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jeudi 28 décembre 2023

LA MAIRIE DE FORGES DANS L'ILLÉGALITÉ (SUITE ET PROBABLEMENT PAS FIN...)

J'avais promis à un lecteur un suivi au sujet de la décision de la mairie de ne plus célébrer les mariages les samedis de juillet jusqu'à mi août, et lors des semaines délections. Le voici ; il sera bref.

En regard de la décision de ne pas célébrer de mariages les samedis précédant les élections, on peut évidemment envisager que la salle des mariages, occupée par le bureau de votre N°1, ne puisse être effectivement utilisée. Cet argument ne suffit pas, néanmoins, à refuser l'organisation des cérémonies les veilles d'élection. La loi est claire là dessus. Comme je l'indiquais dans l'article précédent (1), le choix du jour est en effet laissé à l'appréciation des futurs époux ou épouses, à l'exception des dimanches et jours fériés... Le choix de l'heure lui, ne peut être imposé aux élus, officiers d'état civil, mais il est de tradition - et il est recommandé - de se conformer aux voeux des mariés. 

Que faire si la salle des mariages est indisponible, par exemple en cas de destruction, travaux, élections ? Là aussi la loi est très claire : toute salle de la mairie (la maison commune) peut être utilisée pour célébrer le mariage, sans qu'il soit nécessaire d'en informer quelque autorité. Dans le cas de Forges, on peut donc célébrer un mariage dans la salle du conseil, certes moins « glamour » (désolé pour l'anglicisme), moins chic que la salle des mariages. Il n'y a donc aucune raison de refuser de procéder à un mariage une veille d'élection. A noter : « aucun texte de nature législative ou réglementaire n’impose la présence des symboles républicains, que sont le drapeau national, le buste de Marianne, le portrait du Président de la République ou la devise de la République dans la salle affectée aux mariages (JO AN, 10 avril 2012, p. 2883) » (2).

On peut bien sur imaginer, cas d'école, que toutes les salles d'une mairie soient en rénovation ou inaccessibles. Que faire dans ce cas ? La loi prévoit que toute salle municipale peut être utilisée pour la célébration d'un mariage. Il y a, dans ce cas cependant, des conditions à remplir. Celles-ci sont cadrées par les articles L.2121-30-1 et R.2122-11 du code général des collectivités territoriales (CGCT) qui disposent que « le maire peut, sauf opposition du procureur de la République, affecter à la célébration de mariages tout bâtiment communal, autre que celui de la maison commune, situé sur le territoire de la commune ». Si l'élu souhaite utiliser doit un bâtiment communal autre que la mairie, il ou elle doit donc en informer préalablement le procureur de la République. Ce dernier dispose alors d'un délai de deux mois pour faire connaître au maire son opposition motivée au projet. Dans ce contexte, le procureur doit veiller à « ce que la décision du maire garantisse les conditions d'une célébration solennelle, publique et républicaine. Il s'assure également que les conditions relatives à la bonne tenue de l'état civil sont satisfaites » (2).

Bref, ce petit paragraphe du Petit Forgeois sur la non célébration de mariages en juillet et août, et lors des veilles d'élections, est complètement hors des clous. Venant de cette municipalité, qui ne se caractérise pas vraiment par le souci du service aux citoyens, je n'en suis pas plus étonné que cela...

Références :

1. La mairie de Forges dans l'illégalité. Ce blog.
Consultable en ligne :
https://dessaux.blogspot.com/2023/12/la-mairie-de-forges-dans-liillegalite.html

2. La vie communale. Bases juridique. Le mariage.
Consultable en ligne :
https://www.laviecommunale.fr/bases-de-donnees-juridiques/la-vie-communale/?docName=&sharedDocUid=42749

Crédit illustration :

Document personnel


vendredi 22 décembre 2023

LA MAIRIE DE FORGES DANS L'ILLÉGALITÉ !

 

Je viens de voir dans le dernier numéro du Petit Forgeois, décevant par ailleurs, que la municipalité refuse de procéder aux mariages entre le 1er juillet et le 15 aout. Cette disposition est non motivée ; elle est aussi stupide puisque de nombreux mariages ont lieu les samedis d'été. Plus grave, cette décision est aussi illégale. Explications.

Les différentes textes de lois relatifs aux cérémonies de mariage fondent le droit en la matière. Que disent ces textes ? Tout d'abord, tout mariage doit pouvoir être célébré dans une commune française. En lien, le maire et ses adjoints sont officiers d’état civil (art. L. 2122-32 du code général des collectivités territoriales, ou CGCT). En cas d'indisponibilité du maire et des adjoints, par exemple pour raison professionnelle, de congés, de maladie ou autre, il est possible de faire procéder au mariage par un conseiller municipal. Je cite les indications données par le Journal Officiel du Sénat (27/05/1999) : « L'article L. 2122-32 du CGCT confère la qualité d'officier d'état civil, nécessaire pour procéder à la célébration d'un mariage, au maire et aux adjoints. Toutefois, l'article L. 2122-18 du même code dispose que le maire peut déléguer, sous sa surveillance et sa responsabilité, par arrêté, une partie de ses fonctions à un ou plusieurs de ses adjoints et, en l'absence ou en cas d'empêchement des adjoints, à des membres du conseil municipal ». Ceci signifie également qu'un conseiller municipal ne peut « célébrer un mariage que si tous les adjoints sont empêchés et s'il a reçu délégation du maire à cet effet ». Il existe dans ce cas une tolérance pour que le conseiller délégué porte l'écharpe tricolore, même si en droit strict, ce port pourrait être qualifié au pénal comme port illégal d’uniforme (art. 433-14 du Code Pénal, ou CP).

Il existe néanmoins quelques motifs de refus de célébration de mariage, pour un officier d'état civil, mais ceux-ci sont très encadrés, heureusement. Outre le cas de force majeure (catastrophe naturelle, accident majeur, etc.), difficilement invocable ici, le premier est que le dossier déposé en mairie soit incomplet. En d'autres termes, si les formalités nécessaires n'ont pas été accomplies, le refus de procéder au mariage s’impose. De même, le refus peut être motivé par une opposition régulièrement formée, telle que l'absence du consentement du conseil de famille, lorsqu'il est nécessaire, ou s’il y a altération des facultés personnelles d’un des futurs époux (art. 172 et suivants du Code Civil, ou CC). Les autres cas concernent l'existence « d'indices sérieux laissant présumer, le cas échéant au vu de l'audition ou des entretiens individuels mentionnés à l'article 63 du CC, que le mariage envisagé est susceptible d'être annulé au titre de l'article 146 du CC ou de l'article 180 du CC » (art. 175-2 du CC). Les deux articles en référence se rapportent essentiellement au consentement nécessaire (art. 146) et sur l’identité des mariés (art. 180). Ce sont là les seuls motifs autorisant un maire et un officier d’état civil à refuser de procéder au mariage.

