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samedi 30 septembre 2023

DE NOUVEAUX PROPOS POTENTIELLEMENT DIFFAMATOIRES D’UN ÉLU FORGEOIS !


Des lecteurs du blog m’ont alerté voilà peu sur des contrevérités que propage un élu forgeois sur les réseaux sociaux. Ces propos, comme ceux tenus par d’autres élus voilà quelques temps, sont erronés, quand ils ne sont pas mensongers. Cela devient problématique et démontre une fois de plus, s’il le fallait, l’incroyable légèreté de certains de nos élus communaux qui confondent cohérence et compétence…

Le message incriminé a été publié sur un compte Facebook d’accès public et porte sur les finances du SIAL, syndicat intercommunal d’assainissement du pays de Limours, dans son budget de 2009. Je cite de larges extraits du message pour que les lecteurs du blog puissent se rendre compte du degré de véhémence et de mauvaise foi du propos. Titre du message : « Ça se passe en douce à Forges Les Bains. 815 241,47 euros de déficit au syndicat d’assainissement du pays de Limours [note : que j’abrège en SIAL] en 2010 soit un petit dépassement de 597,80% du budget de fonctionnement épinglé par la chambre des comptes d’Ile de France. Des petites cachoteries du [SIAL] auquel participaient certains élus de l’anciennes équipes municipales [sic] et leurs amis qui y siégeaient. Évidemment silence radio de la part des élus actuels et surtout des anciens préférant pratiquer l’avanie et les attaques personnelles pour masquer le fait que sans l’intervention de la chambre régionale, ces 815 241,47 euros auraient dû être pris dans la poche des citoyens ! Une habitude bien ancrée et apparemment toujours d’actualité ? ».

Evidemment, tout ceci n’a qu’une visée diffamatoire et pourrait donc bien faire l’objet de poursuites pénales. En effet, ce qui s’est passé est simple. Il s’agissait d’un des premiers budgets de la mandature 2008-2014, et donc les nouveaux élus que nous étions découvraient progressivement la situation du SIAL et les arcanes des comptes publics. De plus, nous étions en pleine phase d’investissements lourds, puisqu’il s’agissait de remplacer l’ancienne station d’épuration (StEp) de Briis, en fin de vie et ne répondant plus du tout aux normes environnementales par une nouvelle, un projet financièrement « à 7 chiffres » ! En fait, les membres du SIAL de l’époque, dont je faisais partie, ont pêché par excès de prudence, puisque le déficit présenté plus haut correspondait à la non prise en compte de subventions de divers organismes pour la construction de la station. De fait, l’importance du déficit par rapport au budget a fait que, conformément à la loi, le préfet de l’époque a saisi la chambre régionale des comptes d’Ile de France. L’objet de cette saisine, encore une foi légale, était de s’assurer qu’il n’y a pas eu de dérive budgétaire inadmissible.

En l’espèce, l’avis de la chambre (1) est clair et tranché, je cite : « Considérant que ce déficit résulte de la non prise en compte des restes à réaliser [j’explicite ce terme ci-dessous] de recettes d’investissement, subventions ou dotations en provenance de [divers organismes financeurs], et n’est donc pas représentatif de difficultés de financements structurelles, considérant au demeurant que le SIAL a bien repris le déficit de l’exercice 2009 dans le budget primitif 2010 et que ledit budget est à l’équilibre réel au sens de l’article L 1612-4 du CGCT, [] dit qu’il n’est pas nécessaire de proposer des mesures nécessaires au rétablissement de l’équilibre du budgétaire ». Cet avis confirme bien ce que j’explicitais, à savoir que les élus de l’époque ont préféré ne pas inscrire en recettes des subventions qu’ils n’avaient pas encore reçues. Elles auraient bien sur été comptabilisées plus tard ! Or celles-ci étant dues, elles auraient pu apparaitre en « reste à réaliser » de recette. D’une façon générale, les restes à réaliser sont les mouvements de capitaux dont on est certain qu’ils auront lieu dans le ou les budgets à venir. Ils peuvent s’inscrire en recette (comme ici) ou en dépenses. L’exemple classique est la réalisation de travaux pour un montant de, disons 100 euros, par tranches de 20 euros (des chiffres fictifs bien sûr). Si la première année, la commune, ou le syndicat intercommunal, a réalisé 60 euros de travaux, et commandé le reste, le reste à réaliser pour l’année suivante sera de 40 euros à imputer en futures dépenses au budget. Dans la non affaire du SIAL, ce que dit la chambre régionale des comptes est donc très clair : pas de dérive budgétaire, pas d’insincérité du budget 2010, pas d'arrangement entre élus, comme le sous entend le message posté sur Facebook. L’avis confirme simplement la grande prudence des élus de l’époque… Bref, circulez, il n’y a rien à voir ! Accessoirement, cela a sans doute aussi été l’avis du Trésorier du Trésor Public de l’époque, qui n’a pas sourcilié lors de la présentation de ce budget…

On peut donc se demande ce qui motive ces erreurs et dans certains cas ces contrevérités émanant des élus forgeois actuels. Je rappelle les approximations, pour ne pas dire plus, écrites sur un réseau social ou rendues publique sur la régie publique Eau Ouest Essonne (2), les propos insultant de certains élus vis-à-vis des membres d’une association (3), le courrier quasi diffamatoire à mon encontre et à l’encontre de notre ancienne maire envoyé à tous les présidentes et présidents d’associations par Madame la maire (4), tout ceci s’ajoutant à ce message posté semble-t-il assez récemment par un autre élu forgeois au sujet du SIAL et d’imaginaires malversations. Mon sentiment, et encore ne s’agit-il que d’un sentiment, est que ces propos que l’on peut qualifier de mensongers pour certains ne visent qu’à masquer le bilan lamentable des élus de l’actuelle mandature, en particulier vis-à-vis du monde associatif, l’absence de réalisation structurante pour la commune, en lien avec une vision politique (au sens noble du terme) limitée chez eux au maintien d’un entre-soi mâtiné d’un détestable esprit de ségrégation sociale. Certains semblent même passer plus de temps sur les réseaux sociaux qu'à l'exercice de leur mission... Le problème : cela commence à se voir furieusement !


Références :

1. Avis de la 6ème section de la chambre régionale des comptes d’Ile de France. Concernant le Syndicat intercommunal d’assainissement des villes de Pecqueuse, Limours, Briis Sous Forges, Forges Les Bains (91).
Consultable en ligne :
https://www.ccomptes.fr/fr/documents/12236


2. Erreurs et désinformation autour de la fourniture de l’eau potable à Forges Les Bains. Ce blog.
Consultable en ligne :
https://www.blogger.com/blog/statspost/week/1639974083027662667/8917141319922931042


3.Un gros coup de semonce. Ce blog.
Consultable en ligne :
https://dessaux.blogspot.com/2022/09/associations-forgeoises-un-gros-coup-de.html


4. Quand Madame la maire dérape. Ce blog.
Consultable en ligne :
https://dessaux.blogspot.com/2023/03/quand-madame-la-maire-derape.html



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Dessin personnel  




mercredi 5 juillet 2023

POURQUOI NE SUIS-JE PAS ALLÉ SUR LE PARVIS DE LA MAIRIE DE FORGES LUNDI ?

Les agressions d’élus se multiplient en France depuis plusieurs années. On est passé des simples propos grossiers aux insultes, puis aux menaces, et d’aucuns n’hésitent plus à s’en prendre maintenant physiquement aux biens des élus, voire aux élus eux-mêmes ou à leur famille.

Le dernier exemple en date de ces agressions s’est produit à l’Haÿ-Les-Roses, où le domicile du maire a fait l’objet des d’une attaque au moyen d’une voiture lancée contre le portail et la véranda, puis enflammée. La famille a dû fuir par l’arrière de leur propriété, entrainant des blessures plus ou moins graves à certaines personnes (1).

Cette agression a légitimement ému nombre de Français, de toutes origines et obédiences, et en particulier, on le comprend, des élus. L’association des maires de France a donc appelé à des réunions de soutien au maire attaqué et à sa famille, sur le parvis de nos mairies, lundi dernier à midi (2).

Ayant été élu moi-même, et deux fois maire par délégation, dans deux mandatures différentes, je ne pouvais donc que souscrire à la démarche. Ce d’autant plus que j’ai été victime plusieurs fois de propos grossiers ou insultants, suite à des remarques pourtant aimables que j’avais faites à des concitoyens en raison de leur mauvais comportement. Cependant, j’ai décidé ce ne pas me rendre à Forges, et cela pour deux raisons.

La première est que certains membres de l’équipe municipale en place, ou des proches, ont contribué par leurs actes à la dégradation de l’ambiance communale lors du pénible épisode des migrants hébergés au centre d’accueil en 2016. Ainsi, certains des membres de cette équipe ou leurs proches ont propagé des contre-vérités sur les réseaux sociaux, perturbé nombre de conseils municipaux et participé à une manifestation conjointement avec des élus et des représentants du front national... Cette « agit-prop » a indiscutablement conduit à l’émergence d’un climat totalement délétère dans notre commune pendant plusieurs mois, voire d'une psychose. Au cours de ces mois, les élus de la précédente équipe municipale ont subi diverses agressions alliant insultes et appels téléphoniques de nuit, dégradations de véhicules, menaces sur leurs enfants ou même menaces de mort. Attention : en aucun cas je ne dis pas que les actuels élus sont les perpétrateurs de ces insultes ou de ces menaces. Je dis simplement que les actes de certains d’entre eux ou de leurs proches ont probablement favorisé l’accomplissement par d’autres de ces menaces, de ces insultes, et des dégradations, en raison du climat de détestation entretenu. J’ai donc trouvé que le relai de l’appel à ce rassemblement républicain par l’actuelle municipalité était décalé, opportuniste et cynique.

La deuxième raison est plus complexe à comprendre. Il se trouve que les émeutes auxquelles la France a assisté sont en partie dues aux actions de (très) jeunes gens en « déshérence » familiale, ou en situation d’échec, voire de rejet. Nous avions dans notre commune une association, Coup de Pouce 91 (CdP91) pour le pas la nommer, dont les objectifs assez larges visaient à venir en aide aux familles confrontées à des problèmes relationnels, aux enfants en difficulté risquant l’échec et, pour quelques-uns d’entre eux, risquant une certaine forme de marginalisation. En ce sens, CdP91 jouait un rôle de prévention marqué. Que croyez-vous qu’il arriva ? L’actuelle municipalité, dont la compréhension du rôle des associations paraît se limiter aux lignes de dépenses sur le budget communal, et qui semble considérer les familles en difficulté dans notre commune comme non forgeoises, a entravé depuis 3 ans le fonctionnement de l‘association. Cela s’est traduit par des déménagements successifs et sans préavis, par des baisses de subventions, et par une tentative d’immixtion dans les objectifs de l’association au travers d’un fumeux contrat de partenariat (soumis à d’autres associations, il est vrai). En dernier ressort, la mairie a imposé des restrictions d’accès aux locaux communaux, confinant régulièrement 5 ou 6 enfants et leurs accompagnateurs dans une toute petite pièce encombrée de grilles alors que d’autres salles restaient vides alentour. Il devenait dès lors très difficile de travailler dans de bonnes conditions. L’association a donc décidé d’arrêter ses activités dans notre commune. Tant pis pour les familles, tant pis pour les enfants en difficulté ! Il est vrai que ceux-ci ne constituent sans doute pas le cœur de cible politique de la municipalité… 

Tout ce qui précède fait que je ne peux en aucun cas répondre à l'appel de l’équipe municipale actuelle ! Je ne pouvais néanmoins me désolidariser de ce mouvement. Je me suis donc rendu face à la mairie d’une autre commune de la CCPL, où quelques élus et une bonne cinquantaine de citoyens se sont retrouvés autour du discours fédérateur de l’édile local, dans une atmosphère inclusive très différente de l’atmosphère délétère qui persiste dans notre commune, et qui persistera tant que les élus actuels y seront en capacité de développer leurs actions « toxiques ».


