lundi 20 janvier 2025

AU SUJET DU TRACT CITANT CE BLOG...

 


Je reçois depuis quelques jours des messages de lecteurs m’indiquant qu’un tract circulant à Forges cite ce blog. Les rumeurs circulant également très vite, il me semble important d’effectuer une mise au point afin de clarifier la situation.


Le tract est distribué par des soutiens d’un parti politique, la France Insoumise (LFI), qui par ce biais exerce ses prérogatives démocratiques d’expression publique. Elle a donc, à mon sens, toute légitimité à le faire, d’autant que ce blog est public et donc accessible à tous sur internet. Il peut donc être cité en tant que tel sans problème.

En revanche, je ne suis en aucun cas à l’origine de ce tract. Je n’en n’ai donc ni l’initiative, ni la paternité. Je n’ai pas non plus contribué à sa rédaction. Par ailleurs, je ne suis pas membre de LFI, ni d’aucune structure politique d’ailleurs. Il m’est en effet difficile d’être en accord avec la totalité des prises de position de partis, mais il m’arrive d’en approuver certaines. LFI ne déroge pas à la règle. Ainsi, si je suis plus que réservé sur l'intransigeance de leurs élus, si je ne supporte que difficilement l'attitude de M. Jean-Luc Mélenchon, si je doute des aspects financiers de leur programme, leurs propositions liées à la nécessaire transition écologique me parlent. Je constate en effet avec effroi, chaque jour, qu’elle est la grande oubliée de la politique actuelle, au niveaux international, nationale et même loco-local. En lien, mes engagements ont toujours été exclusivement associatifs et syndicaux, et tournés d’une part vers la défense des plus faibles, et d’autre part, vers le développement durable.

Ceci dit, les extraits du tract qui m’ont été communiqués portent à la fois sur des éléments de politique nationale et locale, dans un contexte des élections municipales à venir. J’espérais, après les élections de 2020, que les nouveaux élus forgeois fassent preuve de plus de discernement, de solidarité et d’intérêt pour la commune une fois aux affaires. J’ai rapidement constaté qu’il n’en était rien. Dans notre commune, nous sommes aujourd’hui confrontés, à mon sens, à des élus qui ne répondent pas aux demandes des administrés, qui les baladent, qui les trompent. Ils fonctionnent (entre guillemets !) en dilettantes. Il est donc nécessaire qu’une opposition se réveille et qu’une alternative à la médiocrité se mette en place à Forges. A titre personnel, j’ai déjà dit et expliqué qu’après 12 ans de mandat municipal, des heures de réunions ici et là, des astreintes de week-end et de nuit, une crise des migrants fatigante, et nombre de réalisations structurantes pour la commune, j’avais décidé de ne pas me représenter à des élections municipales, ce que j’ai fait en 2020 et que je referai en 2026. Je ne suis donc candidat à rien.

L’équipe municipale en place - qui d’ailleurs se délite - a été élue en raison de la division de la liste majoritaire précédente. Elle l’a aussi été de par les mensonges qu’elle et ses proches ont propagés autour de la présence des migrants, n’hésitant pas à s’afficher en grande partie aux côtés d’élus du rassemblement national (front national à l’époque). Elle continue à employer cette stratégie de « vérités alternatives », et à diffuser approximations et contrevérités, sur le mode de l’entre-soi et de la détestation de tout ce qui leur est étranger tant sur le plan des idées, des concepts que de l’appartenance socio-culturelle. Depuis cinq ans, ce blog dénonce les irrégularités que ces élus commettent, leurs erreurs, leurs mensonges, et au-delà leur vilénie intellectuelle et morale, et il continuera à le faire.


samedi 18 janvier 2025

A PROPOS DU RECENSEMENT...

La commune de Forges fait partie du lot des communes dont la population doit être recensée en 2025. La plupart des foyers locaux ont reçu l'avis s'y rapportant avec, curiosité étonnante, un délai de réponse extrêmement court par rapport aux années précédentes. De mémoire, les précédents épisodes avaient laissé grosso modo un mois entre la date de dépôt des documents et celle de retour. En ce mois de janvier, nous avons reçu les documents en milieu de semaine dernière (donc autour du 16 janvier) avec une demande de réponse pour le 21 janvier. Surprenant...

Je ne sais s'il s'agit d'un bug au niveau de l'INSEE ou de la commune, mais j'ai tendance à penser que le problème est communal, puisque les dates de fin d'opération annoncées par l'INSEE sont le 6 mars pour les DOM-TOM et le 15 février pour la métropole... Je sais pertinemment qu'il ne faut pas attendre le dernier moment pour collecter les données, d'autant qu'il faut parfois rencontrer les personnes recensées et que ceci n'est possible que lorsque qu'elles sont disponibles. Néanmoins, là, la marche est haute. Cela me fait penser aux demandes de subvention exigées par la mairie à l'origine pour fin novembre alors qu'elle ne procédait à leur examen qu'en... février.