Quant au choix de la date, celui-ci est réglé par le code civil et par l’instruction générale relative à l’état civil (IGREC), et tous deux sont très clairs : « Le jour de la célébration est fixé par les futurs époux (art.75 du CV) [note de l’auteur : donc pas par la mairie]. Sauf péril imminent de mort, les intéressés ne peuvent pas imposer à l’officier de l’état civil de célébrer le mariage les dimanches et jours fériés. Le jour peut être choisi dès le début des formalités à accomplir en vue du mariage ou être fixé ultérieurement. Les futurs époux peuvent à tout moment changer d’avis et demander que la cérémonie soit reportée ou avancée. Ils doivent cependant attendre l’achèvement du délai de publication, sauf s’ils en ont été dispensés ». La loi reste muette sur le choix de l’heure, mais une autre IGREC indique que l‘officier d’état civil (c’est-à-dire le maire ou les adjoints) « respecter autant que possible le souhait des époux ». Donc, désolé, mais refuser de célébrer des mariages le samedi est totalement illégal !

Il convient donc de s’étonner de ce message de la mairie de Forges, qui pourrait valoir aux élus de sérieux problèmes s’il était maintenu… En effet, le refus de célébrer un mariage expose son auteur à des poursuites, en regard des articles 342-1 et 432-7 du CP. Je cite : « Le fait, par une personne dépositaire de l'autorité publique, agissant dans l'exercice de ses fonctions, de prendre des mesures destinées à faire échec à l'exécution de la loi est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende (art. 432-1). L'infraction prévue à l'article 432-1 est punie de dix ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende si elle a été suivie d'effet (art. 432-2).

A ce stade, je m’interroge donc tout d’abord sur les motivations qui poussent l’actuelle municipalité à ne pas se conformer à la loi. Un maire et ses adjoints devraient en effet montrer l’exemple en matière de respect des lois. Force est de constater que tel n’est pas le cas à Forges, entre refus de mariage, refus récurrents non motivés de prêt de salles communales, et autres insultes semi-publiques à des associatifs… Je dirais même que la façon dont l’actuelle équipe municipale semble se complaire dans cette situation est honteuse, en regard de la fonction et de ce qu’elle implique en termes républicains. Résulte- t-elle d’un je-m’en-foutisme déjà évoqué, d’un poil dans la main magistral en mode « moins j’en fais, mieux je me porte », ou d’une désorganisation complète, je ne sais pas. L’autre interrogation porte sur les compétences de l’équipe et de ses conseils. Je ne comprends pas comment après plus de trois ans de mandat et avec des personnels renouvelés, personne n’ait appelé l’attention des responsables avant de laisser sortir dans le journal municipal une telle énormité. Voir à quel niveau de médiocrité notre commune est tombée me rend infiniment triste…



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Sur une image de Jason Hutchens (Sydney, Australie)
Sous licence Creative Commons
https://www.flickr.com/photos/36395862@N00/1664054

samedi 2 décembre 2023

À FORGES, UN SYMBOLE DE NOËL TRÈS PERTURBANT !

Noël approche, et l’on commence à voir, de ci, de là, les traditionnels éléments décoratifs de fin d’année. Dans notre commune, un de ces éléments, déjà apparu l’année dernière, semble s’être multiplié au cours des douze derniers mois. Et il est plus que symbolique…

Autant le préciser tout de suite, je n’ai rien contre les symboles de Noël. Même s’il s’agit d’une fête religieuse avant tout, c’est aussi, nolens volens, une fête familiale, un repère dans l’année qui perd de fait et en grande partie aujourd’hui sa signification religieuse. Étonnant retour de l’histoire d’ailleurs, puisque la date exact de la naissance de Jésus de Nazareth est inconnue. Le choix de la date de Noël au 25 décembre correspond en fait à la période postérieure au solstice d’hiver, à celle du retour de la lumière aux plus fort des ténèbres, ce qui a pu facilement être associé avec la naissance « d’un messie » (1) dans un contexte de développement du christianisme.

Il est raisonnable de penser que l’étalage des décorations lumineuses de cette fin d’année s’explique de la même façon, que ces décorations se trouvent sur nos maisons ou dans notre sapin. On trouvera d’ailleurs dans la référence précédente l’origine de ces sapins de Noël. Leur présence ramène loin dans l’antiquité romaine, où il était fréquent d’utiliser des variétés végétales « sempervirentes » pour décorer les maisons, c’est à dire des plantes restant toujours vertes tout au long de l’année, symboles de vie. L’arrivée du sapin est bien postérieure, et elle reste sujette à de multiples explications (1,2,3) qui retracent cependant la provenance de cet usage en Europe de la Baltique, ou en Alsace, ou dans une région se trouvant aujourd’hui en Allemagne.

Autres éléments décoratifs, les chaussettes, ou plutôt les bas de Noël. Ceux-ci trouveraient leur origine dans la légende de Saint Nicolas, qui voulait aider un homme pauvre et veuf à payer les dots de ses trois filles. Craignant que cet homme ne refuse son aide, et que ses filles ne trouvent mari, il plaça alors une boule d’or dans les bas des jeunes femmes qui séchaient devant la cheminée… Selon les origines, ces mêmes boules ont ensuite agrémenté les sapins de Noël, bien que plusieurs auteurs indiquent qu'initialement, ces décoration auraient plutôt été des fruits secs dont se régalaient petits et grands…

Impossible de terminer ce rapide tour d’horizon sans parler du Père Noël, dont la naissance est attribuée, en grande partie à tort, à la firme américaine Coca-Cola. En effet, il existe de fortes ressemblances entre le personnage bardé de rouge et blanc, symbole de Noël, et Saint Nicolas lui-même, souvent représenté avec barbe blanche et longue cape rouge… De plus, on trouve des allusions au Père Noël dès le XIXe siècle, dans deux contes de Noël écrit par Clement Clarke Moore, professeur de théologie et de littérature grecque, et poète américain. Dans « The night before Christmas » (la veille de Noël), un personnage semblable au Père Noël apparaît dans son traîneau tiré par des rennes. « Ce même auteur rédigea un texte intitulé « A Visit From St Nicholas » (la visite de St Nicolas) qui parut dans le journal « Sentinel » de New York le 23 décembre 1823. Ce texte parlait de lutins qui distribuaient des cadeaux aux enfants par la cheminée et se déplaçaient dans une carriole tirée par 8 rennes » (4). La représentation caractéristique n’apparut qu’en 1863 dans le magazine « Harper’s Illustrated Weekly », ou Santa Claus (déformation de Sinter Klass, nom batave de Saint Nicolas, importé par les émigrants hollandais aux Etats Unis) fut dessiné par Thomas Nast, vêtu d’un costume garni de fourrure blanche et portant un large ceinturon de cuir (4). Coca-Cola ne fit que réemployer ces représentations dans les années 30, en demandant au dessinateur Haddon Sundblom d’utiliser la même charte de couleur que celle utilisée par la firme américaine. Le Père Noel était déjà rouge et blanc, mais il devenait alors conforme au standard graphique de Coca-Cola.