Références :

1. Anonyme. À L’Haÿ-les-Roses, la maison du maire attaquée en marge des émeutes, sa femme et un enfant blessés. Le Huffington Post. Juillet 2023.
Consultable en ligne :
https://www.huffingtonpost.fr/france/article/emeutes-a-l-hay-les-roses-la-maison-du-maire-attaquee-sa-femme-hospitalisee_220036.html

2. Anonyme. En soutien au maire de L’Haÿ-les-Roses, des rassemblements devant les mairies partout en France. Le Huffington Post. Juillet 2023.
Consultable en ligne :
https://www.huffingtonpost.fr/politique/video/en-soutien-au-maire-de-l-hay-les-roses-des-rassemblements-devant-les-mairies-partout-en-france_220086.html



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D'après un dessin de Rhodo pour Diacritik. Mars 2017.
https://diacritik.com/2017/03/06/rodho-le-dessin-de-presse-de-la-semaine-pompier-pyromane/



mardi 27 juin 2023

50 000 LECTURES !


Un très court article pour annoncer aux lecteurs du blog que ce dernier vient de franchir le cap des 50 000 lectures. C’est bien sur satisfaisant d’autant que ce blog semble faire l’objet d’une censure sur certains des réseaux dits sociaux locaux…

Après quelques semaines d’essais, j’ai ouvert ce blog à l'occasion de mon départ à la retraite, en septembre 2020. Les objectifs étaient de pouvoir m’exprimer sur des sujets aussi divers que la politique locale et nationale, la sociologie et dans une moindre mesure, autour de sujet à coloration scientifique. L’agrégation de ce sujets qui en premier lieu m’intéressent, est venue naturellement. Nous étions deux ans après l’élection du nouveau Président de la République, M. Emmanuel Macron, dont les représentants élus de son parti, présents en masse à l’Assemblée Nationale, avaient décidé de priver celle-ci de ses prérogatives. Ils avaient en effet à l’époque autorisé l’exécutif à procéder par ordonnance pour poursuivre et amplifier la régression sociale engagée sous la présidence de M. François Hollande. Au plan local, une nouvelle majorité avait été élue, suite à la division de la précédente équipe municipale. Or, le comportement de nombre des membres de cette nouvelle municipalité, lors de la pénible affaire des migrants installés à Forges, ne laissait rien présager de bon. J’espérais pourtant qu’une fois aux affaires, un certain sens de l’intérêt général et une ouverture d’esprit auraient pu se faire jour. Je me suis trompé, et la suite de ce mandat a montré toute les capacités d’enfermement, de repli, d’entre-soi, mâtiné de mépris de classe dont la nouvelle majorité fait preuve. Elle masque sous une communication très affutée ses errements, son non-respect de certaines lois, quitte à émettre en privé ou en public des contre-vérités. Le vernis se craquèle de plus en plus, cependant, et le blog est là pour exposer les miasmes qui émanent de nombre d’actions de cette équipe municipale, voire de ses proches. Enfin, nous étions entrés en phase CoViD-19, et déjà beaucoup de rumeurs, de fausses nouvelles, voire de mensonges circulaient autour de cette épidémie… Il me semblait qu’en qualité d’ancien chercheur payé par de l’argent public, je devais au public quelques explications aussi honnêtes que possibles sur « le mal qui nous frappait ».

Un peu moins de trois ans, plus tard, le blog a donc franchi le cap des 50 000 lectures, ce que je trouve satisfaisant évidemment sur le plan de l’égo, mais surtout parce que je pense qu’il remplit au moins en partie ses objectifs. Je disais en introduction qu’il fait l’objet d’une censure sur les réseaux dits sociaux locaux. Ces informations m’ont été communiquées par plusieurs lecteurs très à l'aise avec ces réseaux, et qui ont souhaité y relayer des articles du blog en accord avec la politique de publication de ces réseaux. Sont concernés deux réseaux du groupe Facebook. Après que certains articles aient été effectivement publiés, un des réseaux a alors interdit toute publication politique ! Visiblement ceci doit être entendu au sens large car même des articles de sociologie sont considérés comme politiques. Une des responsables du réseau est une élue de Forges. L’autre réseau est lui géré de façon totalement opaque. Un seul responsable est identifié, mais toute opinion défavorable à l‘actuelle majorité y est bannie. Ne sont autorisés, semble-t-il, que les félicitations ou les auto-congratulations des élus municipaux et de leurs proches ! Ceci suggère qu’il est probablement géré par d’autres proches de l’actuelle municipalité, dont le courage se limite à se planquer derrière des pseudonymes ! En lien, ce même réseau n’hésitait pas, toujours d’après mes lecteurs, à propager des mensonges de façon régulière sur la précédente municipalité à laquelle j’appartenais. Quand on connaît la propension de ces réseaux à diffuser des fausses nouvelles, cela n’a rien d’étonnant... Au delà de ces arguties, je me demande au plan philosophique, ce qui peut justifier qu’une seule ou deux personnes décident de ce qui est bon ou non à lire pour des dizaines ou des centaines d’autres. Curieuse interprétation de la liberté d’expression en tous cas, et étrange conception de la démocratie…

Quelques chiffres complémentaires, pour une vision plus claire du blog. Les articles les plus lus sont ceux concernant notre commune, et tout particulièrement ceux traitant des problèmes récurrents au niveau des écoles. Le « top 3 » des articles regroupent « des problèmes au périscolaire » avec 605 lectures, « projets communaux : réouverture de la boulangerie » (que je mettrai à jour prochainement) avec 628 lectures et « si vous pensez que l’éducation coûte trop cher, essayez l’ignorance ! » avec 728 lectures. En moyenne, le blog est lu 1 200 fois par mois (minimum 640 lectures, maximum 7250 lectures). Ceci correspond à une moyenne journalière de 40 lectures. Au cours de la dernière année, les consultations journalières se sont réparties entre 3 lectures (au premier mai 2023) et 321 lectures (à la mi-juin 2023).

Au total, ce sont 235 articles publiés. Chacun est donc lu, en moyenne là aussi, 200 fois. Sachez que je ne publie pas toutes les informations dont je dispose, car bien que persuadé de l’exactitude de certaines d’entre elles, je manque parfois de preuves permettant de les étayer. J’ai, pour d’autres évènements, des preuves concrètes de certains comportements lamentables, dans cette commune ou dans des communes alentours, mais je laisse aux premiers intéressés le soin, en temps voulu, de déposer une main-courante ou une plainte auprès des services compétents…

Au total les articles ont généré environ 190 commentaires. Chaque article est « commentable » ; je me contente de modérer les commentaires pour éliminer ceux qui sont porteurs d’insultes (pas à mon endroit, mais à l’encontre d’élus de notre commune ou de la CCPL), les attaques ad hominem (car mes critiques parfois vives vont aux personnes non pas en tant qu’individus mais en regard de leurs fonctions), ainsi que les commentaires possiblement diffamatoires. Pour déposer un commentaire, le lecteur dispose d’une boite de dialogue sous chacun des articles. Ces 235 articles me demandent du temps d’investigation même si souvent ce sont des Forgeois, proches ou non des services, ou des fins connaisseurs des communes voisines qui m’informent des évènements de politique locale. Un article scientifique peut me demander 1 à 2 heures de travail, parfois plus ; un article de politique générale, parfois une demi-journée, surtout pour collecter et lire les références citées.

Merci donc aux lecteurs du blog. Sincèrement, je ne pensais pas que nous arriverions un jour à cela... Le fait que ce blog soit lu, est une reconnaissance du travail fait. Je continuerai bien sur cet effort rédactionnel pour les raisons que j’ai évoquées plus haut, et pour celles que j’ai également décrites dans mon premier article intitulé « un blog, pourquoi faire ? ». En particulier, je suis persuadé de la nécessité de réfléchir au-delà du simple buzz, des 240 signes permis par certains, et des invectives que transportent les réseaux dits sociaux. Également, j’adhère totalement au motto « penser globalement, agir localement », ce que je tente de mettre en application à mon échelle, au travers du blog et de mon engagement dans la vie associative et citoyenne. Et vu les situations politiques globale et locale, il n’y a aucune raison pour que cela cesse, bien au contraire !

 

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http://www.morrissette.fr/2014/11/26/50-000-mercis/

vendredi 9 juin 2023

QUAND MADAME LA MAIRE SE FAIT TAPER SUR LES DOIGTS. I. PAR NOTRE DÉPUTÉE...


J’ai déjà relaté à plusieurs reprises sur ce blog les errements de Madame la maire et ceux de certains des membres de l’équipe municipale, en particulier en termes de respect des procédures administratives. Certains manquements ont d’ailleurs fait l’objet de ma part de signalements auprès des services de la Préfecture. J’en ai également laissé passer d’autres, comme les refus non motivés de prêts de salle, les menaces de saisie de matériel associatif ou les allégations infondées diffusées publiquement, même si ceux-ci ont cependant entraîné une simple réponse épistolaire explicative de ma part. Plus récemment, la diffamation à mon endroit semble aussi avoir fait son apparition sur les réseaux dits sociaux.

Un mot sur ces derniers débordements. Je n’ai aucun accès à Facebook, Instagram, Twitter, et autres Tik-Tok. Malgré mes compétences en informatique, je ne comprends quasiment rien à ces réseaux. J’en ai suffisamment entendu parler, cependant, pour savoir que je ne manque pas grand-chose… En l’espèce, j’ai été prévenu voilà peu par des amis forgeois qui se sont étonnés de me voir traiter, je cite, « d’imbécile corrompu » par un membre de l’équipe municipale, sans bien sûr qu’il n’apporte d’éléments probants pour le démontrer. Combiné aux insultes propagées par d’autres élues sur des membres de mouvements associatifs, ou sur des bénévoles, ces propos montrent à mon sens le niveau de la déliquescence morale et intellectuelle atteint dans cette commune. Mais passons ; là n’est pas le cœur de ce billet.

