dimanche 25 avril 2021

LA COMMISSION D’ACCÈS AUX DOCUMENTS ADMINISTRATIFS ME DONNE RAISON





Depuis décembre 2020, je demande au syndicat intercommunal d’assainissement de la région de Limours (SIAL) dont le siège est à la mairie de Forges, de me communiquer le rapport des délégataires, document public qui me permettrait de mieux suivre le fonctionnement du syndicat.

Or, depuis décembre 2020 et malgré plusieurs relances transmises en mairie de Forges en 2021 à l’attention du SIAL, je n’ai reçu aucune réponse, même pas un simple accusé de réception, de la part de ce syndicat présidé par un des nouveaux élus Forgeois. Je sais, pour avoir demandé au secrétariat de la mairie copie de la transmission de mon message, que celui-ci a bien été remis au SIAL qui ne pourra donc s’exonérer en accusant les personnels communaux de ne pas avoir fait leur travail.

Devant le silence assourdissant du SIAL, et sachant après 10 ans passé au SIAL comme délégué communal que ce document est un document public (moyennant le retrait des informations considérées comme confidentielles par les article L3111-5 et -6 du code des relations entre le public et l'administration*), j’ai saisi la commission d’accès aux documents administratifs (CADA) pour obtenir communication de ce rapport. Je viens de recevoir sa réponse qui me donne entièrement raison, un avis signifié au SIAL par la CADA.

Je vais donc redemander ce rapport, cette fois en informant les délégués des communes concernés de ma demande et de l’avis de la CADA, et en espérant que les choses bougeront. Ceci dit, comme je l’indiquais plus tôt dans un des mes articles, le SIAL n’a toujours pas tenu son DOB, n’a pas présenté de budget, et ne peut donc en théorie fonctionner, une situation ubuesque qui, si elle se prolongeait, pourrait finir par plomber définitivement le syndicat. L’affaire n’est donc pas encore close !

_______________________________________

* il s'agit, pour simplifier, des données concernant :

- le secret des délibérations du Gouvernement et des autorités responsables relevant du pouvoir exécutif 
- le secret de la défense nationale ;
- la conduite de la politique extérieure de la France ;
- la sûreté de l'Etat, la sécurité publique, la sécurité des personnes ou à la sécurité des systèmes d'information des administrations ;
- la monnaie et le crédit public ;
- le déroulement des procédures engagées devant les juridictions ou d'opérations préliminaires à de telles procédures ;

- ou des données dont la communication porterait atteinte à la protection de la vie privée, au secret médical et au secret des affaires, lequel comprend le secret des procédés, des informations économiques et financières et des stratégies commerciales ou industrielles ;

ainsi que des données :

- portant une appréciation ou un jugement de valeur sur une personne physique, nommément désignée ou facilement identifiable ;
- faisant apparaître le comportement d'une personne, dès lors que la divulgation de ce comportement pourrait lui porter préjudice.

samedi 24 avril 2021

LE GOÛT D’ANTAN QUITTE LE MARCHÉ DE FORGES



« Le Goût d’Antan », traiteur/charcutier établi dans le Cotentin, venait régulièrement au marché de Forges. Il était un des commerçant les plus apprécié, non seulement pour ses produits de qualité, mais également parce que sa présence avait permis de relancer l’activité du marché à un moment où son avenir n’était pas assuré. Malheu-reusement ce commerçant ne nous rendra plus visite, suite à des divergences de vues avec la municipalité.


C’est par l’intermédiaire du maire de Janvry, M. Christian Schoettl, que la précédente mandature avait pris contact avec le charcutier-traiteur le Goût d’Antan, un habitué des marché de Janvry, pour le faire venir un samedi sur deux à Forges. Ses produits du terroir normand, pâté, tripes, boudin noir, pour n’en citer que quelques uns, ont gagné leur notoriété localement et ils sont rapidement devenus des mets très appréciés des Forgeois. Tout ceci sera bientôt du passé car, pour des raisons de divergence de vue avec la nouvelle municipalité qui l’a placé en concurrence directe avec un autre commerçant, ami d’élu, ce commerçant nous annoncé son départ de Forges. Il aurait pourtant, sans doute, été possible de faire que chacun de ces commerçants soit présent alternativement un samedi sur deux, mais non apparemment... Dommage, car nous aurions pu également envisager avec Le Goût d'Antan des synergies avec la boulangerie des Six Moulins de Bullion, qui s’installera sans doute au mieux à la fin de l’année à Forges.

Vous pourrez néanmoins retrouver le Goût d’Antan tous les samedis au marché de Bullion et tous les dimanches à Janvry.
Si vous passez à Baupte, dans le Cotentin, sur la route de Portbail et de Barneville-Carteret, arrêtez-vous dans son atelier où vous serez très bien reçu. J’en profite également pour vous signaler les produits à base de pommes d’une connaissance que ce commerçant et moi avons en commun. Si vous circulez dans la région de Baupte, une petite visite à M. Pierre Guillotte, à Bolleville, à côté de la Haye, vous permettra de découvrir des jus de pommes, cidres et Calvados (à consommer avec modération) de très grande qualité.

Ce départ est très dommageable pour le marché d’autant que je m’interroge également sur le fait que Liloo Bien Etre semble également avoir décidé de se retirer au moins pour quelque temps. A suivre donc...


Crédit illustration :

Document personnel

mardi 20 avril 2021

UN MONDE REMPLI... DE VIDE



J’ai toujours été intéressé par les sciences, bien au delà de la biologie. En particulier, l’astronomie et les distances incroyables qui s’y rapporte me conduit à relativiser nos problèmes personnels et locaux, en constatant que nous ne sommes pas grand chose, pour ne pas dire rien, dans un univers immense et ... vide !

La plupart d’entre vous connaissent le système solaire, au moins en partie. Les médias parlent beaucoup de Mars, en cours d’exploration, beaucoup connaissent Vénus (improprement appelée étoile du berger), Saturne et ses anneaux, et Jupiter avec sa « tache » géante, et tout le monde sait ce qu’est la lune, notre satellite naturel.

Ce qui est moins connu, ce sont les distances qui séparent les planètes les unes des autres, ou du soleil, ainsi que la taille de ces planètes. Les donner sans éléments de « visualisation » n’a pas grand intérêt. J’ai donc, sur la base de données de différents sites et de l’encyclopédie en ligne Wikipédia, tenté de recalculer les diamètres et les distances de certains des éléments du système solaire, en ramenant le soleil à une sphère (une boule) d’1 mètre de diamètre.

Dans ce cas, les planètes que nous connaissons auraient les dimensions approximatives suivantes (diamètres): Vénus 0,35cm (un petit pois), Terre 0,9 cm (une bille d’enfant) avec la lune (0,25 cm), Mars 0,5 cm, Saturne 8,5 cm (une orange), Jupiter 10 cm (un petit pamplemousse), et Pluton (corps le plus éloigné du soleil dont le statut de planète est toujours discuté) 0,15 cm. Tout aussi intéressantes sont les distances qui, à la même échelle, sépareraient les planètes du soleil. Mercure, la plus proche de notre étoile se situerait à 40 mètres environ (la largeur d’un terrain de football), Venus à 75 mètres, notre Terre à 120 mètres (un peu plus que la longueur d’un terrain de football) , Mars à 160 mètres (2 longueurs de terrain de football), Saturne et ses anneaux à 1 200 mètres et Pluton, « tout au bout », à 5 000 mètres (5 km) !

Notre système solaire semble donc « plein de vide », comme l’est l’univers, sauf à caractériser l’existence d’une possible matière noire, encore très hypothétique. Renforçant ce sentiment de vide, l’étoile la plus proche de notre soleil se trouve à 4 années-lumière, ce qui signifie que la lumière de cette étoile (qui fait partie d’un système triple, donc de trois étoiles regroupées) et qui « voyage » à 300 000 km/s met 4 ans pour nous parvenir. Ramenée à la même échelle que celle que j’ai utilisée plus haut, Proxima du Centaure, car tel est le nom de notre « voisine », serait quelques 30 000 km de nous, soit environ 2,5 fois le diamètre réel de notre planète. Toujours à cette échelle, notre galaxie, la Voie Lactée dont nous habitons le « bras d'Orion », une partie plus proche de l’extérieur que de l'intérieur, posséderait un diamètre qui représenterait un peu plus que l’actuelle et véritable distance soleil-Jupiter. Quant à la galaxie voisine, Andromède, elle se trouverait à l'échelle précédente à une distance qui est approximativement équivalente au véritable diamètre de notre système solaire...

Par ailleurs, et en comparaison, notre biosphère terrestre est minuscule. Certes à notre échelle, notre planète nous semble étendue avec ses quelques 40 000 km de circonférence, et les 24 heures d’avion nécessaires pour se rendre de Paris à Sydney par exemple. En revanche, la partie de notre atmosphère dans laquelle nous pouvons nous mouvoir naturellement s’étend seulement sur 5 à 6 000 mètres environ, altitudes au delà desquelles il devient nécessaire de posséder des équipements respiratoires pour évoluer. C’est à peu près, à vol d’oiseau, la distance de la place de l’église de Forges à la sortie sud de Bonnelles, au château du marais ou au carrefour de Bel Air à Fontenay. Impressionnant, me semble-t-il, vu sous cet angle !  



Crédit illustration :

Le système solaire à l'échelle. 
Choualbox
https://choualbox.com/UIgSv

Notre terre est la troisième petite planète, tout en bas à partir de la gauche, suivie par Mars, Jupiter et Saturne...





dimanche 18 avril 2021

DOMMAGE !