Venons-en au fait. On retrouve ces couleurs de Noël sur les éléments décoratifs de notre commune, qui semblent s’être multipliés ces derniers temps, et qui sont… des barrières ! Oui, les lecteurs m’ont bien lu, des barrières comme symboles de Noël. A Forges, on fait du lourd, sans se rendre compte du message subliminal. La barrière représente, en effet, ce qui divise, ce qui sépare, pas ce qui unit. La barrière est d’ailleurs le symbole des frontières, de l’exclusion, de ce qui tient l’autre à distance. Elle est aussi symbole de fixité, d’absence de mouvement, tout ce que nous constatons dans notre commune depuis trois ans. La barrière permet de dire une différence, entre riches et pauvres, entre dominants et dominés, entre le dehors et le dedans, sans doute entre monde matériel et monde spirituel, mais aussi et surtout entre eux et nous… C’est donc un symbole fort qu’ont choisi les élus de notre commune, repliés dans leur entre-soi, qui sont - et comment s’en étonner - précisément en grande partie ceux qui ont refusé l’accueil de l’autre, du faible, du plus petit voilà quelques années lors du pénible épisode des migrants. Il y a là une cohérence incroyable entre les faits et le symbole. Par voie de conséquence, le rouge et le blanc qui ornent ces « drôles » d’éléments décoratifs forgeois me font davantage penser ici aux couleurs des rubans de police, de la « rubalise », et à celle des panneaux d’interdiction routiers, qu’au costume du sympathique barbu que nous connaissons.

Allez, malgré tout, joyeux Noël à Forges !




Références :

1.Anonyme. Aux origines de Noël, le solstice d'hiver… Futura Sciences.
Consultable en ligne :
https://www.futura-sciences.com/sciences/questions-reponses/histoire-origines-noel-solstice-hiver-7151

2. Amy McKeever. Sapin de Noël : entre histoire et traditions païennes. National Geographic. Décembre 2020.
Consultable en ligne :
https://www.nationalgeographic.fr/histoire/culture-histoire-paienne-tradition-sapin-noel

3. Sapin de Noël. Page wikipedia.
Consultable en ligne :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sapin_de_No%C3%ABl

4. Anonyme. L’histoire du Père Noel. Noël vert.
Consultable en ligne :
https://www.noel-vert.com/lunivers-de-noel/histoire-pere-noel/



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Document personnel

mardi 28 novembre 2023

DES GENS FORMIDABLES
I. ROLAND FRANQUEMAGNE

 

Dans le western « le bon, la brute et le truand », le héros dit à son acolyte d’un jour : « dans la vie, il y a deux catégories d’individus : ceux qui ont un révolver chargé et ceux qui creusent. Toi, tu creuses ! ». Cette superbe métaphore du monde capitaliste peut, à mon sens, être réécrite en disant : dans la vie, il y a deux catégories d’individus, ceux qui font attention aux autres, et ceux qui leur marchent dessus… Roland Franquemagne était de ceux qui faisait attention aux autres. Il est décédé début novembre. Comme il y a peu de chance qu’un article lui soit consacré dans le prochain Petit Forgeois, j’ai pensé que ce blog pouvait/devait parler de lui...

Pour de nombreux lecteurs, son nom n’évoquera sans doute rien de particulier. Raison de plus, donc, pour écrire cet article ! Si je vous dis qu’il avait œuvré dans notre commune pour que les plus fragiles puissent mener une existence décente, et que nous, élus de l’époque, l’avions aidé en cela, peut-être commencerez-vous à cerner le personnage. Trêve de cachotteries, Roland Franquemagne était le président de Monde en Marge, Monde en Marche (M et M). Cette association est celle qui a joliment réhabilité en logements d’aide aux démunis, les deux bâtiments Vitalis que la commune avait rachetés à leur propriétaire.

L’histoire de M et M a été contée par plusieurs intervenant lors des obsèques de Roland Franquemagne dans la basilique de Longpont sur Orge, siège de l’association. Je cite les propos tenus par d’autres qui décrivent bien l’histoire et la philosophie de l’association : « En 2003, un groupe de paroissiens découvre que des personnes dorment dans leurs voitures ou dans des cabanons insalubres. Ils prennent conscience du mal logement sur la ville. N’écoutant que leur humanisme, ils décident d’acheter un bien pour héberger un premier locataire. C’est ainsi que nait M et M […]. Les premières acquisitions se font avec un minimum de subvention et un maximum de dons. Les travaux sont réalisés en grande partie par eux-mêmes, et par des entreprises en compressant les coûts. Les talents de négociateur de Roland, avec parfois un peu de mauvaise foi, font le reste. Un logement décent est un droit pour tous. L’insertion par le logement démarre par un toit au-dessus de sa tête. Très tôt, l’association décide que chaque locataire sera accompagné par un bénévole et un professionnel. La famille M et M voit le jour, donnant du sens à l’engagement de chacun, témoignant de ton dévouement envers les plus petits […]. En 2011 on passe à 15 logements et une équipe toujours 100% bénévole, année où l’association obtient son agrément de Maitrise d’ouvrage d’insertion ; il permet de mieux subventionner nos opérations par l’état puis par le département et la région. En 2016, l’association compte 60 logements, 3 salariées, 35 bénévoles […].Très vite de nouveaux projets voient le jour à Forges les Bains, Gometz le Chatel, Ollainville, Cheptainville, Villiers sur Orge, la Ville du Bois, Vauhallan, Sainte Geneviève des bois ». Ainsi aujourd’hui, ce sont plus de 200 toits qui sont offerts aux personnes accueillies à M et M. Dans ce contexte, impossible de ne pas rappeler les propos tenus à Forges par certains, qui voyaient dans l’opération Vitalis, le fait que Forges se transformerait en « quartier » à l’image de la Grande Borne à Grigny, ou aux Tarterets à Corbeil… Sans nier que la population accueillie n’est pas toujours la plus exempte de problèmes (et pour cause), il me semble utile de rappeler que plusieurs gros dossiers de délinquance dans notre commune et environs ont concerné des jeunes issus, eux, de familles bien installées, très « blanc, bleu », que l’on aurait a priori classées comme sans histoires.

Pour revenir à M et M et à Roland Franquemagne, je ne peux également que citer d’autres propos tenus lors de ses obsèques, relatifs à la visite que M. le Préfet de l’Essonne avait faite à l’établissement de Longpont : « Je ne pense pas déformer [la pensée de M. le Préfet] en disant que M. Le Préfet, qui a passé un long moment à discuter avec tout le monde, a été impressionné par cette réalisation. Une belle réalisation aussi bien architecturale, que sociale et humaine. Un endroit qui offre aux « cabossés de la vie » un refuge, une famille, un foyer pour se remettre en marche ». Cette impression forte laissée sur le représentant de l’État s’est d’ailleurs traduite par une lettre adressée par ce dernier à l’association et à sa famille, mais dont je ne connais pas les termes. 