Il se trouve en effet que Madame la maire vient de se faire taper sur les doigts par notre députée, Madame M.P. Rixain (groupe politique Renaissance). Cette dernière s’est fendue d’une lettre ouverte, lettre que je qualifierais de recadrage poli mais ferme, en regard d’un manquement républicain de notre première magistrate à son égard... Dans ce courrier public, adressé à notre maire et en copie aux parents d’élèves de Forges, courrier dont j’ai eu une connaissance indirecte, notre députée indique qu’elle n’a que moyennement apprécié son absence à la cérémonie d’inauguration de la nouvelle classe de maternelle à l’école Jean de la Fontaine, particulièrement en regard du fait que les travaux réalisés ont bénéficié de subsides dont l’attribution a été soutenue par cette même députée.

Après avoir rappelé son « implication dans des projets locaux éducatifs », Mme. M.-P. Rixain évoque ses efforts de lobbying auprès des ministères ou des services de l’Etat pour, écrit-elle, « obtenir des avancées favorables à notre territoire ». Elle note ensuite une volonté présente chez certains élus locaux « de se conforter dans un entre-soi » et « de l’exclure de la vie du territoire », un fait qu’elle décrit comme une « pratique partisane loin d’être à la hauteur des fonctions qui sont les nôtres ». De fait, j’avais été surpris du peu d’élus locaux ayant répondu à son invitation, lors de sa réunion de présentation en 2017. De mémoire, seules trois ou quatre communes du territoire, dont Forges, y étaient représentées. De plus, alors même que l’on ne peut me soupçonner de soutenir la politique de la majorité présidentielle, il me parait nécessaire de dire que Mme la députée à toujours répondu aux demandes de notre précédente mandature…

Curieusement, dans son courrier à notre maire, Mme M.-P. Rixain pose les mêmes constats que ceux que je fais dans mon blog, en parlant d’entre-soi ou du manque de hauteur de vue de nos élus communaux. Quelle coïncidence, d’autant que le florilège ne s’arrête pas là. Déplorant son absence d’invitation à l’inauguration de la nouvelle classe de l’école « alors même que des dizaines de milliers d’euros de fonds publics ont été mobilisés pour ce projet », elle remarque que les sénateurs locaux (apparentés LR) ont, eux, bien été invités. Cette invitation n’est peut-être pas une simple politesse car il est vrai que les sénatoriales approchent et que le renouvellement des sièges de nos sages locaux est tout sauf assuré. Peut-être doivent-ils se montrer plus souvent sur le territoire… Une dernière pique arrive ensuite dans la lettre, puisque la député « déplore, une nouvelle fois, cette manière de faire de la politique… ». Le « une nouvelle fois » s’adresse-t-il à Madame le maire de Forges, je l’ignore, mais c’est possible ; il est en tous cas significatif. Dois-je rappeler que Madame le maire de Forges et son équipe - équipe dont certains membres, je le redis, se sont promenés dans les rues de notre village conjointement au front national - se déclarent apolitiques ? Mon avis est que ceci n’est pas du tout conforme à la réalité. C’est également, semble-t-il, l’avis de notre député…


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dimanche 4 décembre 2022

CHER DANIEL !



J'ai appris par une de mes relations, voilà peu, qu'un de nos anciens adjoints au maire, M. Daniel Bouchon, avait reçu la légion d'honneur. J'avais alors dit à cette personne que j'en ferais bien un petit article de blog, mais, m'a-t-il précisé, un autre blogger, bien plus connu que moi, m'avait devancé. Pour ceux qui ne le sauraient pas, il s'agit de M. Christian Schoettl, qui a rédigé un article sympathique à ce sujet. Mon article se devait d'être différent du sien, et j'ai donc imaginé la petite lettre qui suit.

Cher Daniel,

J'ai appris par une de nos relations commune que M. le Préfet de l'Essonne t'avait remis la légion d'honneur pour l'ensemble des services que tu as rendus pendant quelques 58 ans dans le monde associatif. Si tu me le permets, je t'en félicite et j'en suis sincèrement très heureux. Heureux pour toi, et heureux pour ce que signifie cette décoration. Sans vouloir être poujadiste - ce n'est pas le genre de la maison - je ne suis pas convaincu que tous les récipiendaires l'ai méritée... Dans ton cas, en revanche, il n'y a pas photo !

Un mot pour parler de cet engagement constant au service de la collectivité et des associations auxquelles tu as appartenu et appartiens encore. Ton engagement associatif au ski-club du CNRS est bien connu de certains sportifs amateurs de poudre blanche. Houlà, attention, je ne parle pas ici de produits stupéfiants, mais bien d'une activité sportive de montagne et d'un club que tu as longtemps animé avec une de nos relations communes. Glissons sur le passé, si je peux aussi me permettre ce jeu de mots facile, pour dire aussi ton implication dans la vie de la commune où tu as habité pendant plusieurs décennies, j'ai nommé Forges Les Bains. Mentionnons donc ton activité au sein de la MCL de Forges. Egalement, et sauf erreur, tu as été premier adjoint au maire pendant trois mandats, le dernier des tiens étant mon premier mandat. J'y reviendrai plus en détails plus loin. En parallèle, tu as participé aux activités de la réserve préfectorale de défense et de protection civile (ou RPDPC 91) et à celles de ce qui précédait ce groupe à la préfecture de l'Essonne. Cette activité t'a occupé jusqu'à ce jour plus d'une trentaine d'années et si je cumule l'activité associative autre, tu auras passé, comme indiqué ci-dessus, quelques 58 ans comme bénévole dans différentes structures sportives, locales ou départementales. Joli palmarès !

Pour les lecteurs qui se demanderaient ce que fait la RPDPC, je me souviens d'un échange récent où tu m'indiquais que cette réserve préfectorale avait organisé, en grande partie sous ta baguette et dans une urgence absolue la distribution, pour tout le département, des masques et bouteilles de gel hydro-alcoolique nécessaires à l'organisation des élections régionales en pleine période épidémique. J'ai aussi noté que tu avais collaboré via la RPDPC à la sécurisation de la récente « fête de l'Huma », qui a déserté son site historique de La Courneuve pour des régions plus méridionales, en rejoignant l'Essonne et la zone de la BA 217 de Brétigny et du Plessis-Pâté. Tu as donc largement contribué à la sécurisation de cet important évènement populaire, ou plus de 400 000 personnes ont été accueillies dans notre territoire essonnien. Je crois que les Messieurs les préfets de notre département (j'entends l'ancien et le nouveau) t'en sont très reconnaissants, manifestant, comme l'écrivait M. Daniel Bouchier de l'Université Paris-Saclay, « une satisfaction légitime, en songeant au fiasco qui a couronné la carrière d'une autre préfet, de police celui-là » ! Tout ceci reste cependant la face émergée de l'iceberg des activités de ce groupe préfectoral, qui assure, par exemple, une aide à la gestion de crise auprès de la préfecture, ou le suivi comme observateur des exercices de sécurité sur les différents sites classés à risque dans le département.

Je reviens sur ton activité forgeoise pour préciser à ceux qui ne te connaîtraient pas que nous te devons des années d'une gestion financière prudente et rigoureuse. Idem à la CCPL, ou malgré les conflits constants entre politiques alpha locaux, tu as réussi à proposer comme adjoint aux finances des budgets tous aussi solides. A Forges, cette rigueur aura permis de belles réalisations. Tu auras ainsi pu faire sortir de terre - avec d'autres - le gymnase, et entamer la restauration de l'église, chantier long et complexe, qui s'est terminée en 2021. Dans ton dernier mandat, c'est en grande partie grâce à toi, mais également à la même gestion rigoureuse conduite par ton successeur aux finances que nos concitoyens bénéficient aujourd'hui de nouveaux locaux sportifs au stade, d'un centre technique municipal équipé et favorable aux personnels des services techniques, et surtout de la maison médicale, un projet qui nous aura occupé pendant quelques années mais qui aura permis à notre commune d'être la première de la CCPL à disposer d'un tel équipement. Je dis notre, car c'est à cette occasion que j'ai collaboré avec toi, au sein de la commission travaux que tu animais. Un mot pour te dire que l'expérience acquise à ton contact et au contact de M. Pascal Deguelle, notre précédent responsable technique, m'apparaît avec le recul comme fondatrice. Elle m'aura permis quelques années plus tard de mener à bien la même mission, avec, je l'espère le même sens de l'intérêt général et la même volonté d'informer et de faire travailler tous les élus intéressés par les projets, une habitude qui semble s'être perdue dans notre commune... Je t'en remercie sincèrement, comme je te remercie de la confiance que tu as bien voulu m'accorder quand notre précédent maire, M. Antoine Lestien, m'a nommé maire par délégation lors de ses vacances. Quand j'y repense, je dois être une des rares personnes à avoir été deux fois maire de la commune, puisque Mme Lespert-Chabrier m'a confié la même délégation de pouvoir quelques années plus tard. Là aussi, tu avais montré le chemin car il me semble qu'au total tu as assuré ce même rôle pendant pas loin d'une dizaine de mois au cours de tes 3 mandats. Tout cela pour te dire que j'ai beaucoup appris à ton contact, que j'apprécie au plus haut point ton honnêteté et ta rigueur, et que je ne suis pas le seul dans ce cas !

Je parlais de nos actions communales. Comment ne pas repenser au projet de local de télétravail que nous avions commencé à dessiner dès 2010, très en avance sur ce qui se faisant, sous l'impulsion, là aussi de M. Antoine Lestien ? Je suis ravi d'avoir pu lancer ce projet, finalement, avec le soutien de la précédente équipe municipale. Beaucoup de communes alentours, la CCPL, et le PNR de la haute vallée de Chevreuse ont suivi la mise en oeuvre du site, impacté par la crise sanitaire, mais qui regroupait jusqu'à une trentaine de membres. Je parle au passé car le site risque de devoir fermer. En effet, l'actuelle municipalité ne semble pas du tout motivée par ce projet, ni par beaucoup d'autres d'ailleurs. Elle vient de faire disparaître la clef de ce local du trousseau d'accès et ne répond pas aux mails à ce sujet... Tu vois le niveau ! Tu as probablement bien fait de quitter Forges, que tu ne reconnaîtrais pas si tu ne suivais pas l'actualité locale. Le volet social de l'action communale part en quenouille. Les plus pauvres et les familles en difficulté ne sont clairement pas le souci local premier ! L'aide que les associations pourraient leur apporter est volontairement entravée par la mairie, à tel point que la situation est connue des associations limouriennes. Toi qui as été commissaire aux comptes du Carrefour des Solidarités, impliqué également dans l'aide au développement dans l'association forgeoise Danaya, tu serais écoeuré de ce qui se passe dans notre commune. Je t'en parlerai un jour. En sus, les idées novatrices y sont aujourd'hui bannies, et le citoyen a, lui, complètement disparu de la vie communale, découragé ou écarté de fait par l'attitude des élus. Ces derniers se plaignent à longueur de pages du journal local de cette disparition qu'ils ont pourtant organisée et favorisée. Bref, c'est un naufrage social, intellectuel et moral !