 

Dommage la dernière version du P’tit Forgeois ! La bouteille est belle mais le contenu appelle des remarques.

Dommage le dernier P'tit Forgeois qui a perdu depuis ses derniers numéros sa sympathique apostrophe : le changement sans doute...

Dommage la première de couverture en temps de pandémie et de respect des distances physique entre personnes, dont je rappelle qu’elles sont de deux mètres sans  masque et... également de deux mètres avec masques. Si la première est une obligation légale, la seconde est une recommandation forte des autorités de santé. Or, sauf si je n’ai pas le compas dans l’oeil, la photo ne me parait pas trop cadrer avec ces recommandations !

Dommage le contenu, parce que la nouvelle maquette est très agréable, très lisible, et réussie, et c’est tant mieux ! Malheureusement, le contenu n’est pas à la hauteur. La lecture de la dernière mouture de l’opus communal m’a laissé pantois. On dirait qu’il ne se passe plus rien à Forges et que le citoyen a disparu... Vous me direz : la CoViD ! Oui, la CoViD mais on a l’impression que la municipalité se retranche derrière pour ne rien faire. Deux exemples : entre octobre et mars, date du dernier reconfinement, le co-working est demeuré fermé alors que de très nombreuses communes alentour dans l’Essonne comme dans les Yvelines, ont maintenu des centres ouverts moyennant un respect de jauge et de gestes barrière. A Forges, impossible, soi disant pour des questions de local non loué ! De même des communes alentours ont ouvert des Repair-Cafés, sans café bien sur, et sur rendez-vous de façon à maintenir un accès limité à une personne et un ou deux réparateurs... A Forges, une association tente depuis des mois de maintenir un tel projet, mais elle n’a reçu depuis octobre, malgré un nombre impressionnant de relances aucune, strictement aucune réponse de la municipalité.

Dommage aussi, la démocratie ! Dans la précédente mandature, nous laissions une page à la liste d’opposition pour exprimer son ou ses points de vue, sans, me semble t il, avoir jamais réduit leur possibilité d’expression. Or, dans le Petit Forgeois, chaque liste dispose environ d’un tiers de page. Plutôt que des articles insipides, et des polices agrandies, qui donnent l’impression d’être là pour faire du remplissage, je préférerais que chaque liste d’opposition dispose de la même place que précédemment, à savoir une page pour exprimer ses positionnements. 

Enfin, deux fois dommage le nouveau logo de Forges ! Tout d’abord, je le trouve totalement raté. Il fait logo d’entreprise, ne renvoie en rien à quoi que ce soit qui rappelle ou identifie la commune, il est d’une banalité affligeante, d’autant que Forges, dans l’histoire semble avoir perdu ses bains, ou vouloir les cacher ! Vous me direz, c'est une question de goût et de couleur. D'accord. Dommage aussi et surtout la participation des Forgeoises et des Forgeois. L’ancien logo avait été choisi après une consultation publique, à laquelle toutes les habitants pouvaient répondre en envoyant leur proposition de logo. Certes, ce précédent logo n’avait pas toutes les qualités mais au moins il disait quelque chose de la commune et de l’implication des habitants dans la vie locale. Sur ce dernier point, la municipalité a encore de très gros progrès à faire !


mercredi 14 avril 2021

SOURIEZ, VOUS ÊTES FILMÉS !





La nouvelle municipalité envisage très sérieusement l’installation de caméras de vidéo-surveillance dans la commune. Même si je n’y suis pas favorable, je m'en accommoderai dès lors que la population en serait d’accord. Encore faudrait-elle qu’elle en connaisse les tenants et les aboutissants et qu'elle soit consultée. L’objectif de cet article est d’apporter quelques éléments à la réflexion.


Si j’en crois les chiffres du débat d’orientation budgétaire (DOB) et du budget communal, la municipalité envisagerait l’installation de caméras de vidéo-surveillance dans la commune. A Forges, il existe déjà des installations de ce type positionnées sur des sites tels que le complexe sportif et les locaux des services techniques. L’actuel et nouveau projet d’installation reste flou. Pour le moment, aucune information publique n’a été donnée mais j’imagine que le projet pourrait combiner des caméras installées dans les rues des hameaux et du bourg, et dans certains points considérés comme sensibles tels que la place de l’église ou le city-stade.

Les sujets qui m’interpellent sont au nombre de trois. Le premier est de savoir quelle sorte de vidéo-surveillance est envisagée. Je ne pense pas qu’il soit financièrement tenable d’avoir des images renvoyées vers un point de contrôle où officierait un policier municipal. On se dirigerait donc vers un système enregistreur. Ce type de système comme la vidéo-surveillance de façon générale restent peu dissuasifs en termes de prévention de délinquance, si j’en crois la littérature (1,2). Rappelons aussi qu’à Nice, une des villes les plus télé-surveillées de France, la vidéo n’ a pas empêché l’attentat dramatique du 14 juillet 2016. Tout au plus, il semble que la vidéo-surveillance pourrait aider à résoudre quelques délits, mais dans une proportion faible, ou spécifiquement pour un type de délit particulier, tel le vol de véhicule dans les parkings à Londres, là aussi si j’en crois des analyses intéressantes (3,4). A Forges, commune où la délinquance reste limitée, on est donc en droit de considérer que la dépense est élevée  pour un « retour sur investissement » très discutable, pour rester politiquement correct. 

Le deuxième point est justement le montant des dépenses liées à cette installation.
Toujours d’après les chiffres municipaux, le montant des investissements tournerait autour de 140 000 euros sur trois ans (96 000 euros en année une, puis 20 000 euros par an les deux années suivantes), le tout hors fonctionnement du système dont je n’ai trouvé la trace budgétaire, et qui pourrait atteindre 5 à 10 000 euros par an selon des estimations que j'avais faites précédemment. Les chiffres, donnés comme cela, ne signifient pas grand chose si on ne connaît pas le budget municipal. Celui ci est de l’ordre de 5 millions d’euros en fonctionnement et d'environ 2 millions environ en investissement. L’opération caméra représente donc « à la louche » 5 % des investissements en année 1. Aussi est-il bon de le comparer à d’autres éléments du budget. J’ai pris pour cela le montant des subventions directes accordées aux associations forgeoises (ces soutiens relèvent de la section fonctionnement) dont le montant s’élève à quelques 65 000 euros. L’investissement en caméras représente donc, hors fonctionnement, plus de deux fois les aides versées aux associations, dont je pense - et c’est un avis personnel - qu’elles sont globalement bien plus utiles à la population que des caméras espions.

Troisième point : la question de la démocratie et des libertés. L’installation de caméras s’inscrit dans ce que j’appelle « la société de la surveillance généralisée ». Je pense que nous sommes déjà très largement sinon pistés, en tous cas pistables, via nos téléphones, nos cartes de santé ou de crédit, etc., pour que l’échelon local n’en « rajoute pas une couche ». Néanmoins, je suis démocrate, et si les Forgeois pensent que cela peut leur être utile, on acceptera évidemment la décision. Mais comme je le disais en introduction, encore faudrait il que la population soit informée et consultée. Or, si j’en crois les échanges récents du conseil municipal, cette consultation n’est pas du tout, mais alors pas du tout,  à l’ordre du jour. La nouvelle municipalité semble avoir décidé une fois pour toutes que caméras il y aura… J’ose à peine rappeler ici les propos tenus par cette équipe lors de la campagne électorale, qui promettait par écrit « une communication transparente » et « des décisions concertées ». Comme le disait Henri Queuille, ancien Président du Conseil : « les promesses n’engagent que ceux qui les croient » !

Ceci dit, où peuvent être les plus-values de la vidéo-surveillance à Forges ? Garder un œil sur les endroits « sensibles », comme la place de l’église, le city-park, etc., où il y a parfois, à la belle saison, des rassemblements qui peuvent s’avérer perturbateurs ? Que va-t-il se passer après l’installation des caméras. Les dits éléments iront-ils vers d’autres sites de la commune où il n’y a aucune caméra, ou resteront-ils sur place pour peu que les caméras soient - curieusement - endommagées... Bref efficacité à évaluer ! Les caméras pourraient-elles permettre d’identifier des auteurs de délits type cambriolage ? Même pas sur. J’en veux pour preuve les caméras installées au centre municipal et qui n’ont en rien, malgré le panneau indiquant leur présence, empêché le vol d’un camion-benne sur site, et qui n’ont pas, non plus, permis l’identification des voleurs. A mon sens, et il s’agit toujours d’un avis personnel, le seul endroit où des caméras pourraient être éventuellement utiles serait sur les chemins où l’on retrouve souvent des dépôts sauvages. La problématique, là, est que si le chemin relève du domaine public, les parcelles le bordant relèvent du domaine privé et que l’on en peut donc y installer de caméra, du moins sans accord du propriétaire. Et, l’utilité ne doit pas non plus présider seule au choix, particulièrement lorsque les libertés individuelles pourraient être menacées.

Par « chance », l’installation ne pourra se faire comme cela. Sauf erreur de ma part, avant toute installation, la commune doit faire réaliser un audit de sécurité puis obtenir un accord du préfet et un avis de la commission de vidéo-protection. La commune devra donc fournir un dossier détaillé, où elle indiquera le nombre de caméras, la technologie utilisée, l'emplacement où elles seront installées, leur orientation, etc. Enfin, toute personne qui en fait le demande peut - en théorie - accéder aux enregistrements la concernant…

Globalement, attention, car même avec les filets de sécurité décrits ci-dessus, cette installation de caméras s’inscrit, me semble-t-il, dans une démarche idéologique et une double dérive de la municipalité. Dérive budgétaire (140 000 euros pour pas grand chose), j’y reviendrai dans un prochain article, et dérive autoritaire, comme on l’a nettement perçu lors du regrettable épisode de la soi-disant « concertation » avec les associations.

