Pour égayer un peu la morosité ambiante, entre contre-réforme des retraites, météo hivernale et naufrage municipal, je me suis dit qu'il serait sans doute motivant de s'intéresser au patrimoine forgeois, d'autant que le PNR vient de publier une remarquable étude sur le sujet (1). Mon approche est différente de celle du PNR, n'ayant ni le temps, ni les connaissances, ni les compétences suffisantes pour mener à bien une telle étude, que je recommande, ceci dit, à mes lecteurs.
Je m'étais néanmoins intéressé au patrimoine lorsque j'ai rédigé la majeure partie de la page Wikipédia de la commune, voilà maintenant une bonne demi-douzaine d'années, en me fondant sur le travail de recherche de Madame Marcelle Petit (2). Cette page de l'encyclopédie libre liste les personnalités ayant vécu ou séjourné à Forges. Parmi celles-ci, je m'étais intéressé à Benoît Frachon. Le nom ne parle peut être pas à tous mes lecteurs, mais en cette période de revendication, il m'a semblé intéressant de rappeler qu'il a été membre du parti communiste français, l'un des leaders de la CGT, et l'un des participants majeurs aux accords de Matignon, signés en 1936. Ces accords ont profondément marqué l'historie du syndicalisme et du monde du travail en organisant un vrai droit syndical, une liberté d'appartenance et d'exercice de ce droit, et en instauration également le statut de délégué du personnel, pour ne citer que quelques éléments.
Ne voulant pas passer pour un historien affirmé, même si j'en connaissais les grandes lignes, je précise que je tire tout ce qui figure dans ce paragraphe des pages Wikipédia concernant différents membres de la CGT et du parti communiste français (PCF, 3) et de l'intéressant, mais très politique site « Le Maitron » (4). Avec le déclenchement de la seconde guerre mondiale, le syndicalisme français se déchire. À la CGT, s'opposent deux « lignes » : celle du secrétaire général, Léon Jouhaux, futur prix Nobel de la paix, et celle de Benoît Frachon, ce dernier refusant, malgré son positionnement clairement antifasciste, de désavouer le pacte germano soviétique (ou accord Ribbentrop-Molotov). Ce dernier est alors déchu de son mandat de secrétaire de la CGT par Léon Jouhaux en 1939. Lorsque la guerre éclate, les pétainistes dissolvent la CGT et Léon Jouhaux part alors organiser une résistance dans le sud de la France. Il sera arrêté en 1941 et mis en résidence surveillée par le gouvernement de l'État Français, puis remis au forces nazies en 1943. Il sera interné dans des conditions relativement privilégiées à Buchenwald, puis dans le Tyrol autrichien, là aussi dans des conditions favorables. Il sera libéré en 1945 par les forces américaines. Les personnalités qui reprennent le flambeau durant cette guerre, sont, entre autres, Benoît Frachon, Jacques Duclos (membre du PCF, puis du PCF clandestin), Maurice Tréand (chargé par l'Internationale Communiste de enter une démarche auprès des Allemands pour la reparution légale de l’Humanité, sans succès, puis évincé), et surtout Arthur Dallidet (grand organisateur du maintien du PCF dans la clandestinité, arrêté et fusillé par les nazis en mai 1942) et Charles Tillon (membre éminent du PCF et de la CGT, qui lancera un appel à la résistance dès 1940).
