Cela fait quelque temps que le fonctionnement de la CCPL m’inquiète. Entre petites querelles d’ego et guéguerres d’influence, cet établissement de coopération intercommunale ne me semble pas remplir toutes ses fonctions, s’étant contenté de se comporter comme une agence de redistribution, de péréquation de subsides. Il y a pourtant des raisons d’espérer ; encore faut-il agir.
Le jugement que je porte sur la CCPL, résumé ci-dessus, est sans doute sévère, mais je le pense non dénué d’exactitude. Pour être très clair, je n’ai rien de personnel contre les élus de la CCPL, maires et adjoints en tête. Je les ai côtoyés pendant des années, et connais au moins un peu leurs qualités, réelles, et les travers de certains, tout aussi réels. Non ; à de rares exceptions près, les problèmes ne sont pas les individus ! Ce sont les réalisations et les projets, et ce sont ces réalisations et ces projets qui détermineront l’avenir, à moyen terme, de notre communauté de communes.
Alors que peut-on espérer ? Tout d’abord, il faut dire que la communauté de communes a traversé et continue de traverser une phase délicate en termes de personnels. La CCPL a connu de nombreux départs, certains liés aux retraites d’agents, et plusieurs arrivées. Il reste cependant des secteurs dans lesquels le fonctionnement en personnel n’est pas optimum. Je sais qu’un audit a été lancé par l’actuelle présidente, Mme Dany Boyer, à l’origine au service enfance. Étendu à tous les services de la CCPL, cet audit est une excellente chose pour autant qu’il prenne en compte l’efficacité des services, le bien-être des personnels et débouche sur de nouvelles propositions organisationnelles. Si j’en crois les informations qui filtrent, cela pourrait bien être le cas. Premier motif d’espoir donc.
Un autre motif d’espoir pourrait être les projets structurants en cours, qui vont dans le bon sens. J’en connais deux, de notoriété publique. Le premier est la création d’une nouvelle gare autoroutière à Forges, au niveau de Bajolet et l’Alouetterie, sur le site ECT, une fois la carrière comblée. Ce projet, suivi par la CCPL, est davantage un projet porté par l’Etat, la Région et le gestionnaire d’autoroute. Quoi qu’il en soit, la CCPL peut - et doit - être consultée pour l’aménagement du site. La connaissance du territoire qu’ont les élus les rend les plus à même d’aider dans la définition fine du projet qui vise, entre autres, à dédoubler le site de Briis, à quasi saturation. Si des élus de la CCPL lisent ce blog, ce que je crois, j’en profite pour glisser à leur oreille la possibilité de demander l’installation d’un mur antibruit (autoroute + TGV) dans ce secteur et dans le secteur de Bois d’Ardeau en même temps que seront lancés les travaux de cette nouvelle gare.
Le second projet dont j’ai entendu parler concerne la création d’un espace de type « tiers-lieu », à proximité des locaux de la CCPL à Briis. Il s’agirait d’accueillir des entreprises et des télétravailleurs dans des locaux où ils pourraient aussi possiblement profiter de service de conciergerie. C’est un beau projet, qui pourrait voir le jour d’ici 3 à 4 ans et qui s’inscrit dans le concept de développement durable, pour autant qu’un volet social y figure. En incidente, je me demande quel sera la position des élus Forgeois sur ce dossier, leur engagement quotidien dans les projets communaux de développement durable étant quasi inexistant...
Le développement durable pourrait d’ailleurs être un des fils conducteurs des projets CCPL, voire le projet mis en avant. Cela aurait du sens, à l’heure où l’on constate les premiers effets du réchauffement climatique. Dans ce domaine, plusieurs plans sont en cours d’élaboration ou de réalisation, tel le Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET). Il s’agit, à partir d’un diagnostic de l’existant, a priori déjà réalisé, de définir des objectifs et une stratégie permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et d’implémenter des mesures en ce sens sur nos territoires. De même, le Plan Alimentaire Territorial (PAT) vise, toujours à partir d’un diagnostic de l’existant, à développer des outils pour une alimentation saine. La chance de notre territoire est d’être un territoire rural de production agricole. Le PAT pourrait donc y permettre d’y développer une agriculture locale, incluant possiblement de nouveaux modes de production agro-écologiques. Le PAT comporte aussi un volet de promotion d’une alimentation saine et durable, et un volet de lutte contre le gaspillage et la précarité alimentaire. Tout cela est très bien sur le papier. Nous verrons comment cela se traduira en matière de moyens humains - pour le moment assez limités - mis en oeuvre, puis dans les réalisations, car là sont les points d’achoppement actuels, et à venir.
