vendredi 12 février 2021

PROJETS COMMUNAUX. IV. LES TENNIS COUVERTS




Lors des précédentes mandatures, nous avons réfléchi à la création d'un pôle sportif sur le territoire communal, ce qui a conduit à l'implantation du gymnase puis du City stade à proximité des terrains de football et du golf ainsi qu'à la création des locaux sportifs semi enterrés (vestiaires). Il restait à regrouper sur site les terrains de tennis situés actuellement à l'autre bout de la commune, en profitant ce ce déménagement pour aménager des couverts et un petit « club house ».


Dans ce but, nous avons longuement travaillé avec les propriétaires du golf de Forges, afin d'acquérir les terrains situés au nord des terrains de football, entre ceux-ci et la rue de la Villouvette. Nous avons aussi effectué les sondages géotechniques sur site et mandaté un cabinet d'études, le tout pour définir la faisabilité du projet et une enveloppe budgétaire. L’idée était de faire de ce projet une « opération blanche » (ou quasi), dans laquelle la commune investissait peu ou pas du tout, en finançant la construction des tennis par le biais de la vente des actuels terrains en vue de lotissement. Le nombre de lots avait même été défini avec les riverains des tennis de sorte que le lotissement reste de taille acceptable. Plus précisément, ce nombre avait été abaissé à 7 et une attention particulière avait été apportée à la conservation d’espaces verts. Côté golf, et en toute honnêteté, la discussion avec les propriétaires avait été longue et rendue difficile par l’existence de plusieurs négociateurs privés aux intérêt possiblement divergents. La commune était cependant prête aux concessions mais elle envisageait également, après consultation de ses conseils, la mise en place d’une procédure de déclaration d’utilité publique (DUP) permettant d’acquérir, bien, entendu au coût du marché, les terrains nécessaires à l’opération. Nous en sommes restés à ce stade à la fin de mes engagements municipaux.

Depuis les élections, le projet tennis semble prendre une orientation différente. Selon mes informations, fini l’idée du pole sportif. On se dirigerait vers une réhabilitation des terrains de plein air existants. Si on veut les conserver, ceux-ci en ont effectivement besoin. Nous avions voilà quelques mois fait chiffrer ce projet, dont le coût ressortait à 20 000 euros environ par court, soit un total de 60 000 euros pour une remise à neuf. Quant aux couverts, l’actuelle municipalité envisagerait de les installer dans le bois des Touaines, sur le site de la clairière aménagée. Personnellement, je ne pense pas que ce soit une très bonne idée. Premièrement en termes de coût, l’opération ne sera pas neutre - ou quasi neutre- budgétairement puisque la vente des anciens tennis n’aura pas lieu. Ce coût sera d’autant moins neutre, même si la structure est légère, que l’on doit y amener l’eau, l’électricité et assurer la collecte des eaux usées. N’ayant pas travaillé ce projet, je ne peux en annoncer le montant mais nul doute que celui-ci pourrait être présenté lors de la préparation du prochain budget communal. Deuxièmement, je ne suis pas sur que l’actuel PLU et la réglementation des espaces boisés autorisent ce type d’installation ; je suis même sur du contraire puisque nous sommes en EBC, espace boisé classé, ce qui n’était pas le cas dans la zone d’agrandissement du cimetière par exemple. Troisièmement, se pose la question du stationnement des véhicules même si une bonne partie des tenniswomen et tennismen y viendraient sans doute à pieds ou à vélo. Cependant, tous ne sont probablement pas Forgeois. Aucun parking ne se trouve à proximité, et je vois mal une demi-douzaine de voitures garées rue du jeu de paume où le trafic est conséquent. Enfin, quatrièmement et principalement, le terrain à cet endroit est constitué du remblai d’une ancienne décharge communale, très peu stable. Une construction, même légère, nécessitera donc une solide étude géotechnique et probablement un renforcement conséquent - donc coûteux - du site. Ce dernier point démontre tout l’intérêt qu’il y à conserver une mémoire administrative et technique sur le territoire communal, plutôt qu’à la faire fuir...


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