Note ajoutée le 21 avril 2021 :

J'ai été informé d'une pétition circulant sur internet, demandant le retrait du projet d'installation de caméras. Voir :



Références :

1. Hervé Jouanneau. La vidéosurveillance est un gaspillage de l’argent public. La Gazette des Communes. Mars 2018.

2. Vidéosurveillance : paradigme du technosolutionnisme. Le Monde.fr.
Le blog d’Hubert Guillaud, Xavier de la Porte et Rémi Sussan. Juin 2018.
Consultable en ligne :
https://www.lemonde.fr/blog/internetactu/2018/06/02/videosurveillance-paradigme-du-technosolutionnisme/

3. Tanguy Le Goff. Le faux et coûteux miracle de la vidéosurveillance. In :
Répression – Prévention : bilan des politiques de sécurité. Après-demain. 2010.

4. Questionner la video-surveillance : utilité, coûts, dangers.
Ligue des droits de l’Homme.
Consultable en ligne :
https://site.ldh-france.org/nice/files/2016/02/videosurveillance-Protec.pdf


Crédit illustration : 

Babouse.
Vu sur Causeur.fr

samedi 10 avril 2021

HISTOIRES D’ASSAINISSEMENT.
II. QUEL AVENIR POUR LE SIAL ?




Le SIAL, syndicat d’assainissement de la région de Limours, gère la collecte intercommunale des eaux usées et l’assainissement principalement via la station d’épuration (StEp) de Briis. Le syndicat fait face à plusieurs défis et son avenir n’est pas tracé.


Le SIAL possède et entretient en délégation de service publique les réseaux de collecte des eaux usées des communes de Limours, Pecqueuse, Briis et Forges, pour chacune en partie ou en totalité. De mémoire, il existe également un ou des postes de relevage (ou de refoulement) en certains points de ce réseau qui dépendent aussi du SIAL. L’objet principal, car le plus coûteux et le plus technique, reste la StEp de Briis, qui va nécessiter une remise à niveau prochaine.

Comme je l’expliquais dans l’article précédent, la StEp utilise un dispositif de filtration des eaux en cours d’épuration reposant sur des membranes d’ultrafiltration. Celle-ci sont âgées d’une dizaine d’années et arrivent en fin de vie. En d’autres termes, malgré les lavages réguliers de ces membranes, leur pouvoir filtrant est fortement diminué car les pores ultra-fins qui les caractérisent sont en grande partie bouchés et inaccessibles au lavage. Je n’ai pas les chiffres précis, mais de tête le remplacement de ces membranes représente un coût que j’estime entre 1 et 1,5 million d’euros.

Par ailleurs, le réseau intercommunal nécessite lui aussi une remise à niveau. Le SIAL a mandaté un bureau d'étude pour obtenir, voilà 5 ans environ, le document guide majeur dans la vie du syndicat, à savoir le schéma directeur d’assainissement (ou SDA). Dans une optique de réduction des coûts, nous en avions profité à l’époque pour réaliser simultanément celui de la commune de Forges qui nous a servi à identifier et prioriser les travaux à réaliser sur le réseau communal. Le SDA intercommunal a identifié un certain nombre de problèmes sur les réseaux, dont les principaux sont les entrées « d’eaux claires », c’est à dire d’eaux non usées. Deux types d’entrées sont constatées : celles résultant d’arrivée des eaux de source ou de nappe phréatique dans le réseau au niveau de casses ou de jointures défectueuses de canalisation, et les eaux claires provenant de raccordements des gouttières, voire parfois d’avaloirs routiers, dans le réseau d’eaux usées. Quel est le problème, direz-vous, puisque l’eau est propre ? Le problème est double : premièrement, puisque effectivement l’eau est propre, on fait tourner l’usine d’épuration pour rien, c’est à dire que l’on consomme de l’énergie pour pomper, filtrer, ventiler, sécher, alors que l’eau envoyée par le réseau ne nécessite pas d’épuration. Or, et c’est la contrepartie, si les StEp utilisant des membranes d’ultrafiltration sont hyper-efficaces, elles sont aussi assez énergivores... Deuxièmement, en cas de fortes pluies, on peut dépasser les capacités de traitement volumétriques de l’usine, ce qui peut conduire à l’ouverture de « by-passes », dispositifs de sécurité renvoyant dans le milieu naturel une partie des eaux non épurées, ce qui nuit au rendement d’épuration. La lutte contre ces entrées d’eaux claires est donc impérieuse. Elle présente également un coût non négligeable, pris en charge - au moins en partie - par le syndicat intercommunal.

Le problème auquel est confronté le SIAL est que pour mener toutes ces opérations, dont certaines ont pris du retard dans la précédente mandature, il lui faut un budget. Renseignements pris, il semblerait que le SIAL n’ait pas tenu son nécessaire débat d’orientation budgétaire (DOB) et n’ait donc pas fourni de rapport d’orientation budgétaire (ROB), élément préalable à toute préparation de budget primitif pour l’année à venir. Or ce budget doit a priori être voté et déposé le 15 avril 2021, et, compte tenu des délais de convocation du comité syndical, je ne vois pas comment cela est possible. Pas de DOB, pas de ROB, pas de budget : cela pourrait vouloir dire pas de possibilité de passer commande alors que les urgences sont là (1). Inquiétant ! A moins que le SIAL envisage sa disparition pure et simple avec intégration dans un autre syndicat, l'Orge possiblement... Pourquoi pas, mais encore faudrait-il préparer cette fusion sérieusement et ne pas laisser aller le SIAL à vau-l'eau, si on peut se permettre ce jeu de mots...

Sans doute moins critique pour le SIAL que la non préparation du budget, le syndicat semble également être aux abonnés absents pour la réponse à mes demandes. Ainsi en décembre 2020, j’ai écrit au SIAL, via le secrétariat de la mairie de Forges où le syndicat a maintenant son siège, pour demander la communication d’un document public : le rapport des délégataires, tout en précisant que je préparais un article sur l’assainissement. Ce rapport m’aurait permis de fournir des chiffres plus précis que ceux que je donne dans cet article. Pas de réponse. Relance en janvier, puis en février (ou mars) : toujours pas de réponse. J’ai donc été dans l’obligation de saisir la CADA, commission d’accès aux documents administratifs, pour obtenir satisfaction. C’est bien moins grave que l'absence de budget, mais c’est malheureusement symptomatique d’un réel dysfonctionnement.


1. Note ajoutée le 13 et modifiée le 15 avril :

Il semblerait que la "gestion" du SIAL soulève en ce moment des interrogations et bien plus que des froncements de sourcils de la part de délégués et des maires du secteur... L'absence de budget et l'absence de réunion intersyndicale depuis octobre 2020 génèrent en effet des inquiétudes fortes et  légitimes sur l'avenir du syndicat. Selon mes informations, la sous-préfecture aurait été avertie de la situation.


Crédit illustration* :

Membrane d’ultrafiltration de la société Kubota. WKSU.org.
International water technology company to build R&D center in Canton.
Consulté en ligne :
https://archive.wksu.org/news/story/42833

* Il ne s’agit pas de la StEp de Briis !



mardi 6 avril 2021

HISTOIRES D’ASSAINISSEMENT.
I. COMMENT CELA FONCTIONNE-T-IL À FORGES ?

 


Je m’intéresse depuis longtemps aux questions de l’eau, que cela concerne sa distribution (l’eau potable) ou son assainissement. L’eau est en effet indispensable à la vie ; elle devrait donc être un « bien public » et ne pas être considérée comme un bien marchand. Ceci ne signifie pas que l’eau doit être gratuite car sa mise à la disposition de tous a un coût, mais pour en assurer sa disponibilité seul le juste coût doit être répercuté, sans réalisation de plus-values financières. Par ailleurs, l’eau est un exemple intéressant d’un élément dont nous payons à la fois l’acquisition et l’élimination « propre », pour ce dernier volet au travers des processus d’assainissement.


Dans notre région, comme le savent maintenant les lecteurs du blog, l’eau provient de différentes sources, dont la principale reste les captages souterrains de Saint Maurice Montcouronne et Saint Cyr sous Dourdan. Le captage de l’eau, sa potabilisation, son transport et les facturations associées à la fourniture d’eau potable sont du fait de la régie publique Eau Ouest Essonne, bras « industriel » du syndicat intercommunal d’adduction d’eau potable Eau Ouest Essonne, regroupant de nombreuses communes de la CCPL et du Dourdannais. La régie assure aussi la facturation de l’épuration, sous les indications des syndicats intercommunaux d’assainissement qui en déterminent les taux, et auxquels elle reverse les redevances d’épuration. Pour plus d’explications, voir un de mes anciens articles (1).

