seniors. Une même divergence générationnelle est observée en regard des prédictions des voyants auxquelles croient 38% des jeunes et seulement 12% des seniors. Parmi les jeunes, 65% de ceux qui consultent Tik Tok régulièrement croient à l'astrologie, à la voyance, à la numérologie, à la sorcellerie, ou à la cartomancie contre 52% de ceux qui n'utilisent pas ce service Internet. Également presque un jeune sur deux croit aux esprits ou au mauvais œil, contre 15 et 10 % respectivement chez les seniors. Ces croyances sont plus marquées chez les jeunes qui utilisent les réseaux sociaux (56%) que chez les jeunes qui ne les utilisent pas (36%).

Ces résultats sont extrêmement inquiétants parce qu'ils sont constitutifs, à mon sens, d'une régression intellectuelle, possiblement liée d'ailleurs à une régression sociale, puisque l'on constate que l'adhésion aux thèses infondées, au complotisme, aux superstitions à caractère occulte, est beaucoup plus forte chez les jeunes des populations défavorisées (faibles revenus et localisation dans des banlieues pauvres). Possiblement en lien avec ce qui précède, il ne faudrait pas non plus nier l'adhésion des jeunes musulmans à certaines vérités alternatives. Ces résultats sont également inquiétants car ils mettent en évidence l'influence grandissante de sources « d'information » discutables. Ainsi, pour citer Ms. François Kraus et Thomas Pierre, de l'IFOP (1) : « alertant sur la sécession d’une fraction importante de la jeunesse avec le consensus médiatique, ces chiffres tiennent donc beaucoup au mode d’information et plus particulièrement à l’usage des réseaux sociaux comme Twitter ou TikTok.[...] Les désordres informationnels de l’ère internet viennent sans doute accentuer la perméabilité traditionnelle des jeunes générations à ces croyances surnaturelles.[...] Cet essor des croyances complotistes ou infondées s’inscrit dans une révolution des pratiques informatives où la défiance à l’égard de l’information verticale issue des autorités s’est accompagnée d’une confiance plus grande dans sa transmission horizontale via les réseaux sociaux. Or, cela peut s’avérer problématique au regard du nombre de jeunes (41%) utilisant TikTok comme moteur de recherche qui estiment qu’un influenceur qui a beaucoup d’abonnés peut être une source fiable. Symptomatique d’un nivellement de l’expertise, ce chiffre révèle le manque de raisonnement critique d’une partie de la jeunesse à l’égard des influenceurs populaires ». Je suis totalement en accord avec leur analyse. Ceci fait que je ne suis donc pas prêt de me réconcilier avec l'usage des réseaux dits sociaux, tant que ceux-ci n'assureront pas une modération des propos qui y sont tenus. L'arrivée de M. Elon Musk à la tête de Twitter ne s'inscrit pas, malheureusement dans cette démarche... Sous couvert de liberté de parole, auréolés de symboles tel que le village global, il me semble que ces réseaux sociaux sont en fait en train d'aliéner les masses, et principalement les masses populaires, d'une façon bien plus efficace que ne pourrait le faire le plus pervers des dictateurs...



Référence :

1. Enquête sur la mésinformations des jeunes et leur rapport à la science et au paranormal à l'heure des réseaux sociaux.
Enquête de l'IFOP pour la fondation Reboot et la fondation Jean-Jaurès.
https://www.ifop.com/wp-content/uploads/2023/01/Presentation_119379_Reboot-FJJ-Volet-A_11.01.23.pdf


Crédit illustration :

Site de l'IFOP
https://www.ifop.com/publication/generation-tiktok-generation-toctoc-enquete-sur-la-mesinformation-des-jeunes-et-leur-rapport-a-la-science-et-au-paranormal-a-lheure-des-reseaux-sociaux/





3 commentaires:

