lundi 31 juillet 2023

VIDÉOPROTECTION, MON … ŒIL !



Le blog a pris quelques jours de vacances mais il revient très en forme avec un article que je pensais écrire pendant ma petite semaine de congés normande. Ce court billet concerne de nouveau la question de la vidéosurveillance à Forges, récemment mise en service par la municipalité, et censée garantir la sécurité des biens et des personnes. Des événements récents montrent que, comme attendu, il n’en est malheureusement rien.

Voilà trois semaines environ, la commune a connu une flambée de vols aux domiciles et dans les voitures d’un certain nombre de Forgeois. Tôt le matin, des cambrioleurs se sont introduits dans les maisons d’habitants, qu’ils ont pour certains réveillés. Ces cambriolages ont eu lieu entre autres dans les secteurs du pré aux chevaux, de la rue du ruisseau, et des deux sections de la rue de Vaux. Les habitants alertés ont bien entendu prévenu la gendarmerie qui est intervenue rapidement, mais sans que cela ne dissuade les voleurs. Faisant preuve d’une audace incroyable, ces malfaiteurs ont simplement sévi dans les rues voisines des rues où se trouvait les gendarmes et où ils enquêtaient auprès des premières victimes. Cela malgré la présence des nombreuses caméras installées dans notre commune. Je ne sais si ces caméras auront repéré les cambrioleurs, et si des images permettront de tirer quelque information. Néanmoins, des photos ont cependant circulé sur différents réseaux sociaux, si j’en crois mes informateurs. Celles-ci ont été prises par des Forgeois au moyen de leur téléphone portable et montrent deux personnes vêtues de sombre, masquées et cagoulées. Quelques minutes plus tard, des commerçants ont également vu circuler à très haute vitesse une voiture noire de taille imposante dans la rue principale du bourg. Toujours selon mes informateurs, et sans que je ne puisse m’assurer de la véracité du propos, le véhicule aurait été retrouvé incendié à quelque distance de Forges-Les-Bains.

L’épidémie s’est poursuivie il y a une dizaine de jours. Des personnes semble-t-il également mal intentionnées ont été repérées en train d’escalader des murs et des portails dans le secteur de la rue des sources. De nouveau, je ne sais si les caméras de surveillance auront repéré quelque chose. Ce que je sais de façon sûre, néanmoins, c’est que ces malfaiteurs ont été mis en fuite par des voisins vigilants… Et visiblement pas par des caméras dites de sécurité !

Comme l’indiquent de nombreux spécialistes y compris au sein des forces de police, spécialistes dont j’ai relaté les propos, la présence de caméra dans l’espace public ne joue aucun rôle dissuasif (1, 2, 3). On le constate donc une nouvelle fois dans notre commune... On verra si les enquêteurs peuvent cependant tirer quelques données utiles de l’exploitation des images. A ce sujet, le mode d’exploitation, ainsi que le liste des personnes habilitées à consulter les images, restent flous. Reste également flou, c’est le mot qui convient, le fait de savoir si les domiciles privés de notre commune échappent à ces prises de vues, comme l’exige la loi. Quoi qu’il en soit, on voit bien que nous ne sommes en aucun cas dans une approche de vidéoprotection, puisque protection il n’y a point, mais bien plus dans une éventuelle utilisation en vidéosurveillance, dont l’utilité en l'espèce reste à démonter. Le tout pour une facture rondelette de l’ordre de 150 000 à 180 000 euros selon les sources et la prise en compte de l'entretien… Bien joué la municipalité !



Références :

1. « Souriez, vous êtes filmés » ! Ce blog.
https://dessaux.blogspot.com/2021/04/souriez-vous-etes-filmes.html

2. « Vidéosurveillance : une très décevante réunion publique ». Ce blog.
https://dessaux.blogspot.com/2021/11/videosurveillance-une-tres-decevante.html

3. « Vidéosurveillance. Game Over ». Ce blog.
https://dessaux.blogspot.com/2022/02/videosurveillance-game-over.html


Crédits illustration :

Dessin personnel avec la contribution de Roy.
https://blog.elueslocales.fr/delegation/digital-numerique/video-surveillance-bonne-ou-mauvaise-idee/

mercredi 5 juillet 2023

POURQUOI NE SUIS-JE PAS ALLÉ SUR LE PARVIS DE LA MAIRIE DE FORGES LUNDI ?

