lundi 14 juin 2021

SURRÉALISTE COMMISSION ENVIRONNEMENT ET RURALITÉ




La commission environnement et ruralité s’est tenue voilà une grosse quinzaine de jours sous la forme d’une commission ouverte. Intéressant, pensais-je, cela pouvant permettre aux citoyens de se réapproprier ces thématiques. Espoir vite déçu par une commission aux allures de chambre d’enregistrement, et baignant dans un véritable flou artistique.

Premier élément de surprise, la municipalité n’a pratiquement fait aucune publicité pour cette réunion, hormis un court message perdu au milieu du site web de la mairie. Les participants à la précédente commission n’ont même pas été prévenus...

Premier point à l’ordre du jour, la carrière ECT pour laquelle certains des élus s’inquiètent du volume des dépôts. De façon très surprenante, l’adjointe à l’environnement ne connaît pas le contenu de la convention signée avec la commune, ni celui de l’arrêté préfectoral, documents pourtant disponibles en mairie. L’arrête définit ainsi un nombre camions, les itinéraires systématiquement possibles, ou ceux limités à certaines heures de la journée, et les flux correspondant. Faut juste le chercher et le lire !

Deuxième point, l’hydraulique, avec tout d’abord la transformation du bassin de rétention (ce n’est plus le nom actuel mais tout le monde le comprend) la rue Alice Milliat en zone humide et alimentation par détournement du Petit Muce. Outre que le Petit Muce, à cet endroit, ne coule que lorsque la pluviométrie l’y autorise (il est à sec la plupart du temps), il est important de rappeler que ce bassin est destiné à compenser les surfaces imperméabilisées dans le lotissement pour assurer la transparence hydraulique en exutoire de bassin versant, donc à l’entrée dans le fossé parcouru occasionnellement par le Petit Muce, le long de la départementale. Faire passer le ru dans ce bassin est un non sens, car en cas de très fortes pluies, il sera rempli très largement avec un risque de débordement. Certes ce bassin ne se remplit que lors de très forts événements pluvieux, et en des années de mandat, je ne l’ai vu déborder qu’une seule fois, lors de l’événement centennal que nous avons vécu en juin 2018 ; mais le risque est là. Par ailleurs, retoucher ce bassin - et particulièrement le recreuser - implique, même avec un audit du PNR et au delà un éventuel portage par le syndicat de l’Orge, l’avis de la police de l’eau.

L’autre point hydraulique évoqué est la modification du tracé du Petit Muce. Flou artistique ici autour du fait que les élus présents ce jour n’ont pas présenté de tracé et projet précis. De même, l’entretien des berges du ru semble leur poser problème, les élus ne sachant pas qui doit l’assurer. Pourtant tout est dit dans la Code de l’Environnement et le Code Rural. Il y a aussi un DGS en mairie qui est le référent à qui poser la question... Pas compliqué ! Autre point, et pour éviter toute polémique inutile, je ne citerai pas l’auteur des propos tenus : les bassins du pré aux chevaux et de Vitalis déborderaient. On voit là ceux qui connaissent les dossiers et ceux qui les ignorent. Et ceux qui ne ressortent pas quand il pleut et ceux qui le font, ce qui est pourtant nécessaire pour identifier les origines des arrivées d’eau de ruissellement. Deux précisions donc. Précision numéro 1 : le bassin Vitalis est souterrain, il a la forme d’une cuve étanche, et il ne peut donc déborder ! Précision numéro 2 : les bassins du pré aux chevaux n’ont jamais débordé, grâce à la vigilance des services techniques et des élus d’astreinte qui sont intervenus plusieurs fois pour déboucher les exutoires bloqués par des sacs plastique, du polystyrène et autres matériaux de chantier, même lors des orages de juin 2018, où je les ai vus remplis à ras bord ! Ceci est dit et met un terme à ces propos qui relèvent plus du café du commerce que de la réalité !