Il me semble intéressant de s’intéresser à l’épuration de l’eau consommée. Celle-ci a pour but de rendre au milieu naturel une eau aussi « propre que possible ». Pour cela, les eaux usées sont dirigées via des réseaux communaux et intercommunaux vers des stations d’épuration (ou StEp). A Forges, deux stations assurent le traitement des eaux. La station communale de Bajolet (située le long de l’A10/11) traite les eaux de Bajolet, Alouetterie et Bois d’Ardeau, renvoyant l’eau épurée vers le ru du fagot. Il s’agit d’une station conventionnelle, dimensionnée pour environ 600 habitants, qui devra sans doute être remplacée à l’échéance de 30/35 ans si les normes environnementales ne se durcissent pas trop. La commune a délégué au Syndicat de l’Orge la gestion de son réseau communal et de la StEp de Forges. Les eaux usées du reste de la commune vont, via le réseau communal puis intercommunal, vers la StEp de Briis sous Forges, dont l’exutoire est la rivière Prédecelle. En été, à l’étiage, le volume d’eau renvoyé par la StEp de Briis contribue pour 30 à 50% au débit de la Prédecelle en aval de la station, d’où la nécessité de renvoyer une eau de qualité vers la rivière. En théorie et en fonctionnement nominal, l’eau de sortie de la station de Briis possède une qualité d’une eau de baignade. Le réseau intercommunal (dit interco) et la station de Briis sont gérés par le SIAL, syndicat d’assainissement de la région de Limours, regroupant les communes de Limours, Forges, Briis et Pecqueuse.

En termes de fonctionnement, une station d’épuration est en réalité un énorme bioréacteur au sien duquel la matière organique est digérée par des microorganismes épurateurs qui s’en « nourrissent ». Une fois les gros objets, sables, et matières grasses enlevés à l'arrivée en station par traitements mécaniques (dégrillage, décantation rapide et dégraissage), l’eau est dirigée vers les digesteurs où des bactéries (pour l’essentiel) utilisent pour leur croissance le carbone et l’azote des eaux à épurer, ainsi que le phosphore qui peut aussi être précipité par un traitement complémentaire à base de sels de fer. La masse bactérienne ainsi générée est très largement retirée de la station, en grande partie sous forme de « boues » que l’on assèche, soit par pressage, chauffage, ou compaction naturelle « en lits végétalisés». Ces boues sont ensuite soit incinérées si elles sont suffisamment sèches, permettant leur valorisation énergétique, soit épandues comme engrais selon des règles très précises. Ces boues sont en effet susceptibles de concentrer des toxiques, certains composés pharmaceutiques que les microorganismes n’auraient pas pu dégrader en totalité, ou des pathogènes microbiens lors d’épidémies, pathogènes et résidus médicamenteux qu’il n’est pas souhaitable de renvoyer sur des parcelles cultivées. À Briis, on fait aussi la chasse aux mauvaises odeurs puisque l’air de la station est pompé et refoulé sous un lit de tourbe, donc riche en carbone, à même de piéger une grande partie des composés volatils odorants produits lors du processus d’épuration.

Un mot complémentaire sur la StEp de Briis dont j’ai suivi le fonctionnement pendant des années avec les collègues du SIAL. Il s’agit d’une station dans laquelle les boues sont maintenues dans le bioréacteur au moyen de membranes dite d’ultrafiltration, qui agissent donc comme des filtres à très haute efficacité, puisque capables de retenir les bactéries épuratrices. Pour mémoire, les bactéries ont une taille de l’ordre du micron (soit 1/1000eme de mm) ce qui signifie que les pores de la membrane sont bien plus petits que cela. C’est cette caractéristique, entre autres,  qui assure un retrait quasi total des bactéries et la production en sortie d’une eau de qualité théorique eau de baignade. C'est aussi un point à surveiller car malgré le fait de pouvoir nettoyer ces membranes, leurs pores finissent à long terme pas se boucher, les rendant inefficaces. Par ailleurs les boues sont en partie asséchées par compaction naturelle sur roselière. Cependant, un erreur de conception fait que la surface des roselières a été mal calculée par certains des constructeurs de la station, entraînant la nécessité d’installer des presses de séchage de boues en sortie de StEp et un surcoût de fonctionnement. Après des années de procédure, et en grande partie grâce à l’action de l'ancien Président du SIAL, M. Bernard Véra, marie de Briis à l’époque, le constructeur des roselières a été condamné à verser une indemnité de l’ordre du million d’euros au SIAL.

Reste à assurer maintenant le suivi du fonctionnement de la station, et nous verrons dans un prochain article que cela n’est pas gagné !


Références :

1. Erreurs et désinformation autour de la fourniture d'eau potable...Ce blog.


Crédit illustration :

Mairie de Briis sous Forges
http://www.briis.fr/intercommunalite/


lundi 5 avril 2021

EXCELLENTE NOUVELLE :
ANTICOR RETROUVE SON AGRÉMENT



Cela aura été long et difficile. Finalement l’association Anticor retrouve son agrément, ce qui lui permettra de poursuivre l’important travail qu’elle même depuis des années contre les corruptions de tous ordres, au sein du monde politique.


Anticor est une association loi de 1901, fondé par M. le juge Eric Halphen (qui avait instruit l’affaire des HLM de Paris) et par Mme. Séverine Tessier, militante pour l’éthique en politique. Anticor a pour on ambition « de réhabiliter le rapport de confiance qui doit exister entre les citoyens et leurs représentants, politiques et administratifs » (1). Pour cela, Anticor mène plusieurs actions telles que la prise de contact avec les candidats à diverses élections en vue de les faire s’engager à agir dans l’intérêt général, au travers de la signature d’une charte d’éthique et de probité. De façon plus anecdotique, Anticorp distribue tous les ans des prix d’éthique, de courage, de « pantoufles » ainsi que ses célèbres « casseroles ». Parmi les récipiendaires célèbres, l’association a distribué le prix du courage au journaliste Denis Robert à l’origine des révélations sur le fonctionnement plus qu’opaque des chambres de compensation européennes (dossier Clearstream), le prix d’éthique à M. François Bayrou (UDF à l’époque) pour ses prises de position sur la propriété des grands médias d’information, au Dr. Irène Frachon comme lanceur d’alerte dans l’affaire du Mediator, à M. Charles de Courson (UDI) pour son combat pour la transparence des frais professionnels des parlementaires, entre autres. Les casseroles ont également été décernées à de nombreuses personnalités connues, tels Ms. Nicolas Sarkozy, Patrick Balkany, Claude Guéant, ou Brice Hortefeux, avec des « casseroles d’or » à certains d’entre eux pour l’ensemble de leur œuvre. À noter : suite à l’affaire des HLM de la Ville de Paris la « marmite d’or » décernée haut le couvercle à l’ancien président de la République, M. Jacques Chirac.

L’action principale de l’association reste cependant liée au renouvellement de l’agrément qu’elle a reçu en 2015 de la part du ministère de la justice, lui permettant d’exercer ses droits de partie civile dans des procédures pénales couvrant les infractions liées à la corruption au trafic d’influence, au manquement de probité ou à l’achat de votes des lecteurs (2). Or, le renouvellement de cet agrément, arrivé à échéance en février 2021, traînait depuis 6 mois environ. Les raisons de ce retard sont doubles. La première raison est liée au fait qu’en octobre 2020, Anticor avait porté plainte contre l’actuel ministre de la Justice, M. Eric Dupont-Moretti, pour « prise illégale d’intérêts », accusant ce dernier « d’avoir profité de son autorité pour régler ses comptes d’ex-avocat avec le Parquet national financier (PNF) dans l’affaire dite des écoutes de M. Nicolas Sarkozy » (3). Ce dépôt de plainte a conduit la Cour de Justice de la République à ouvrir en janvier 2021 une information judiciaire contre l’actuel garde des sceaux. Point important : l'agrément d'Anticor dépend des services du ministère de la Justice... Dans la même veine, Anticor est à l’origine de plusieurs procédures visant des caciques de la « macronie », telles que M. Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Élysée, (soupçons de conflit d’intérêts entre ses postes dans la fonction publique et ses liens familiaux avec l’armateur italo-suisse MSC) ou M. Richard Ferrand, l’actuel président de l’Assemblée Nationale (4). Dans ce dernier cas, Anticor a déposé plainte auprès du doyen des juges du pôle financier de Paris, conduisant ainsi à l’ouverture d’une information judiciaire confiée au juge Renaud Van Ruymbeke, et à la mise en examen de M. Richard Ferrand en 2019, par le juge d’instruction de Lille. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai avait par la suite considéré que l'action publique contre le président de l'Assemblée nationale était prescrite. Néanmoins, voilà quelques jours, l'association Anticor a formé un pourvoi en cassation. Affaire à suivre donc.

La seconde raison ayant entraîné le retard de délivrance agrément est qu’Anticor n’est financé que par des dons et par les cotisations de ses adhérents (5). L’actuel gouvernement a appris que quelques très généreux donateurs assurent une grande partie du financement de l’association. Il souhaite donc obtenir de l’association le nom de ces donateurs, particulièrement de ceux dont les contributions sont supérieures à 10 000 € par an, même si ce point a été démenti par le gouvernement (3). Or l’association garantit l’anonymat des donateurs. Le renouvellement récent de l’agrément est possiblement lié à la transmission aux autorités d’attestations d’experts-comptables prouvant que ces donateurs sont bien des personnes physiques demeurant France, et non des entités étrangères susceptibles de manipuler l’association (3). Par ailleurs, il est fort possible que l’actuel gouvernement ait considéré que le non-renouvellement de l’agrément d’une association dont l’activité est clairement d’utilité publique donne lieu à une nouvelle polémique, dont il n’a guère besoin aujourd’hui, dans un contexte tendu mêlant la nomination controversée de M. Dupont-Moretti comme Garde des Sceaux, les élections régionales qui approchent, et la crise sanitaire dont la gestion ne fait clairement pas l’unanimité.