Les agressions d’élus se multiplient en France depuis plusieurs années. On est passé des simples propos grossiers aux insultes, puis aux menaces, et d’aucuns n’hésitent plus à s’en prendre maintenant physiquement aux biens des élus, voire aux élus eux-mêmes ou à leur famille.

Le dernier exemple en date de ces agressions s’est produit à l’Haÿ-Les-Roses, où le domicile du maire a fait l’objet des d’une attaque au moyen d’une voiture lancée contre le portail et la véranda, puis enflammée. La famille a dû fuir par l’arrière de leur propriété, entrainant des blessures plus ou moins graves à certaines personnes (1).

Cette agression a légitimement ému nombre de Français, de toutes origines et obédiences, et en particulier, on le comprend, des élus. L’association des maires de France a donc appelé à des réunions de soutien au maire attaqué et à sa famille, sur le parvis de nos mairies, lundi dernier à midi (2).

Ayant été élu moi-même, et deux fois maire par délégation, dans deux mandatures différentes, je ne pouvais donc que souscrire à la démarche. Ce d’autant plus que j’ai été victime plusieurs fois de propos grossiers ou insultants, suite à des remarques pourtant aimables que j’avais faites à des concitoyens en raison de leur mauvais comportement. Cependant, j’ai décidé ce ne pas me rendre à Forges, et cela pour deux raisons.

La première est que certains membres de l’équipe municipale en place, ou des proches, ont contribué par leurs actes à la dégradation de l’ambiance communale lors du pénible épisode des migrants hébergés au centre d’accueil en 2016. Ainsi, certains des membres de cette équipe ou leurs proches ont propagé des contre-vérités sur les réseaux sociaux, perturbé nombre de conseils municipaux et participé à une manifestation conjointement avec des élus et des représentants du front national... Cette « agit-prop » a indiscutablement conduit à l’émergence d’un climat totalement délétère dans notre commune pendant plusieurs mois, voire d'une psychose. Au cours de ces mois, les élus de la précédente équipe municipale ont subi diverses agressions alliant insultes et appels téléphoniques de nuit, dégradations de véhicules, menaces sur leurs enfants ou même menaces de mort. Attention : en aucun cas je ne dis pas que les actuels élus sont les perpétrateurs de ces insultes ou de ces menaces. Je dis simplement que les actes de certains d’entre eux ou de leurs proches ont probablement favorisé l’accomplissement par d’autres de ces menaces, de ces insultes, et des dégradations, en raison du climat de détestation entretenu. J’ai donc trouvé que le relai de l’appel à ce rassemblement républicain par l’actuelle municipalité était décalé, opportuniste et cynique.

La deuxième raison est plus complexe à comprendre. Il se trouve que les émeutes auxquelles la France a assisté sont en partie dues aux actions de (très) jeunes gens en « déshérence » familiale, ou en situation d’échec, voire de rejet. Nous avions dans notre commune une association, Coup de Pouce 91 (CdP91) pour le pas la nommer, dont les objectifs assez larges visaient à venir en aide aux familles confrontées à des problèmes relationnels, aux enfants en difficulté risquant l’échec et, pour quelques-uns d’entre eux, risquant une certaine forme de marginalisation. En ce sens, CdP91 jouait un rôle de prévention marqué. Que croyez-vous qu’il arriva ? L’actuelle municipalité, dont la compréhension du rôle des associations paraît se limiter aux lignes de dépenses sur le budget communal, et qui semble considérer les familles en difficulté dans notre commune comme non forgeoises, a entravé depuis 3 ans le fonctionnement de l‘association. Cela s’est traduit par des déménagements successifs et sans préavis, par des baisses de subventions, et par une tentative d’immixtion dans les objectifs de l’association au travers d’un fumeux contrat de partenariat (soumis à d’autres associations, il est vrai). En dernier ressort, la mairie a imposé des restrictions d’accès aux locaux communaux, confinant régulièrement 5 ou 6 enfants et leurs accompagnateurs dans une toute petite pièce encombrée de grilles alors que d’autres salles restaient vides alentour. Il devenait dès lors très difficile de travailler dans de bonnes conditions. L’association a donc décidé d’arrêter ses activités dans notre commune. Tant pis pour les familles, tant pis pour les enfants en difficulté ! Il est vrai que ceux-ci ne constituent sans doute pas le cœur de cible politique de la municipalité… 