Fin 1940, suite aux arrestations des militants syndicaux et communistes, le PCF et la CGT entrent dans la clandestinité, sous l'autorité efficace, comme indiqué plus haut, d'Arthur Dallidet. L'histoire du PCF croise alors celle du Hurepoix, et celle de notre commune. Je tire tout ce qui suit, cette fois-ci, de l'excellent livre de M. Emmanuel de Chambost, un ancien limourien, intitulé « La direction du PCF dans la clandestinité », publié aux éditions L'Harmattan (5). Pour assurer la subsistance des militant et cadres, les responsables du PCF prennent des contacts avec des fermes en Bretagne, mais aussi dans notre région. Ces fermes permettent, outre un approvisionnement des clandestins, de stocker du matériel, et d'héberger des résistants ou des soldats alliés. Ainsi, une imprimerie clandestine fut installée à Gometz la Ville, plus précisément dans un ferme du hameau de Beaudreville. A l'époque, tout le plateau était couvert de champs, Chevry n'existait pas et cette situation permettait un accès assez facile à Paris via la ligne de Sceaux. Pour cette raison, après différentes pérégrinations, Charles Tillon se cache à Palaiseau, dans le quartier du Bout-Galeux début 1941, puis il s'installe à Limours début 1942, au 7 de l'avenue du Valmenil, devenue ensuite Boulevard du général Leclerc (dessin d'illustration tiré de 5). Ironie de l'histoire, ou de l'Histoire, ils y remplacent des officiers et sous-officiers allemands affectés au centre de transmission hertzien situé entre Limours et Gometz. À Limours, Charles Tillon se fait passer pour William Rocheteau, artiste peintre en recherche d'inspiration. Jacques Duclos s'installe à Villebon sur Yvette fin 1941, à la villa Oasis . Benoît Frachon est arrivé, lui, dans notre commune en septembre 1941. Il s'y est installée avec son épouse, au 58 route de Briis, devenu depuis le 58 rue du Dr. Babin. La maison en illustration tout en haut de ce billet, est bien décrite dans l'ouvrage en référence (5), comme bâtie sur deux niveaux et « par suite de la déclivité du terrain, le niveau du bas qui comprend une cuisine, une salle et une petite cave coté rue, donne directement sur le jardin alors qu'une sorte de perron sur le côté de la maison donne accès directement à l'étage supérieur où sont aménagées trois chambres. A l'arrière de la maison, un long jardin bordé de peupliers (5)»... Cette maison et celle de Limours existent toujours.
A Forges, Benoît Frachon vit seul, car sa femme part s'installer en zone sud de la France, pour des raisons de sécurité, en 1942. Ceci permit à Benoit Frachon de se faire passer pour Monsieur Teulet, ancien entrepreneur de transport, et « de se présenter aux yeux des citoyens de Forges Les Bains, comme un retraité usé, et qui plus est veuf » (5). Parmi ses voisins immédiats, se trouvent Madame Pelletier et sa fille adoptive Maria. « La mère Pelletier », comme l'appelait les Forgeois, bavarde et curieuse, appréciait Benoit Frachon, « ce proche voisin, qui laissait percer une humeur bonhomme sous une apparence austère... » (5). Egalement, dans tout proche voisinage, un certain Monsieur Delmas possède une belle propriété. Son fils, fonctionnaire contractuel au ministère des finances, puis inspecteur de finances depuis mars 1943, oeuvre en sous-marin au ministère des finances du gouvernement de Vichy. Il transmet des renseignements importants à la résistance, puis il coordonnera les interactions entre les FFI et les alliés. Il apparaîtra à la fin de la guerre sous son nom de résistant, Chaban, qu'il associera à son nom de famille pour devenir Jacques Chaban-Delmas, et d'entrer en politique...
Revenons à nos ténors du PCF. C'est donc en grande partie de Limours, de Forges, de Palaiseau et de Villebon, que le PCF organise sa survie, en lien avec leurs contacts en Union Soviétique, et ce jusqu'à la fin de la guerre. En 1943, les communistes entrent au Conseil National de la Résistance (CNR), grande oeuvre de Jean Moulin. A l'issue de la guerre, Charles Tillon fut nommé ministre. Benoit Frachon s'impliqua massivement dans l'activité syndicale. Il dirigea en tandem avec Léon Jouhaux une CGT resortie de la clandestinité, jusqu'en 1947, date à laquelle ce dernier, avec d'autres, fit « sécession » pour former la CGT-FO, devenue depuis FO. N'oublions pas également que ce sont les communistes, et en particulier Charles Tillon, qui créèrent et organisèrent les FTP, en s'appuyant sur les fichiers du parti et de l'Internationale Communiste. Il fût aidé de nombreux militants tels que Danielle Casanova, Albert Ouzoulias et Eugène Henaff. Les premières réunions de création, fin 1941, eurent lieu à Chevreuse, à proximité du château de la Madeleine, puis à Saint Rémy Les Chevreuse, Arpajon, Lardy, etc. Pour cela, les déplacements se font souvent à pied ou... à vélo, d'où le second titre de l'ouvrage de référence : « les cyclistes du Hurepoix ». Pour les lecteurs que les quelques éléments relatés dans ce blog auraient intéressés, je ne peux que vous conseiller la lecture de ce remarquable ouvrage, où se mêlent l'Histoire de France du XXe siècle, et l'histoire de notre commune et celle des communes environnantes.
Un denier point. Je reviens sur les accords de Matignon, en 1936, pour rappeler qu'ils ont également concerné l'instauration des futures conventions collectives, l'obligation de non-sanction pour fait de grève, le passage de la durée du travail à la semaine de 40 heures, accompagnée de congés payés pour un total, à l'époque, de 15 jours par an. Pour ceux qui auraient tendance à cracher sur le monde syndical, surtout en ce moment, ces précisions rappellent que peu, voire aucune, avancée sociale n'a été obtenue sans solidarité et sans lutte...