Références :

1. Présentation de l’association Anticor.
Consultable en ligne :
https://www.anticor.org/a-propos/

2. Page Wikipedia sur Anticor.
Consultable en ligne :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anticor

3. Barthélémy Philippe. Anticor : le gouvernement repousse sa décision sur l’agrément de l’association anti-corruption. Capital. Février 2021.
Consultable en ligne :
https://www.capital.fr/economie-politique/anticor-le-gouvernement-repousse-sa-decision-sur-lagrement-de-lassociation-anti-corruption-1392647

4. Site de l'association Anticor :
Consultable en ligne
https://www.anticor.org/2020/06/25/affaire-kohler-anticor-depose-plainte-avec-constitution-de-partie-civile/
https://www.anticor.org/2019/09/12/affaire-des-mutuelles-de-bretagne-mise-en-examen-de-richard-ferrand/
 
5. Je ne peux d’ailleurs qu’inciter vivement les lecteurs de ce blog à devenir adhérent de cette association qui est véritablement d’utilité publique. Pour cela, vous pouvez les (et nous) rejoindre en vous abonnant ici :
https://anticor.espace-adherent.org/adherer/


Crédit illustration :

Logo d’Anticor.
https://www.anticor.org/



vendredi 2 avril 2021

RECHERCHE SCIENTIFIQUE. III. LES ANALYSES STATISTIQUES



Des statistiques, nous en faisons tous comme Monsieur le Jourdain : sans le savoir. En sciences, l'usage des statistiques est fondamental et il s'accompagne également de calcul de probabilités. Ce qui est amusant, c'est que des probabilités nous en faisons aussi régulièrement dans la vie courante, toujours comme Monsieur Jourdain, sans savoir...



Le but de cet article n'est pas de faire un cours de statistique ou de probabilités. J'en serai tout d'abord incapable, et cela serait sans doute « rasoir ». Je souhaite simplement illustrer ici au travers d’exemples pris dans la vie courante ou au laboratoire l'importance qu'il y a à traiter des données de façon statistique et mettre en exergue quelques-uns des pièges auquel nous pouvons nous trouver parfois exposés.

Comme je l'écrivais en introduction, des statistiques nous en faisons tous. Parce que nous avons fait nos courses dans plusieurs boulangeries, nous savons tous que la baguette tradition coûte « en moyenne » 1,10 €. Ou, parce que nous avons beaucoup roulé avec votre véhicule, nous savons qu'il consomme en moyenne 6 litres et demi aux 100 km. Beaucoup d'entre nous savent aussi que le salaire moyen se monte à environ 2 400 € nets mensuels. Mais attention, ce dernier chiffre est quelque peu flatteur. Il est beaucoup moins lorsque l'on s'intéresse au salaire médian qui lui s'élève à un peu moins de 1800 € nets mensuels. La raison de cette différence tient au fait que la médiane est, dans une distribution, la valeur qui divise l'échantillon en 2 parts égales, 50 % des des éléments échantillonnés présentant des valeurs supérieures à la médiane, et 50 % des valeurs inférieures à la médiane. Dans le cas du salaire, la valeur du salaire moyen est tirée vers le haut par l'existence de très hauts salaires faussant ainsi la perception que l'on peut avoir de la distribution. En conclusion la moyenne c'est bien, la moyenne et la médiane c'est mieux. On utilise d’ailleurs souvent une représentation plus complexe en science dite « boite à moustaches », où figurent sur un graphe l’ensemble des points d’une mesure, leur moyenne ou médiane, ainsi que les premiers et denier quartiles, c’est à dire l’endroit ou se situent les 25 % des valeurs les plus hautes et les plus basses, permettant une meilleure visualisation de la distribution.

Cette notion de distribution des mesures dans un échantillons est importante. Ainsi, pour revenir à l’exemple précédent, on constate que la distribution des salaires est représentée par une courbe en cloche partielle, suivie d’une longue traîne... A l‘inverse, si on s’intéressait à la distribution des tailles disons des adultes de 25 ans, on aurait une courbe en cloche quasi symétrique, dite courbe de Gauss, représentative de ce que l’on appelle une distribution « normale ». Sans rentrer dans des détails compliqués, il est bon avant d’appliquer un test statistique de s’assurer du type de distribution que l’on rencontre, certains tests ne s’appliquant qu’à la distribution normale. Il n’est pas rare de voir que dans certains articles scientifiques, même écrit par des « pointures » y compris marseillaises, que les tests utilisés ne sont pas forcément les bons. Ceci peut, dans certains cas, conduire à des conclusions erronées.

Restons sur la moyenne pour aborder un point particulièrement important qui est la notion de représentativité de l'échantillon. Très intuitivement, on comprend qu'une valeur expérimentale, une moyenne par exemple, est d'autant plus représentative d'une réalité qu'elle a été calculée sur un grand nombre de points de mesure. Ainsi, si je dis que sans le traitement X, 80% des plantes sont affectées par la maladie M, et qu'après traitement ce sont seulement 40%  des plantes qui sont malades, vous penserez que le traitement est efficace. Mais si je vous dis que sans traitement, ce sont 4 plantes sur 5 qui ont été notées malades et dans l'autre 2 sur 5, le résultat vous paraîtra plus douteux que si ce sont 400 plantes sur 500 dans un cas et 200 sur 500 dans l'autre, et vous aurez bien sur raison...  Il n’est cependant pas toujours possible pour des raisons de coût de multiplier les expériences ou les « points » de mesure. Il est donc nécessaire de dire, en science, lorsque l’on donne le résultats d’un test statistique, quel test à été utilisé, combien de points ont été inclus dans l’analyse, et dans le cas d'une moyenne de dire quel est l’intervalle de confiance associé à cette moyenne, ou, si l’on compare deux moyennes, de dire à quel seuil de confiance on estime que ces moyennes diffèrent ou non. Je prends l’exemple d’un sondage politique : on voit souvent que celui-ci est réalisé sur 800 ou 900 personnes, que le candidat X est à 30 % d’intentions de vote et Y à 20 % dans le sondage mais on ne nous dit jamais (ou presque) quel est l’intervalle de confiance, en d’autres termes quelles sont les valeurs hautes et basses qui bornent la moyenne, le tout en étant sur à 95 % que ces valeurs hautes et basses sont bien exactes.

Toujours en termes de représentativité des échantillons, il est important de comparer ce qui est comparable. Il faut donc s’assurer que d’autres facteurs que les facteurs expérimentaux ou à tester, n’entrent pas en ligne de compte dans l’analyse statistique. Exemple pris dans le dossier de l’hydroxychoroquine et de la CoViD-19. Si vous voulez analyser l’efficacité de ce traitement, vous allez comparer la sévérité des symptômes de personnes traitées ou non par ce médicament. Il faut cependant s’assurer que les cohortes comparées présentent des caractéristiques identiques, à savoir des nombres de personnes identiques dans une tranche d’âge donnée, par sexe, ou victimes de telle ou telle pathologie antérieure, etc. Ainsi, on comprend qu’il n’y aurait intuitivement aucun intérêt à comparer un groupe de 100 jeunes de 20 ans traités par ce médicament, avec un groupe de 100 personnes de plus de 75 ans non traitées, sauf à vouloir démontrer ainsi une redoutable efficacité du composé. C’est caricatural, mais pas tant que cela... Cette homogénéité est systématiquement recherchée dans les études dites randomisées contrôlées, dans lesquelles les individus recevant un traitement ou un placebo seront tirés au sort, selon différents protocoles, assurant la constitution de deux groupes (traités et non traités) aussi comparables que possible.

L’approche décrite ci-dessus, souvent coûteuse, est envisageable dans le cadre d’une étude clinique a priori, sur une nouvelle molécule ou un vaccin en essai thérapeutique sur des durées courtes. En revanche, sur des expériences de longue durée, ou sur la recherche d’effets secondaires de longs termes, ou de pathologies résultant d’expositions à des constituants particuliers de l’environnement, elle n’est pas envisageable. On recourt alors à des analyses épidémiologiques a posteriori, qui visent, en rassemblant le maximum de données (sexe, age, localisation géographique, exposition à X, Y ou Z, maladies associées, etc.) à tenter d’identifier le ou les facteurs les plus explicatifs des pathologies étudiées. Ces méthodes, telles que l’analyse en composantes principales, sont aussi utilisées en agronomie, en sociologie, en économie, etc. pour tenter d’identifier les facteurs les plus explicatifs des résultats obtenus lorsque de nombreux paramètres entrent en jeu.

Je n’ai fait qu’effleurer le sujet. Un dernier point sur les probabilités, pour montrer que, comme les statistiques, nous en faisons tous, avec la notion d’espérance mathématique. A l’origine, l’espérance mathématique correspondait à la somme des gains et pertes, chacun multiplié par la probabilité de gain ou de perte. Prenons l’exemple du jeu de roulette du casino, ou la chance de trouver le bon numéro est de 1 sur 37 (il y a 37 nombres du jeu), ce qui vous rapporterait 36 fois votre mise. Intuitivement, on conçoit que le jeu est en faveur du casino. Sans détailler le calcul, l’ordre de grandeur du gain est de 2 % sur les paris sur les seuls nombres. C’est à dire qu’à chaque lancé, le casino gagne autour de 2 % des mises, et les parieurs en perdent autant. Nous ne jouons pas tous au casino, mais certains jouent aux jeux de hasard de la Française des Jeux avec des probabilités de perte très supérieures aux probabilités de gain. Alors pourquoi jouer ? Tout simplement parce que l’espérance mathématique fait que même si la probabilité de gain est très faible, la somme promise en cas de gain est très élevée, augmentant la façon dont est perçue cette espérance mathématique pourtant très défavorable aux joueurs. Et plus concrètement, combien de personnes faisaient voila peu le calcul de ne pas payer le stationnement parce que cela était « rentable » . En effet la probabilité de se faire contrôler multipliée par le coût de l’amende de 11 euros était faible par rapport à la probabilité de ne pas se faire contrôler multipliée par la somme gagnée en esquivant le paiement. La donne a visiblement changée depuis que les contrôles ont été rendus plus efficaces par l’automatisation et depuis que les communes ont augmenté les amendes forfaitaires, pour certains à 40 ou 50 euros... Plus dramatique, l’augmentation de risque de cancer du poumon pour les fumeurs est de 10 fois environ. Le risque de développer un cancer du poumon pour un non fumeur est de l’ordre de 0,01 (1 %) et pour le fumeur de l’ordre de 0,10 (10 %). Le fumeur a donc 90 % de chances d’échapper à la maladie. Ceci explique donc - sans doute pas en totalité - pourquoi les fumeurs continuent de fumer. Leur décision serait elle la même si leur risque de développer un cancer passait à 99,9 % ? J’en doute. Mais cet exemple montre comment nous avons intégré dans notre vie de tous les jours les probabilités, et pas toujours de façon judicieuse...