Tout ce qui précède fait que je ne peux en aucun cas répondre à l'appel de l’équipe municipale actuelle ! Je ne pouvais néanmoins me désolidariser de ce mouvement. Je me suis donc rendu face à la mairie d’une autre commune de la CCPL, où quelques élus et une bonne cinquantaine de citoyens se sont retrouvés autour du discours fédérateur de l’édile local, dans une atmosphère inclusive très différente de l’atmosphère délétère qui persiste dans notre commune, et qui persistera tant que les élus actuels y seront en capacité de développer leurs actions « toxiques ».


Références :

1. Anonyme. À L’Haÿ-les-Roses, la maison du maire attaquée en marge des émeutes, sa femme et un enfant blessés. Le Huffington Post. Juillet 2023.
Consultable en ligne :
https://www.huffingtonpost.fr/france/article/emeutes-a-l-hay-les-roses-la-maison-du-maire-attaquee-sa-femme-hospitalisee_220036.html

2. Anonyme. En soutien au maire de L’Haÿ-les-Roses, des rassemblements devant les mairies partout en France. Le Huffington Post. Juillet 2023.
Consultable en ligne :
https://www.huffingtonpost.fr/politique/video/en-soutien-au-maire-de-l-hay-les-roses-des-rassemblements-devant-les-mairies-partout-en-france_220086.html



Crédit illustration : 

D'après un dessin de Rhodo pour Diacritik. Mars 2017.
https://diacritik.com/2017/03/06/rodho-le-dessin-de-presse-de-la-semaine-pompier-pyromane/



vendredi 30 juin 2023

ANNULATION DE L'AGRÉMENT D'ANTICOR : DES EXPLICATIONS FACE AUX RUMEURS

Comme les lecteurs du blog le savent, l'agrément d'Anticor a été annulé par la justice administrative. Cela risque d'induire l'annulation des procédures en cours contre nombre de politiques de tous bords. Il se trouve que des rumeurs ont circulé sur certains médias pour justifier cette annulation. La présidente d'Anticor a donc tenu à préciser certains points, dans son message que je retransmets ci-dessous sans aucune modification. 

« Comme nous vous l'avons écrit vendredi dernier, la justice administrative a annulé l'agrément d'Anticor lui permettant de se porter partie civile dans les affaires d'atteinte à la probité publique. Contrairement à ce qui a pu être dit, le tribunal n'a pas statué sur l'indépendance d'Anticor.

Cette annulation est la conséquence d'une saisine du tribunal administratif par un ancien adhérent, vérificateur aux comptes, contre lequel nous avons porté plainte en dénonciation calomnieuse car il a fourni aux médias et à la Justice de fausses informations sur nos comptes.

Cet agrément permet à l'association Anticor de pallier l'inaction du parquet dans les affaires de corruption, en nous autorisant à saisir un juge d'instruction, indépendant du parquet et du pouvoir politique. Mais surtout, il nous permet de porter la parole des citoyens auprès de la justice. Car les premières victimes de la corruption ce sont eux !

Sans cet agrément, nombre d'affaires n'auraient pu être portées à la connaissance de nos concitoyens et aboutir à la mise en cause de responsables politiques en délicatesse avec la probité. Sans cet agrément ce sont les atteintes à notre pacte républicain qui n'auraient pas été sanctionnées.