Le souci n'est cependant pas là en ce qui concerne ce dernier recensement ; il se trouve dans la nature des questions nouvelles et pour certaines très intrusives qui sont posées aux Forgeois, et au-delà à la population française. Rappelons ici l'objet du recensement, je cite ici ce qui est écrit sur le site officiel service-public.fr : « Réalisé par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) et les communes, le recensement permet de savoir combien de personnes vivent en France et d'établir la population officielle de chaque commune. Il fournit des informations sur les caractéristiques de la population : âge, profession, moyens de transport utilisés, conditions de logement... C'est grâce à ces données que les projets qui vous concernent peuvent être pensés et réalisés. En effet, de ces chiffres découle la participation de l'État au budget des communes. Du nombre d'habitants dépendent le nombre d'élus au conseil municipal, la détermination du mode de scrutin, le nombre de pharmacies, etc. La connaissance de ces statistiques est un des éléments qui permettent de définir les politiques publiques nationales. Au niveau local, elle sert à prévoir les équipements collectifs nécessaires (écoles, hôpitaux, infrastructures des transports, etc.). L'analyse de ces données aide également à cibler les besoins en logements, elle permet aux entreprises de mieux connaître leurs clients, aux associations de mieux répondre aux besoins de la population ».

Au vu de ce qui précède, on peut donc comprendre la nouvelle question relative au temps de télétravail. Je suis en revanche plus réticent sur celle concernant les pathologies dont nous serions susceptibles de souffrir, celle-ci relevant finalement d'une forme de secret médical. Qui plus est, même en regard de la situation de l'hôpital, cette question ne m'apparait pas nécessaire puisque, de toutes façons, le choix de limiter le soutien à nos hôpitaux (euphémisme) est fait depuis des années. Tout au plus pourrait on y voir, en accord avec la rapporteuse spéciale de l’ONU sur les droits des personnes handicapées, la possibilité d'acquérir une vision plus fine de la situation. Je la cite, dans sa version de 2019 : « En ce qui concerne les personnes handicapées, les données sociodémographiques et les statistiques ventilées par handicap font cruellement défaut. Le questionnaire du recensement national ne comprenait aucune question sur le handicap. L’enquête la plus récente sur la santé et le handicap, qui remonte à 2008, avait permis d’estimer qu’il y avait 12 millions de personnes handicapées en France »... Il convient cependant de pondérer le propos en remarquant que depuis cette date, des enquêtes multiples ont été produites par la DRESS (direction de la recherche, des études et de la statistique), par l'INSEE lui même (enquête HID), ou par l'INED (institut national d'études démographiques)... 

Le point le plus problématique est la question des origines ethniques des individus recensés. On demande en effet maintenant de préciser l'origine des parents, via l'indication du pays de naissance... Il me semble que cette information n'est en aucun cas nécessaire à l'accomplissement des objectifs du recensement. Ce point de vue est aussi celui de syndicats telles la CGT, Solidaires, et la FSU, ou d'organisations telles le mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) ou la ligue des droits de l’homme (LDH). Ainsi la LDH considère que « donner cette information de manière officielle pour des besoins d’études statistiques, c’est peut-être offrir une base pour des politiques qui divisent et qui discriminent. Si certains mouvements politiques avaient accès à ces données, ils pourraient s’en servir pour autre chose ». A la CGT, même son de cloche : « aucune politique publique ne justifie que l’origine immigrée de nos parents soit collectée dans notre bulletin individuel. Cette question présente beaucoup de dangers ». Quant à la FSU, elle indique assez justement que « cette question est un pas pour traiter différemment les personnes dont les parents sont nés en France et les personnes dont les parents sont nés ailleurs. Il n’est pas envisageable que l’origine géographique de nos parents devienne une donnée de référence pour les politiques qui nous concernent. L’égalité des droits, ce doit être pour toutes et tous. Dans le contexte politique actuel, à l’heure de la dangereuse montée de l’extrême-droite dans les têtes et dans les urnes, la FSU appelle à ne pas répondre à cette question ».

Même si l'INSEE nous garantit un anonymat dans les réponses, je partage entièrement ce point de vue et j'incite donc les lecteur du blog à ne pas répondre à cette question, qui reste heureusement facultative.

 

Crédit illustration :

Le blog de Pierette Richard
https://pierrette-richard.over-blog.com/2019/01/le-recensement.ca-prend-du-temps.html