Ce dernier aspect des choses me permet de revenir à la notion de bénévolat, et aux qualités associées à ces engagements souvent associatifs, qui t'ont valu cette décoration. Outre les aspects de développement personnel et de richesse pour la communauté, c'est aussi et peut être avant tout un dévouement au service des autres, même si cette conception - et la question sous-jacente des motivations - peut être évoquée dans une approche plus « psy » des choses. N'empêche ! Associé au bénévolat, on trouve des valeurs républicaines de solidarité, d'entraide, de vivre ensemble... Tu es un sacré exemple pour les autres ! Je ne peux pour conclure que citer encore une fois M. Daniel Bouchier, qui te voyait comme « un digne représentant de l'humanité telle que nous l'aimons, fraternelle et militante, et qui refuse le culte du premier de cordée [..]». C'est aussi ma vision !

Un très grand merci Daniel pour tout !

Avec toute mon amitié.


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Legion d'honneur - grade de chevalier
Site de la monnaie de Paris
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mercredi 9 novembre 2022

EAU OUEST ESSONNE :
LA RÉGIE QUI A DU CHIEN !


Comme les lecteurs du blog le savent, j'ai conservé une fonction à la régie publique Eau Ouest Essonne, participant au Conseil d'Exploitation. Cela me permet de proposer et de suivre les grandes orientations de la régie, orientations dont le choix reste bien sûr du seul ressort des délégués communaux réunis en conseil syndical. Je donne dans cet article quelques nouvelles plutôt satisfaisantes de la régie intercommunale.

Première bonne nouvelle, malgré la sécheresse de l'été que nous avons connue, la fourniture d'eau a pu être maintenue grâce au travail des agents d'Eau Ouest Essonne. Cependant, la situation a été tendue sur les captages de Saint-Maurice-Montcouronne, à la fois en raison de la baisse du niveau de la nappe, mais aussi en raison de certaines limitations techniques des systèmes de pompage. Néanmoins, le déficit en eau a pu être aisément compensé via l'interconnexion avec le réseau en provenance de l'usine de potabilisation des eaux de l'Essonne, située à Itteville. Parmi les priorités de la régie, le remplacement de ces captages est donc prioritaire, un processus s'inscrivant dans une démarche de sécurisation des approvisionnements engagée depuis plusieurs mois.

Deuxième bonne nouvelle, depuis quelques jours, grâce à une pluviométrie favorable, à un rafraîchisement, et au ralentissement de la photosynthèse des arbres, le niveau de la nappe de Saint-Maurice remonte doucement. Il me semble intéressant de préciser ici que le fait que les pluies d'orage de l'été ou de fin d'été, apportant pourtant beaucoup d'eau, ne rechargent pas les nappes est lié à plusieurs phénomènes. Tout d'abord elles se produisent souvent sur un sol sec et généralement (très) compact sur les parcelles agricoles exploitées de façon conventionnelle. Elles ne pénètrent donc pas le sol et ne percolent pas, générant des ruissellements importants. Deuxièmement, la partie de l'eau qui pénétrerait est très rapidement évaporée par la végétation, un phénomène appelé évapo-transporation. Celui-ci permet aux plantes, entre autres, de tolérer les élévations de températures et de résister aux chaleurs de cette saison. On estime que plus de 95% de l'eau absorbée par les racines est « transpirée » par un arbre. À titre d'illustration, un hectare de forêt (soit grosso modo la surface d'un terrain de football) en région parisienne évapore en moyenne 30 tonnes d'eau par jour, soit 30 m3.

Troisième bonne nouvelle, justifiant le titre original de l'article, la régie lance un programme de détection de fuites en zones agricoles. Il existe plusieurs moyens de rechercher des fuites sur un réseau d'eau potable. Là où le réseau est directement accessible (via des bouches à clef, des vannes, etc.), on peut procéder à une écoute acoustique. Toute fuite d'eau provoque en effet un bruit, plus ou moins aigu ou grave selon l'intensité de la perte d'eau. En utilisant deux capteurs encadrant la zone fuyarde, on peut aussi détecter avec précision la localisation exacte de la fuite. Ces techniques restent cependant difficiles à mettre en oeuvre en zone où les canalisations sont non accessibles, par exemple en zone rurale, où ces tuyaux peuvent être profondément enterrés. Pour traiter ces zones, la régie va avoir recourt à des chiens dressés à la détection du chlore. Ce chlore est ajouté à l'eau potable au niveau du captage, pour en assurer la potabilisation biologique. Cette technique a déjà été utilisée par une entreprise privée avec succès mais Eau Ouest Essonne sera la première régie en France a avoir recours à des chiens spécialement dressés pour ce travail. Celui-ci ne peut être réalisé que hors périodes de fortes chaleurs, le chlore s'évaporant trop vite et la chaleur perturbant les animaux. Il est possible d'explorer 2 km de canalisation par heure. C'est un chiffre très significatif, d'autant qu'il repose sur la mise en oeuvre d'une technique non destructive, et plutôt respectueuse de l'environ-nement. L’expérience se déroulera dans les secteurs de Fontenay-lès-Briis et de Forges-les-Bains fin novembre 2022.

Le savoir-faire de la régie fait que des communes de plus en plus éloignées du « centre historique » envisagent d'avoir recours aux services de la régie, parfois pour gérer une délégation de service publique, parfois pour rejoindre la régie directement. Cette bonne réputation et ce savoir-faire sont d'ailleurs arrivés jusqu'aux oreilles de M. le Sous-Préfet d'Etampes, qui visitera les installations de la Régie prochainement, des captages aux systèmes de télésurveillance et de relève. Il s'agit à mon sens d'une vraie reconnaissance du travail fait par les personnels et les élus pour mettre en place un service public de l'eau potable.


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Photo de Lorenzooooo
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vendredi 2 septembre 2022

ASSOCIATIONS : QUAND LA MAIRIE SE MOQUE DU MONDE (1)...



Jusqu'à présent, j'ai pris soin de ne pas mélanger mon activité de commentateur de la vie politique locale ou nationale avec mon activité de responsable d'association. Là, la municipalité dépasse les bornes et se moque carrément d'une partie du monde associatif. Ce n'est pas nouveau, mais on frise aujourd'hui le ridicule le plus absolu, ridicule mâtiné de libertés grossières prises avec les faits !

L'association l'Autre Bureau utilise pour son activité une salle communale du lundi au vendredi, à des horaires où peu d'autres associations seraient intéressées par cet usage. D'autres associations, dont la MCL, CdP91 et Forges en Transition disposaient du lieu le soir et le week-end pour leurs activités. Or, notre association a été informée autour de la mi-juin, de la nécessité de suspendre notre activité dans les premiers jours de juillet.

Lors d'un entretien demandé par l'association, nous avons donc été informés de la décision municipale de suspension d'activité au motif que la partie basse de la salle polyvalente serait utilisée comme « base-vie » pour le chantier de l'école maternelle ! Les membres fondateurs de l'association participant à cette réunion n'en n'ont pas cru leurs oreilles, jusqu'à temps que les élues présentes ce jour là nous indiquent que cette décision était motivée par un souci d'économie sur l'opération de rénovation de l'école. Renseignement pris auprès d'un conseil juridique, il est apparu très vite que cette demande municipale était irrecevable, l'association disposant d'une convention de mise à disposition du lieu jusqu'à fin novembre. J'ai fait donc valoir ce point auprès des élus des minorités pour intervention en conseil municipal, et très curieusement, je constate que mon intervention a porté ses fruits puisqu'il nous a été affirmé par Mme la maire que l'entreprise intervenante, qui était soi-disant responsable du refus de partage de salle, avait finalement accepté la présence des associations. Un mot pour dire que ce n'est pas, à mon sens, à une entreprise privée de dire qui doit utiliser ou non une salle communale. Mais passons. Il y a plein d'autres incohérences dans ce dossier.

En incidente, lors de cette réunion en mairie, nous avons tenté d'en savoir plus sur l'intérêt que portait la commune au télétravail et aux approches de type tiers-lieux. Les membres fondateurs et moi même n'avions en effet pas senti une appétence forte, au niveau communal, pour ces projets. Pourtant, notre structure fait des envieux dans pas mal d'autres communes de la CCPL, et cette entité avait d'ailleurs décidé de nous aider à développer ce lieu novateur par le biais de création de synergies intercommunales. Même constat au PNR de la haute vallée de Chevreuse qui était informé et intéressé par notre projet. Ceci nous a valu d'ailleurs d'être conviés aux réunion tiers-lieux du PNR. Le discours communal autour de ces projet a malheureusement confirmé notre sentiment commun. A part quelques banalités sur l'intérêt du télétravail en cas de pandémie, nous nous sommes trouvés confrontés de la part des élues présentes ce jour à ce que je qualifierais, plutôt aimablement, d'un vide insondable sur le sujet. Tout cela pour dire que ce projet de tiers lieux/site ce télétravail ne sera probablement pas poursuivi dans le temps. A quelques jours du forum des associations, et malgré les demandes nouvelles que nous recevons régulièrement, il me semblait pertinent d'informer les Forgeois de ce désintérêt communal, complètement orthogonal à la plus que nécessaire mise en place de modalités de développement durable. Avoir des entreprises innovantes sur la commune, des start-up reconnues au niveau national, avoir un lieu ou des professeurs ont pu faire des cours à distance, où nous accueillons des étudiants et nombre d'auto-entrepreneurs, où nous pensions pouvoir accueillir également des artistes pour l'exposition de leurs oeuvres, tout cela à bas coût carbone, relève probablement du gadget pour l'actuelle municipalité. A moins que cela ne rapporte pas assez d'argent dans les caisses communales puisque tout semble évalué à l'aune des coûts, et jamais des bénéfices, surtout quand ceux-ci ne sont pas financiers. La notion d'externalité positive, à Forges, c'est très, très loin de ce qui est compréhensible par la municipalité, semble-t-il !

Pour revenir à l'argumentaire présenté par les élues, il se trouve que j'ai assuré quelque temps la fonction d'adjoint aux travaux dans cette commune après avoir été pendant 9 ans membre de la commission travaux. Il est donc difficile de me raconter des balivernes. J'ai donc très vite compris que cette histoire de base-vie présentait en fait toutes les caractéristiques d'une très mauvaise excuse pour virer les associations du lieu. Je rappelle que la municipalité a procédé de même à la maison des associations, qu'elle a transformé en annexe de la mairie, mais où elle est contrainte de conserver l'AMM, une très grosse association communale quasi inamovible.