Références et remerciements :
1. Parc Naturel Régional De La Haute Vallée De Chevreuse. Note patrimoniale.
https://www.forges-les-bains.fr/wp-content/uploads/2023/01/Forges-les-Bains_synthese_patrimoniale.pdf
2. Marcelle Petit. Forges-les-Bains : Son histoire, son église, ses hameaux, t. I. 1991.
Marcelle Petit, Forges-les-Bains : Les seigneurs, les eaux, l'hôpital, la famille Tolstoï, t. II. 1991.
Marcelle Petit, Forges-les-Bains : Forges au XXe siècle, les Temps modernes, t. III. 1993.
Marcelle Petit, Forges-les-Bains : L'avenir de Forges, t. IV. 1995. Editions Soleil Natal, Etrechy.
3. Pages Wikipedia consultées :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Tillon
https://fr.wikipedia.org/wiki/Arthur_Dallidet
https://fr.wikipedia.org/wiki/Beno%C3%AEt_Frachon
https://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Tr%C3%A9and
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Duclos
https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_Jouhaux
4. Pages Le Maitron consultées
https://maitron.fr/spip.php?article23690
https://maitron.fr/spip.php?article49975
https://maitron.fr/spip.php?article21319
5. La direction du PCF dans la clandestinité (1941-1944) - "les cyclistes du Hurepoix", Emmanuel de Chambost, Dessins de Vanessa Pinheiro, Collection Mémoires du XXe siècle, © L’Harmattan, 1997.
La direction du PCF dans la clandestinité (1941-1944) - "Les cyclistes du Hurepoix", Emmanuel De Chambost - livre, ebook, epub (editions-harmattan.fr)
Je remercie très vivement les éditions l'Harmattan qui m'ont gracieusement autorisé à reproduire des extraits du livre, texte et dessins.
Merci aussi à Claire et Jean-Marc Chabrier pour m'avoir prêté cet ouvrage !
Je m'étais néanmoins intéressé au patrimoine lorsque j'ai rédigé la majeure partie de la page Wikipédia de la commune, voilà maintenant une bonne demi-douzaine d'années, en me fondant sur le travail de recherche de Madame Marcelle Petit (2). Cette page de l'encyclopédie libre liste les personnalités ayant vécu ou séjourné à Forges. Parmi celles-ci, je m'étais intéressé à Benoît Frachon. Le nom ne parle peut être pas à tous mes lecteurs, mais en cette période de revendication, il m'a semblé intéressant de rappeler qu'il a été membre du parti communiste français, l'un des leaders de la CGT, et l'un des participants majeurs aux accords de Matignon, signés en 1936. Ces accords ont profondément marqué l'historie du syndicalisme et du monde du travail en organisant un vrai droit syndical, une liberté d'appartenance et d'exercice de ce droit, et en instauration également le statut de délégué du personnel, pour ne citer que quelques éléments.
Ne voulant pas passer pour un historien affirmé, même si j'en connaissais les grandes lignes, je précise que je tire tout ce qui figure dans ce paragraphe des pages Wikipédia concernant différents membres de la CGT et du parti communiste français (PCF, 3) et de l'intéressant, mais très politique site « Le Maitron » (4). Avec le déclenchement de la seconde guerre mondiale, le syndicalisme français se déchire. À la CGT, s'opposent deux « lignes » : celle du secrétaire général, Léon Jouhaux, futur prix Nobel de la paix, et celle de Benoît Frachon, ce dernier refusant, malgré son positionnement clairement antifasciste, de désavouer le pacte germano soviétique (ou accord Ribbentrop-Molotov). Ce dernier est alors déchu de son mandat de secrétaire de la CGT par Léon Jouhaux en 1939. Lorsque la guerre éclate, les pétainistes dissolvent la CGT et Léon Jouhaux part alors organiser une résistance dans le sud de la France. Il sera arrêté en 1941 et mis en résidence surveillée par le gouvernement de l'État Français, puis remis au forces nazies en 1943. Il sera interné dans des conditions relativement privilégiées à Buchenwald, puis dans le Tyrol autrichien, là aussi dans des conditions favorables. Il sera libéré en 1945 par les forces américaines. Les personnalités qui reprennent le flambeau durant cette guerre, sont, entre autres, Benoît Frachon, Jacques Duclos (membre du PCF, puis du PCF clandestin), Maurice Tréand (chargé par l'Internationale Communiste de enter une démarche auprès des Allemands pour la reparution légale de l’Humanité, sans succès, puis évincé), et surtout Arthur Dallidet (grand organisateur du maintien du PCF dans la clandestinité, arrêté et fusillé par les nazis en mai 1942) et Charles Tillon (membre éminent du PCF et de la CGT, qui lancera un appel à la résistance dès 1940).