  1. Bonjour,
    en parcourant le document : https://www.jean-jaures.org/wp-content/uploads/2023/01/EnqueteTikTok.pdf?fbclid=IwAR30lFe95MZ1Yef3il9HzJC65R_meYyx5HhPOyOEVy0C_L5iUZreHdsbTtg
    Je trouve que certaines conclusions sont trompeuses :
    Dans un premier temps, la question sur la science est particulièrement mal posée puisque le choix multiple est un chiffre impair et que le phénomène dit de "milieu" incite inconsciemment la personne à répondre au milieu. Cette partie du sondage me paraît donc biaisée.
    De même, si je regarde la première question qui n'a que deux réponses possibles, on nous présente des chiffres (27 vs 18) qui ne donnent non seulement pas 100% mais même pas 50%... Où sont passés les autres répondants ? Y avait-il d'autres possibilités de réponse dont nous ne sommes pas informés dans ce power point ?
    Page 9 du document, on nous présente la proportion des jeunes utilisant tick tock en face des réponses sur les vérités alternatives. Outre la présentation qui ne nous dit pas combien d'utilisateurs du réseau n'y croient pas (il s'agit donc d'un biais de conclusion de l'auteur), on nous présente la conclusion que les utilisateurs de Tick Tock croient plus au créationnisme alors que sur le graphique la catégorie "utilise le réseau plusieurs fois par jour" a un résultat strictement égal à celle "jamais". Peut-on vraiment tirer des conclusions en ajoutant "plusieurs fois par jour" à "une fois par jour" ? et ce, sur un échantillon représentant apparemment 27% des répondants ?
    De plus si on additionne les chiffres qui nous sont donnés : 25+27+32+25 on obtient : 109... Qu'est-ce que cela signifie ?
    Je ne vais prendre que quelques exemples, mais cela peut se décliner sur tout le document :
    sur la question à propos du vaccin à ARN :
    cette fois on part sur une proportion de 58% de répondant oui ou non (on ne sait toujours pas ce qu'ont répondus les autres), on nous donne un graphique dont les nombres sont : 36+31+31+30 = 128...
    Si on peut m'éclairer sur le pourquoi du comment... C'est peut-être moi qui n'ai pas l'habitude de lire ce genre de document et qui ai manqué quelque chose...
    Toujours est-il qu'on nous dit que 36 (entouré sur le graphique, c'est encore un biais que de vouloir pointer un résultat particulier aux yeux de son auditoire) sur les 128 utilisent tick tock plusieurs fois par jour. Même si c'est l'item le plus élevé, je n'y vois personnellement pas une proportion monstrueuse.

    La liste pourrait être longue mais l'idée est là, ce document donne l'impression de ne pas détailler ses résultats mais ses conclusions sans nous laisser la possibilité de les vérifier.
    Il en est de même sur la question "et pour chacune des options suivantes êtes-vous..." on ne sait pas quelles étaient les options de réponse. Donc on peut nous "enfumer" sur les conclusions...
    Je ne m'étendrai pas plus, j'imagine que vous avez compris ce que je veux dire, mais si je me trompe, je veux bien que vous m'éclairiez afin que je comprenne mieux à l'avenir ce type de document.
    Merci

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  2. Bonjour Cécile,

    merci tout d'abord pour votre retour sur l'article et merci pour les questions pertinentes que vous posez.

    Je peux sans doute répondre à un certain nombre d'entre elles.

    En ce qui concerne la question sur la science, il est toujours possible d'étendre les choix sur le mode "êtes-vous d'accord sur l'affirmation qui consiste à dire que, etc.", en attribuant une note de 1 à 10 selon que l'on est en totale opposition ou en total accord. Ce n'est pas le choix qui a été fait dans l'étude et il faut donc travailler avec le matériel fourni. Je ne sais pas si le choix impair incite réellement les personnes répondre "au milieu", mais c'est possible. Ce qui est intéressant dans l'étude, à ce stade, c'est la comparaison avec les réponses données à la même question posée 50 ans plus tôt.

    En ce qui concerne le 18% et le 27%, je ne sais pas si nous parlons de la même chose. Si nous sommes page 8, le chiffre de 27 % représente la proportion des jeunes interrogés qui semblent être en accord avec l'idée que "les êtres humains ne sont pas le fruit d'une longue évolution d'autres espèces mais qu'ils ont été créés par une force spirituelle". Le 18 (18 %) représente la proportion des seniors qui ont répondu de façon identique à cette même question. Là où votre remarque est pertinente, c'est que pour comparer les deux chiffres il faudrait s'assurer que la question a été posée à un échantillon de seniors également représentatif de la population et de taille sensiblement identique à l'échantillon des juniors, ou que les corrections appropriées ont été faites. Je fais raisonnablement confiance aux statisticiens de l'IFOP pour y avoir pensé... Je ferai également une autre remarque générale au sujet des comparaisons un petit peu plus bas. Néanmoins cela explique pourquoi le total 27+18 n'est pas de 100 %, ni même de 50 %.