Deux autres points sont à relater. Le premier concerne la pertinence d'utiliser ce lieu comme base-vie. Il se trouve que j'ai des contacts avec les coordinateurs de sécurité (SPS), qui sont les personnes chargées de vérifier le respect des normes de sécurité sur les chantiers, en amont et pendant les travaux. Mon sentiment premier a été conforté par l'analyse de l'un d'entre eux, car il se trouve que l'utilisation de ce lieu ne correspond a pas à ce qui est attendu d'une base-vie. Si la réglementation n'impose pas de distance maximum entre le chantier et la base-vie, elle indique que celle-ci doit se situer à proximité du chantier. La mesure que j'ai faite via Google Earth montre que cette base-vie est à un tout petit peu moins de 400 mètres du chantier ! On est loin d'une proximité immédiate. Deuxième anomalie, s'agissant de travaux de BTP, dont certains sont salissants, le local doit être équipé de douches. Il n'y en a pas. Troisième anomalie, il doit disposer d'armoires de type vestiaires, résistantes au feu. Il n'y en a pas non plus. Quatrième anomalie, l'accès devrait se faire via un itinéraire balisé, ce n'est évidemment pas le cas. Dernier point, étant présent en juillet et août à Forges et chargé de l'arrosage des plantes vertes des locaux associatifs, je n'ai pu que constater, deux fois par semaine, l'inoccupation générale de la « base-vie», y compris aux heures des pauses. La photo en illustration en atteste, et j'aurais pu la prendre à chacun de mes passages : pas de vestiaire, pas de réfectoire identifié, juste deux bâches au sol, une table et deux chaises, non réglementaires soit dit en passant car tout devraient être, en théorie et si ma mémoire est bonne, résistant au feu... Bref, sur ce dossier, on est clairement sur du grand n'importe quoi.

Le second point porte sur les soi-disant économies, argument mis en avant par la commune. Je me suis informé. J'ai redemandé à mes relations dans le BTP combien coûterait la location d'une vraie base-vie sur la durée du chantier (environ 6 mois, 10 personnes présentes en même temps, c'est une estimation) : « pour toi » m'a-t-on répondu, environ « 8000 euros ». Sur un chantier à plus de 800 000 euros, on est donc sur l'épaisseur du trait. S'il s'avère y avoir des travaux supplémentaires (TS), on sera en effet vite au delà de cette facture. Ceci dit, je sais que l'on doit rester raisonnable avec l'argent public, et que les économies sont bonnes à prendre, mais en l'espèce l'économie que pense faire la mairie se fait clairement sur le dos des associations, contrairement à ce que Mme la maire a affirmé sans rire au conseil municipal. La municipalité envisage donc de virer de la salle polyvalente cinq activités de quatre associations qu'elle tente de recaser à marche forcée dans des locaux plus petits, sur des créneaux minimalistes, ou, dans le cas de l'Autre Bureau, auquel elle ne propose strictement rien. Et comme la base-vie n'est quasiment pas occupée, nous sommes nombreux au sein de ces diverses associations à penser que la mairie se sert du chantier comme prétexte, dans un but pour le moment inavoué, mais qui ne sera de toutes façons, c'est certain, pas profitable aux associations.

Un dernier mot pour dire que s'il faut fermer l'Autre Bureau, je fermerai l'Autre Bureau sans état d'âme, si tel est le souhait de l'AG du mois d'octobre. En ce qui me concerne, cela ne changera ni ma vie, ni mes engagements citoyens et politiques. J'écris cela car deux employés communaux, et je ne dirai bien sur pas lesquels, m'ont dit que la mairie voulait se débarrasser de l'Autre Bureau par esprit de vengeance, car ce serait « mon » association. Si tel est le cas, cela démontre bien montre bien son incompréhension totale du monde associatif. Ce n'est pas « mon » association, c'est juste une des associations où j'agis comme bénévole. Je ne serai pas pénalisé par sa fermeture, bien au contraire. Ce sera du travail en moins ! Non, cette fermeture ne pénalisera que les membres actifs et au delà un peu d'activité économique sur la commune. Elle dégradera également l'image de la commune, qui n'a pas besoin de cela, que ce soit à la CCPL ou au PNR. Quant au projet de tiers lieux/télétravail, sur lequel nous avons commencé à travailler dans les années 2010 avec Ms. Antoine Lestien et Daniel Bouchon, nous avons eu sans doute raison trop tôt, le projet étant arrivé dans une commune aujourd'hui trop vieille, intellectuellement. Impossible de ne pas repenser à ce que disait ma mère, italienne de naissance, quand elle citait le proverbe de son pays « tu peux amener l'âne à la rivière mais tu ne peux le forcer à boire ». C'est tellement vrai !


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Document personnel

mercredi 3 août 2022

USAGE DE L'EAU : UN NOUVEL ARRÊTÉ
PAS PLUS CLAIR QUE LE PRÉCÉDENT !



Une responsable d'association m'a signalé ce jour l'existence d'un nouvel arrêté préfectoral relatif aux usages de l'eau. Malheureusement, ce dernier n'est pas beaucoup plus clair que son prédécesseur.

L'arrêté 2022-DDT-SE-293 en référence (1), en date du 28 juillet, reprend une grande partie des propos tenus dans l'arrêté du 13 juillet précédent. Il renforce également les restrictions relatives à l'usage de l'eau.

On retrouve cependant dans ce nouvel arrêté des termes qui rendent son interprétation délicate. Ce nouvel arrêté instaure en effet « des mesures de restriction ou de limitation temporaire d'usage de l'eau dans les communes rattachées à la zone d'alerte de l'Orge et de ses affluents ». Forges Les Bains fait partie de cette zone ; la commune est d'ailleurs citée dans les tableaux en annexe. Si l'on se limite à cette information, les restrictions s'appliqueraient dans notre commune. En conséquence, l'arrosage des pelouses et massifs fleuris est maintenant totalement interdit aux particuliers, de même que l'arrosage du potager entre 8 heures et 20 heures, le remplissage et la vidange des piscines privées contenant plus de 1 m³, ainsi que le lavage des véhicules, le nettoyage des toitures et trottoirs, et les travaux sur les cours d'eau que j'ai mentionnés dans mon article précédent (2).

Néanmoins, l'article 3 de l'arrêté du 28 juillet indique que « l'utilisation de l'eau du réseau public de distribution dans les communes de la zone interconnectée de l'agglomération parisienne n'est pas réglementée par le précédent arrêté ». Selon l'annexe de cet arrêté, il se trouve que Forges fait partie des communes incluses dans la zone interconnectée de l'agglomération parisienne. Si mon interprétation de l'arrêté est correcte, Forges n'est donc pas concernée par les mesures de restriction d'eau à partir du moment où l'eau utilisée a pour origine le réseau de distribution d'eau potable.

Je suis peut-être quelque peu obtus, mais je pense que vu l'importance du sujet, ces arrêtés préfectoraux gagneraient à être rédigés de façon un peu plus claire.


Références :

1. Arrêté 2022-DDT-SE-293.
Consultable en ligne :
https://ume.asso.fr/IMG/pdf/arrete_2022-293_crise_orge_20220728.pdf

2. Usage de l'eau : un arrêté difficilement compréhensible !
Ce blog :
https://dessaux.blogspot.com/2022/07/usage-de-leau-un-arrete-difficilement.html





mardi 2 août 2022

DE BONNES NOUVELLES
DE LA RÉGIE EAU OUEST ESSONNE



Il y a plusieurs réalisations municipales ou intercommunales dont je suis raisonnablement heureux ou fier, en particulier pour avoir contribué à leur mise en place. Parmi celles-ci, je citerai principalement la création de la maison médicale, projet porté dans la mandature 2008–2014, et la reprise en régie publique de la distribution de l'eau potable, projet ayant vu le jour en 2017 après plusieurs années d'études préparatoires.

J'ai déjà eu l'occasion d'expliquer sur ce blog les arguments qui ont présidé à la création de la régie publique. Je les présente à nouveau dans cet article, tant la création de cette régie a donné lieu, sur différents réseaux sociaux, à une avalanche d'absurdités quand il ne s'est pas agi de propos mensongers.

Je le dis donc tout de suite, tout net : la régie publique n'a jamais été créée pour faire baisser le prix de l'eau potable. L'argument majeur que nous avons présenté lors des réunions publiques, au moment de sa création, est que cette régie nous permet, en tant qu'élus et en tant que citoyens, de reprendre la main sur la distribution de l'eau potable. L'eau est en effet un bien public, donc a priori un bien non-marchand. Cependant, comme je l'ai expliqué à plusieurs reprises, si la ressource en elle-même est quasiment gratuite, le captage, la potabilisation, la distribution et la facturation sont autant de postes de dépenses qui engendrent des frais. Ceux-ci sont imputés aux consommateurs sur leur facture, au prorata de leur consommation. Il existe également d'autres postes de dépenses. Ceux-ci concernent l'entretien du réseau, sa fiabilisation ainsi que la sécurisation des approvisionnements, vis-à-vis de la ressource en elle-même ou vis-à-vis des risques de rupture de distribution. Là aussi, les coûts engendrés se retrouvent dans la facture des consommateurs. La différence majeure entre une régie est une entreprise privée se situe dans le fait que l'ensemble des sommes perçues au titre de la facturation sont réinvesties soit directement dans le fonctionnement de la régie, comme je l'ai expliqué plus haut, soit dans les investissements nécessaires à la pérennisation de la fourniture d'eau. Il n'y a donc aucun actionnaire à rémunérer, et « tout repart dans les tuyaux », pour schématiser. C'est là une des forces des régies publiques. Nous comptons donc sur cette capacité d'investissements massifs pour également améliorer progressivement le rendement du réseau de distribution. C'est ce que la régie fait depuis maintenant 2 ans, les investissements d'urgence ayant mobilisé le disponible financier lors des premières années. Il s'agit clairement d'une nécessité à l'heure où nos sociétés vont devoir faire face au changement climatique et à ses conséquences en termes de sécheresse, donc d'approvisionnement en eau !

De façon remarquable, la « vente » de l'eau potable est sans doute une des rares activités qui inclut au moment de l'achat le coût de la dépollution engendrée par la fourniture du produit. C'est ce coût de dépollution que l'on retrouve sous la forme des redevances d'assainissement, constitutives d'une partie de la facture de l'eau. À ce sujet, je trouve tout à fait regrettable le dernier article publié dans le Petit Forgeois, qui indique que ce coût de l'eau est fixé par le syndicat Eau Ouest Essonne. Je précise donc à nouveau que la régie publique, agissant d'ailleurs en conformité avec les décisions prises par les élus des différentes communes qui la constituent, ne fixe que le prix de l'eau potable. Ce dernier, constitué de l'abonnement et de la consommation volumétrique, n'a pas évolué entre 2017 (date de la création de la régie) et début 2022. Il est de plus écologiquement responsable, puisque plus l'on consomme, plus le prix de l'eau augmente. S'ajoute à la facture de consommation d'eau, les taxes de type TVA, et la redevance d'assainissement mentionnée plus haut, fixée, elle, par les syndicats intercommunaux assurant l'épuration de l'eau. Le prix de l'eau qui apparaît sur la facture n'est donc pas du seul ressort de la régie Eau Ouest Essonne. Enfin, donner un prix moyen comme indiqué dans le dernier opus du journal communal n'a pas tout son sens tant que l'on ne précise pas s'il s'agit que du prix de l'eau potable, abonnement inclus ou non, et pour quelle consommation moyenne, ou du prix incluant l'assainissement dont le montant équivaut, grosso modo, à celui de la seule fourniture d'eau.