Vous avez pu lire, ici ou là sur les réseaux sociaux, que l'annulation de l'agrément serait la juste sanction infligée à notre association compte tenu de prétendus dysfonctionnements internes et d'une absence de transparence sur nos sources de financement. Il n'en est rien. Le jugement annulant l'agrément se fonde sur une mauvaise rédaction de celui-ci par l'ancien premier ministre Jean Castex. Anticor ne saurait donc être tenue pour responsable de cette situation inédite.

Cette annulation qui conduit à restreindre la liberté d'action citoyenne, s'inscrit dans une tendance inquiétante de recul des libertés associatives et plus généralement des libertés publiques.

Quelles suites donner à cette annulation de notre agrément ? Le tribunal administratif a jugé que notre agrément devait être annulé de façon rétroactive. Ce qui signifie qu'il est censé ne jamais avoir existé. Nous saurons bientôt quelles seront les conséquences sur nos procédures en cours. En tout état de cause, Anticor ne pourra pas, jusqu'à ce qu'elle obtienne un nouvel agrément, contourner une décision de classement sans suite du procureur de la république. Cette décision porte atteinte à la démocratie car elle permet à l'impunité de reprendre du terrain.

Notre combat continue et Anticor mettra en œuvre tous les moyens juridiques pour récupérer cet agrément et pour s'assurer que nos représentants politiques répondent de leurs actes devant la justice. Nous allons faire appel de cette décision, et dès le 23 Juin nous avons envoyé à Madame la Première Ministre, Elisabeth Borne, une nouvelle demande d'agrément, qui devra nous répondre sous quatre mois.

Notre combat c'est aussi avec vous, adhérents, sympathisants que nous le mènerons. Avec vous, nous continuerons à dénoncer les atteintes à la probité publique, avec vous nous continuerons à informer et former nos concitoyens, avec vous nous continuerons à défendre la démocratie contre les abus de pouvoir. Restez mobilisés afin de récupérer cet outil de combat, qui est celui de tous les citoyens.

Enfin, compte-tenu du fait que la procédure d'agrément en elle-même est hautement problématique en ce qu'elle conditionne l'action anticorruption au bon vouloir d'un gouvernement qui peut être ciblé par ses actions, Anticor demande également à ce que cette procédure soit modifiée. L'association demande à ce que l'agrément soit aujourd'hui délivrée par une autorité dont l'impartialité ne peut être remise en cause, par une autorité qui n'accordera pas l'agrément sur des critères politiques mais sur des critères objectifs. Nous demandons à ce que cet agrément soit délivré par La Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP), une autorité administrative indépendante du pouvoir politique.

Le combat continue » !

mardi 27 juin 2023

50 000 LECTURES !


Un très court article pour annoncer aux lecteurs du blog que ce dernier vient de franchir le cap des 50 000 lectures. C’est bien sur satisfaisant d’autant que ce blog semble faire l’objet d’une censure sur certains des réseaux dits sociaux locaux…