Note ajoutée le 09/04/21

Le même calcul d'espérance peut expliquer les réticences de certains à utiliser à se faire vacciner par le produit fourni par la société Astra Zeneca. Le risque de survenue de formes rares de caillots sanguins, de type coagulation intravasculaire disséminée est très faible, autour d'1 cas pour 1 000 000 de mémoire sur l'ensemble de l'Europe, mais il s'agit d'une affection gravissime pouvant entraîner la mort. Non vacciné, le risque d'attraper le coronavirus est de 2 pour mille environ, avec une probabilité de décès pour les populations qui ont accès à Astra Zeneca de l'ordre de 10% (contre 1 à 2 % pour la population générale)... Le risque de décès CoViD est donc de 2 pour 10 000 mais globalement, ce risque CoViD est perçu comme bien plus faible par les personnes refusant le vaccin Astra que le risque de décès lié à la vaccination...   



Crédit illustration :

Jean Rouxel. Les devises Shadok.
Vu sur :





lundi 29 mars 2021

ON PARLE DE FORGES DANS LA PRESSE



Ceci sera sans doute le plus court article du blog. On parle de Forges dans la presse quotidienne régionale (Le Républicain)..
.

... et pas en bien, en lien avec les problèmes d’accord cadre entre la mairie et certaines associations forgeoises. Sans commentaires de ma part, ayant dit ce que j’avais à dire dans un article sorti plus tôt (1). 

Note : pour ceux qui supputeraient, je ne suis en aucun cas en relation avec la presse locale.


Référence :



mercredi 24 mars 2021

FEMINISME ET RACISME : MEME COMBAT, MEMES ERREURS



La sagesse populaire veut que l’on tourne sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. J’essaye donc en général de ne pas réagir « à chaud » sur des sujets sensibles. Ceci dit, certaines bêtises dites sont tellement grosses qu’on ne peut laisser passer…

Parmi les dernières énormités entendues, je souhaite revenir sur la polémique qui entoure la traduction aux Pays-Bas des poèmes de l’américaine Amanda Gorman, femme noire, par la traductrice et également auteure reconnue Marieke Lucas Rijneveld, jeune lauréate du « international booker » pour son roman « L’inconfort du soir ». Curieusement, et point important, Marieke Lucas Rijneveld avait été choisie par l’éditeur et également par l’équipe d’Amanda Gorman. Cependant, sous la pression d’activistes et des réseaux sociaux, une polémique a enflé sur le thème : pourquoi choisir une femme blanche pour traduire une auteure noire ? Cette polémique conduira à l’abandon du projet de traduction par Marieke Lucas Rijneveld et par la maison d’édition.

Je le dis tout net, nous frôlons là la bêtise la plus crasse, d’autant que certains des activistes ont affirmé que le projet de traduction représentait une forme de suprématie « de la pensée blanche ». Comment peut on affirmer cela alors que tout le but de la traduction était de rendre visible une jeune auteure américaine noire, peu connue du grand public européen ? Elle sera heureusement traduite dans d’autres langues par des hommes et des femmes, noirs ou non, choisis pour leur compétence reconnue, seul critère de choix valable. Au delà, et en poussant le raisonnement à l’absurde, faut-il alors être une femme pour traduire un roman écrit par une femme ? Faut-il être américain pour traduire - en français - un roman américain ? Et pour le latin, et les autres langues mortes, comment fait-on ? On réveille les morts ? Enfin, pour ceux qui traduisent la musique écrite en sons, les musiciens, on ne pourra faire jouer du Beethoven que par des hommes blancs, sourds et allemands ? On voit bien là toute l’absurdité de l’histoire et du pseudo-raisonnement qui la soutient.

Autre coup de gueule, suite à la déclaration d’une actrice se déclarant « féministe », entendue sur une radio de service publique, suggérant que depuis que l’on s’est aperçu que le CoViD était une maladie grave, on serait passé de « le CoViD » à « la CoViD ». Déclaration doublement stupide ! Tout d’abord, dois-je rappeler que si l’on dit effectivement la rougeole, la rubéole, la varicelle, la méningite, etc., on dit l’accident vasculaire cérébral, l’infarctus du myocarde, le choléra, le tétanos, et le cancer, que des pathologies qui se soignent à l’aspirine sans doute ! Plus grave, plaquer un débat sur le genre des mots – toujours discutable – conduit à éluder les vrais problèmes que l’on aurait pu évoquer, par exemple autour de la féminisation des professions du soin, et d’une façon plus générale de la féminisation des professions « dévalorisées » (ou de la dévalorisation des professions féminisées).

Les combats contre le racisme, le sexisme, l'homophobie, sont en fait un seul et même combat : celui de l'opprimé contre l'oppresseur. Ce combat est également si on y réfléchi celui des minorités contre un système (je n'aime pas ce terme) organisé autour de pouvoirs qui impliquent l'argent et/ou la domination des individus. Le plus triste dans les histoires que j'ai décrites plus haut, c’est donc qu’elles desservent les causes - justes - qu’elles pensent défendre. Les événements rapportés correspondent en effet à des prises de position (au sens large) qui se veulent radicales, mais leurs auteurs ne réalisent pas qu'elles deviennent, dès lors, facilement critiquables, contre-productives et intellectuellement indéfendables, même si elles ne sont qu'une réaction violente à une autre violence. Ainsi, comme l’écrivait le grand traducteur professionnel Michel Volkovitch : « Je trouve indigne que l’on veuille interdire à quelqu’un de traduire à cause de son sexe ou de sa couleur. Un tas de livres écrits par des hommes ont été traduits par des femmes, qui sont d’ailleurs majoritaires dans la profession ». Je partage également son analyse sur le fait que ces évènements constituent donc des mouvements de balancier extrêmes, une « poussée de fièvre liée à un mouvement profondément légitime et nécessaire, l’antiracisme, mais qui génère des excès ». Lutter contre le racisme, le sexisme, l'homophobie et finalement contre toutes formes de ségrégations, est en effet indispensable, mais cela ne peut se faire en instaurant ce qui s’apparente in fine à une autre forme de racisme sauf à donner raison aux machos et autres tenants des séparatismes...


Crédit illustration :

https://cafaitgenre.org/2013/02/22/anti-homophobie-et-anti-racisme-la-question-de-lintersectionnalite/


vendredi 19 mars 2021

SARS-COV2 : COMMENT LE DÉTECTER.
III. LA « PCR ».




Dernier volet de l’explication des différents tests disponibles pour la détection du virus, ou de contaminations éventuelles. Dans les deux précédents chapitres, j’ai essayé d’expliquer à quoi servaient et comment fonctionnaient le test antigénique et la recherche d’anticorps antivirus. Dans cet article j’aborde le test dit PCR, dont le vrai nom est qRT-PCR.

A la différence des deux autres tests présentés
, le test PCR ne cible ni l’enveloppe du virus, ni la réponse immunitaire du patient. Ce test vise à rechercher des fragments du génome viral, des fragments donc de son matériel génétique, dans un environnement donné. PCR est l’acronyme anglais de « réaction de polymérisation en chaîne ». Comme son nom l’indique, il s‘agit donc, par polymérisation, d’amplifier de l’ADN. Cette technique apparue au milieu des années 1980 a révolutionné la biologie au laboratoire en facilitant le clonage moléculaire, la création de mutants, et l’étude des génomes. Plus proche du grand public, elle est largement utilisée en criminologie pour la recherche des empreintes génétiques, ou dans divers tests génétiques comme certains tests en exclusion de paternité ou de prédisposition à une pathologie. Elle sert aussi au traçage de certaines fraudes alimentaires et à la recherche de pathogènes microbiens quasiment non cultivables, en agronomie. Enfin, en histoire et préhistoire, elle permet de vérifier des filiations, ou d’étudier le régime alimentaire d’animaux ou d’hominidés disparus. Cette liste des utilisations de la PCR ne prétend d’ailleurs pas être exhaustive.