Ces explications redonnées, voyons maintenant plus directement les bonnes nouvelles en provenance de la régie. Premier point : la régie à assuré de nouveau cette année un renouvellement important des canalisations qui constituent son réseau, pour une longueur légèrement supérieure à 2 km. Cela correspond à l'objectif fixé à la création, puisque cette longueur représente un renouvellement d'environ 1% de la longueur totale du réseau dont les canalisations ont une durée de vie estimée à une petite centaine d'années. Deuxième point : la régie a terminé la mise en place l'outil de télésurveillance du réseau, ce qui lui permet de contrôler directement depuis son siège forgeois le fonctionnement des pompes, des vannes, ainsi que les hauteurs d'eau dans les différents réservoirs situés dans le périmètre de la régie. Dans le même temps, elle a poursuivi un ambitieux programme de détection des fuites, fondé sur les analyses de ces données, mais également sur des dispositifs d'écoute sonore du réseau en heures creuses, c'est-à-dire de nuit. Troisième bonne nouvelle : la régie formalise actuellement ses projets de sécurisation des approvisionnements. Il faut savoir qu'Eau Ouest Essonne est quasiment autonome en termes de ressource. Ceci signifie que, généralement, les captages de Saint Cyr sous Dourdan et de Saint Maurice Montcouronne produisent des volumes d'eau suffisants pour alimenter tout le secteur couvert par la régie. Néanmoins, lors de certaines opérations de maintenance de ces captages, ou en période caniculaire ou de sécheresse, la régie doit procéder à quelques achats d'eau complémentaires via l'interconnexion nous alimentant en eau de la rivière Essonne, via l'usine de potabilisation d'Itteville. Dans ces conditions, nous sommes directement exposés au risque de panne de l'usine. De plus, certains de nos captages sont vieillissants et débitent donc moins au fil des ans ; il devient impératif de les renouveler. De nouveaux captages vont donc être forés à proximité des précédents qui seront eux inactivés. Ceci limitera les coûts de forage (aucune nécessité de forages d'essai, connaissance de la nappe, etc.) et la complexité des procédures administratives associées. Enfin, une alimentation grand débit, au nord de notre secteur, via notre réservoir principal de Butte Brûlée via « Eau du Sud Parisien » et la canalisation principale de Marcoussis est quasiment actée. Toujours dans ce domaine, la régie réfléchit à différents scénarios d'évolution à échéance 2060 afin d'être en mesure, dès la fin de notre décennie actuelle, d'anticiper les décisions à prendre pour sécuriser les approvisionnements en eau de nos concitoyens. Dans mon esprit comme dans celui des personnels de la régie, et même si je suis un ardent défenseur des services publics, il n'est pas question d'opposer secteur public et secteur privé. Une des forces de la gestion publique est de pouvoir réfléchir sur le très long terme (2060 est dans 40 ans !), mais il ne reste pas moins vrai que les entreprises privées disposent d'un savoir-faire et d'une technicité indéniables qu'il serait trop coûteux de développer en régie. Pour cette raison, Eau Ouest Essonne fait très régulièrement appel aux grandes entreprises de l'eau (Veolia, Suez ou Sade) pour les travaux sur ses réseaux.

Enfin, dernier point, le secteur géographique couvert par la régie va s'étendre considérablement. Selon les informations dont je dispose, en provenance de la régie publique où je continue à participer au conseil de surveillance (il s'agit donc là de ma source, sans jeux de mots), Eau-Ouest-Essonne devrait assurer le suivi de la délégation de service public (DSP) de la commune de Dourdan. Un des objectifs est d'aider cette commune quelque peu fragile en termes de ressources en eau, à réfléchir aux politiques à mettre en œuvre dans un avenir proche pour la sécurisation de l'approvisionnement de ses habitants. Le point flatteur pour la régie est que le choix fait par la commune de Dourdan a été de préférer la proposition de notre régie à d'autres propositions concurrentes, validant ainsi, à mon sens, le sérieux du savoir-faire d'eau Ouest Essonne et de ses personnels.


Crédil illustration :

Régie eau Ouest Essonne


vendredi 29 juillet 2022

USAGE DE L'EAU : UN ARRÊTÉ DIFFICILEMENT COMPRÉHENSIBLE !


Je viens de recevoir le lien en référence (1) renvoyant vers le site de la préfecture de l'Essonne. Ce site indique qu'afin « de préserver les ressources en eau, des mesures de restrictions des usages de l'eau s'appliquent aux communes rattachées à la zone de l'Orge et des ses affluents, à l'exception de l'Yvette et des affluents ». Pour comprendre les implications, il faut alors se référer à l'arrêté préfectoral lui-même (2), mais, pour le dire familièrement, cette compréhension n'est pas évidente.

Cet arrêté indique que le débit de certaines rivières de l'Essonne est passé en dessous du seuil d'alerte, impliquant dès lors la mise en place de restrictions d'usage de l'eau. La rivière concernée par l'arrêté est la Rémarde, un affluent de l'Orge. Le débit de cette rivière est actuellement de 0,18 m³/s, le seuil d'alerte situant à 0,19 m³/s. Pour mémoire le débit moyen en cette période de l'année devrait s'établir autour de 0,40 m³/s. Compte tenu de ces chiffres, les services de la préfecture indiquent qu'il devient « nécessaire d'instaurer dans la zone d'alerte de l'Orge et de ses affluents, à l'exception de l'Yvette et de ses affluents, des mesures de restrictions temporaires, proportionnées et adaptées au seuil critique ». Les communes de ce périmètre d'alerte sont citées en annexe de l'arrêté, de même que sont citées les mesures implémentées qui varient selon que sont concernés des particuliers, des entreprises ou des collectivités. La commune de Forges figure dans la liste des communes concernées.

L'arrêté impose des restrictions aux usages domestiques, agricoles, commerciaux ou industriels de l'eau lorsqu'elle provient directement des rivières, des plans d'eau ou du sous-sol. Ceci signifie que sont visés les usages de toute eau qui a pour origine un captage à partir de puits ou de forages. Ceci devrait donc a priori concerner l'eau distribuée par la régie Eau Ouest Essonne à Forges les Bains car elle provient très majoritairement de captages souterrains. Or, première complication, tous les secteurs de la commune ne seraient pas concernés. En effet, si j'interprète correctement l'arrêté préfectoral, les hameaux de Chardonnet et de Malassis, alimentés eux en eau de la Seine, sont hors zone Orge et donc hors du périmètre de l'arrêté.

Deuxième complication, et disposition orthogonale à ce qui précède, l'arrêté stipule que « l'utilisation d'eau du réseau public de distribution dans les communes de la zone interconnectée de l'agglomération parisienne n'est pas réglementée par le présent arrêté ». Or, il se trouve que Forges se situe dans la zone interconnectée de l'agglomération parisienne, selon le tableau fourni en annexe par les services de la préfecture. La commune dans sa globalité ne serait donc pas concernée  par cet arrêté dès lors que l'on s'intéresse à l'usage de l'eau distribuée. La situation est donc difficilement compréhensible. 

Quoiqu'il en soit, il me semble pertinent de limiter les usages de l'eau et d'appliquer de façon volontaire et non contraignante les dispositions indiquées dans l'arrêté préfectoral. Pour les particuliers, celles-ci impliquent de ne pas arroser les pelouses et les massifs fleuris entre 8 heures et 20 heures, de ne pas arroser les potagers entre 11 heures et 18 heures, de ne plus remplir et vider les piscines d'une contenance supérieure à 1 m³, de ne plus laver sa voiture chez des professionnels sauf si ces derniers sont équipés de matériel haute pression combiné à un système de recyclage d'eau, de ne pas nettoyer les façades toiture et trottoir à l'eau (sauf risque sanitaire immédiat), de ne plus alimenter les fontaines d'ornements, et, si l'on est riverain d'un cours d'eau, de ne pas perturber l'écoulement des eaux et de ne pas effectuer de travaux sur le ru ou sur la rivière.


Références :

1. Sécheresse : mesures de restriction des usages de l'eau en Essonne. Préfecture de l'Essonne. Consultable en ligne :
https://www.essonne.gouv.fr/Actualites/Secheresse-mesures-de-restriction-des-usages-de-l-eau-en-Essonne

2. Arrêté préfectoral 2022-DDT-SE-276. Préfecture de l'Essonne.
Consultable en ligne :
https://www.essonne.gouv.fr/content/download/36283/274300/file/arrete_2022-276_alerte_orge_20220713.pdf

dimanche 5 juin 2022

ÉLECTIONS LÉGISLATIVES :
FOCUS SUR NOTRE ACTUELLE DÉPUTÉE



Comme je l'écrivais dans un article précédent, je suis quelque peu atterré du silence assourdissant qui entoure les prochaines élections législatives. Je sens beaucoup de désintérêt ou d'indifférence autour de moi, comme si l'élection présidentielle avait été l'alpha et l'oméga de la vie politique en France.

Il est vrai que notre régime présidentiel ressemble parfois à une monarchie dans laquelle le président de la République déciderait de tout, un sentiment renforcé à mon humble avis par le comportement de l'actuel président, et par le fait que la grande majorité des députés LREM de l'actuelle mandature se sont largement comportés comme des députés « godillots ». Je n'en veux pour preuve que les autorisations données à l'exécutif de légiférer par ordonnances sur des sujets qui auraient pourtant mérité débats et amendements, ou le fonctionnement de certaines commissions d'enquête qui ont davantage joué le rôle de fossoyeur que de promoteur des investigations. Je pense particulièrement à la commission d'enquête lancée dans le cadre de l'affaire Benalla, présidée par Mme. Yaël Braun-Pivet, dont l'action s'est révélée totalement soumise à de probables instructions en provenance de l'Élysée...

À l'approche des élections, il peut être également utile de consulter sur différents sites (1,2) l'activité de notre actuelle députée, Mme Marie-Pierre Rixain. J'ai tout d'abord évalué son niveau de présence à l'Assemblée Nationale. L'assiduité de notre députée a été dans une honnête moyenne jusqu'à fin décembre 2019. Ensuite, notre députée s'est faite rare, voire très rare, et ce jusqu'à début 2022 où elle semble de nouveau être présente sur les bancs du Palais-Bourbon. La courbe de ses interventions en séance comme celle de sa participation en commission sont calquées sur celle de sa présence en séance, avec un silence de plus en plus prégnant en session, et des absences de plus en plus fréquentes en commission tout au long des années 2020 et de 2021 (3). Au ttire des sujets abordés, ses interventions ont concerné principalement l'égalité économique et professionnelle, le renforcement du droit à l'avortement et la question de la démocratie représentative, responsable et efficace.