Néanmoins, comme je l’écrivais dans le titre, la CCPL me semble aujourd’hui à la croisée des chemins. Le risque est que la CCPL ne puisse perdurer en l’état si « rien ne s’y passe ». Si tel était le cas, deux scénarios au moins sont envisageables. Le premier est le rattachement total de la CCPL à un autre établissement de coopération intercommunale (EPCI). Dans ce cadre, le rattachement à la communauté d’agglomérations du plateau de Saclay (CAPS) pourrait être une option. Le second, qui comporte les mêmes risques, est un rattachement individuel des communes de la CCPL à d’autres EPCI. On irait donc vers un éclatement de la CCPL. Certaines communes pourraient de fait rejoindre la CAPS, et d’autres le Dourdannais ou Rambouillet territoire.
Si un avenir tel que celui-décrit ci-dessus se dessinait, il faudrait alors faire très attention aux choix. La CAPS comme Rambouillet territoire sont des communautés d’agglomérations, alors que le Dourdannais est une communauté de communes. Or les prérogatives de ces communautés (c’est à dire les compétences obligatoires déléguées) ne sont pas les mêmes. Des communes comme les nôtres sont de petite taille par rapport à celles, par exemple, de la CAPS (ex. Gif 21 000 habitants, Chilly-mazarin 21 000, Palaiseau 33 000, sans parler de Massy 48 000), avec un risque de perte de poids politique au moment des décisions. De plus, appartenir à une telle communauté d’agglomérations entraînera la perte au niveau local des décisions relatives à l’aménagement du territoire, ceci faisant partie des compétences obligatoires des communautés d’agglomérations. Même si il existe des garde-fous, ce sera à la communauté d’agglomérations de décider des objectifs d’aménagement de long terme, via un schéma de cohérence territoriale qu’elle mettra en œuvre. De même, rejoindre une communauté d’agglomérations aura des implications en regard de la loi SRU. Ainsi, « Les communes de plus de 3 500 habitants – et de 1 500 habitants dans l’agglomération parisienne – appartenant à des agglomérations ou intercommunalités de plus de 50 000 habitants comprenant au moins une commune de plus de 15 000 habitants doivent disposer de 25 % de logements sociaux, en regard des résidences principales, d’ici 2025. Toutefois, dans les communes appartenant à des territoires dont la situation locale ne justifie pas un renforcement des obligations de production, cette obligation est fixée à 20 % de logements sociaux ». Ceci signifie qu’une commune comme Forges, intégrée dans une communauté d’agglomérations, devrait disposer de 20% de logements sociaux au moins, soit environ 300 logements. Quand je vois la réaction quasi psychotique et la crise de nerf de certains Forgeois, aujourd’hui élus, lors de la création d’une vingtaine ou trentaine de tels logements à Forges, je me dis que l’on n’a pas fini de rire !
Pour revenir à notre point de départ, il faut donc faire attention à ce que la CCPL puisse perdurer, car c’est « maintenant ou jamais ». Je crois avoir décrit les risques associés à un délitement de notre communauté de communes dans l’hypothèse d’une absence de projets et de réalisations. L’objectif n’est cependant pas de perdurer pour perdurer. Il y a une vraie cohérence de notre territoire, pris entre le Nord, plus urbain et générant un tropisme journalier lié aux activités professionnelles, et le sud, plus rural, auquel nous ressemblons finalement davantage. Nous sommes aussi très différents de l’Arpajonnais ; peut être moins des communes du coeur du PNR de la Haute Vallée de Chevreuse auquel nous appartenons assez logiquement. Ceci posé, il reste quelques mois aux élus pour agir et mettre en place des projets structurants. Ceci permettrait de les voir émerger dans cette mandature car leur réalisation prendra du temps. Sinon, je crains le pire pour l’après 2026...