Fin 1940, suite aux arrestations des militants syndicaux et communistes, le PCF et la CGT entrent dans la clandestinité, sous l'autorité efficace, comme indiqué plus haut, d'Arthur Dallidet. L'histoire du PCF croise alors celle du Hurepoix, et celle de notre commune. Je tire tout ce qui suit, cette fois-ci, de l'excellent livre de M. Emmanuel de Chambost, un ancien limourien, intitulé « La direction du PCF dans la clandestinité », publié aux éditions L'Harmattan (5). Pour assurer la subsistance des militant et cadres, les responsables du PCF prennent des contacts avec des fermes en Bretagne, mais aussi dans notre région. Ces fermes permettent, outre un approvisionnement des clandestins, de stocker du matériel, et d'héberger des résistants ou des soldats alliés. Ainsi, une imprimerie clandestine fut installée à Gometz la Ville, plus précisément dans un ferme du hameau de Beaudreville. A l'époque, tout le plateau était couvert de champs, Chevry n'existait pas et cette situation permettait un accès assez facile à Paris via la ligne de Sceaux. Pour cette raison, après différentes pérégrinations, Charles Tillon se cache à Palaiseau, dans le quartier du Bout-Galeux début 1941, puis il s'installe à Limours début 1942, au 7 de l'avenue du Valmenil, devenue ensuite Boulevard du général Leclerc (dessin d'illustration tiré de 5). Ironie de l'histoire, ou de l'Histoire, ils y remplacent des officiers et sous-officiers allemands affectés au centre de transmission hertzien situé entre Limours et Gometz. À Limours, Charles Tillon se fait passer pour William Rocheteau, artiste peintre en recherche d'inspiration. Jacques Duclos s'installe à Villebon sur Yvette fin 1941, à la villa Oasis . Benoît Frachon est arrivé, lui, dans notre commune en septembre 1941. Il s'y est installée avec son épouse, au 58 route de Briis, devenu depuis le 58 rue du Dr. Babin. La maison en illustration tout en haut de ce billet, est bien décrite dans l'ouvrage en référence (5), comme bâtie sur deux niveaux et « par suite de la déclivité du terrain, le niveau du bas qui comprend une cuisine, une salle et une petite cave coté rue, donne directement sur le jardin alors qu'une sorte de perron sur le côté de la maison donne accès directement à l'étage supérieur où sont aménagées trois chambres. A l'arrière de la maison, un long jardin bordé de peupliers (5)»... Cette maison et celle de Limours existent toujours.
A Forges, Benoît Frachon vit seul, car sa femme part s'installer en zone sud de la France, pour des raisons de sécurité, en 1942. Ceci permit à Benoit Frachon de se faire passer pour Monsieur Teulet, ancien entrepreneur de transport, et « de se présenter aux yeux des citoyens de Forges Les Bains, comme un retraité usé, et qui plus est veuf » (5). Parmi ses voisins immédiats, se trouvent Madame Pelletier et sa fille adoptive Maria. « La mère Pelletier », comme l'appelait les Forgeois, bavarde et curieuse, appréciait Benoit Frachon, « ce proche voisin, qui laissait percer une humeur bonhomme sous une apparence austère... » (5). Egalement, dans tout proche voisinage, un certain Monsieur Delmas possède une belle propriété. Son fils, fonctionnaire contractuel au ministère des finances, puis inspecteur de finances depuis mars 1943, oeuvre en sous-marin au ministère des finances du gouvernement de Vichy. Il transmet des renseignements importants à la résistance, puis il coordonnera les interactions entre les FFI et les alliés. Il apparaîtra à la fin de la guerre sous son nom de résistant, Chaban, qu'il associera à son nom de famille pour devenir Jacques Chaban-Delmas, et d'entrer en politique...
