Le centre d’accueil de la Ville de Paris avait accueilli à l’automne 2016, sur décision préfectorale, une petite centaine de migrants. Comme la préfecture l’avait promis à la municipalité, ces migrants y sont restés 2 ans, jusqu’à l’automne 2018. En dépit des efforts d’un petit groupe d’individus mal intentionnés, qui ont alimenté une psychose collective autour de cette arrivée, leur séjour n’a donné lieu, comme toutes les autorités et l’ancienne municipalité l’avaient dit, à strictement aucun problème sur notre territoire, bien au contraire.
Avant le départ des migrants, et avant même leur arrivée d'ailleurs, se posait la question de la reconversion du centre d’accueil. Plusieurs projets avaient été évoqués par les municipalités précédentes, mais aucun n’avait débouché, en grande partie en raison de l’inertie de la Ville de Paris. Pour débattre de cet avenir, la précédente municipalité a mis sur place un conseil participatif regroupant des habitants, des artisans et commerçants, des associations et des élus, qui a eu pour objectif d’étudier les différentes suggestions qui avaient été faites par les Forgeois. À l’issue de cette concertation, un consensus s’était dégagé autour de la possibilité d’accueillir sur ce site le conservatoire national des véhicules anciens (CNVA).
Le CNVA est un centre de d’éducation aux métiers de préservation du patrimoine des véhicules anciens par la restauration et l’entretien. Il assure une formation professionnelle multidisciplinaire qui « permet aux stagiaires d’aborder tous les domaines de compétences concernés dans le respect de la charte de Turin : mécanique, carrosserie, soudure, formage, électricité automobile, sellerie, mais aussi gestion, aspects juridiques, histoire de l’automobile, anglais technique, etc. ». Cette formation correspond à un véritable besoin national et international. Elle concerne un large public constitué soit de jeunes en parcours scolaire, soit de personnes plus âgées en reconversion professionnelle. Une partie de son activité est également centrée autour de formations courtes destinées à des amateurs avertis, ce qui permet à ces derniers d’acquérir les fondamentaux nécessaires au bon entretien de véhicules anciens.
Le CNVA est actuellement hébergée dans des locaux à Antony, locaux qui ne correspondent plus trop aux objectifs de développement du conservatoire. Par l’intermédiaire de M. Yannick Sellier, conseiller municipal de Forges, la précédente municipalité avait contacté le directeur de ce conservatoire, M. Luc Maurel, pour une visite du site dont le caractère patrimonial l’avait charmé et convaincu de réinstaller son conservatoire à Forges.
Pour permettre à ce projet d’aboutir, l’ancienne municipalité et Mme Lespert-Chabrier en particulier avaient sollicité l’appui de l’établissement public foncier d’Île-de-France, à même de négocier de façon experte et professionnelle avec la Ville de Paris, l’actuel propriétaire du site, le rachat de ce site et la vente au CNVA. L’estimation de la valeur du site devait être faite par l’intermédiaire de la Direction immobilière de l’État (DIE), appelée couramment « les Domaines », un service dépendant de la direction générale des finances publiques (DGFiP). Malheureusement, avec l’émergence de la pandémie de CoViD-19, les différents rendez-vous sur site entre les parties prenantes ont tous été remis à des dates ultérieures, puis annulés, entraînant un blocage du dossier. Cette information m’a été confirmée par M. Luc Maurel en tout début de semaine. Il regrette ce blocage qui rend le montage de son projet, en l’état, impossible. Chance, coïncidence, hasard du calendrier, je ne sais, mais la très bonne nouvelle est qu'une réunion entre les différentes parties aura lieu à Forges très prochainement pour faire avancer ce dossier.