L’aspect surréaliste de la commission réside dans le fait que l’adjointe à l’environnement ne paraît pas connaître pas un certain nombre de ses dossiers, ce qui est possible en début de mandat, mais ne devrait plus être le cas un an plus tard, tout en ne mesurant pas les conséquences de ces lacunes… Ainsi, elle semble ne pas être à l'aise avec les chemins ruraux (CR) de Forges. Elle admet avoir été dans l’impossibilité de dire à la gendarmerie où elle se trouvait lors de la rencontre avec des quads ou autres motos de cross sur ces CR, que des proches de l’actuelle liste majoritaire voudraient pourtant tolérer dans ces chemins sous réserve d’une vitesse modérée. Or le problème n’est pas seulement la vitesse, mais aussi le bruit généré par ces engins et les dommages qu’ils causent aux chemins... Au sujet des CR, je rappelle qu’il existe en mairie un guide les décrivant, avec carte, guide que j’avais pondu avec l’aide de M. Pierre Audonneau et de Forgeois intéressés par ce sujet voila une dizaine d’années...

Non moins surréaliste, le fait que la même adjointe à l’environnement semble également ignorer le processus de désherbage de la commune et qu’il existe à Forges une désherbeuse thermique. Elle ne sait pas non plus où interviennent les services techniques sur les trottoirs, ni ceux qui relèvent de voirie privée ou de l’espace public (ceci dit elle n’est pas la seule des adjoints), ni même le nom de certaines rues de la commune. 

Plus grave à mon sens, cette commission dite « ouverte » a pris in fine le visage d’une chambre d’enregistrement. Les projets n’ont qu’à peine été discutés, et les Forgeois n’ont que peu eu la parole, à part un proche de la liste majoritaire actuelle. Tout s’est donc passé comme si les décisions avaient été prises une fois pour toutes « ailleurs », alors que, précisément, le rôle d’une commission communale est de les discuter en profondeur, de les valider ou de les invalider... Sans doute est-ce là la conception de la transparence démocratique de la liste majoritaire.

Par ailleurs, cette commission s’est conclue par un morceau d’anthologie. Interrogée par une des participantes sur la convention « Notre Village – Terre d’Avenir » signée par l’équipe municipale précédente, l’adjointe avoue n’avoir pas pris connaissance de son contenu dont elle ne décrit que l’épaisseur rébarbative du document. Point de vue confirmé par Mme la maire et un de ses proches, décrivant cette convention comme inutile, et n’ayant conduit qu’à la pose d’un totem dans le parc de la mairie. Quelle vision affligeante de l’opération ! Cette convention a, en effet, permis d’engager une réflexion portée sur l’environnement au sens large dans la commune, menée non pas par l’ancienne municipalité (même si elle l’a portée) mais par de nombreux Forgeois. Je ne les ai pas comptés avec précision, mais ce sont  une cinquantaine d’habitants de notre commune qui ont travaillé pendant des soirs et des week-ends entiers sur cette convention, y compris en termes rédactionnels. Le document présenté comme un pavé par les élus municipaux actuels est en fait le fruit du travail des citoyens. Le mépris dont fait preuve, encore une fois, Mme la Maire et son équipe vis à vis de l’implication et de la capacité associative des Forgeois est incommensurable, et témoigne d’une absence de considération des administrés. Pitoyable !


Crédit illustration :

D'après : 

3 commentaires:

  1. Aucun commentaire sur le rapport de SUEZ sur la station d'épuration...étonnant! La suite arrive patience ...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. On dirait que vous n'avez pas lu l'article... Il parle de la commission environnement pas de Suez !

      Supprimer
  2. Bonjour
    Cela fait des mois que j'ai demandé ce rapport au Sial sans aucun retour, même pas un accusé de réception.
    Nous saurons bientôt ce que le préfet a décidé je pense...

    RépondreSupprimer

Votre commentaire sera lu et modéré avant publication.