Effectivement, Roland Franquemagne, que je n’avais croisé qu’à quelques occasions, mais dont je connaissais l'action, était un homme bon. Son implication constante visant à « réduire les marges de la société » est sans aucun doute un modèle pour tous et je n’ai aucun doute sur la pérennité de l’œuvre qu’il a entreprise, qui est et sera poursuivie par d’autres personnes de qualité. Encore une fois, comment ne pas rappeler ici, très en creux, le refus de l’actuelle municipalité de contribuer par un simple prêt de salle à M et M au Noël de ces Forgeois les plus pauvres ? Pour reprendre de nouveau les termes entendus lors des obsèques, ce comportement de nos élus, est-ce « par méconnaissance, par peur de l’inconnu et de la différence » ? Ou est-ce, plus prosaïquement « par simple égoïsme » ? Ou plus grave, serait-ce un nouvel avatar du contexte actuel, et je cite ici les propos entendus aux obsèques, « où l’extrémisme, appuyé par les démagogues et les ****** de tous poils, semblent s’être donné rendez-vous pour détruire ce que des personnes comme Marif [sa femme] et Roland ont patiemment construit : la solidarité, l’humanisme, l’accueil de l’autre quels que soient sa nationalité, ses origines, sa religion, ses convictions, son niveau de vie »… Difficile à dire, mais quelle honte pour notre commune, surtout lorsque ce genre de refus est envoyée à la tête d’une personne comme Roland Franquemagne, qui a passé une grande partie de sa vie à « changer notre regard, par sa force de conviction, par sa persévérance, par son pragmatisme, par son habileté, son ironie, et par sa capacité aussi à appeler un chat un chat ».

Si vous souhaitez contribuer en cette période de collecte alimentaire aux activité de M et M, vous retrouverez toutes les informations utiles sur leur site, en référence.



Référence et crédit illustration :

Monde en marge, monde en marche.
https://www.metmmetm.fr/

dimanche 5 novembre 2023

UNE MUNICIPALITÉ EN MODE « RIEN À CIRER »…

Ce qui est amusant à Forges depuis 3 ans, c’est que chaque fois que l’on pense avoir touché le fond, on s’aperçoit que l’on peut descendre encore un poil plus bas… Trois exemples pour illustrer mon propos !

Voilà quelques jours, une association devait passer en mairie récupérer une clef de salle pour une réunion. Manque de chance, ce jour la mairie était fermée et il était donc impossible d’obtenir la clef. Les responsables associatifs appellent donc l’élu d’astreinte pour se retrouver en mairie et récupérer la clef. Réponse de l’élu : « je ne suis pas habilité à vous donner la clef ». Ben si, justement, en tant qu’élu d’astreinte, on est habilité à tout faire sur la commune, et même à remplacer le maire avec délégation si nécessaire. J’ai personnellement été d’astreinte nombre de fois, et je sais que l‘on peut s’attendre à tout. Ceci va des questions administratives que l’on peut aimablement renvoyer sur la mairie aux heures d’ouverture aux routes qu’il faut aller nettoyer ou bloquer en cas d’accident, ou des internements d’office aux ouverture de bâtiments municipaux pour telle ou telle raison. Encore faut-il avoir envie d'agir, d'aider... Dans le cas que je narre ici, non, c’était sans doute trop demander un samedi à 10H00 du matin à un élu qui habite pourtant tout à côté de la mairie…

Deuxième « dossier », non lié, celui d’un couple de Forgeois se rendant en mairie pour se marier. Lors de la cérémonie, la maire se rend alors compte que le document que les mariés et leur témoins s’apprêtaient à signer était… déjà signé ! Incompréhension des mariés jusqu’à temps que Mme la maire leur explique qu’il y a eu une erreur et que le document concernant leur cérémonie, c’est-à-dire l’acte de mariage, document officiel s’il en est, avait été signé par les mariés de la cérémonie précédant la leur ! Sur un ton badin, la maire leur indique que ce n‘est pas grave et que le procureur a donné son accord pour leurs signatures. Il y a donc sur l’acte de mariage original de ce couple une dizaine de signatures : quatre des mariés et le reste des témoins… Je ne suis pas un spécialiste des questions d’Etat Civil, mais je suis à peu près sûr que tout ceci n’est pas du tout « dans les clous » ! En tout état de cause, je doute fortement de la validité de l’acte de mariage figurant au registre… Dès que l’erreur a été repérée, Madame la maire (dont on se demande pourquoi elle assure seule les mariages, soit dit en passant) aurait dû appeler les services du procureur, non pas pour demander l’autorisation de signer à quatre mains l’acte de mariage, mais pour demander l’annulation du document. Elle aurait ensuite du immédiatement faire réimprimer un acte de mariage vierge que les mariés et leur témoins auraient signé. Je ne comprends d’ailleurs pas que cela n’ait pas été fait : est-ce de l’incompétence ou de la légèreté, mystère ? Quoi qu’il en soit, je ne peux qu’inciter les mariés à vérifier auprès de personnes compétentes la validité de leur acte de mariage. Les conséquences d’une invalidité pourraient en effet être lourdes à terme.

Dernier exemple, concernant encore une fois le monde associatif. Une association envisage de demander une salle pour un évènement artistique intéressant de nombreux Forgeois. Elle contacte l’adjointe aux animations, une première fois. Pas de réponse. Elle relance l’élu une seconde fois, toujours pas de réponse. Rien de très surprenant : les lecteurs du blog savent que la non réponse est une habitude très ancrée dans cette équipe municipale, voire une de leurs rares politiques identifiables. Disposant du numéro de téléphone de l’élue, elle l’appelle pour savoir s’il est possible de disposer d’une salle pour cet événement. Précision importante, l’événement est organisé à coût zéro pour la commune : aucune subvention n’est demandée par l’association qui fait venir à ses frais des artistes professionnels reconnus. Réponse de l’élue sur le mode « déjà merci de ne pas m’appeler, ensuite, il y a un cadre de partenariat et vous pouvez louer la salle, et de toutes façons la salle sera fermée pendant toutes les vacances par souci d’économie » ! Je passe sur l’amabilité de la réponse pour revenir sur deux points. Tout d’abord, le cadre de partenariat. Il me semble utile de rappeler que celui-ci ne s’applique en aucun cas puisque personne ne l’a signé. Pas la peine de le ressortir à chaque message, il n’est pas opposable, et l’argument est donc bidon ! Ensuite, sur la fermeture des salles, il est dit sur le site de la mairie que les salles sont fermées seulement une semaine sur deux. On apprend dans cet échange que la fermeture est en réalité prévue pour la totalité des vacances d’hiver. Quant au souci d’économie, il est lui aussi plus que discutable. Chauffer une salle autour de 18°, pendant 3 heures, ne présente pas un gros investissement financier, désolé. Ce, d’autant que la base servant au calcul des impôts fonciers a beaucoup augmenté dans le département. Dès lors, même si le taux d’imposition communal est resté le même, le montant des recettes communales a sensiblement augmenté. On retrouve ce point dans le budget, l’autofinancement ayant donc largement bénéficié de cette augmentation. Je pense donc que l’argument d’économie cache en fait et surtout une volonté de ne pas faire, de ne pas bouger, et une certaine forme de « j'en ai rien à faire » ! Reste à comprendre la motivation de cette attitude, que je pense être double. Tout d’abord, nous avons affaire à une équipe municipale sans idée directrice majeur, et intellectuellement refermée sur elle-même. Tout ce qui ne vient pas de cette équipe lui est donc suspect. Deuxièmement, je pense que l’équipe actuelle n’a pas réalisé ce qu’implique un mandat municipal. Elle a été très critique des élus précédents mais maintenant qu’elle est aux affaires, elle est dépassée par l’ampleur de la tâche. Un élu a « planté » un syndicat intercommunal mis sous tutelle, plusieurs élus ne viennent plus aux conseils municipaux, et il se dit que le nombre de commissions est en chute libre… Or, défaire ce qui a été fait c’est assez facile, mais reconstruire c’est difficile ! Surtout lorsque l’on fonctionne comme on le voit au travers de ces nouveaux exemples, en mode « rien à cirer »…