Le projet CNVA est extrêmement important pour la commune, et ce pour au moins trois raisons. La première est que l’arrivée du conservatoire, si celle-ci se concrétise, générera un impact économique important. De mémoire, le CNVA regroupe à minima une trentaine de formateurs professionnels et une bonne centaine d’étudiants par an en formation longue et plus de 250 stagiaires en formation courte, dont certains pourraient être hébergés sur site ou à proximité. Leur présence est donc susceptible d’avoir des conséquences importantes sur les commerces locaux : restaurants, bar, future boulangerie, pharmacie, hébergements, etc., induisant un surcroît d’activité et un flux de chalandise bénéfique à l’ensemble des acteurs de la commune et de la CCPL. La deuxième raison est que la présence du conservatoire, qui souhaite d’ailleurs s’étendre à l’accueil d’étudiants internationaux, pourrait permettre de créer des synergies, ou des événements de portée a minima régionale. Je repense à cet égard aux défuntes « 6 heures du jazz », auxquelles j’ai participé comme bénévole à plusieurs occasions. Organisées par la commune des Molières pendant de nombreuses années, cet événement mêlait programmation jazzistique de qualité et regroupement de véhicules anciens dans une ambiance bon enfant, et il avait acquis une renommée nationale. Enfin, la troisième raison est que l’accueil de ce conservatoire donnerait sans aucun doute une visibilité plus forte à notre commune, notamment du point de vue tourisme et événementiels, et potentiellement plus de poids au niveau local, charge à elle de savoir en tirer profit.
J’espère donc très vivement que la nouvelle municipalité comprendra tout l’intérêt qu’elle a à soutenir fortement le dossier CNVA, même si plusieurs de ses membres défendaient à l’origine un autre projet de reconversion, à mon sens bien moins porteur d’enjeux, en tous cas pour la commune. Pour contourner les points de blocage, la municipalité de Forges dispose potentiellement de plusieurs cartes, qui vont de la mobilisation des conseillers départementaux (favorable au projet par ailleurs), de M. Jean-Raymond Hugonnet, sénateur de l’Essonne et ancien maire de Limours, aux demandes d’appui à la sous-préfecture et à la préfecture, auxquelles il est loisible de rappeler l’effort consenti par la commune et ses habitants pour l’accueil de la population migrante dans un passé récent. Sur ce dossier comme sur d’autres, il ne serait pas « entendable » de se cacher derrière l’épidémie de CoViD-19, pour ne pas agir...
Note :
Le CNVA organise des journées portes ouvertes le 27 février de 09h00 à 13H00. Cette journée est susceptible d’être annulée en cas de recrudescence de l’épidémie de CoViD-19.
Référence :
Pour plus d’information, voir le site du CNVA :
https://www.le-conservatoire.com/
Crédit photo :
Site du CNVA.
Le CNVA est un centre de d’éducation aux métiers de préservation du patrimoine des véhicules anciens par la restauration et l’entretien. Il assure une formation professionnelle multidisciplinaire qui « permet aux stagiaires d’aborder tous les domaines de compétences concernés dans le respect de la charte de Turin : mécanique, carrosserie, soudure, formage, électricité automobile, sellerie, mais aussi gestion, aspects juridiques, histoire de l’automobile, anglais technique, etc. ». Cette formation correspond à un véritable besoin national et international. Elle concerne un large public constitué soit de jeunes en parcours scolaire, soit de personnes plus âgées en reconversion professionnelle. Une partie de son activité est également centrée autour de formations courtes destinées à des amateurs avertis, ce qui permet à ces derniers d’acquérir les fondamentaux nécessaires au bon entretien de véhicules anciens.
Le CNVA est actuellement hébergée dans des locaux à Antony, locaux qui ne correspondent plus trop aux objectifs de développement du conservatoire. Par l’intermédiaire de M. Yannick Sellier, conseiller municipal de Forges, la précédente municipalité avait contacté le directeur de ce conservatoire, M. Luc Maurel, pour une visite du site dont le caractère patrimonial l’avait charmé et convaincu de réinstaller son conservatoire à Forges.