Crédit illustration :
Younes Yousfi. Les musulmans de France à la croisée des chemins. Saphir news.
https://www.saphirnews.com/Les-musulmans-de-France-a-la-croisee-des-chemins_a21769.html
Le jugement que je porte sur la CCPL, résumé ci-dessus, est sans doute sévère, mais je le pense non dénué d’exactitude. Pour être très clair, je n’ai rien de personnel contre les élus de la CCPL, maires et adjoints en tête. Je les ai côtoyés pendant des années, et connais au moins un peu leurs qualités, réelles, et les travers de certains, tout aussi réels. Non ; à de rares exceptions près, les problèmes ne sont pas les individus ! Ce sont les réalisations et les projets, et ce sont ces réalisations et ces projets qui détermineront l’avenir, à moyen terme, de notre communauté de communes.
Alors que peut-on espérer ? Tout d’abord, il faut dire que la communauté de communes a traversé et continue de traverser une phase délicate en termes de personnels. La CCPL a connu de nombreux départs, certains liés aux retraites d’agents, et plusieurs arrivées. Il reste cependant des secteurs dans lesquels le fonctionnement en personnel n’est pas optimum. Je sais qu’un audit a été lancé par l’actuelle présidente, Mme Dany Boyer, à l’origine au service enfance. Étendu à tous les services de la CCPL, cet audit est une excellente chose pour autant qu’il prenne en compte l’efficacité des services, le bien-être des personnels et débouche sur de nouvelles propositions organisationnelles. Si j’en crois les informations qui filtrent, cela pourrait bien être le cas. Premier motif d’espoir donc.
Un autre motif d’espoir pourrait être les projets structurants en cours, qui vont dans le bon sens. J’en connais deux, de notoriété publique. Le premier est la création d’une nouvelle gare autoroutière à Forges, au niveau de Bajolet et l’Alouetterie, sur le site ECT, une fois la carrière comblée. Ce projet, suivi par la CCPL, est davantage un projet porté par l’Etat, la Région et le gestionnaire d’autoroute. Quoi qu’il en soit, la CCPL peut - et doit - être consultée pour l’aménagement du site. La connaissance du territoire qu’ont les élus les rend les plus à même d’aider dans la définition fine du projet qui vise, entre autres, à dédoubler le site de Briis, à quasi saturation. Si des élus de la CCPL lisent ce blog, ce que je crois, j’en profite pour glisser à leur oreille la possibilité de demander l’installation d’un mur antibruit (autoroute + TGV) dans ce secteur et dans le secteur de Bois d’Ardeau en même temps que seront lancés les travaux de cette nouvelle gare.
Le second projet dont j’ai entendu parler concerne la création d’un espace de type « tiers-lieu », à proximité des locaux de la CCPL à Briis. Il s’agirait d’accueillir des entreprises et des télétravailleurs dans des locaux où ils pourraient aussi possiblement profiter de service de conciergerie. C’est un beau projet, qui pourrait voir le jour d’ici 3 à 4 ans et qui s’inscrit dans le concept de développement durable, pour autant qu’un volet social y figure. En incidente, je me demande quel sera la position des élus Forgeois sur ce dossier, leur engagement quotidien dans les projets communaux de développement durable étant quasi inexistant...
Le développement durable pourrait d’ailleurs être un des fils conducteurs des projets CCPL, voire le projet mis en avant. Cela aurait du sens, à l’heure où l’on constate les premiers effets du réchauffement climatique. Dans ce domaine, plusieurs plans sont en cours d’élaboration ou de réalisation, tel le Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET). Il s’agit, à partir d’un diagnostic de l’existant, a priori déjà réalisé, de définir des objectifs et une stratégie permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et d’implémenter des mesures en ce sens sur nos territoires. De même, le Plan Alimentaire Territorial (PAT) vise, toujours à partir d’un diagnostic de l’existant, à développer des outils pour une alimentation saine. La chance de notre territoire est d’être un territoire rural de production agricole. Le PAT pourrait donc y permettre d’y développer une agriculture locale, incluant possiblement de nouveaux modes de production agro-écologiques. Le PAT comporte aussi un volet de promotion d’une alimentation saine et durable, et un volet de lutte contre le gaspillage et la précarité alimentaire. Tout cela est très bien sur le papier. Nous verrons comment cela se traduira en matière de moyens humains - pour le moment assez limités - mis en oeuvre, puis dans les réalisations, car là sont les points d’achoppement actuels, et à venir.
