J'ai expliqué à plusieurs reprises les relations difficiles que l'actuelle municipalité entretient avec nombre d'associations forgeoises. Récemment, il y a eu du bon et du moins bon dans notre commune, le reproche principal que l'on peut faire à nos élus actuels étant de considérer les associations comme des entreprises. Or, cette disposition intellectuelle oublie totalement la vocation première de ces associations, dont la quasi-totalité est régie par le statut de 1901.
Je rappelle donc ici, en citant le site vie-publique.fr, qu'une association dite loi de 1901 regroupe des « personnes volontaires réunies autour d'un projet commun ou partageant des activités, mais sans chercher à réaliser de bénéfices ». Qui dit pas de bénéfice, dit pas une entreprise. Ceci posé, les associations peuvent poursuivre des buts très divers. On distingue au moins quatre secteurs d'activité, ou fonctions remplies, par les associations : le partage d'un loisir ou d'un projet (sportif, intellectuel), la défense des intérêts des membres (association de locataires, de quartier, de parents d'élèves, etc.), l'action caritative ou humanitaire (aide aux personnes en difficulté, que cette difficulté soit sociale ou financière, aide au développement), et l'expression, la diffusion et la promotion d'idées (comme peuvent le faire des partis politiques). La vie associative communale couvre d'ailleurs tous ces domaines, et elle constitue une richesse contribuant à la qualité de vie locale. Le rôle de la municipalité est d'accompagner cette richesse locale, et si possible de faciliter le développement du monde associatif, dans une vision gagnant-gagnant. Force est de constater qu'en dépit des promesses de campagne, les associations forgeoises, depuis deux ans, n'ont pas toutes et pas toujours été soutenues, malheureusement.
Au titre des aides importantes que les municipalités apportent, y compris à Forges, il est nécessaire de citer les subventions. Celles-ci, votées en Conseil Municipal, ne sont en aucun cas une obligation ou un dû. Néanmoins, pour un coût minime, elle permettent aux associations de faire plus pour leur membres, donc pour les citoyens. C'est de nouveau une stratégie gagnant-gagnant, puisque ces subventions exercent un effet de levier sur le fonctionnement associatif. J'entends par là que bien qu'étant de montants modestes (en tous cas, le plus souvent), elles constituent des aides extrêmement utiles pour les associations, quand elles ne leur sont pas indispensables pour atteindre leurs objectifs. A Forges, les récentes subventions décidées en Conseil Municipal, se montent à 52 000 euros pour 2022, en baisse par rapport à 2021 (environ 64 000 euros). Cette baisse a des causes variées, et certaines ne sont pas du fait de la municipalité : des associations n'ont, en effet, pas demandé de subvention cette année, d'autres ont demandé moins et d'autres ont changé de statut. En tous cas officiellement, car il se pourrait qu'une partie de chiffres présentés dans les publications locales soit erronée. D'une façon générale, le point positif est qu'à l'exception de deux ou trois associations, les subventions aux associations forgeoises ont été reconduites cette année. Reste à savoir pourquoi certaines associations ont néanmoins vu leur subvention réduite par rapport au passé...
Au chapitre des déconvenues, deux aspects sont à mentionner. Le premier est le fait qu'une partie des subventions est attribuée sur projet. En d'autres termes, la municipalité « réserve » une part des sommes demandées pour la réalisation d'un projet au bénéfice de la communauté. Je suis personnellement totalement opposé à cette démarche, et ce pour deux raisons. La première est fonctionnelle et liée à la méconnaissance du fonctionnement quotidien des associations. En effet, les responsables des associations, les bureaux, les bénévoles passent déjà beaucoup de temps dans ces associations dont on a vu que les actions bénéficiaient à tous. Une subvention sur projet, c'est un moyen assez malsain de demander aux bénévoles d'en faire encore plus... La deuxième raison est démocratique. Demander aux associations de proposer des projets qui seront ou non validés par la municipalité constitue une ingérence dans le fonctionnement des associations. Dans une certaine mesure, on pourrait estimer que la commune agit comme un donneur d'ordre, considérant les associations comme des prestataires de service. Mon sentiment est qu'en l'espèce, la municipalité outrepasse là ses droits.