Crédit illustration :

AOC, analyse opinion, critique. Juillet 2018.
https://aoc.media/analyse/2018/07/02/promesses-electorales-nengagent-ecoutent


vendredi 3 novembre 2023

DISPARITION DU SENS DE LA FÊTE DE LA CHÂTAIGNE


La fête de la châtaigne est une tradition forgeoise qui se poursuit depuis de nombreuses années. lancée à la fin des années 90 « à bas bruit », les élus du mandat municipal 2001-2008, et 2008-2014 l’avait lancée dans les grandes longueurs, au travers d’une large participation citoyenne. Cette tradition s’était poursuivie avec bonheur dans la mandature suivante. Force est de constater que les choses ont complétement changé depuis trois ans, avec une perte, de sens marqué.


Comme je l’écrivais en introduction, les fêtes de la châtaigne à Forges ont été rendues possibles par une large participation citoyenne, à partir des années 2000. En filigrane, il s’agissait d’utiliser la fête comme un moyen et non pas une fin, c’est-à-dire comme un moyen de mobiliser les Forgeois pour organiser un évènement à destination des Forgeois. La préparation était donc au moins aussi importante que la réalisation. Cette participation forgeoise s’est traduite par la confection de décors variés, de déguisements autour d’une thématique, de l’organisation de jeux, de la préparation de repas, par la participation d’associations pour la vente caritative de produits, et également par celle de la caisse des écoles, chargée de la vente de crêpes ou gaufres… J’ajoute la mise en place et le service au salon de thé, autour de desserts « castagnères » réalisés par les habitants et habitantes de la commune. Également, les Forgeois étaient invités, très à l’avance, à récolter les châtaignes alentour, et à les apporter à la fête pour les faire griller, les années où la météo était favorable au projet. L’ensemble des bénéfices réalisés retournaient à la commune, au bénéfice direct ou indirect, des habitants.

Cette organisation de fête s’est poursuivie lors du mandat suivant, entre 2014 et 2020, à l’exception de la période « covidesque ». Point important : elle en a maintenu la philosophie, mêlant activité familiale, bonne humeur, et participation citoyenne. Pour servir les plus de 150 repas, les centaines de visiteurs du salon de thé et de crêpes dévorées, ce sont au moins une cinquantaine d’élus et de bénévoles qui se relayaient, le tout sous la baguette efficace du chef d’orchestre qu’était l’adjoint aux animations.

Depuis 2020, tout a changé ! Même s’il vient du monde à cette fête (et tant mieux car il y a un espoir d’en voir changer le profil), fini les thématiques et les déguisements, jugés ringards, voire beaufs par l’actuelle équipe municipale. Fini la collecte des châtaignes par les Forgeois, fini les repas préparés et servis sur place par des Forgeois, fini le salon de thé, trop compliqué, parait-il, à mettre en place, surtout lorsque l’on a un poil dans la main… Fini aussi les crêpes au profit de la caisse des écoles, puisque tout est fait à Forges pour fermer ladite caisse. Enfin, fini la participation des associations que l’on s’ingénie à cacher au public, comme cela s’est produit voilà quelques jours encore, avec le Carrefour des Solidarités. Il a fallu que la responsable aille dire aux élus forgeois leurs quatre vérités sur le mode « à Forges, vous n’aimez vraiment pas les association », pour obtenir un semblant d’amélioration… Et surtout, fini la participation citoyenne et les retours vers la collectivité. Dans l’optique municipale actuelle, le forgeois est vu non pas comme un acteur mais comme une unité de consommation, qu’importe le produit, et qu’importe l’impact environnemental. Comment s’étonner dès lors, de voir, à la fête de la Châtaigne (sic), un jeu type pêche aux canards à 3 ou 4 euros permettant de gagner des petits jouets en plastique venus de Chine ? Dans la même veine, quid de l’installation à cette fête de commerçants non-résidents sur la commune, pratiquant pour certains des prix prohibitifs ? On a ainsi vu cette année des gaufres à 6,00 euros pièce ; certains s’en sont offusqué à juste titre. Bref, une perte de sens total. En lien, il me revient en mémoire les propos de Mme le maire, lors d’une réunion pas si ancienne avec les associations forgeoises, où, questionnée sur sa philosophie vis-à-vis du monde associatif, elle avait balayé énervée, d’un geste de la main, le mot philosophie, trop compliqué… Cela en dit très long sur la perte de sens que j’évoquais plus haut, sans aucun doute liée à une absence totale de vision, et en amont de réflexion politique, que je dénonce assez régulièrement sur ce blog. 

 

Note ajoutée le 03/11 :

Un des lecteurs du blog, ancien élu forgeois, apporte des informations importantes au sujet de la fête de la Châtaigne, que je publie donc ici dans un souci de précision :

...« dés sa création, l'idée majeure a toujours été d'une large participation citoyenne [] même si elle fut forcément modeste au démarrage ; la première édition prévue en octobre 1996 a dû être repoussée à l’année suivante en raison des décès de 2 élus en juin (Philippe Moreau) puis septembre (Patrick Assal) de cette année-là. C’est pour cette première fête d’octobre 1997 que nous avions fait réaliser la poêle géante par M. Daumas, ferronnier à Forges. Ensuite la fête n’a fait que croitre en animations chaque année et en durée puisque nous commencions dès le samedi soir par une soirée avec repas et danses et le dimanche nous commencions dès le matin avec le troc-plante et chaque année un nouveau thème venait alimenter les animations sans oublier, comme tu le signales, les stands récurrents : salon de thé, crêpe à la farine de châtaigne, châtaignes grillées (« Show Marrons ») avec les châtaignes ramassées dans les jardins forgeois… Nous étions même allés [] participer à une fête de la Châtaigne dans le Cantal afin d’y rechercher des idées pour la nôtre et l’étoffer ; nous étions donc loin du « bas bruit » !!!  Le summum fût atteint en 2006 (2ème mandat de Christian Crouzel) avec le 10ème anniversaire qui fut une fête remarquable et très remarquée, grâce, en particulier, au dynamisme de l’adjoint à l’animation culturelle de l’époque []. »

 

Crédit illustration :

Fête de la Châtaigne 2010.

Blogazette des Ulis :
http://jmsattoblogazettedesulis.blogspot.com/2010/10/la-fete-de-la-chataigne-forges-les.html


mercredi 4 octobre 2023

ENCORE DES PROPOS ABSURDES D’UN ÉLU FORGEOIS !


