J’ai été récemment alerté par un de mes contacts sur le terme de prise d’otages utilisé par des élus de Forges les Bains, en lien avec l’arrêt d’activité d’un enseignant considéré comme personne fragile. Ses propos sont tout simplement inadmissibles, particulièrement aujourd’hui, 13 novembre !
Dans un message publié sur un réseau social, des élus Forgeois ont utilisé le terme de « parents pris en otage » en lien avec la cessation d’activité d’une enseignante considérée comme personne fragile. J’entends bien que la réaffectation des enfants de cette enseignante dans d’autres classes pose un double problème : celui du brassage d’élèves en période pandémique et celui de la surcharge de classes comprenant un nombre déjà élevé d’enfants, ne facilitant pas la tâche des enseignants, ni celle des petites « têtes blondes » en matière d’acquisition de connaissances. Certes.
Ceci posé, le terme de « prise d’otages », très utilisé dans certains milieux de la droite y compris la droite la plus réactionnaire, lors de grèves d’enseignants, de cheminots, de personnels de la RATP, etc., m’a toujours paru pour le moins déplacé. Il l'est aussi dans notre cadre communal. Tout d’abord, à moins de souhaiter revenir à l’époque de la IIIe République à laquelle un certain Monsieur Thiers n'hésitait pas à faire fusiller les canuts grévistes, il me semble que le droit de grève au XXIe siècle reste imprescriptible. Il en est de même pour celui d’être malade, ou considéré comme personne fragile. Dans les deux cas, je suis certain que le gréviste ou le malade préférerait de toute façon ne pas avoir à faire grève ou ne pas être victime d’une quelconque pathologie.
Ensuite, traiter de preneur d’otages des grévistes ou des personnes malades ou fragiles revient d’une certaine façon à les assimiler à des terroristes, avec à mon avis un double but, celui de gagner la bataille médiatique qui peut entourer les mouvements sociaux pour s’assurer le soutien de la population, et celui de culpabiliser gréviste ou malade.
En ce jour où nous commémorons les événements tragiques des fusillades parisiennes de 2015, et particulièrement celle du Bataclan, il me semble qu’il y a plus qu’un fossé entre ce qu’ont vécu les personnes présentes dans cette salle de spectacle, et la gêne, somme toute très modérée, causée par quelques jours de grève ou par la fermeture d’une classe pour cause de santé. Il y a un monde entre les gens pris sous des tirs à balles réelles, blessés, parfois à vie, voire tués, et le fait de constater que son enfant se retrouve maintenant dans une classe de 36 élèves au lieu de 30...
Les mots ont un sens. Aujourd’hui - et demain - il serait bon, me semble-t-il, de faire preuve d’un minimum de décence dans le propos, et de bannir du vocabulaire pseudo-politique, y compris à Forges, le terme particulièrement outrancier de « prise d’otages ». Ne serait-ce qu’en mémoire de ceux qui en ont été victimes, et de leurs familles qui continuent de pleurer l’absence d'un être cher.
Ceci posé, le terme de « prise d’otages », très utilisé dans certains milieux de la droite y compris la droite la plus réactionnaire, lors de grèves d’enseignants, de cheminots, de personnels de la RATP, etc., m’a toujours paru pour le moins déplacé. Il l'est aussi dans notre cadre communal. Tout d’abord, à moins de souhaiter revenir à l’époque de la IIIe République à laquelle un certain Monsieur Thiers n'hésitait pas à faire fusiller les canuts grévistes, il me semble que le droit de grève au XXIe siècle reste imprescriptible. Il en est de même pour celui d’être malade, ou considéré comme personne fragile. Dans les deux cas, je suis certain que le gréviste ou le malade préférerait de toute façon ne pas avoir à faire grève ou ne pas être victime d’une quelconque pathologie.
Ensuite, traiter de preneur d’otages des grévistes ou des personnes malades ou fragiles revient d’une certaine façon à les assimiler à des terroristes, avec à mon avis un double but, celui de gagner la bataille médiatique qui peut entourer les mouvements sociaux pour s’assurer le soutien de la population, et celui de culpabiliser gréviste ou malade.
En ce jour où nous commémorons les événements tragiques des fusillades parisiennes de 2015, et particulièrement celle du Bataclan, il me semble qu’il y a plus qu’un fossé entre ce qu’ont vécu les personnes présentes dans cette salle de spectacle, et la gêne, somme toute très modérée, causée par quelques jours de grève ou par la fermeture d’une classe pour cause de santé. Il y a un monde entre les gens pris sous des tirs à balles réelles, blessés, parfois à vie, voire tués, et le fait de constater que son enfant se retrouve maintenant dans une classe de 36 élèves au lieu de 30...
Les mots ont un sens. Aujourd’hui - et demain - il serait bon, me semble-t-il, de faire preuve d’un minimum de décence dans le propos, et de bannir du vocabulaire pseudo-politique, y compris à Forges, le terme particulièrement outrancier de « prise d’otages ». Ne serait-ce qu’en mémoire de ceux qui en ont été victimes, et de leurs familles qui continuent de pleurer l’absence d'un être cher.
Crédit photo :
Sirpa press
2 commentaires:
Je retommbe sur votre article et je vous remercie pour ces propos qui montrent que tout le monde ne gobe pas la communication nauséabonde des gouvernements, ni celle également nauséabonde de la municipalité.
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