La seconde déconvenue concerne la façon dont le monde associatif est regardé, encore et toujours, par certains des élus. Je me réfère à la réunion de mi-mars entre municipalité et associations, intitulée bilans et projets. Afin de préparer cette réunion, plusieurs associations ont demandé un ordre du jour, demande restée sans réponse des élus. De plus, de nombreuses associations avaient été conviées à cette réunion, mais certaines l'avaient été avec retard (le mardi pour le vendredi de la même semaine!), empêchant leur participation. La réunion s'est révélée à la fois décevante et instructive. Décevante, parce qu'en matière de bilans et de projets, le monde associatif n'a pratiquement rien vu. Certes la municipalité a fait part de son satisfecit du fonctionnement des associations. Cependant, les projets se sont limités à la présentation de l'installation des capteurs thermiques dans les bâtiments (une bonne idée, ceci dit) et à celle des nouvelles dispositions régissant la communication des associations sur les supports communaux. Ces dispositions, rigides, ont conduit les représentants des associations à demander des aménagements qui, pour certains, ont été acceptés et d'autres non. Ainsi la demande de commuinication des activités associatives via l'application Facebook, sur le réseau de Forges-Les-Bains a été refusée au motif qu'il sagissait d'un réseau social (sic). J'avoue ne rien comprendre à la logique municipale, parfois ! L'aspect instructif de la réunion est lié aux dossiers de demandes de subventions de la commune, que les associations devaient remettre très en avance de phase à la mairie, à savoir mi-octobre de l'année n-1. Les associations ont eu droit a un discours musclé des élus expliquant aux représentants associatifs que cette avance de phase marquée était due à l'incapacité des associations à rendre des dossiers complets en temps voulu avec quelques remarques désobligeantes de la part de ces élus sur le mode « les associations agissent de façon non responsable » et « on est bien gentils de vous envoyer des rappels à ce sujet ». Il a fallu que plusieurs représentants associatifs redressent un peu la vision biaisée de la commune sur le sujet en expliquant que les bilans financiers n'étaient pour certains pas disponibles avant la fin de l'année civile, et pour d'autres, que les attestations d'assurance n'étaient délivrées également qu'en fin d'année. Tout ceci fait que les associations ne peuvent, de toutes façons, pas fournir de dossier avant mi-janvier au mieux. Il a aussi fallu pousser un peu les élus dans leurs retranchements pour leur faire admettre que les dossiers de demande de subventions n'étaient examinés que fin mars ! La conséquence de tout cela a aussi été assez négative puis qu'il est maintenant « proposé » aux associations de rendre les dossiers complets au 31 janvier mais en échange de cette « concession », la municipalité a annoncé, de façon quasi-punitive, qu'elle ne fera plus aucun rappel aux associations... Si le dossier est incomplet, tant pis pour les associations selon le discours municipal ! S'y ajoutent un certain nombre d'assertions assénées avec un aplomb sans faille par les élus majoritaires, assertions que je qualifierai, pour rester très poli, d'assez éloignées de la réalité, en particulier sur les attributions de salles aux associations. En lien, quand je relis les promesses de campagne où l'actuelle équipe municipale majoritaire se décrivait comme un facilitateur (sic !) de l'activité associative, je me demande si il n'y aurait pas comme un peu d'amnésie collective en son sein. Il y a donc encore de gros progrès à faire dans les relations entre municipalité et monde associatif, mais je crains que cela ne soit pas gagné, et ce malgré la marge de progression possible.
La seconde déconvenue concerne la façon dont le monde associatif est regardé, encore et toujours, par certains des élus. Je me réfère à la réunion de mi-mars entre municipalité et associations, intitulée bilans et projets. Afin de préparer cette réunion, plusieurs associations ont demandé un ordre du jour, demande restée sans réponse des élus. De plus, de nombreuses associations avaient été conviées à cette réunion, mais certaines l'avaient été avec retard (le mardi pour le vendredi de la même semaine!), empêchant leur participation. La réunion s'est révélée à la fois décevante et instructive. Décevante, parce qu'en matière de bilans et de projets, le monde associatif n'a pratiquement rien vu. Certes la municipalité a fait part de son satisfecit du fonctionnement des associations. Cependant, les projets se sont limités à la présentation de l'installation des capteurs thermiques dans les bâtiments (une bonne idée, ceci dit) et à celle des nouvelles dispositions régissant la communication des associations sur les supports communaux. Ces dispositions, rigides, ont conduit les représentants des associations à demander des aménagements qui, pour certains, ont été acceptés et d'autres non. Ainsi la demande de commuinication des activités associatives via l'application Facebook, sur le réseau de Forges-Les-Bains a été refusée au motif qu'il sagissait d'un réseau social (sic). J'avoue ne rien comprendre à la logique municipale, parfois ! L'aspect instructif de la réunion est lié aux dossiers de demandes de subventions de la commune, que les associations devaient remettre très en avance de phase à la mairie, à savoir mi-octobre de l'année n-1. Les associations ont eu droit a un discours musclé des élus expliquant aux représentants associatifs que cette avance de phase marquée était due à l'incapacité des associations à rendre des dossiers complets en temps voulu avec quelques remarques désobligeantes de la part de ces élus sur le mode « les associations agissent de façon non responsable » et « on est bien gentils de vous envoyer des rappels à ce sujet ». Il a fallu que plusieurs représentants associatifs redressent un peu la vision biaisée de la commune sur le sujet en expliquant que les bilans financiers n'étaient pour certains pas disponibles avant la fin de l'année civile, et pour d'autres, que les attestations d'assurance n'étaient délivrées également qu'en fin d'année. Tout ceci fait que les associations ne peuvent, de toutes façons, pas fournir de dossier avant mi-janvier au mieux. Il a aussi fallu pousser un peu les élus dans leurs retranchements pour leur faire admettre que les dossiers de demande de subventions n'étaient examinés que fin mars ! La conséquence de tout cela a aussi été assez négative puis qu'il est maintenant « proposé » aux associations de rendre les dossiers complets au 31 janvier mais en échange de cette « concession », la municipalité a annoncé, de façon quasi-punitive, qu'elle ne fera plus aucun rappel aux associations... Si le dossier est incomplet, tant pis pour les associations selon le discours municipal ! S'y ajoutent un certain nombre d'assertions assénées avec un aplomb sans faille par les élus majoritaires, assertions que je qualifierai, pour rester très poli, d'assez éloignées de la réalité, en particulier sur les attributions de salles aux associations. En lien, quand je relis les promesses de campagne où l'actuelle équipe municipale majoritaire se décrivait comme un facilitateur (sic !) de l'activité associative, je me demande si il n'y aurait pas comme un peu d'amnésie collective en son sein. Il y a donc encore de gros progrès à faire dans les relations entre municipalité et monde associatif, mais je crains que cela ne soit pas gagné, et ce malgré la marge de progression possible.
Crédit illustration :
https://ville-mezeray.fr/actualite/1/4093/Tour-de-table-avec-nos-associations-communales
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