J’ai déjà évoqué dans ce blog les approximations de communication - pour ne pas dire cette fois-ci les contrevérités - de la majorité municipale, que celles-ci proviennent des élus ou de leurs proches. J’ai ainsi évoqué les propos tenus au sujet du prix de l’eau potable ou l’incommensurable décalage entre les propos de campagne tenus autour du fonctionnement démocratique ou du soutien aux activités associatives, et la triste réalité de notre quotidien communal. Je n’y reviens pas.
Comme je l’indiquais plus haut, la lecture du dernier numéro du Petit Forgeois apporte également son lot d’inexactitudes quand il ne s’agit pas, là aussi, de propos erronés. J’en veux pour preuve l’article portant sur les travaux de l’église. Je passerai sur les inexactitudes portant sur l’installation des antennes pour rappeler que, de mémoire, la convention d’origine reprise par les différents opérateurs ne mentionnait pas le diocèse car seul l’accord du prêtre en charge de la paroisse suffit lorsque le bâtiment est utilisé à des fins cultuelles, accord obtenu à l’époque. Je me focalise maintenant sur les travaux d’étanchéité du mur sud. Il est précisé dans cet article, en en-tête, que « le nettoyage des gouttières [n’avait] jamais été effectué depuis la réfection de la toiture ». Cette réfection ayant eu lieu de mémoire il y a une douzaine d’années, l’affirmation sous-entend que la précédente municipalité n’avait donc pas assuré l’entretien de cette partie de l’église. Cette assertion est évidemment fausse. Lors de la dernière mandature nous avons fait procéder tous les ans au nettoyage des chenaux, au nettoyage des gouttières et au nettoyage des gargouilles pour la bonne et simple raison qu’une absence de nettoyage de ces parties du bâtiment conduit inéluctablement à des infiltrations en toiture. On est donc bien là face à une réécriture des réalités.
Toujours au sujet de l’église, puisque c’est un dossier que j’ai suivi de très près dans la dernière mandature, je tiens à signaler que les devis de réfection du mur sud avaient été demandés dès le premier semestre 2020 et que l’entreprise Destas et Creib avait été pratiquement retenue pour cette opération. J’en avais d’ailleurs informé mon successeur en Juillet 2020, en mentionnant l’urgence des travaux. Sur ce point, le Petit Forgeois se garde bien de vous dire qu’il aura donc fallu grosso modo un an et demi à l’actuelle municipalité pour lancer des travaux parfaitement cadrés, et entièrement budgétés. Si je m’en réfère au mode de fonctionnement de l’équipe actuelle, ce retard sera donc probablement de la faute des équipes municipales précédentes !
Une autre chronique particulièrement « amusante » est l’expression des conseillers majoritaires. Deux phrases ont retenu toute mon attention. Tout d’abord, celle mentionnant « la satisfaction et l’énergie que procure le sentiment du devoir accompli ». Je ne peux m’empêcher en lisant cette phrase de repenser aux nombre incalculable des courriels, compte rendus, ou demandes adressés par de nombreuses associations aux conseillers, adjoints, voire maire de la commune, et restés sans réponse... Ou de repenser au bazar que certains choix budgétaires abracadabrantesques de la commune ont généré au niveau de l’école maternelle. Ou de redire quelle a été l’implication d’un élu majoritaire dans les dysfonctionnements catastrophiques du SIAL ayant conduit à sa mise sous tutelle. Je pense clairement que ma conception du « devoir accompli » est très différente de celle des élus majoritaires.
La seconde phrase remarquable est celle qui suggérant « aux conseillers des minorités de s’impliquer également » dans la vie municipale. Pour apprécier toute la mauvaise foi contenue dans ces propos, il me semble indispensable de rappeler la façon dont a été traité M. Pierre Audonneau, conseiller municipal d’opposition, délégué au SIAL, accusé à tort d’avoir manqué à son rôle d’information, et poussé ainsi à la démission suite à un flot de reproches fallacieux. Bien que dans l’opposition, et en dépit de soucis de santé sérieux, Pierre participait également depuis 2020 à l’élaboration des budgets communaux, budgets qu’il avait d’ailleurs gérés pendant une douzaine d’années. Après avoir propagé les rumeurs sur une commune quasiment en faillite, l’équipe majoritaire actuelle bénéficie pour mener à bien les travaux de ces mêmes budgets. A vue de nez, j’estime que le « disponible » constitué de l’autofinancement reporté et des fonds de concours d’ECT négociés lors de la précédente mandature, doit dépasser 2 millions et demi d’euros. On voit bien ici toute l’élégance avec laquelle l’équipe majoritaire a su traiter un conseiller municipal d’opposition très impliqué (pour reprendre le terme de la demande) dans le fonctionnement communal. L’histoire ne s’arrête d’ailleurs pas là. M. Pierre Audonneau a été remplacé dans ses fonctions par M. Baptiste Bonnet. Ce dernier s’est présenté en conseil municipal pour reprendre le statut de M. Pierre Audonneau comme représentant communal au SIAL. Sans doute en guise d’encouragement de la liste majoritaire, sa candidature a été rejetée lors du vote de décision par la majorité communale. C’est un choix très étrange qui a été fait, car les compétences professionnelles de M. Baptiste Bonnet le rendait à même de comprendre toutes les subtilités de l’exploitation d’un réseau et d’une station d’épuration. Je pourrais, pour finir, mentionner le cas des chantiers participatifs portés par une élu minoritaire en l’absence quasi complète des élus de la liste majoritaire. Impliquez-vous qu’ils disaient ! Avant de donner des conseils aux autres, on devrait peut être les appliquer à soi-même...
Je pourrais bien entendu prolonger cette liste des approximations et contrevérités propagées par la municipalité actuelle, au-delà du dernier numéro du Petit Forgeois. J’ai d’ailleurs plusieurs épisodes extrêmement croustillants sous le coude démontrant le mépris que la liste majoritaire réserve aux personnes qui s’impliquent, ou plutôt qui tentent de s’impliquer, pour faire de la commune une ville agréable et vivante, par exemple au travers du refus de prêt de salle municipale. Ces refus, non argumentés pour la plupart, deviennent la norme et pas l'exception. J'y reviendrai d'ailleurs.
L’intérêt de cet article est d’alerter les lecteurs sur la façon très spéciale - c’est le moins qu’on puisse dire - dont la commune communique. Cette communication est très contrôlée et certains des éléments qu’elle donne sont fabriqués. Ces éléments ne sont pas toujours faciles à détecter car il faut pour cela une bonne connaissance du fonctionnement communal et de son histoire pour déceler dans la « com » municipale les approximations et contrevérités qui peuvent s’y cacher. Sur le fond, dire ce que l’on fait ou ce que l’on projette de faire, c’est très bien. Dire ce que l’on a fait, c’est aussi très bien et c’est légitime. En revanche la communication, particulièrement lorsqu’elle est institutionnelle, doit rester impérativement exacte et factuelle. Dans le cas contraire, son objectif se transforme ; d’informer il devient tromper. Cela me fait penser au propos de l’humoriste Marc Jolivet, qui disait « dans communiquer, il y a niquer ». C’est quelque peu grossier, certes, mais c’est très vrai, malheureusement !
Crédit illustration :
Blog « 100 futurs »
Illustration sous licence Creative Commons 3
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