Au plan technique, la méthode repose sur l’utilisation d’une enzyme, une polymérase thermorésistante à ADN, qui possède la capacité de synthétiser de l’ADN à partir d’un copie existante. Il suffit pour cela de lui fournir les briques élémentaires qui constituent l’ADN (les nucléotides) et, condition nécessaire, deux petites amorces d’ADN à partir de laquelle la polymérase va travailler (voir schéma ci-dessus). Dans le cadre de la recherche de virus, ou de tout autre agent pathogène, ces amorces sont des courtes séquences du génome du pathogène, qui, dans le test, s’apparient au génome viral au niveau des régions dont elles sont la « copie miroir », pour simplifier. Cependant recopier une trace d’ADN une seule fois ne donnera qu’une trace ADN à peine plus visible. La force de la PCR est de fonctionner par cycle. Une fois la copie de chaque brin d’ADN effectuée, et par le jeu de changements de température, on provoque la fusion de l’ADN : chacun de ses 2 brins se séparent, et l’on recommence à appareiller les petites amorces de sorte que la polymérase reprenne la synthèse du brin d’ADN manquant… Le nombre de cycles est variable et dépend de très nombreux facteurs. On comprend intuitivement que plus il y a d’ADN amplifiable, moins il faudra de cycles pour observer la présence de cet ADN. Cette propriété permet de quantifier la quantité d’ADN soumise à amplification en incorporant dans l’ADN nouvellement synthétisé un marqueur fluorescent et en mesurant au cours des cycles l’apparition de fluorescence. Cette méthode quantitative s’appelle la qPCR. En termes d’amplification, si l’expérimentateur partait d’une seule copie d’ADN, il en obtiendrait 2 à la fin du premier cycle, 4 au second cycle, etc., et à l’issue des 30 cycles que l’on effectue en moyenne au labo, il obtiendrait plus d’un milliard de copies ! Sur 35 cycles, comme préconisé pour la détection du SARS-CoV2, ce seront plus de 35 milliards de copies néoformées, toujours en prenant l’hypothèse qu’une seule copie d’ADN préexistait dans l’échantillon.

Dans le cas du virus SARS-CoV2 : problème ! Le génome du virus n’est pas composé d’ADN mais d’ARN. Or la polymérase à ADN utilisée en PCR ne fonctionne pas pour amplifier l’ARN. Heureusement, le biologiste a plus d’un tour dans son sac. Il réalise donc pour ce test de détection virale, avant la qPCR, une transformation de l’ARN en ADN, là aussi au moyen d’une enzyme. Celle-ci est appelée transcriptase inverse ou reverse transcriptase en anglais, d’où l’abréviation RT. Pour résumer, la procédure complète consiste donc, à partir d’un prélèvement naso-pharyngé, à extraire l’ARN, à le recopier en ADN, puis à soumettre cet ADN à l’analyse par qPCR.

Les avantages de la technique sont très nombreux, le premier étant sa grande sensibilité et une spécificité forte liée au choix des petites amorces nécessaires aux opérations de synthèse d’ADN. La méthode est versatile et permet également de traiter des échantillons d’origines diverses. On peut ainsi rechercher la présence du virus et en quantifier la concentration par qRT-PCR dans tous les fluides corporels, mais également sur des surfaces (poignées de portes, écrans tactiles, etc.) que l’on peut traiter par écouvillonnage, ou dans des milieux complexes tels les eaux et boues de station d’épuration. Les différents variants peuvent aussi être recherchés en utilisant des amorces spécifiques de ou des mutations qui caractérisent les variants. Les inconvénients de la technique : en premier lieu, celle-ci est assez « pointue » et implique des personnels formés et des conditions de laboratoire, avec un appareillage et des kits relativement coûteux pour la qPCR. Par ailleurs, même si on peut réaliser plusieurs dizaines de tests simultanément sur une machine, la seule réalisation des 35 cycles prend environ 3 heures. Il faut ajouter pour le pré-traitement de l’échantillon et l’opération de transcription inverse encore au minimum 1 à 2 heures. La technique est aussi assez susceptible à la qualité du pré-traitement, de nombreux inhibiteurs de la reverse transcriptase et de la polymérase existant. La technique peut donc générer des « faux négatifs », c’est à dire que des individus pourtant contaminés pourraient être testés négatifs. Elle peut aussi générer des faux positifs. Des amorces du SARS-CoV2 peuvent ainsi en théorie (et parfois en réalité) s’accrocher à « d’autre ADN », générant ces fameux faux positifs... On peut moduler ce risque en utilisant plusieurs jeux d’amorces différents, sachant qu’il serait assez improbable que tous ces jeux induisent tous des faux positifs. Enfin, dernier point, le test ne permet pas de différencier virus infectieux et virus non infectieux. Imaginons qu’une surface ait été contaminée par le virus. Le test en qRT-PCR révélera sans aucun doute la présence de ce virus. On désinfecte par pulvérisation de la surface par une solution hydro-alcoolique par exemple (sans essuyage) et on re-teste par qRT-PCR. Il est plus que probable que le test sera encore positif… Cela bien que pratiquement plus aucune particule virale infectieuse ne subsiste, le mélange eau-alcool ayant complètement détruit la coque du virus.

Le lecteur en saura plus maintenant, je l’espère, sur ces différents tests. Je sais que ce type d’article est parfois compliqué à comprendre en dépit des efforts de clarté que je tente de faire. Si ces questions vous intéressent, ou si vous avez besoin de précisions, il est toujours possible de me contacter en renseignant les cases « pour me contacter », tout en bas à droite des pages de 10 articles, à côté des statistiques de fréquentation.


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Roche Lightcycler 96. Vu sur Peatix.
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PARTIR...


J’ai relaté précédemment les mouvements de personnels ayant affecté certains des cadres communaux, ainsi que la dégradation des relations entre certains élus et cadres communaux (1,2). La situation ne s’améliore pas puisque maintenant, ce sont des personnels communaux non cadres qui envisagent de quitter la commune.

A ce jour en effet, ce sont des « personnels opérationnels » qui envisagent ou vont quitter la commune. Un départ est déjà acté et notifié, d'autres risquent de survenir à court terme, en raison des relations très dégradées qui se maintiennent - voire empirent - entre ces personnels, un cadre en particulier, et certains élus. Certains de ces personnels ont servi la commune pendant des années, parfois plus d’une dizaine d’années, et je sais qu’ils y sont attachés...

Cette situation est détestable pour plusieurs raisons. La première est que l’on peut entendre que des mésententes existent entre une, deux ou trois personnes dans des groupes de plusieurs dizaines d’individus. Cela arrive partout, dans toutes communautés, qu’elles soient des voisins, des associations, des entreprises ou des services administratifs. Mais lorsque qu’un certain seuil est dépassé et que les mêmes noms reviennent comme « personnes à problème », il convient de se poser des questions

La deuxième raison est qu’il faut des années pour construire des équipes municipales efficaces. Il a fallu une dizaine d’années pour construire et stabiliser ces services avec des personnels compétents et travailleurs, malgré les traitements (entendre les salaires) modestes des personnels des catégories C et B. A juger de la vitesse à laquelle se dégradent l’ambiance et les relations de travail, il aura fallu moins d’un an à la nouvelle municipalité pour casser des équipes solides et une dynamique pourtant particulièrement favorable. Lamentable !


Références

1. Cascade de départs parmi les cadres communaux de Forges Les Bains. Ce blog.
https://dessaux.blogspot.com/2020/10/cascade-de-departs-parmi-les-cadres.html

2. Ambiance, ambiance. Ce blog.
https://dessaux.blogspot.com/2021/01/ambiance-ambiance.html


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Quitter son job avec panache. Ithaque Coaching. 



dimanche 14 mars 2021

SARS-COV2 : COMMENT LE DETECTER.
II. LA RECHERCHE D’ANTICORPS.





Suite de l’explication des différents tests disponibles pour la détection du virus, ou de contamination éventuelles.


Alors que le test antigénique visait à détecter la présence du virus dans les échantillons, la recherche d’anticorps vise, elle, à évaluer si une personne a été ou non en contact avec le virus. En ce sens, un test positif, montrant qu’un patient héberge des anticorps anti SARS-CoV2 ne signifie pas que ce patient est porteur du virus.

La détection d’anticorps anti SARS CoV2 se fait dans des prélèvements sanguins. Il existe plusieurs méthodes possibles, celle que je décris ci-dessous porte le joli nom d’ELISA (acronyme anglais pour technique « immuno-enzymatique sur support solide ») et pour être précis ELISA indirecte.



Le test repose sur l’utilisation de plaques en matière plastique, porteuses de cupules. Ces plaques existent en différents modèles, mais celles qui sont présentés sur la figure ci-dessus mesurent environ 13 x 8,5 cm et comportent 96 micro-puits. 


Le fond de chaque puits est revêtu de composants du virus SARS-CoV2, généralement des protéines (schématisées par des hexagones gris ci-dessus). L’extrait sanguin (sérum ou plasma) de la personne à tester est apporté dans le micropuits. Si la personne porte des anticorps anti-virus (en vert, panneau de gauche sur la figure), ces anticorps réagissent avec les composants protéiques du virus fixés au fond du puits, et vont s’y « accrocher ». Le sérum ou plasma est ensuite éliminé, le puits lavé, et on ajoute ensuite un anticorps anti-anticorps humain (en bleu) couplé à système de détection (en rose ; dans le vrai test tous ces produits sont incolores !). Si le patient portait des anticorps anti-SARS-CoV2, ceux-ci sont restés fixés au fond du puits « attachés » aux protéines virales, malgré les lavages, et ils sont donc reconnus par l’anticorps anti-anticorps humain. Il reste alors, après lavage de l’anticorps anti-anticorps humain, à activer le système de détection qui diffère selon les fabricants de kits de détection. Ce système peut être une enzyme produisant par son activité un composé coloré (voir la micro-plaque, tout en haut : le composé produit est jaune). Si le patient n’a pas d’anticorps anti-SARS-CoV2, rien ne s’est accroché au fond du puits sur les protéines virales, l’anticorps anti-anticorps humain ne se fixe donc pas, et on ne détectera donc aucun composé coloré dans le micro-puits.

