Franchir le Rubicon ? C'est la question que se posait Jules César, lors de son conflit avec Pompée le Grand et le Sénat romain qui ne souhaitait pas prolonger le mandat du Consul. Pour asseoir sa position, César revenant de Cisalpie (l'actuelle région de Trieste), marche alors sur Rome, et il franchit un petit fleuve côtier, le Rubicon, qui marquait à l'époque la frontière entre la Cisalpie et le coeur de la République romaine. Des exégètes de l'époque lui attribuent la célèbre phrase « Alea jacta est » (le sort en est jeté), signifiant qu'une décision irrévocable et lourde de conséquence était prise.
Et plus près de nous, peut être bien que le pouvoir actuel est en train de franchir un autre Rubicon... Je parle ici des propos tenus par des personnalités de la Macronie, confrontées à l'échec électoral du parti présidentiel associé au Modem et au parti de l'ancien premier ministre, M. Edouard Philippe. Faute de disposer d'une majorité absolue, « Ensemble » va devoir rechercher des appuis de droite et de gauche, et, en l'espèce, plutôt de droite, voire de droite extrême...
Exagération, direz-vous. Mais non ! Voici par exemple les paroles de Mme Cécile Calvez, députée Ensemble des Hauts-de-Seine qui affirme « quand on a besoin d’avoir une majorité, et si c’est bon pour les Français, en fait, on va aller chercher ces voix-là ۛ», entendez les voix du RN. Problème : elle n'est pas la seule à penser que finalement, comme le disait l'inénarrable Jean Yanne, jouant un collaborateur français dans Papy fait de la résistance : « il vaut mieux s'entendre avec les Allemands,; ils sont peut être là pour longtemps »... Le Ministre de la justice, M. Eric Dupont Moretti, lui aussi n'exclut pas la possibilité « d'avancer ensemble » avec le RN à l'Assemblée Nationale. Sans être trop cruel, il me semble opportun de rappeler que ce dernier plaidait, quelques années en arrière, pour l'interdiction du parti de Mme Marine Le Pen. Je pourrais aussi citer Mme Barbara Pompili, ex-ministre de la transition écologique, prête aussi à discuter avec le RN, même si elle précise qu'elle continuera « toujours à combattre leurs idées » tout en affirmant « Maintenant, sur un certain nombre de sujets [...] on ne peut pas se permettre de se refermer. On doit pouvoir discuter avec tout le monde ».
Il est vrai pour être tout à fait complet que d'autres, à droite, seraient prêts à discuter avec le RN. Un point de vue intéressant a été celui de M. Eric Woerth, transfuge Ensemble en provenance des Républicains, et ainsi président de la commission des finances. Il s'inquiétait de la possible direction de cette puissante instance par un membre de LFI au motif que « Les Insoumis ont visiblement en tête de faire du contrôle fiscal. Ce que je n'ai pas entendu au Rassemblement national ». Bref, alors que cette commission a tout pouvoir pour mener des enquêtes autour de l'évasion fiscale, qui représente quelques 80 milliards d'euros par an, il semble clair qu'à Ensemble, on a préféré et on préférerait ne pas trop embêter les tricheurs, et continuer à taxer le citoyen lambda. Au moins, c'est clair !
Pour rester aussi objectif que possible, tout le monde n'est pas sur la même longueur d'onde à Ensemble et heureusement. Ainsi, M. Xavier Iacovelli, sénateur LREM des Hauts de Seine, et transfuge du PS (ceci expliquant peut être cela) affirme haut et fort « Que les 89 députés [Note du rédacteur : députés RN] souhaitent voter des textes qui viennent du gouvernement ou de la majorité pourquoi pas, ils font ce qu’ils veulent. Mais pour moi, il est hors de question d’avoir une compromission avec le RN ». Il ajoute « Qu’on aille négocier avec le RN, pour moi, c’est la ligne rouge ».
Et plus près de nous, peut être bien que le pouvoir actuel est en train de franchir un autre Rubicon... Je parle ici des propos tenus par des personnalités de la Macronie, confrontées à l'échec électoral du parti présidentiel associé au Modem et au parti de l'ancien premier ministre, M. Edouard Philippe. Faute de disposer d'une majorité absolue, « Ensemble » va devoir rechercher des appuis de droite et de gauche, et, en l'espèce, plutôt de droite, voire de droite extrême...