    En ce qui concerne les donnés page 9, les valeurs indiquent quel pourcentage de jeunes consultants Tik Tok aux fréquences indiquées adhère aux vérités alternatives proposées. On peut donc déduire que si 25 %, 35 %, ou 36 % des jeunes consultants Tik Tok par exemple plusieurs fois par jour adhèrent à certaines de ces vérités alternatives alors 75,65, ou 64 % des jeunes consultants également Tik Tok plusieurs fois par jour n'ont pas répondu à la question, ou nadherent pas aux vérités alternatifs présentés (par différence avec le 100 %).

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  3. Suite...

    En ce qui concerne votre question relative au total des valeurs relevées (25+27+32+25 et on obtient 109), là aussi votre remarque est pertinente. Bien que cela ne soit pas précisé dans le résumé des valeurs données, je suppose que certains répondants ont dû répondre de façon double. Par exemple en disant qu'il(s) consultai(en)t Tik Tok une fois par jour ou moins. De la même façon, lorsque le total est inférieur à 100, il est possible que certains sondés ne se soient pas prononcés.

    Sur la question des vaccins ARN, il me semble que vous faites une erreur : comme indiqué plus haut, vous ne pouvez pas additionner les 32 et les 26 % des personnes ayant répondu comme adhérant à cette théorie car les 32 % représentent la part des juniors qui adhèrent alors que le 26 % représentent la part des seniors qui adhèrent. La suite de l'analyse concerne donc les 32 % des jeunes qui ont adhéré à cette vérité alternative, avec, comme je l'expliquais plus haut, une probable possibilité de réponses multiples rendant le pourcentage total des utilisateurs et des non utilisateurs >100 %.

    Voilà les quelques réponses que je peux vous apporter en fonction de la reprise du document proposé par l'IFOP.

    Je voudrais cependant compléter ma réponse sur le fait que ce sondage, comme bien d'autres en général, ne présente jamais ou très rarement, une donnée statistique permettant de savoir si les différences mesurées sont significativement différentes d'une réponse à une autre. Je prends l'exemple du profil des jeunes qui ont répondu qu'ils adhéraient à la proposition suggérant que l'on pouvait avorter sans risque avec des produits à base de plantes. L'étude montre que 48 % des utilisateurs très fréquents de Telegram adhèrent à cette proposition alors que 23 % des non utilisateurs y adherent (page 13). Sachant que la proportion des jeunes qui adhèrent à la proposition dans la population interrogée est de 25 % (page 8, contre 15 % des seniors), cela signifie que 25 % des 2000 jeunes interrogés, soit 500 ont répondu "j'adhère". Parmi ces 500, 48 % soit à peu près 250 sont des utilisateurs de Telegram très fréquents alors que 23 % soit à peu près 125 ne sont jamais utilisateurs de Telegram. La statistique qui manque est de savoir si 125 personnes sur 2000 et 500 personnes sur 2000 sont des chiffres significativement différents, et si oui à quel seuil de certitude. Les tests statistiques pour ce faire existent. J'avoue que je ne les pas refaits même mais ma petite expérience dans ce domaine me fait penser que ces résultats doivent être significativement différents, au seuil de 95 % de certitude. Cette dernière phrase signifie qu'en disant qu'ils sont significativement différents, j'ai 95 % de chances de ne pas me tromper. C'est précisément ce type de calcul qui manque assez systématiquement dans la présentation grand publique des enquêtes d'opinion et c'est fort dommage. Je prends l'exemple d'une élection où l'on nous dit que le candidat A est en tête au deuxième tour avec 52 % des voix, le candidat B obtenant 48 %. On comprend intuitivement que la significativité statistique de l'étude est faible si celle-ci a été réalisée sur son personne mais qu'elle devient forte si elle a été réalisée sur 5000 personnes. Dans le second cas seulement, la dif. est significative au seuil de 95% de certitude.
    En espérant avoir pu éclairer un peu le débat !

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