Voici une information que j’ai laissé passer. La commune souhaite clairement limiter les divisions des terrains des particuliers à Forges. Officiellement, ces divisions seraient responsables d’une partie des problèmes d’inondations que nous connaissons par fortes pluies. Sauf que l’argument est infondé et sauf que derrière cette volonté se cachent des motivations qui pourraient être plus troubles qu’évoquées.
Lors d’un des derniers conseils municipaux, la municipalité a annoncé vouloir réduire le nombre de logements à l’hectare à quinze pour les raisons que j’expliquais plus haut. Autant ce chiffre pourrait être envisageable en limite de zone bâties par exemple dans les hameaux (et encore), autant ce chiffre est totalement irréaliste pour les secteurs les plus denses de notre commune.
Il faut en effet savoir que le plan local d’urbanisme (PLU) qui définit les zones urbanistiques et les règles qui s’y appliquent n’est pas, contrairement à ce que pensent certains, le document majeur d’urbanisme à Forges. Le PLU de la commune doit en effet être conforme à deux documents d’urbanisme supérieurs, le schéma directeur de la région Ile de France (SDRIF) et le plan de Parc, puisque Forges est membre du PNR de la Haute Vallée de Chevreuse. Or les règles du SDRIF comme celles du PNR sont clairement incompatibles avec une sous-densification du bâti en centre ville. Ainsi, les recommandations du PNR se situent entre 20 et 90 logements à l’hectare, 20 plutôt en limite de zone construite et 90 dans les zones denses du centre des bourgs, et le dernier SDRIF de 2013 prévoyait une densification de 10% pour la commune de Forges à l’horizon 2030, soit un accroissement de population estimé à 650 habitants. Je rappelle aussi que ces dispositions sont conformes au schéma régional de l’habitat et de l’hébergement, validé par la CCPL en 2017.
Densifier les centres bourgs procède d’une logique réelle dont le premier objectif est - à mon sens - de prévenir la consommation d’espaces naturels, voire le mitage urbain. Nous avons besoin de champs pour produire notre nourriture et nous avons besoin de forêts pour produire les matériaux de construction et de chauffage, même si l’intérêt des forêts ne se limite pas à cela. Outre les considérations ludiques, la forêt comme les zones de culture contribuent aussi à la fixation du CO2, pour autant qu’une gestion forestière soit mise en place. Si Forges peut se féliciter d’avoir conservé presque 85% de sa surface en « zones vertes », c’est bien parce que les municipalités qui se sont succédé depuis 20 ans ont toutes densifié les zones déjà urbanisées ou urbanisables des centres, sans ouvrir de larges espaces naturels à la construction, que cela ait plu ou non d’ailleurs à quelques esprits chagrins.
Crédit illustration :
City&you. Qu'est-ce-que le PLU ?
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