Après quelques semaines d’essais, j’ai ouvert ce blog à l'occasion de mon départ à la retraite, en septembre 2020. Les objectifs étaient de pouvoir m’exprimer sur des sujets aussi divers que la politique locale et nationale, la sociologie et dans une moindre mesure, autour de sujet à coloration scientifique. L’agrégation de ce sujets qui en premier lieu m’intéressent, est venue naturellement. Nous étions deux ans après l’élection du nouveau Président de la République, M. Emmanuel Macron, dont les représentants élus de son parti, présents en masse à l’Assemblée Nationale, avaient décidé de priver celle-ci de ses prérogatives. Ils avaient en effet à l’époque autorisé l’exécutif à procéder par ordonnance pour poursuivre et amplifier la régression sociale engagée sous la présidence de M. François Hollande. Au plan local, une nouvelle majorité avait été élue, suite à la division de la précédente équipe municipale. Or, le comportement de nombre des membres de cette nouvelle municipalité, lors de la pénible affaire des migrants installés à Forges, ne laissait rien présager de bon. J’espérais pourtant qu’une fois aux affaires, un certain sens de l’intérêt général et une ouverture d’esprit auraient pu se faire jour. Je me suis trompé, et la suite de ce mandat a montré toute les capacités d’enfermement, de repli, d’entre-soi, mâtiné de mépris de classe dont la nouvelle majorité fait preuve. Elle masque sous une communication très affutée ses errements, son non-respect de certaines lois, quitte à émettre en privé ou en public des contre-vérités. Le vernis se craquèle de plus en plus, cependant, et le blog est là pour exposer les miasmes qui émanent de nombre d’actions de cette équipe municipale, voire de ses proches. Enfin, nous étions entrés en phase CoViD-19, et déjà beaucoup de rumeurs, de fausses nouvelles, voire de mensonges circulaient autour de cette épidémie… Il me semblait qu’en qualité d’ancien chercheur payé par de l’argent public, je devais au public quelques explications aussi honnêtes que possibles sur « le mal qui nous frappait ».

Un peu moins de trois ans, plus tard, le blog a donc franchi le cap des 50 000 lectures, ce que je trouve satisfaisant évidemment sur le plan de l’égo, mais surtout parce que je pense qu’il remplit au moins en partie ses objectifs. Je disais en introduction qu’il fait l’objet d’une censure sur les réseaux dits sociaux locaux. Ces informations m’ont été communiquées par plusieurs lecteurs très à l'aise avec ces réseaux, et qui ont souhaité y relayer des articles du blog en accord avec la politique de publication de ces réseaux. Sont concernés deux réseaux du groupe Facebook. Après que certains articles aient été effectivement publiés, un des réseaux a alors interdit toute publication politique ! Visiblement ceci doit être entendu au sens large car même des articles de sociologie sont considérés comme politiques. Une des responsables du réseau est une élue de Forges. L’autre réseau est lui géré de façon totalement opaque. Un seul responsable est identifié, mais toute opinion défavorable à l‘actuelle majorité y est bannie. Ne sont autorisés, semble-t-il, que les félicitations ou les auto-congratulations des élus municipaux et de leurs proches ! Ceci suggère qu’il est probablement géré par d’autres proches de l’actuelle municipalité, dont le courage se limite à se planquer derrière des pseudonymes ! En lien, ce même réseau n’hésitait pas, toujours d’après mes lecteurs, à propager des mensonges de façon régulière sur la précédente municipalité à laquelle j’appartenais. Quand on connaît la propension de ces réseaux à diffuser des fausses nouvelles, cela n’a rien d’étonnant... Au delà de ces arguties, je me demande au plan philosophique, ce qui peut justifier qu’une seule ou deux personnes décident de ce qui est bon ou non à lire pour des dizaines ou des centaines d’autres. Curieuse interprétation de la liberté d’expression en tous cas, et étrange conception de la démocratie…

Quelques chiffres complémentaires, pour une vision plus claire du blog. Les articles les plus lus sont ceux concernant notre commune, et tout particulièrement ceux traitant des problèmes récurrents au niveau des écoles. Le « top 3 » des articles regroupent « des problèmes au périscolaire » avec 605 lectures, « projets communaux : réouverture de la boulangerie » (que je mettrai à jour prochainement) avec 628 lectures et « si vous pensez que l’éducation coûte trop cher, essayez l’ignorance ! » avec 728 lectures. En moyenne, le blog est lu 1 200 fois par mois (minimum 640 lectures, maximum 7250 lectures). Ceci correspond à une moyenne journalière de 40 lectures. Au cours de la dernière année, les consultations journalières se sont réparties entre 3 lectures (au premier mai 2023) et 321 lectures (à la mi-juin 2023).