Pour être aussi honnête que possible, il est nécessaire de préciser que notre actuelle députée n'est pas restée inactive. Elle a été membre et rapporteur de la commission permanente des affaires sociales et présidente d'une mission parlementaire, celle de la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes. Elle a co-signé une quinzaine de rapports sur les quelques 50 mois couverts par l'actuelle mandature. Ceci n'est pas une production extraordinaire, mais cela la place néanmoins parmi les 150 députés les plus actifs en la matière. Son appartenance au parti majoritaire l'a conduit, en revanche, à signer peu d'amendements, son activité en la matière la plaçant, cette fois-ci, dans le groupe des 150 députés les moins actifs.

En lien avec ce qui précède, je me suis également intéressé aux textes qui ont été votés, ou rejetés par notre actuelle députée. Force est de constater que Mme M.-P. Rixain a soutenu nombre de lois antisociales (2). Elle a ainsi voté en faveur de la loi transformant l'ISF en IFI (projet de loi de finances rectificative pour 2017), en faveur de la « réforme » du code du travail (loi ratifiant les ordonnances Macron de dites de flexisécurité), et la loi réformant la SNCF (statut du cheminot, ouverture à la concurrence, etc.). Dans la même ligne, elle était absente lors de vote de lois possiblement plus favorables au bon peuple de France, ou tout au moins à certaines et certains d'entre nous. Elle n'a donc pas participé au vote de mesures supprimant de manière progressive la taxe d'habitation (loi de finances 2020), ni validé les textes confortant les « accords de Ségur » (valorisation du travail des soignants en France), ni soutenu les mesures dites de « reste à charge zéro » (loi de financement de la Sécurité sociale 2019). Bref, de ce côté là, son bilan peut être considéré comme mauvais !

Voilà pour le tour d'horizon succinct de son activité au Palais Bourbon. Se pose ensuite la question de sa présence sur le territoire qui l'a portée à la députation. À ce sujet j'ai eu la semaine dernière, à la foire organisée par la CCPL à Soucy, d'intéressantes discussions avec des élus locaux autour de cette question. Effectivement, les divergences d'appréciation du rôle d'un député peuvent apparaître selon que l'on considère qu'il ou elle est avant tout « faiseur de lois », ou qu'il ou elle doit également, voire surtout, représenter son territoire et en défendre l'intérêt. En la matière, un certain nombre des élus locaux (la majorité de ceux avec qui j'ai échangé d'ailleurs) considèrent que notre députée n'a pas fait preuve, pour le dire de façon polie, d'une présence forte sur le terrain. Il est d'ailleurs intéressant de remarquer que l'activité parlementaire d'un député est très fortement encadrée par les textes de loi, mais que son activité locale ne l'est pratiquement pas, laissant à chacun d'entre elles ou eux le soin de décider si elle ou il doit être l'ambassadeur de sa circonscription auprès du Parlement. À titre personnel, il me semble que le fonctionnement de notre démocratie attribuerait plutôt ce rôle aux sénateurs, puisque le Sénat se veut le défenseur des collectivités territoriales, communes et départements en tête.

En complément, il me semble cependant que le député devrait être, a minima, à l'écoute de sa circonscription. Comment, effectivement, élaborer des dispositions législatives pertinentes, qui affecteront la vie de tous les Français, si les membres de l'organe délibérant ne s'intéressent aucunement au ressenti de leurs concitoyens ? Cette écoute est sans aucun doute ce qui a fait le plus défaut aux députés LREM de l'actuelle mandature, mais également au gouvernement. C'est d'ailleurs ce que dit le bientôt ex-député LREM M. Cédric Villani, élu dans la 5e de l'Essonne, qui vient comme d'autres de quitter LREM. Au delà du manque d'ambitions environnementales de l'exécutif comme du législatif, qu'il pointe du doigt, je cite ses propos sur l'écoute de ses collègues et du gouvernement : « à chaque fois qu’on voulait enrichir le projet de loi Climat et résilience avec les propositions de la convention citoyenne, très peu présentes, les amendements étaient tous rejetés, évacués ou déclarés irrecevables. Sans parler du temps de parole ridicule » (4). Le même constat a été fait par M. Sébastien Nadot, finalement exclu des marcheurs, quant il dit qu'à l'assemblée nationale « il parlait dans le vide ». Au total ce sont d'ailleurs une grosse trentaine de députés qui ont quitté LREM, de leur fait ou par exclusion depuis 2017. Ce manque d'écoute, et de prise en compte de ce qui a été dit, on l'a bien perçu au travers des différentes lois affectant la protection sociale, au sens large, ou le monde du travail, lors de l'élaboration desquelles les avis des corps intermédiaires ont été vaguement écoutés, mais pas entendus. La crise des gilets jaunes, qui repartira dès que la pandémie aura régressé, n'en est, in fine, qu'un des avatars les plus visibles.


Références

1. Nos députés : observatoire citoyen de l'activité parlementaire.
Consultable en ligne :
https://www.nosdeputes.fr/

2. Fabien Dabert. Le députomètre : votre député a-t-il voté les réformes d'Emmanuel Macron ? Linternaute.com. Mai 2022.
Consultable en ligne :
https://www.linternaute.com/actualite/politique/2631497-le-deputometre-ce-que-votre-depute-a-vote-sur-les-principales-reformes-de-macron

3. L'activité de Mme Marie-Pierre Rixain :
Consultable en ligne :
https://www.nosdeputes.fr/marie-pierre-rixain/graphes/legislature

4. Emmanuel Clévenot. « Je parlais dans le vide » : ces députés déçus de la Macronie. Reporterre. Mai 2022.
Consultable en ligne :
https://reporterre.net/Je-parlais-dans-le-vide-ces-deputes-decus-de-la-Macronie


Crédit illustration :

Site de l'assemblée nationale



mardi 24 mai 2022

LES CANDIDATS DE LA LEGISLATIVE
DANS LA «4e DE L'ESSONNE»


L'élection législative approche, et, comme pour la présidentielle d'ailleurs, à un mois du premier tour les débats - et j'oublie là les invectives faciles et inutiles - ne sont qu'à peine lancés. Je me demande d'ailleurs qui connaît les candidats de notre circonscription... Ce billet a pour vocation de parcourir, ou plutôt de survoler, les candidatures et leurs porteuses ou porteurs.

Les noms des candidats, présentés par ordre alphabétique avec leur couleur politique entre parenthèses, sont les suivants : Alain Boutaleb (RN), Jean-Pierre Coquelet (PA), Amadou Deme (PCF - NUPES), Miriam Djabali (SE), François La Selve (REC), Jérémy Martin (LR), Juliette Plouin (LO) et Marie-Pierre Rixain (LREM - ENS - sortante) *.

M. Alain Boutaleb, candidat du Rassemblement National, est ingénieur en conception de signalisation ferroviaire, selon son profil LinkedIn, et travaille pour Hitachi Rail France depuis deux ans, après 8 ans comme auto-entrepreneur expert, en maintenance informatique et électronique. Au cours de cette période, il a finalisé une formation en génie industriel : électronique embarquée et systèmes de communication sanctionnée par un master obtenu à Paris-Nanterre. Il a été candidat aux départementales en 2021 à Ballainvilliers où il a recueilli 29,3% des suffrages exprimés (env. 7,5% des inscrits).

M. Jean-Pierre Coquelet, candidat du parti animaliste (cela ne s'invente pas !), a fait ses études à l'école nationale vétérinaire de Toulouse où il a obtenu un doctorat en la matière en 1978. Il a complété cette formation par un DEA en océanographie biologique, à la station marine d'Endoume. Il exerce depuis des année et sans surprise la profession de vétérinaire, actuellement à Marcoussis au sein du cabinet Coquelet. La « toile » ne fournit sur lui que peu d'information.

A la différence du précédent, internet est riche de données relatives à M. Amadou Deme, 53 ans, candidat de la NUPES, affilié PCF, dont il est le secrétaire départemental depuis 2016. Longtemps militant du PC à Grigny, M. Amadou Deme a été responsable du collectif « quartiers populaires » au PCF. Il habite à Saulx-Les-Chatreux depuis 2008 et travaille comme fonctionnaire territorial en Essonne.

Mme. Miriam Djabali se présente comme une candidate « sans étiquette et totalement indépendante ». Habitant à Longjumeau, professeur en IUT, elle a cependant figuré sur une liste affiliée à LREM aux dernières élections municipales dans cette commune. Elle assure avoir retiré son nom après des désaccords avec ses colistiers et face à la rigidité du parti. Elle revendique pour les législatives le portage d'un « programme adapté aux enjeux du territoire ».

M. François La Selve, 28 ans, est le candidat de « Reconquête ». Il a poursuivi des études en histoire à l'Université de Paris - Panthéon Sorbonne, et a été responsable de section à l'UNI (mouvement étudiant proche de la droite conservatrice). Il a été responsable jeunes du Mouvement Conservateur. Conseiller national au parti des Républicains, il a exercé des fonctions de collaborateur au Sénat et est actuellement chef de cabinet à la mairie du Plessis-Robinson.

Candidat des Républicains, M. Jérémy Martin a fait également des études d'histoire à l'Université de Paris - Panthéon Sorbonne. Agent de la fonction publique territoriale à Longjumeau, il est ensuite devenu attaché parlementaire de M. Guy Malherbe, député-maire d'Épinay-sur-Orge. Il revendique sa proximité avec Mme N. Kosciusko-Morizet dont il a été attaché parlementaire. Il est actuellement le 1er adjoint au maire à Longjumeau où il réside. Il est directeur de cabinet de l'actuel maire de Breuillet.

Mme. Juliette Plouin, 47 ans, est la candidate Lutte Ouvrière. Elle a fait ses études à l'Ecole Supérieure de Physique et Chimie Industrielles de Paris, puis en physique à l'université Paris XI, Orsay. Elle obtient un doctorat en ingénierie des tubes micro-ondes en 2004. Elle exerce depuis au CEA de Saclay comme ingénieure de recherche dans le domaine des hyperfréquences. Elle s'est déjà présentée aux législatives, en 2012 dans la 7e de Seine Maritime et en 2017, dans la 6e de l'Essonne.

Enfin, Mme Marie-Pierre Rixain, 45 ans, députée sortante, est la candidate LREM. Sa fiche Wikipédia indique qu'elle « est diplômée de l'Institut d'études politiques de Toulouse (promotion 1999)». Elle a travaillé « avec le député Jacques Barrot puis devient consultante indépendante sur les réseaux de santé ». Elue députée, elle se présente à la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes de l’Assemblée Nationale, qu'elle préside depuis.

Voila pour ce petit tour rapide et sans prétention. Il serait maintenant plus que temps que ces candidats agissent en candidat et nous présentent leur projet, ou, plus probablement pour la majorité d'entre eux, le projet qu'elles ou ils porteront pour la prochaine mandature.