Exagération, direz-vous. Mais non ! Voici par exemple les paroles de Mme Cécile Calvez, députée Ensemble des Hauts-de-Seine qui affirme « quand on a besoin d’avoir une majorité, et si c’est bon pour les Français, en fait, on va aller chercher ces voix-là ۛ», entendez les voix du RN. Problème : elle n'est pas la seule à penser que finalement, comme le disait l'inénarrable Jean Yanne, jouant un collaborateur français dans Papy fait de la résistance : « il vaut mieux s'entendre avec les Allemands,; ils sont peut être là pour longtemps »... Le Ministre de la justice, M. Eric Dupont Moretti, lui aussi n'exclut pas la possibilité « d'avancer ensemble » avec le RN à l'Assemblée Nationale. Sans être trop cruel, il me semble opportun de rappeler que ce dernier plaidait, quelques années en arrière, pour l'interdiction du parti de Mme Marine Le Pen. Je pourrais aussi citer Mme Barbara Pompili, ex-ministre de la transition écologique, prête aussi à discuter avec le RN, même si elle précise qu'elle continuera « toujours à combattre leurs idées » tout en affirmant « Maintenant, sur un certain nombre de sujets [...] on ne peut pas se permettre de se refermer. On doit pouvoir discuter avec tout le monde ».
Il est vrai pour être tout à fait complet que d'autres, à droite, seraient prêts à discuter avec le RN. Un point de vue intéressant a été celui de M. Eric Woerth, transfuge Ensemble en provenance des Républicains, et ainsi président de la commission des finances. Il s'inquiétait de la possible direction de cette puissante instance par un membre de LFI au motif que « Les Insoumis ont visiblement en tête de faire du contrôle fiscal. Ce que je n'ai pas entendu au Rassemblement national ». Bref, alors que cette commission a tout pouvoir pour mener des enquêtes autour de l'évasion fiscale, qui représente quelques 80 milliards d'euros par an, il semble clair qu'à Ensemble, on a préféré et on préférerait ne pas trop embêter les tricheurs, et continuer à taxer le citoyen lambda. Au moins, c'est clair !
Pour rester aussi objectif que possible, tout le monde n'est pas sur la même longueur d'onde à Ensemble et heureusement. Ainsi, M. Xavier Iacovelli, sénateur LREM des Hauts de Seine, et transfuge du PS (ceci expliquant peut être cela) affirme haut et fort « Que les 89 députés [Note du rédacteur : députés RN] souhaitent voter des textes qui viennent du gouvernement ou de la majorité pourquoi pas, ils font ce qu’ils veulent. Mais pour moi, il est hors de question d’avoir une compromission avec le RN ». Il ajoute « Qu’on aille négocier avec le RN, pour moi, c’est la ligne rouge ».
Mais, pourriez vous dire, quel problème y a t il à négocier avec le RN ? Pour moi, c'est tout simplement une tromperie inqualifiable. Je pense ainsi à tous les électeurs de centre-gauche, voire de gauche, qui au second tour des présidentielle, et éventuellement au second tour des législatives, ont voté - sans doute à reculons - pour M. Emmanuel Macron et/ou pour le candidat Ensemble. Ce sont ces gens là qui ont faire élire l'actuel président, et nombre de députés Ensemble leur doivent leur siège à l'Assemblé Nationale, tout cela dans une démarche dite de barrage républicain. Que constatent-t-ils ? Que finalement, le barrage... Ensemble n'en n'a plus grand chose à faire après les élections. Il faudra que tous s'en souviennent lors des élections à venir. En incidente, cette position de la Macronie me conforte dans mon choix de ne pas voter au second tour de l'élection présidentielle. Au moins, ne fais-je pas partie des gens roulés dans la farine par l'actuel président ! En attendant, je suis sur la même ligne que M. Fabien Roussel qui conclut « Les masques tombent. Les digues sautent. Les barrages s'écroulent » et je crains fort que M. Olivier Faure, le « patron du PS » ait raison quand il écrit « Quand la boussole indique l’extrême-droite, le naufrage n’est plus qu’à quelques mètres »… De fait !
Anniversari non tondi - Accadde 2068 anni fa: Cesare passò il Rubicone e cambiò la storia del mondo. Linkiesta.
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