Au total, ce sont 235 articles publiés. Chacun est donc lu, en moyenne là aussi, 200 fois. Sachez que je ne publie pas toutes les informations dont je dispose, car bien que persuadé de l’exactitude de certaines d’entre elles, je manque parfois de preuves permettant de les étayer. J’ai, pour d’autres évènements, des preuves concrètes de certains comportements lamentables, dans cette commune ou dans des communes alentours, mais je laisse aux premiers intéressés le soin, en temps voulu, de déposer une main-courante ou une plainte auprès des services compétents…

Au total les articles ont généré environ 190 commentaires. Chaque article est « commentable » ; je me contente de modérer les commentaires pour éliminer ceux qui sont porteurs d’insultes (pas à mon endroit, mais à l’encontre d’élus de notre commune ou de la CCPL), les attaques ad hominem (car mes critiques parfois vives vont aux personnes non pas en tant qu’individus mais en regard de leurs fonctions), ainsi que les commentaires possiblement diffamatoires. Pour déposer un commentaire, le lecteur dispose d’une boite de dialogue sous chacun des articles. Ces 235 articles me demandent du temps d’investigation même si souvent ce sont des Forgeois, proches ou non des services, ou des fins connaisseurs des communes voisines qui m’informent des évènements de politique locale. Un article scientifique peut me demander 1 à 2 heures de travail, parfois plus ; un article de politique générale, parfois une demi-journée, surtout pour collecter et lire les références citées.

Merci donc aux lecteurs du blog. Sincèrement, je ne pensais pas que nous arriverions un jour à cela... Le fait que ce blog soit lu, est une reconnaissance du travail fait. Je continuerai bien sur cet effort rédactionnel pour les raisons que j’ai évoquées plus haut, et pour celles que j’ai également décrites dans mon premier article intitulé « un blog, pourquoi faire ? ». En particulier, je suis persuadé de la nécessité de réfléchir au-delà du simple buzz, des 240 signes permis par certains, et des invectives que transportent les réseaux dits sociaux. Également, j’adhère totalement au motto « penser globalement, agir localement », ce que je tente de mettre en application à mon échelle, au travers du blog et de mon engagement dans la vie associative et citoyenne. Et vu les situations politiques globale et locale, il n’y a aucune raison pour que cela cesse, bien au contraire !

 

Crédit illustration

http://www.morrissette.fr/2014/11/26/50-000-mercis/

mardi 20 juin 2023

HISTOIRE D'EAU !

 Compteur débitmètre pression poteau incendie DN100

La régie Eau Ouest Essonne a reçu ce jour quelques appels d’abonnés au sujet de baisses de pression. La responsabilité en incombe à la commune de Forges Les Bains qui a tout simplement procédé à des pesées d’hydrants, c’est-à-dire des essais de fonctionnement de poteaux incendie…

Plusieurs appels ce jour, donc, pour signaler des baisses de pression sur le réseau d‘eau potable de notre commune. Ceux-ci ont été dus à des essais de fonctionnement des poteaux de défense incendie. Cependant l’opération mérite quelques explications complémentaires, d’autant qu’un des lecteur du blog me signale que des Forgeois se plaignent sur les réseaux sociaux de fuites sur leur réseau personnel depuis ces essais.

Sur le plan technique, les poteaux de défense incendie, aussi appelés hydrants, sont alimentés en direct et à gros débit par le réseau d’eau potable de la commune. Ce même réseau dessert également nos habitations. Diverses personnes m’ont indiqué qu’elles trouvaient absurde d’utiliser de l’eau potable pour cela. Je comprends, mais leur réponds qu’il est déjà très couteux d’entretenir un réseau, et qu’il serait dispendieux d’en entretenir deux. De plus, et heureusement, ces poteaux servent peu fréquemment et la consommation d’eau potable qu’ils génèrent est négligeable annuellement, sauf incident ou utilisation abusive.