Pour permettre à ce projet d’aboutir, l’ancienne municipalité et Mme Lespert-Chabrier en particulier avaient sollicité l’appui de l’établissement public foncier d’Île-de-France, à même de négocier de façon experte et professionnelle avec la Ville de Paris, l’actuel propriétaire du site, le rachat de ce site et la vente au CNVA. L’estimation de la valeur du site devait être faite par l’intermédiaire de la Direction immobilière de l’État (DIE), appelée couramment « les Domaines », un service dépendant de la direction générale des finances publiques (DGFiP). Malheureusement, avec l’émergence de la pandémie de CoViD-19, les différents rendez-vous sur site entre les parties prenantes ont tous été remis à des dates ultérieures, puis annulés, entraînant un blocage du dossier. Cette information m’a été confirmée par M. Luc Maurel en tout début de semaine. Il regrette ce blocage qui rend le montage de son projet, en l’état, impossible. Chance, coïncidence, hasard du calendrier, je ne sais, mais la très bonne nouvelle est qu'une réunion entre les différentes parties aura lieu à Forges très prochainement pour faire avancer ce dossier.
Le projet CNVA est extrêmement important pour la commune, et ce pour au moins trois raisons. La première est que l’arrivée du conservatoire, si celle-ci se concrétise, générera un impact économique important. De mémoire, le CNVA regroupe à minima une trentaine de formateurs professionnels et une bonne centaine d’étudiants par an en formation longue et plus de 250 stagiaires en formation courte, dont certains pourraient être hébergés sur site ou à proximité. Leur présence est donc susceptible d’avoir des conséquences importantes sur les commerces locaux : restaurants, bar, future boulangerie, pharmacie, hébergements, etc., induisant un surcroît d’activité et un flux de chalandise bénéfique à l’ensemble des acteurs de la commune et de la CCPL. La deuxième raison est que la présence du conservatoire, qui souhaite d’ailleurs s’étendre à l’accueil d’étudiants internationaux, pourrait permettre de créer des synergies, ou des événements de portée a minima régionale. Je repense à cet égard aux défuntes « 6 heures du jazz », auxquelles j’ai participé comme bénévole à plusieurs occasions. Organisées par la commune des Molières pendant de nombreuses années, cet événement mêlait programmation jazzistique de qualité et regroupement de véhicules anciens dans une ambiance bon enfant, et il avait acquis une renommée nationale. Enfin, la troisième raison est que l’accueil de ce conservatoire donnerait sans aucun doute une visibilité plus forte à notre commune, notamment du point de vue tourisme et événementiels, et potentiellement plus de poids au niveau local, charge à elle de savoir en tirer profit.
J’espère donc très vivement que la nouvelle municipalité comprendra tout l’intérêt qu’elle a à soutenir fortement le dossier CNVA, même si plusieurs de ses membres défendaient à l’origine un autre projet de reconversion, à mon sens bien moins porteur d’enjeux, en tous cas pour la commune. Pour contourner les points de blocage, la municipalité de Forges dispose potentiellement de plusieurs cartes, qui vont de la mobilisation des conseillers départementaux (favorable au projet par ailleurs), de M. Jean-Raymond Hugonnet, sénateur de l’Essonne et ancien maire de Limours, aux demandes d’appui à la sous-préfecture et à la préfecture, auxquelles il est loisible de rappeler l’effort consenti par la commune et ses habitants pour l’accueil de la population migrante dans un passé récent. Sur ce dossier comme sur d’autres, il ne serait pas « entendable » de se cacher derrière l’épidémie de CoViD-19, pour ne pas agir...
Note :
Le CNVA organise des journées portes ouvertes le 27 février de 09h00 à 13H00. Cette journée est susceptible d’être annulée en cas de recrudescence de l’épidémie de CoViD-19.
Référence :
Pour plus d’information, voir le site du CNVA :
https://www.le-conservatoire.com/
Crédit photo :
Site du CNVA.
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