L’intérêt des la technique ELISA est d’être sensible, plutôt spécifique, et dans certaines conditions, de fournir une estimation de la quantité d’anticorps présent dans le sang du patient. Le résultat est disponible en 2 heures environ. La détection se fait visuellement, sans appareillage coûteux, et la mise en œuvre est à la portée de tout technicien biologiste formé. Point remarquable, cette technique peut aussi être automatisée, permettant dès lors de réaliser plusieurs centaines de tests par jour, voir plusieurs milliers avec un instrument « tournant H24 ». Néanmoins, dans ce cas, le coût des robots est élevé mais peut se justifier dans le cadre de campagnes massives de dépistage ou dans le cadre d’un regroupement de labos d’analyse. Inconvénients : les kits de détection, et en particulier les produits permettant de réaliser la réaction colorée (ou lumineuse) sont chers. La technique nécessitant du matériel de labo et des condition d’incubation contrôlées, elle n’est pas la plus simple à mettre en place sur le terrain.

Je rappelle ce que j’écrivais plus haut : la présence d’anticorps dans le sang (donc la séropositivité au SARS-CoV2) ne signifie pas que la personne testée est porteuse du virus, mais simplement qu’elle a été en contact avec ce virus. Par ailleurs, et c’est là tout son objet, les personnes non contaminées par le virus, mais vaccinées, porteront également, si leur système immunitaire a répondu, des anticorps dirigés contre certains composants du virus. Ces personnes seront donc également « séropositives ».

Je sais que ce type d’article est parfois compliqué à comprendre en dépit des efforts de clarté que je tente de faire. Si ces questions vous intéressent, ou si vous avez besoin de précision, il est toujours possible de me contacter en renseignant les cases « pour me contacter », tout en bas à droite des pages de 10 articles, à côté des statistiques de fréquentation.



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Laboratory techniques to evaluate the antibody immune response in the pig. Pig333.com.
https://www.pig333.com/articles/laboratory-techniques-to-evaluate-the-antibody-immune-response-in-the_13898/

Société VWR ; Plaque 96 puits.
https://be.vwr.com/store/product/fr/2058319/plaques-de-culture-cellulaire-a-96-nbsp-puits



samedi 13 mars 2021

SARS-COV2 : COMMENT LE DETECTER.
I. LE TEST ANTIGÉNIQUE.




Nous avons presque tous entendu parler des tests permettant la détection du virus responsable de la CoViD-19. Il existe 3 catégories de tests, un test de recherche d’anticorps dans le sang des patients, un test antigénique qui vise à rechercher des éléments du virus dans un prélèvement naso-pharyngé, et un test RT-PCR qui a pour objectif de repérer des éléments du génome viral dans le même type de prélèvements. Je me suis dit que quelques explications autour de ces tests pourraient éventuellement intéresser les lecteurs de ce blog. Je commence aujourd’hui par le test antigénique.

Ce test a pour objectif de rechercher des antigènes viraux qui sont essentiellement les protéines qui constituent la coque du virus. Au travers de la recherche de ces antigènes, c’est donc la présence du virus qui est analysée. À partir du prélèvement naso-pharyngé réalisé en général au moyen d’un petit écouvillon flexible, le biologiste, médecin ou pharmacien responsable du test procède à l’extraction d’éventuelles particules virales par simple imprégnation avec une solution appropriée, et il ajoute ensuite à cette solution un anticorps qui reconnaît spécifiquement les protéines du SARS-CoV2. Cet anticorps est couplé à une substance colorante. Sur le schéma ci-dessous, cet anticorps couplé est représenté en vert, et le colorant en orange foncé. Dans le cas où le patient héberge des particules virales (partie gauche de la figure), l’anticorps couplé au colorant reconnaît ces particules virales (représentées sous forme d’un hexagone gris foncé) et forme un complexe anticorps-virus. Si le patient n’est pas contaminé (partie droite de la figure), l’anticorps couplé ne forme aucun complexe.



L’ensemble de la solution est ensuite déposé sur un petit dispositif en plastique qui renferme une bandelette sur laquelle sont fixés à un endroit un autre anticorps reconnaissant spécifiquement les protéines du virus (en vert foncé sur le schéma), et à un autre endroit un anticorps reconnaissant les anticorps utilisés dans le test (en bleu sur le schéma - dans la réalité, ceux-ci sont bien sûrs invisibles). Le dépôt liquide imprègne progressivement la bandelette et tous les éléments qu’il contient migrent à partir de la zone de dépôt. La migration des anticorps couplés, complexés ou non au virus, s’arrête au niveau de l’anticorps anti-anticorps antivirus sur la bandelette, ce qui provoque une accumulation visible du colorant, et l’apparition d’un trait, ici orange. Ce trait apparaît au niveau du repère C : contrôle. Si anticorps couplé se trouvait complexé par la présence du virus, une partie de ce complexe aurait aussi arrêté sa migration au niveau de l’anticorps antivirus fixé, provoquant également l’accumulation du colorant et l’apparition d’un second trait. Ce second trait apparaît au niveau du repère T : test.

Ce type de test antigénique, appelé test immuno-chromatographique, est utilisé pour la détection du SARS-CoV2 et d’autres virus, mais également dans certains tests de grossesse et dans des tests de détection de substances stupéfiantes par les forces de l’ordre. L’avantage de ce type de test et qu’il ne nécessite pratiquement aucun matériel, peu ou pas de connaissances techniques, et qu’il peut être réalisé par toute personne un tant soit peu soigneuse. Il est également relativement rapide puisque la migration des composés peut prendre, selon le type de support, le type d’anticorps, etc. de 5 à 30 minutes environ. Il est également relativement peu coûteux. Dans le cas de la détection du SARS-CoV2, la seule étape délicate est le prélèvement qui doit être fait par du personnel formé. Comme on ne peut pas tout avoir, ces tests antigéniques présentent cependant quelques défauts, le premier d’entre eux étant d’être moins sensible généralement que des tests PCR. Certains d’entre eux sont également relativement sensibles à la température et ne doivent pas être utilisé sur le « terrain » par exemple par grand froid. Un certain nombre de « faux positifs » a également été observé dans les tests anti SARS-CoV2, sans qu'aucune explication précise puisse être donnée. Ces tests sont donc essentiellement des tests rapides d’orientation qu’il est nécessaire dans certains cas de confirmer par des tests plus fins de type PCR.

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vendredi 12 mars 2021

FAUT P'TET FAIRE QUELQ' CHOSE...


Ce n'est pas l'histoire d'un mec, comme aurait dit Coluche, mais celle d'un dépôt signalé vers Noël en mairie...

Ce beau tas, confortablement installé sur le CR 17 entre Chardonnet et la rue du ruisseau (dite route neuve) trône sur ce site depuis un peu avant Noël. Je l'ai signalé en mairie vers cette date, et l'on m'avait assuré à l'époque qu'il serait traité à la rentrée de janvier.  Mi-janvier, je repasse dans le secteur, le dépôt est toujours là. Je le signale de nouveau. Les secrétaires m'indiquent avoir déjà transmis l'information. Elles me promettent de la retransmettre de nouveau aux élus et services technique et je le dis tout net, j'ai toutes raisons, connaissant leur sérieux, de penser (j'en suis même sur) que cela a été fait. Je repasse deux fois en février, toujours ce beau tas, que je re-signale en marie et possiblement à l'élu d'astreinte (à cette date ou plus tôt, je ne me le rappelle plus). Enfin hier, je me promène de nouveau sur ce chemin, et qui vois-je ? Toujours le même tas. Dis donc, il n'avait pas bougé d'un pouce !

Bon, j'entends bien qu'il a y du fibrociment là-dedans, cela est visible. Par conséquent l'enlèvement ne peut être réalisé par les services techniques de Forges. Mais quand même ! En presque trois mois, j'ai du mal à comprendre que l'on n'ait pas réussi à trouver une entreprise agréée pour cela. Pour avoir eu à traiter ce genre de chose, régler cela en quinze jours est difficile, voire impossible, mais en un mois, un mois et demi au plus, c'est faisable. 

Va donc peut être falloir se remuer un peu pour retirer tout cela, non ?



lundi 8 mars 2021

FAVORITISME ET TRAFIC D’INFLUENCE




Des marché truqués, des devis bidons, des pressions pour choisir tel ou tel intervenant dans le cadre de contrats de travaux. Bravo, belle mentalité !

Petit inventaire rapide : des commandes passées à des entreprises de la région sans vraie remise en concurrence, des pressions sur des cadres administratifs pour choisir telle ou telle entreprise, des devis de complaisance permettant de favoriser une société amie qui apparaîtra mieux-disante, un achat immobilier au bénéfice d’un édile... Toute cette liste de malversations auxquels se livrent certains élus a conduit à la saisine de la chambre régionale des comptes. Impliqués, le maire, des adjoints, un président d’EPCI (établissement public de coopération intercommunale). Comment s’étonner du « tous pourris » sur lequel prospère la droite la plus extrême ? Mais rassurez vous, bonnes gens, pour le moment tout cela se passe à Nîmes...


Référence :

Abdelhak El Idrissi. Maire condamné, président de la métropole bientôt jugé : les affaires qui empoisonnent la ville de Nîmes. France Info. Mars 2021.
Consultable en ligne :
https://www.francetvinfo.fr/societe/affaire/enquete-maire-condamne-president-de-la-metropole-bientot-juge-les-affaires-qui-empoisonnent-la-ville-de-nimes_4321233.html


Crédit illustration :

Le blog de Maître Sébastien Palmier