La réglementation impose diverses mesures quant à ces poteaux, la plus importante d’entre elle étant le débit. Celui-ci doit être a minima de 60 m3/heure, avec une capacité de maintien du flux pendant 2 heures, soit un débit approximatif d’environ 1 m3 (soit 1 000 litres)/minute ou 15 litres/seconde ! Pour cela, les hydrants sont installés sur des canalisations de 100 mm de diamètre au moins et ils ne peuvent se trouver munis de système de comptage volumétrique. La pression doit être au moins d’1 bar, ce qui permet de maintenir un « gonflage » suffisant des tuyaux des pompiers lorsqu’ils réalimentent leurs camions ou leurs pompes.

Il fait également savoir que ces poteaux sont mis à disposition des services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) par les communes, qui sont chargées d’en vérifier le bon fonctionnement. S’agissant d’une opération technique, les communes la délèguent le plus souvent à des opérateurs privés. On parle de pesée car à l’origine on pesait l’eau qui sortait des tuyaux. La mesure se fait de façon plus moderne de nos jours avec un appareil toujours appelé pèse-bouche. Pour cela, l’opérateur, connecte au poteau en position fermé un tuyau de 100 mm relié au pèse-bouche, sa vanne de sortie étant fermée. Il ouvre ensuite très doucement la vanne de sortie du poteau, l’eau s’accumule alors sous pression dans le tuyau et dans le pèse-bouche. On mesure alors la pression en statique (sans écoulement d’eau). Il s’agit donc de la pression réseau : à Forges, elle est en moyenne de 4 à 6 bars de mémoire. Ensuite on ouvre toujours très doucement la vanne du pèse-bouche de sorte que la pression redescende. L’eau s’écoule donc par la vanne ouverte, et l’opérateur mesure ensuite le débit lorsque la pression atteint 1 bar. C’est ce débit dont la valeur doit être de 60 m3/heure. Il faut ensuite refermer lentement les vannes, l’opération étant terminée. Ce dispositif présente le grand intérêt de minimiser très fortement les pertes en eau lors des tests.

Tout le coup de main technique repose ici sur le savoir-faire de l’opérateur privé. Compte tenu des pressions en jeu et des débits, il est facile de comprendre que toute manipulation trop rapide des vannes entrainera des à-coups de pression forts dans le réseau, malgré les « hydrostabs », dispositifs destinés à réguler automatiquement les variations de pression pour autant que celles-ci ne soient pas trop brutales. Le fait que des abonnés aient noté des baisses de pression est possible lors de ces essais compte tenu, comme je l’écrivais ci-dessus, des variations de pression, et compte tenu du fait que le bourg de Forges, le hameau du Parc et dans une moindre mesure le hameau d’Ardillières se trouvent en « bout de réseau ». Le fait que des fuites semblent s’être produites provient cependant assez probablement d’une mauvaise manipulation lors des pesées. Ce sentiment est conforté par le fait qu’une légère augmentation de la turbidité et des traces d’oxyde fer ont pu être détectées en sortie de tuyau, démontrant indubitablement que ceux-ci ont été soumis à ces à-coups de pression marqués (note : l'eau reste potable !).

Par ailleurs, ces essais étant susceptibles de générer les problèmes rencontrés ce jour, il serait normal que la régie soit prévenue de leur réalisation, et il serait encore meilleur que la régie puisse soit assister, soit discuter avec les opérateurs privés de la façon de procéder. Les lecteurs du blog ne s’étonneront sans doute pas de savoir que la commune ne semble pas avoir prévenu la régie de l’intervention de l’opérateur privé.

Dernier point : l’opération de vérification étant du ressort de la municipalité, c’est donc sa responsabilité qui se trouve engagée, charge à elle de se retourner contre l’opérateur. J’incite donc tous les Forgeois qui auraient noté l’apparition de fuites à leur domicile, à contacter la mairie de Forges et je les mets en garde à l’avance contre un discours municipal qui renverrait à une pseudo-responsabilité de la régie publique.



Crédit illustration : 


Pèse Bouche Woltex, proposé par Hydrolys
https://www.hydrolys.fr/protection-incendie/2285-compteur-debitmetre-pression-poteau-incendie-dn100.html