Néanmoins, comme je l’écrivais dans le titre, la CCPL me semble aujourd’hui à la croisée des chemins. Le risque est que la CCPL ne puisse perdurer en l’état si « rien ne s’y passe ». Si tel était le cas, deux scénarios au moins sont envisageables. Le premier est le rattachement total de la CCPL à un autre établissement de coopération intercommunale (EPCI). Dans ce cadre, le rattachement à la communauté d’agglomérations du plateau de Saclay (CAPS) pourrait être une option. Le second, qui comporte les mêmes risques, est un rattachement individuel des communes de la CCPL à d’autres EPCI. On irait donc vers un éclatement de la CCPL. Certaines communes pourraient de fait rejoindre la CAPS, et d’autres le Dourdannais ou Rambouillet territoire.
Si un avenir tel que celui-décrit ci-dessus se dessinait, il faudrait alors faire très attention aux choix. La CAPS comme Rambouillet territoire sont des communautés d’agglomérations, alors que le Dourdannais est une communauté de communes. Or les prérogatives de ces communautés (c’est à dire les compétences obligatoires déléguées) ne sont pas les mêmes. Des communes comme les nôtres sont de petite taille par rapport à celles, par exemple, de la CAPS (ex. Gif 21 000 habitants, Chilly-mazarin 21 000, Palaiseau 33 000, sans parler de Massy 48 000), avec un risque de perte de poids politique au moment des décisions. De plus, appartenir à une telle communauté d’agglomérations entraînera la perte au niveau local des décisions relatives à l’aménagement du territoire, ceci faisant partie des compétences obligatoires des communautés d’agglomérations. Même si il existe des garde-fous, ce sera à la communauté d’agglomérations de décider des objectifs d’aménagement de long terme, via un schéma de cohérence territoriale qu’elle mettra en œuvre. De même, rejoindre une communauté d’agglomérations aura des implications en regard de la loi SRU. Ainsi, « Les communes de plus de 3 500 habitants – et de 1 500 habitants dans l’agglomération parisienne – appartenant à des agglomérations ou intercommunalités de plus de 50 000 habitants comprenant au moins une commune de plus de 15 000 habitants doivent disposer de 25 % de logements sociaux, en regard des résidences principales, d’ici 2025. Toutefois, dans les communes appartenant à des territoires dont la situation locale ne justifie pas un renforcement des obligations de production, cette obligation est fixée à 20 % de logements sociaux ». Ceci signifie qu’une commune comme Forges, intégrée dans une communauté d’agglomérations, devrait disposer de 20% de logements sociaux au moins, soit environ 300 logements. Quand je vois la réaction quasi psychotique et la crise de nerf de certains Forgeois, aujourd’hui élus, lors de la création d’une vingtaine ou trentaine de tels logements à Forges, je me dis que l’on n’a pas fini de rire !
Pour revenir à notre point de départ, il faut donc faire attention à ce que la CCPL puisse perdurer, car c’est « maintenant ou jamais ». Je crois avoir décrit les risques associés à un délitement de notre communauté de communes dans l’hypothèse d’une absence de projets et de réalisations. L’objectif n’est cependant pas de perdurer pour perdurer. Il y a une vraie cohérence de notre territoire, pris entre le Nord, plus urbain et générant un tropisme journalier lié aux activités professionnelles, et le sud, plus rural, auquel nous ressemblons finalement davantage. Nous sommes aussi très différents de l’Arpajonnais ; peut être moins des communes du coeur du PNR de la Haute Vallée de Chevreuse auquel nous appartenons assez logiquement. Ceci posé, il reste quelques mois aux élus pour agir et mettre en place des projets structurants. Ceci permettrait de les voir émerger dans cette mandature car leur réalisation prendra du temps. Sinon, je crains le pire pour l’après 2026...
Crédit illustration :
https://www.saphirnews.com/Les-musulmans-de-France-a-la-croisee-des-chemins_a21769.html
1 commentaire:
Bonjour
Avez vous des nouvelles de la gare autoroutière de bois d'ardeau. Ce projet nous inquiète. Merci.
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