Revenons à nos ténors du PCF. C'est donc en grande partie de Limours, de Forges, de Palaiseau et de Villebon, que le PCF organise sa survie, en lien avec leurs contacts en Union Soviétique, et ce jusqu'à la fin de la guerre. En 1943, les communistes entrent au Conseil National de la Résistance (CNR), grande oeuvre de Jean Moulin. A l'issue de la guerre, Charles Tillon fut nommé ministre. Benoit Frachon s'impliqua massivement dans l'activité syndicale. Il dirigea en tandem avec Léon Jouhaux une CGT resortie de la clandestinité, jusqu'en 1947, date à laquelle ce dernier, avec d'autres, fit « sécession » pour former la CGT-FO, devenue depuis FO. N'oublions pas également que ce sont les communistes, et en particulier Charles Tillon, qui créèrent et organisèrent les FTP, en s'appuyant sur les fichiers du parti et de l'Internationale Communiste. Il fût aidé de nombreux militants tels que Danielle Casanova, Albert Ouzoulias et Eugène Henaff. Les premières réunions de création, fin 1941, eurent lieu à Chevreuse, à proximité du château de la Madeleine, puis à Saint Rémy Les Chevreuse, Arpajon, Lardy, etc. Pour cela, les déplacements se font souvent à pied ou... à vélo, d'où le second titre de l'ouvrage de référence : « les cyclistes du Hurepoix ». Pour les lecteurs que les quelques éléments relatés dans ce blog auraient intéressés, je ne peux que vous conseiller la lecture de ce remarquable ouvrage, où se mêlent l'Histoire de France du XXe siècle, et l'histoire de notre commune et celle des communes environnantes.
Un denier point. Je reviens sur les accords de Matignon, en 1936, pour rappeler qu'ils ont également concerné l'instauration des futures conventions collectives, l'obligation de non-sanction pour fait de grève, le passage de la durée du travail à la semaine de 40 heures, accompagnée de congés payés pour un total, à l'époque, de 15 jours par an. Pour ceux qui auraient tendance à cracher sur le monde syndical, surtout en ce moment, ces précisions rappellent que peu, voire aucune, avancée sociale n'a été obtenue sans solidarité et sans lutte...
Références et remerciements :
1. Parc Naturel Régional De La Haute Vallée De Chevreuse. Note patrimoniale.
https://www.forges-les-bains.fr/wp-content/uploads/2023/01/Forges-les-Bains_synthese_patrimoniale.pdf
2. Marcelle Petit. Forges-les-Bains : Son histoire, son église, ses hameaux, t. I. 1991.
Marcelle Petit, Forges-les-Bains : Les seigneurs, les eaux, l'hôpital, la famille Tolstoï, t. II. 1991.
Marcelle Petit, Forges-les-Bains : Forges au XXe siècle, les Temps modernes, t. III. 1993.
Marcelle Petit, Forges-les-Bains : L'avenir de Forges, t. IV. 1995. Editions Soleil Natal, Etrechy.
3. Pages Wikipedia consultées :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Tillon
https://fr.wikipedia.org/wiki/Arthur_Dallidet
https://fr.wikipedia.org/wiki/Beno%C3%AEt_Frachon
https://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Tr%C3%A9and
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Duclos
https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_Jouhaux
4. Pages Le Maitron consultées
https://maitron.fr/spip.php?article23690
https://maitron.fr/spip.php?article49975
https://maitron.fr/spip.php?article21319
5. La direction du PCF dans la clandestinité (1941-1944) - "les cyclistes du Hurepoix", Emmanuel de Chambost, Dessins de Vanessa Pinheiro, Collection Mémoires du XXe siècle, © L’Harmattan, 1997.
La direction du PCF dans la clandestinité (1941-1944) - "Les cyclistes du Hurepoix", Emmanuel De Chambost - livre, ebook, epub (editions-harmattan.fr)
Je remercie très vivement les éditions l'Harmattan qui m'ont gracieusement autorisé à reproduire des extraits du livre, texte et dessins.
Merci aussi à Claire et Jean-Marc Chabrier pour m'avoir prêté cet ouvrage !
Crédits illustration :
Les dessins des bâtis sont tous deux tirés de la référence 5, ci-dessus.
En haut la villa Les Roses à Forges, avec Benoît Frachon au centre, et « la mère Pelletier » en discusson avec lui.
Les dessins des bâtis sont tous deux tirés de la référence 5, ci-dessus.
En haut la villa Les Roses à Forges, avec Benoît Frachon au centre, et « la mère Pelletier » en discusson avec lui.
Au milieu du texte, la maison de l'avenue du Valmenil à Limours, avec Charles Tillon en tandem, avec Marie-Louise Camaillat, dite Colette, sa compagne.
2 commentaires:
génial, j'adore !! Super que tu te penches sur l'histoire au travers de Forges... Dommage que tu n'aies pas participé à l'écriture de nos Fables Forgeoises !
Ben fallait que je m'occupe de cours d'eau, d'eau potable et d'assainisement à l'époque ! Peux pas être partout :-) !
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