De nouveau, un lecteur du blog m’a alerté sur des propos tenus par un élu forgeois (le même que précédemment) au sujet de la régie publique Eau Ouest Essonne. S’appuyant sur la situation catastrophique de la fourniture d’eau potable à Mayotte, ce dernier suggère à demi-mots que l’on pourrait bien connaître une situation similaire dans notre région. Il s’agit là, a minima, de propos erronés, dont le but me semble assez flou, sinon à imaginer que ce nouvel élu forgeois vise à faire peur à nos concitoyens. Je vois donc obligé d’expliquer en quoi ce message relève de l’absurde…

Avant de renter en détails dans ces explications, je cite le message de cet élu de notre commune : « « l’immobilisme des pouvoirs publics, locaux et nationaux, et d’infrastructures indignes » ? Une situation catastrophique qui ressemble étrangement à ce qu’il va se passer dans le pays de Limours ??!! ». Pour ne pas être trop désagréable, je ne reviendrai pas sur la faute de syntaxe, ni sur les erreurs typographiques de ce message. Passons tout de suite aux faits. Si la situation à Mayotte est effectivement catastrophique, si elle résulte à la fois d’une gestion en DSP très dégradée et d’un manque de moyens et de vision de long terme, on peut raisonnablement penser que, dans notre secteur, nous nous trouvons dans une situation opposée. Précision importante, quand je parle de notre secteur, je parle des communes de Forges, Briis, Fontenay, Angervilliers, etc., bref de celles qui sont incluses dans l’ensemble régi par Eau Ouest Essonne. J’exclus donc Limours et Pecqueuse, qui, me semble-t-il, continuent de gérer la fourniture d’eau en DSP.

Pour comprendre en quoi ce mesage est absurde, je reviens tout d’abord sur les raisons qui ont conduit à la création de la régie publique Eau Ouest Essonne, création à laquelle j’ai très largement participé. Cette création résulte du constat que nous avions posé, et qui observait que si les délégataires successifs avaient fait fonctionner le service, disons correctement sans plus, leur investissement dans la pérennité du réseau, et en termes de sécurisation de la ressource, n’était pas satisfaisant. La réflexion, commencée dans les années 2010, a conduit en 2017 à la création par le syndicat intercommunal d’adduction d’eau potable de la région d’Angervilliers (SIAEP), devenu depuis SIAEP Eau Ouest Essonne, et de la régie publique. Cette régie est, de fait, le bras opérationnel du syndicat, et c’est donc elle qui depuis 2017 assure le rétablissement et l’amélioration du réseau, et la sécurisation des approvisionnements. Je ne rappellerai pas ici tout ce qui a été mené à bien par la régie depuis sa création, mais juste quelques grandes lignes. Très vite, il a fallu remettre à jour la base abonnées, dont plus de 40% des lignes étaient fausses. La régie a également procédé au repérage en X,Y de tous les ouvrages, dont vannes et bouches à clef. Elle a mis en place un SIG, système d’information géographique, qui collationne toutes les données réseaux disponibles sur informatique, elle a examiné tous ses captages, lancés des travaux de recherche de fuites nombreux, y compris, et c’est une première en France pour une régie, à l’aide de chiens dressés à cela, et elle a procédé à des remplacements de canalisations dans un volume jamais vu au cours des 20 années précédentes passées en DSP. Depuis 6 ans, elle fournit quasiment sans discontinuer de l’eau de qualité, à plus de 20 000 personnes. Sa compétence est reconnue aux niveau régional et départemental, je n’en veux pour preuve que le satisfecit donné par la préfecture sur son fonctionnement et l’élargissement aux communes désireuses de la rejoindre, appartenant à deux communautés de communes : la CCPL et le Dourdannais. Elle est par ailleurs la seule régie du département à assurer la production d’eau, sa potabilisation, son transport, et sa distribution ainsi que la facturation aux abonées. J’arrête là, car je défie quiconque de démonter un quelconque dysfonctionnement de la structure. Evidemment, quelques arrêts de distribution se sont produits de façon inopinée, parfois pendant deux heures, parfois durant une nuit, et d’autres se produiront… Les casses de réseau, les fuites ont en effet une détestable propension à ne pas nous prévenir de leur occurrence, à l’avance…

Par ailleurs, si l’on examine maintenant la ressource et sa sécurisation, puisque le message incriminé mentionait une peur sur ce sujet, il faut préciser que l'eau provient, en tous cas pour les communes de la CCPL, en quasi-totalité de captages situés à Saint Maurice Montcouronne et Saint Cyr sous Dourdan. En temps normal, ces captages sont suffisants en termes qualitatifs et quantitatifs. Néanmoins, lors de l’été 2022, en raison de la température élevée et de la forte consommation qui en a résulté, la volumétrie n’a pas été suffisante. Nous disposons dans ce cas d’une alimentation complémentaire, abondante, qui se fait par de l’eau de la rivière Essonne, provenant de l’usine de potabilisation d’Itteville. Cette interconnexion a donc été sollicitée permettant une fourniture d’eau ininterrompue à tout notre secteur dans une période particulièrement tendue.

Plus largement, il se trouve que la régie réfléchit depuis des années à cette sécurisation des approvisionnements. Le SIEAP puis la régie ont investi des millions d’euros pour cette protection, avec l’entretien des captages existants et la recherche de nouveaux captages, sans parler de la sécuristion physique des ouvrages. En tant que membre du conseil d’exploitation de la régie, je continue de dire « nous » à son sujet. Poursuivant dans cette voie, « nous » allons bientôt procéder au nettoyage complet du captage de Saint Cyr par bullage d’air, ce qui devrait permettre d’améliorer la volumétrie du captage, qui se situe pour le moment très en dessous des autorisations préfectorales. Nous envisageons également une sécurisation du « bout de réseau » que constitue Forges bourg et le hameau du Parc, par le raccordement de ce hameau et du bourg, au réseau d’eau potable de la Seine fournie par l’usine de Morsang sur Seine, et qui alimente actuellement les hameaux de Malassis et de Chardonnet. Enfin, nous allons également sécuriser tout le secteur CCPL en créant une seconde interconnexion, cette fois au réseau Eaux du Sud Parisien transportant de l'eau de la Seine potabilisée, via la canalisation qui court le long de la N104 et qui servira à alimenter notre réservoir de tête (château d’eau principal) de Butte Brulée. La facture de l'opération comportera là 7 chiffres…