* Note ajoutée le 31/05/22

Cette liste était celle connue au moment de la publication de l'article, et établie selon les données du ministère de l'intérieur. La liste finale comporte quelques noms complémentaires, par ordre alphabétique : Dimitri Dumont (divers gauche), Agathe Scache (divers centre), Martin Loizillon (divers) et Iliane Polizzo (écologiste hors NUPES).


Crédit illustration :

Wikipedia. Quatrième circonscription de l'Essonne

mercredi 11 mai 2022

LE SIAL, VU DU CONSEIL
MUNICIPAL DE FORGES (2)



En sus des questions évoquées dans l'article précédent, j'ai également été sollicité pour répondre à des affirmations relatives au SIAL que certains conseillers municipaux de notre commune ont reçu par mail, une heure seulement avant le dernier conseil municipal. Certains de ces conseillers ont donc sollicité mon avis sur ces questions. Je leur ai communiqué cet avis que je publie sur mon blog avec leur accord et en toute transparence.

Je liste donc ci-dessous les affirmations qui m'ont été communiquées, en italiques, et en conservant le texte comme tel, donc avec fautes d'orthographe et formulation complexe. Mes réponses apparaissent en caractères droits, en dessous.

« Le SIAL a-t-il répondu aux questions posées par le rapport de la cour des comptes régionale en date du 27/07/2021 ? A ce rien jour n’a été fait ? »

N'étant pas délégué au SIAL, je ne peux répondre à cette question. Je suggère aux conseillers de se rapprocher du président du SIAL ou de leurs représentants communaux qui doivent être mieux informés que je le suis.

« La station d’épuration attend depuis près de 5 ans des travaux de maintenance malgré les demandes répétés du délégataire !? A ce jour aucun chantier n’est prévu malgré les risques avérés de catastrophe écologique, voir plus loin. Des travaux estimé à 900 000 € il y a 5 ans sont aujourd’hui à 1 500 000 € et à mon sens pour avoir été un des rares à examiner la station de 3 millions vu le nombre important d’inconnu, par exemple le bassin contenant les 1 000 tonnes de boues est fissuré. Une simple constatation visuelle qui ne devrait pas échapper à ceux qui vont sur le terrain ! »

J'avoue ne pas avoir compris l'intégralité du propos. Effectivement, des travaux sur la station sont nécessaires. Ces travaux ont été débattus au comité syndical il y a quelques années mais leur importance était moins pressante qu'aujourd'hui. De plus, à cette époque et de mémoire, le SIAL était en procédure avec le constructeur de la station pour une malfaçon majeure. Le comité syndical avait alors décidé de ne pas faire ces travaux immédiatement, de façon à provisionner les sommes qu'il aurait fallu mettre en jeu pour effectuer les interventions nécessaires dans l'hypothèse où la justice n'aurait pas suivi le SIAL sur le dossier des malfaçons. La défense du SIAL a été suffisamment efficace pour avoir convaincu le tribunal du bien fondé de son action. Ceci a permis au SIAL de récupérer des indemnités très importantes qu'il est possible maintenant d'affecter aux différents travaux à réaliser. J'ai ainsi cru comprendre que le changement des membranes de filtration était acté.

« Les membranes s’usent prématurément depuis près de 10 ans sans que rien du tout ne soit fait car elle reçoivent 1 000 000 de M3 au lieu des 500 000 M3 prévus, tellement les réseaux d’eau sont fuyant, réseau gérer par les mêmes qui crient au scandale ! Aujourd’hui elle sont dans un état alarmant et la station à rejeté près de 10 000 de boues non traités dans la rivière de la Prédecelle et à ce jour à ma connaissance aucun travaux n’est prévu malgré la demande même de la cour des comptes ».

Beaucoup d'erreurs factuelles entachent ce propos. Tout d'abord, non, les membranes ne s'usent pas prématurément. Sur ce type de station, en fonction des effluents, la durée de vie des membranes oscille entre 6 et 10 ans. Certes, après douze années de fonctionnement, ces membranes sont « au bout », mais elles ne sont pas usées prématurément, bien au contraire. Un mot de technique. Ces membranes dite d'ultrafiltration sont en général composées de matériau synthétique percé de trous très fins - on parle de pores - d'un diamètre homogène et calibré. Celui-ci peut varier de quelques dizaine de microns, à moins de 0,1 micron, arrêtant ainsi pratiquement toutes les bactéries et de très nombreux virus. Des ultra-membranes de porosité plus fine existent aussi, capables de bloquer des macromolécules, mais elles ne sont mises en oeuvre qu'en usage médical ou de recherche. Dans le cas de la StEp, les membranes peuvent être lavées par différents procédés pour éviter que les pores se bouchent de façon permanente. Néanmoins, ce phénomène de colmatage est inévitable à terme et contribue, avec d'autres facteurs, au vieillissement de ces membranes.

En ce qui concerne les débits, le volume d'entrée en station est bien de l'ordre de 1 000 000 de m3/an, mais de mémoire le débit de référence autorisée (débit max) par la police de l'eau est, lui, d'environ 4 100 m3/jour soit 1 500 000 m3/an. Concernant les réseaux, il existe effectivement des « fuites », ou plutôt des entrées d'eau non usées (dites eaux claires) dans le réseau d'assainissement. Celles-ci sont de deux types, les eaux claires permanentes (entrées d'eau de nappe ou de source) et les eaux claires dites météoriques (entrées liées aux précipitations). Le SIAL n'est pas responsable de toutes ces arrivées d'eau puisque certaines se produisent non pas sur le réseau interco, mais sur les réseaux de chaque commune adhérente. C'est pour cela qu'il existait à Forges, avant que nous n'adhérions au syndicat de l'Orge qui gère notre réseau communal, un budget dit M49 dédié à l'entretien du réseau d'assainissement. Notre commune a toujours fait le maximum pour maintenir son réseau d'assainissement en état, et elle continue de le faire, comme je l'indiquais plus tôt, via le syndicat de l'Orge qui dispose des compétences et des moyens financiers appropriés pour cela. Le problème lié aux entrées d'eaux parasites d'origine pluviale est qu'en cas de très fortes pluies, le volume des effluents arrivant en station peut dépasser les spécifications de la StEp, obligeant l'ouverture de by-passes, dispositifs renvoyant dans le milieu naturel de l'eau non épurée. En 2020, ces volumes ont représenté 7 000 m3 environ, soit à peu près 0,7% des volumes traités. C'est sans doute encore trop mais cela reste tolérable en regard de ce qu'est une installation industrielle soumise à des aléas de fonctionnement. Certains de ces déversements ont en effet été rendus nécessaires par des interventions techniques non programmables sur l'un ou l'autre des équipements de la station.

Dernier point, le rejet de boues non traitées. Là, on nage en eaux très, très troubles si je peux me permettre ce jeu de mots. Je ne vois nulle part dans le rapport du délégataire de rejet de boues non traitées, et c'est tant mieux. Il est en effet interdit de rejeter des boues non traitées dans quelque milieu que ce soit. Ce type de rejet constituerait, a minima, un délit environnemental puisque les filières d'élimination des boues sont très cadrées, comme je l'expliquais précédemment. Je ne sais pas qui propage ce genre d'informations, mais elles me semblent à la limite du dénigrement de l'activité du SIAL. Je pense que l'actuelle gouvernance pourrait considérer celles-ci parfaitement mensongères et diffamatoires.

« Concernant les conventions avec les sociétés d’eaux réglant les modalités de paiements entre le SIAL assurant une prestation d’assainissement quid depuis près de 10 ans. Sur quelle base juridique facturait donc l’usager sachant que certaine régie parle de près de 30% d’impayé les usagers payants ont donc réglés la note pour ceux qui ne payaient pas cela représente des centaines de milliers d’euros non perçus que seul un audit sur les 10 ans passés pourrait confirmer le rapport de la cour des comptes mentionné seulement 100 000 € récupéré sur une seul année alors que ces dettes dates pour certaines de plus de 3 ans ?! »

J'ai eu du mal à comprendre tout le propos qui m'a paru alambiqué. Voici néanmoins quelques éléments en lien avec les questions évoquées. Effectivement, c'est la régie Eau Ouest Essonne qui collecte, pour le SIAL, les redevances d'assainissement qu'elle lui reverse, en tous cas pour les communes dont la fourniture d'eau est assurée par la régie (soit Forges et une petite partie de Briis). Avant la création de la région, en 2017, c'était le délégataire de service public (DSP) en charge de la fourniture d'eau qui le faisait. C'est sans aucun doute ce qui se passe toujours pour Limours et Pecqueuse dont la fourniture d'eau est assurée en DSP. De mémoire, cette collecte était cadrée par une convention signée entre le SIAL et le délégataire. Il me semble, mais ce point reste à vérifier, que la régie et le SIAL devait re-signer une convention pour cette collecte. En l'absence de celle-ci, la collecte s'est faite avec l'assentiment de la trésorerie qui gère les flux financiers des deux établissements.

En ce qui concerne les impayés, il faut savoir que la régie Eau Ouest Essonne a du réaliser un énorme travail de remise en état des bases « abonnés » fournies par le délégataire au moment de la transition, car celles-ci étaient fausses effectivement à 35%. Cependant, cela ne signifie pas que 35% des montants dus étaient impayés car il est probable que les données transmises par le délégataire ne correspondaient pas à la dernière version de sa base de données. Et je ne vois pas le délégataire s'asseoir sur 35% de ses revenus, très honnêtement ! Donc non, les payeurs n'ont pas payé pour les tricheurs pendant des années... Quoi qu'il en soit, en un an et demi de travail (il y avait environ 20 000 points de comptages à contrôler), la régie Eau Ouest Essonne a réussi à corriger ces erreurs. À ce jour le montant des impayés ne représente plus que quelques pour cent des factures d'eau. La régie a d'ailleurs reversé, là aussi avec l'accord des autorités préfectorales et financières, la totalité des sommes qu'elle avait collectées pour le SIAL depuis les élections municipales, puisque tout contact semblait interrompu entre cette régie et le SIAL, et qu'aucun budget approuvé n'avait été présenté depuis la mise en place de la nouvelle gouvernance.

Je précise pour terminer ce long texte que je n'ai aucune information sur l'origine du mail, ni sur ses tenants et ses aboutissants. A titre personnel, je trouve néanmoins étrange que des éléments complémentaires qui se veulent factuels - et qui sont pour certains pourtant totalement erronés, voire mensongers - tombent à quelques minutes d'une réunion importante du conseil municipal. Je ne sais à qui « profite le crime » mais c'est, à mon sens, une action démocratiquement très critiquable.


Crédit illustration :

Des jardins filtrants pour la station d'épuration de Bris. Le Moniteur. Octobre 2011.

https://www.lemoniteur.fr/article/jardins-filtrants-pour-la-station-d-epuration.962014