Tout cela pour dire deux ou trois choses importantes. Tout d’abord, ce billet confirme la loi de Bartolini qui dit qu’il faut 10 fois plus d’énergie pour démentir une rumeur ou exposer un mensonge, que pour le ou la créer. Le message de 4 lignes copié plus haut a dû prendre, pour le composer, moins d’une minute à son auteur ; or, je travaille sur ce papier depuis au moins 1 heure et demi… Ensuite, on voit au travers de ce que j’ai raconté, toute la force des régies publiques en termes de fourniture d’eau. Elles ont en effet la capacité de réfléchir à 5, 10, voire 20 ans. Eau Ouest Essonne mène ainsi des simulations pour évaluer l’évolution de la demande en eau à l’horizon 2050. Par ailleurs, elles peuvent investir lourdement dans le réseau, tous les « bénéfices » réalisés servant à cela, sans voir à rémunérer grassement des actionnaires souvent improductifs. Enfin, denier point, nous n’avons pas attendu les propos tendancieux d’un élu forgeois pour agir. Cela fait 15 ans qu’à titre personnel, j’œuvre pour la commune. J'ai participé de près ou de loin à la réalisation de nombreux équipements collectifs, ainsi qu'à diverses actions majeures, comme le pasage au « 0 phyto », l'extinction de l'éclairage à minuit, ou les conférences des jeudis de Forges. J'ai été associé à diverses activités associatives, à l'organisation de nombreux évènements, j'ai assuré de multiples permanences de nuit, deux fois remplacé les maires de Forges lors de leurs congés, pour ne citer que quelques opérations... Quel est le bilan de cet élu, en particulier au SIAL qu'il a présidé pendant quelques mois ? Plus largement quel est celui de l’équipe municipale en trois ans ? Quels sont les bénéfices de leur activité pour la commune ? Je ne vois rien dans le vivre ensemble, rien dans le collectif, dans le social, rien dans l’équipement structurant, dans l’environnemental, et surtout rien dans les fonctionnements démocratique et associatif, bien au contraire car dans ces deux derniers domaines, leurs actions ont été à mon sens délétères. Même si le point fort de cette équipe est la com, il vaudrait donc mieux que certains d’entre eux se taisent plutôt que de raconter des sottises, voire des absurdités...


Crédits illustration :

Le Chat de P. Geluck.







samedi 30 septembre 2023

DE NOUVEAUX PROPOS POTENTIELLEMENT DIFFAMATOIRES D’UN ÉLU FORGEOIS !


Des lecteurs du blog m’ont alerté voilà peu sur des contrevérités que propage un élu forgeois sur les réseaux sociaux. Ces propos, comme ceux tenus par d’autres élus voilà quelques temps, sont erronés, quand ils ne sont pas mensongers. Cela devient problématique et démontre une fois de plus, s’il le fallait, l’incroyable légèreté de certains de nos élus communaux qui confondent cohérence et compétence…

Le message incriminé a été publié sur un compte Facebook d’accès public et porte sur les finances du SIAL, syndicat intercommunal d’assainissement du pays de Limours, dans son budget de 2009. Je cite de larges extraits du message pour que les lecteurs du blog puissent se rendre compte du degré de véhémence et de mauvaise foi du propos. Titre du message : « Ça se passe en douce à Forges Les Bains. 815 241,47 euros de déficit au syndicat d’assainissement du pays de Limours [note : que j’abrège en SIAL] en 2010 soit un petit dépassement de 597,80% du budget de fonctionnement épinglé par la chambre des comptes d’Ile de France. Des petites cachoteries du [SIAL] auquel participaient certains élus de l’anciennes équipes municipales [sic] et leurs amis qui y siégeaient. Évidemment silence radio de la part des élus actuels et surtout des anciens préférant pratiquer l’avanie et les attaques personnelles pour masquer le fait que sans l’intervention de la chambre régionale, ces 815 241,47 euros auraient dû être pris dans la poche des citoyens ! Une habitude bien ancrée et apparemment toujours d’actualité ? ».

Evidemment, tout ceci n’a qu’une visée diffamatoire et pourrait donc bien faire l’objet de poursuites pénales. En effet, ce qui s’est passé est simple. Il s’agissait d’un des premiers budgets de la mandature 2008-2014, et donc les nouveaux élus que nous étions découvraient progressivement la situation du SIAL et les arcanes des comptes publics. De plus, nous étions en pleine phase d’investissements lourds, puisqu’il s’agissait de remplacer l’ancienne station d’épuration (StEp) de Briis, en fin de vie et ne répondant plus du tout aux normes environnementales par une nouvelle, un projet financièrement « à 7 chiffres » ! En fait, les membres du SIAL de l’époque, dont je faisais partie, ont pêché par excès de prudence, puisque le déficit présenté plus haut correspondait à la non prise en compte de subventions de divers organismes pour la construction de la station. De fait, l’importance du déficit par rapport au budget a fait que, conformément à la loi, le préfet de l’époque a saisi la chambre régionale des comptes d’Ile de France. L’objet de cette saisine, encore une foi légale, était de s’assurer qu’il n’y a pas eu de dérive budgétaire inadmissible.

En l’espèce, l’avis de la chambre (1) est clair et tranché, je cite : « Considérant que ce déficit résulte de la non prise en compte des restes à réaliser [j’explicite ce terme ci-dessous] de recettes d’investissement, subventions ou dotations en provenance de [divers organismes financeurs], et n’est donc pas représentatif de difficultés de financements structurelles, considérant au demeurant que le SIAL a bien repris le déficit de l’exercice 2009 dans le budget primitif 2010 et que ledit budget est à l’équilibre réel au sens de l’article L 1612-4 du CGCT, [] dit qu’il n’est pas nécessaire de proposer des mesures nécessaires au rétablissement de l’équilibre du budgétaire ». Cet avis confirme bien ce que j’explicitais, à savoir que les élus de l’époque ont préféré ne pas inscrire en recettes des subventions qu’ils n’avaient pas encore reçues. Elles auraient bien sur été comptabilisées plus tard ! Or celles-ci étant dues, elles auraient pu apparaitre en « reste à réaliser » de recette. D’une façon générale, les restes à réaliser sont les mouvements de capitaux dont on est certain qu’ils auront lieu dans le ou les budgets à venir. Ils peuvent s’inscrire en recette (comme ici) ou en dépenses. L’exemple classique est la réalisation de travaux pour un montant de, disons 100 euros, par tranches de 20 euros (des chiffres fictifs bien sûr). Si la première année, la commune, ou le syndicat intercommunal, a réalisé 60 euros de travaux, et commandé le reste, le reste à réaliser pour l’année suivante sera de 40 euros à imputer en futures dépenses au budget. Dans la non affaire du SIAL, ce que dit la chambre régionale des comptes est donc très clair : pas de dérive budgétaire, pas d’insincérité du budget 2010, pas d'arrangement entre élus, comme le sous entend le message posté sur Facebook. L’avis confirme simplement la grande prudence des élus de l’époque… Bref, circulez, il n’y a rien à voir ! Accessoirement, cela a sans doute aussi été l’avis du Trésorier du Trésor Public de l’époque, qui n’a pas sourcilié lors de la présentation de ce budget…

On peut donc se demande ce qui motive ces erreurs et dans certains cas ces contrevérités émanant des élus forgeois actuels. Je rappelle les approximations, pour ne pas dire plus, écrites sur un réseau social ou rendues publique sur la régie publique Eau Ouest Essonne (2), les propos insultant de certains élus vis-à-vis des membres d’une association (3), le courrier quasi diffamatoire à mon encontre et à l’encontre de notre ancienne maire envoyé à tous les présidentes et présidents d’associations par Madame la maire (4), tout ceci s’ajoutant à ce message posté semble-t-il assez récemment par un autre élu forgeois au sujet du SIAL et d’imaginaires malversations. Mon sentiment, et encore ne s’agit-il que d’un sentiment, est que ces propos que l’on peut qualifier de mensongers pour certains ne visent qu’à masquer le bilan lamentable des élus de l’actuelle mandature, en particulier vis-à-vis du monde associatif, l’absence de réalisation structurante pour la commune, en lien avec une vision politique (au sens noble du terme) limitée chez eux au maintien d’un entre-soi mâtiné d’un détestable esprit de ségrégation sociale. Certains semblent même passer plus de temps sur les réseaux sociaux qu'à l'exercice de leur mission... Le problème : cela commence à se voir furieusement !


Références :

1. Avis de la 6ème section de la chambre régionale des comptes d’Ile de France. Concernant le Syndicat intercommunal d’assainissement des villes de Pecqueuse, Limours, Briis Sous Forges, Forges Les Bains (91).
Consultable en ligne :
https://www.ccomptes.fr/fr/documents/12236


2. Erreurs et désinformation autour de la fourniture de l’eau potable à Forges Les Bains. Ce blog.
Consultable en ligne :
https://www.blogger.com/blog/statspost/week/1639974083027662667/8917141319922931042


3.Un gros coup de semonce. Ce blog.
Consultable en ligne :
https://dessaux.blogspot.com/2022/09/associations-forgeoises-un-gros-coup-de.html


4. Quand Madame la maire dérape. Ce blog.
Consultable en ligne :
https://dessaux.blogspot.com/2023/03/quand-madame-la-maire-derape.html



Crédit illustration :

Dessin personnel  




dimanche 3 septembre 2023

À PROPOS DE SOUTIEN SCOLAIRE...

Un des lecteurs du blog m’a récemment signalé que la municipalité avait décidé de « souscrire » au site « Prof’express » pour permettre aux jeunes Forgeois de bénéficier d’un soutien scolaire. Dans le principe, l’initiative est louable, mais elle risque néanmoins de manquer en partie sa cible…

Prof’express (1) propose une aide à la compréhension des matières enseignées, essentiellement en collèges et lycées. Ainsi, selon leur site, je cite : « originellement proposée en mathématiques, français et anglais, cette aide aux devoirs en ligne s’est ensuite étendue aux sciences physiques, à la chimie et la SVT, à la philosophie ainsi qu’à l'histoire et géographie. Les langues étrangères ne sont pas en reste : l'allemand, l'espagnol l'italien font désormais l'objet d'un soutien scolaire en ligne à la demande ». Le processus fonctionne au moyen d’une plate-forme internet et/ou via le téléphone. Je cite de nouveau la présentation faite par Prof Express : « les familles bénéficiaires peuvent solliciter l'aide d'un enseignant en ligne entre 17:00 et 20:00 tous les jours sauf le vendredi. Durant cette session, le professeur sait être à l'écoute de l'élève pour le rassurer, prendre en compte sa requête et l'aider à trouver lui-même la solution. Cet échange par téléphone, chat ainsi que par classe virtuelle permet de réussir un examen, gagner des points dans un exercice à rendre, un exposé à préparer, etc. ».

Que l’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit : cette initiative est bien entendu potentiellement porteuse d’une aide appréciable pour les jeunes de notre commune. Elle peut sans aucun doute aider nos collégiens et lycéens à mieux comprendre un sujet qui leur aurait échappé. Je suis en revanche moins preneur de l’objectif de « gagner des points dans un exercice à rendre », tout simplement parce qu’il me semble que c’est regarder le soutien scolaire par le petit bout de la lorgnette, et d’une façon simplement utilitariste. Il est vrai qu’à un moment où le bac se joue en grande partie sur le contrôle continu, quelques points de ci, de là, peuvent être bons à gratter. Les profs en savent quelque chose, tant ils sont soumis depuis ces réformes aux pressions parentales et à celles des élèves lorsque les notes des interrogations sont jugées trop faibles (2,3).

Cette vision utilitariste est une des raisons qui, à mon sens, font que ce type de soutien scolaire, bien qu’intéressant, pourrait dans plusieurs cas largement manquer sa cible. Je m’explique, sur le fondement de mon expérience dans le domaine (2 ans de soutien scolaire fourni lors de mes études à la fac, 3 ans avec l’association « Coup de Pouce 91 », sciemment entravée dans son fonctionnement par l’actuelle municipalité, soit dit en passant). Un enfant en difficulté peut l’être sur un point particulier, ou sur une matière particulière. Dans ce cas, un « simple soutien scolaire » pourrait effectivement être profitable. Si la faiblesse est plus générale, il devient important d’en détecter les causes. Certaines peuvent relever d’un trouble de l’attention, de la concentration, ou de problèmes de type dysorthographie, dyscalculie, donc globalement de troubles dits « dys », susceptibles de rendre plus difficile l’apprentissage (4). Parfois c’est très évident, même pour un non professionnel comme l’auteur de ce billet. Parfois, c’est plus compliqué à déceler, et dans ce cas, le simple soutien scolaire par internet ou par téléphone ne suffira surement pas. Dans ce cas même, le soutien scolaire pourrait s’avérer contre-productive car elle risque de renforcer le sentiment d’échec systématique auquel se retrouve confronté l’élève. L’aide d’éducateurs spécialisés, de psychologues, d’orthophonistes, bref de professionnels aguerris est alors nécessaire pour y voir plus clair. Enfin, dans certains cas,  l’élève peut certes avoir des difficultés, mais celles-ci sont en réalité plus systémiques. La fratrie, ses parents, voire ses camarades de classe peuvent constituer des éléments explicatifs (je ne parle pas de responsabilité ici) d’une partie parfois non négligeable des difficultés d’apprentissage. Il est évident que dans ce cas, l’aide proposée via une plate-forme internet ou par téléphone ne résoudra rien.

C’est pour cela que je trouve franchement lamentable l’absence totale d’efforts de l’actuelle municipalité pour soutenir les associations locales qui étaient à même de déceler ses troubles et d’y remédier au moins en partie. C’est le moins que l’on puisse dire, et c’est d’autant plus stupide que l’accès à la plate-forme, s’il est gratuit pour les élèves en difficultés et leur parents, est payé finalement par ceux-ci via leurs impôts dits locaux. Ce montant n’est en effet pas nul, j’en suis sûr, pour la commune, alors qu’il l’était pour l’aide fournie par les associations, même si la mairie tentait de faire pleurer dans les chaumières arguant d’un pseudo coût élevé de prêt des salles municipales… Un grand classique dans notre commune !


Références :

1. Prof’express.
Consultable en ligne :
https://www.profexpress.com/

2. Amandine Hirou. Bac 2022 : avec le contrôle continu, des profs sous la pression accrue des parents. L’Express. Septembre 2021.

3.Pauline Larrour. Être enseignant, c’est subir un peu plus la pression chaque jour sans protection aucune. Marianne. Février 2022.
Consultable en ligne :
https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/etre-enseignant-cest-subir-un-peu-plus-la-pression-chaque-jour-sans-protection-aucune

4. Les troubles « Dys » ou troubles spécifiques du langage et des apprentissages.
Consultable en ligne :
https://www.ffdys.com/troubles-dys

 

Crédit illustration :

Dessin de Deligne pour « La Croix ».